C’est grosso modo le sens de « l’analyse » publiée dans Le Monde sous la plume de Jean-Louis Andreani, sous le titre « France solidaire et France libérale ». Il y aurait deux France, l’une « solidaire » (avec l’argent des autres), l’autre libérale (donc égoïste). Et tous les maux de la « France solidaire » sont dûs à la « France libérale »:
Espérance collective, solidarité sociale et politique… Ces mots étaient ceux de mai et juin 1936. Soixante-dix ans après ce « bel été », le contraste est saisissant entre la France du Front populaire, parfois naïve à force d’enthousiasme, en particulier sur le plan international, et celle de l’été qui s’ouvre : plus de projet collectif, une angoisse sociale multiforme, la solidarité en lambeaux face à la montée d’une véritable idéologie de l’individualisme.
plus de projet collectif
Oh oui c’est sûr les méchants libéraux, à force de monopoliser le débat idéologique, ont étouffé toute alternative et ont mis à bas la belle idée de « projet collectif »â€¦ Soyons sérieux : la presque totalité des gens qui font l’opinion en France et/ou qui ont du pouvoir politique – professeurs, intellectuels, sociologues, journalistes, éditeurs, politiciens, chefs-syndicalistes – sont imprégnés à des degrés divers d’idéologie collectiviste ! ATTAC ? Apparemment il ne connaît pas M. Andreani. Bové ? Qui c’est ? L’année dernière, l’unanimité anti-libérale lors du référendum sur la constitution européenne ? Ils étaient où les libéraux ?
l’angoisse sociale multiforme
C’est quoi « l’angoisse sociale multiforme »Â ? Je ne sais pas exactement mais ce que je sais c’est que beaucoup de Français simples, normaux et honnêtes sont légitimement angoissés en raison du chômage, des impôts qui pleuvent, de la difficulté de trouver un logement (sauf quand on travaille à la Mairie de Paris), des dettes de l’Etat, de l’insécurité…
solidarité en lambeaux
Si l’auteur entend par là « charité individuelle » il se trompe: les Français sont friands de grandes causes, ils participent volontiers aux Restaus du coeur, ils vénèrent l’abbé Pierre, la Croix Rouge, et toutes les causes humanitaires possibles. Peut-être ne donnent-ils pas autant d’argent qu’ils le voudraient, mais qui pourrait les blâmer alors qu’ils croulent sous l’impôt ? Alors ils aident comme ils peuvent, par le bénévolat notamment.
Alors de quoi parle M. Andreani ? Peut-être de la pseudo-solidarité d’Etat ? Alors voyons un peu les mesures « sociales » de la semaine écoulée:
- Les familles nombreuses chouchoutées
- Gratuité des transports pour les RMIstes à Paris (et nombreuses réductions pour tout un tas d’autres)
Et toutes les semaines c’est pareil. Chaque semaine le gouvernement a un plan en faveur de telle ou telle catégorie « menacée », un plan de relance de ceci ou cela, une aide particulière à destination des banlieues (la discrimination « positive »…).
Et M. Andreani continue son réquisitoire:
Une nouvelle ligne de partage est en effet venue se superposer aux diverses fractures qui traversent le pays, pour dessiner deux France : celle de la solidarité, et celle de « l’individu-roi », parfois du chacun pour soi. Certes, au sein de la population, la générosité et le souci de l’autre se sont toujours opposés à l’égoïsme et à l’indifférence. Mais la victoire des idées néolibérales, à partir des années 1980, a donné à l’individualisme une justification politique et économique.
Il y a combien d’intellectuels libéraux ? De partis se réclamant du libéralisme ? De grands médias défendant inlassablement les idées libérales ? Peut-on parler de « victoire des idées néolibérales » quand Bové se présente aux élections présidentielles et qu’aucun candidat libéral n’y est présent ? (enfin si peut-être mais quel sera son impact ?…) Encore plus ridicule, situer cette victoire dans les années 80, quand Mitterrand est élu en 81 sur un programme de « rupture avec le capitalisme »!
Et le délire continue:
Combinée à la fin des grandes espérances collectives sur lesquelles vivait la gauche, la consécration du néolibéralisme […]
La gauche perd ses illusions: quoi de plus logique, ses idées ont fait faillite, tout simplement par le jeu de la confrontation avec la réalité! Que ce soit à l’Est, et partout où les solutions « socialistes » ont transformé des pays pleins d’atouts en ruines sanglantes, qu’en France même où Mitterrand est revenu au bout de deux ans sur son programme de 81! Mais il n’a jamais abandonné l’interventionnisme étatique, pas plus que la droite dans la plus pure tradition gaulliste. Envolé le Chirac de 86-88 supprimant l’ISF, le Chirac de 95 lutte contre la « fracture sociale » à grands coups d’impôts, et Jospin embauche des sous-fonctionnaires avec les « emplois jeunes » dans la foulée, pendant que Martine Aubry rêve de faire baisser le chômage en « partageant le travail » via les « 35 heures »! Et que dire de la politique actuelle de Borloo et autres crypto-socialistes !?! Ces 20 dernières années c’est indubitablement le grand triomphe du libéralisme !…
[suite] la consécration du néolibéralisme a fait une vertu de ce qui était auparavant considéré comme un travers français. Dans le même temps, l’avènement d’une société dont les valeurs essentielles sont l’individu et l’argent a renforcé ou recréé le besoin de solidarité chez ceux qui s’attristent de cette évolution sur un plan humain ou la refusent d’un point de vue politique.
Bien sûr, les valeurs sacrées aujourd’hui sont l’individualisme forcené et l’argent! Bizarre, quand je regarde la télé je suis assailli de téléfilms « citoyens » où un village se mobilise pour empêcher les expulsions de gentils clandestins face à un méchant propriétaire (de droite évidemment…), de documentaires apologétiques sur les trostkystes ou les alter-mondialistes, d’émissions de « variété » et de bavardage prétextes à propagande anti-américaine et anti-libérale (Ardisson, Karl Zéro, Ruquier, Fogiel etc. etc.), d’émission « satirique » (Les Guignols) sur une chaîne privée elle aussi explicitement anti-américaine et anti-libérale… J’ouvre les journaux, Libération, Le Monde, L’Huma, Marianne, libéral tout ça ? Même le pauvre Figaro n’a pas le courage d’être libéral. Il est peut-être tout juste « plutôt de droite », ce qui le place dans la catégorie des interventionnistes pseudo-souverainistes un jour, fédéralistes mous le suivant…
Quant aux journaux économiques, leur diffusion est trop limitée pour avoir un quelconque impact et de toute façon eux aussi sont loin d’être imperméables à toutes les sottises que nous pond l’idéologie dominante sociale-démocrate voire socialo-communiste (et de plus en plus écolo-collectiviste) depuis des décennies… Mais où se cachent donc les néolibéraux responsables du marasme psychologique des Français solidaires ?
A propos de la « demande de solidarité »: pourquoi, alors que l’Etat dépense des milliards en « solidarité » et que les valeurs « citoyennes » et « solidaires » sont chantées sur tous les tons par tous les médias (et comiques, écrivains, chanteurs…), les Français en demandent ? Parce que la solidarité d’Etat n’arrive pas à résorber la pauvreté ? Parce que les Français ne sont pas dupes de la fausse solidarité, prétexte à engraisser les services « sociaux », les associations satellites, et tous les professionnels du secteur « social »Â ? Parce qu’ils constatent les multiples abus ? Parce qu’ils sont las de payer sans jamais voir le moindre résultat ? Parce qu’ils voudraient prendre les choses en main eux-mêmes peut-être ?
Et maintenant, le clou de l’article:
D’un côté donc, une France acquise aux idées libérales.
On applaudit tous. Parlez autour de vous de votre engagement libéral. Allez dire à vos collègues qu’il faut moins d’impôts, supprimer le SMIC, déréglementer les loyers, vendre les HLM, cesser les subventions aux entreprises, notamment publiques, libérer l’enseignement, briser le para-Etat destructeur qu’est la « Sécurité Sociale », et observez à quel point ils sont acquis au libéralisme.
En France aujourd’hui les libéraux sont archi-minoritaires, ou s’ils ne le sont pas, ils ne sont absolument pas représentés dans les médias, dans l’enseignement, dans la production culturelle en général, et certainement pas au niveau politique.
A lire une telle ânerie, on se demande dans quel univers parallèle vit M. Andreani! J’aimerais l’y rejoindre, vivre moi aussi dans une France acquise aux idées libérales!
Pour elle [la France libérale], l’individu est le concept essentiel, la concurrence le meilleur régulateur de la société, la loi du marché une règle intangible et salutaire. La défense des acquis sociaux ou le refus de la montée des inégalités, l’intervention de la puissance publique dans l’économie sont marquées du sceau de l' »archaïsme », ou même du « crypto-communisme ».
Bravo M. Andreani, vous y êtes presque! Les libéraux sont pour le respect des droits de l’individu! Le refus de l’interventionnisme permanent se fait au nom du droit, pas au nom du refus d’un quelconque « archaïsme », même si les propositions des Verts, du PS, d’ATTAC, de Droit Au Logement, de la CGT, de Sud et d’innombrables autres partis, syndicats et associations sont effectivement au mieux crypto-communistes. Certaines de ces organisations comportent d’ailleurs de nombreux transfuges du Parti Communiste Français, de Lutte Ouvrière (alias L’Union Communiste) ou de la Ligue Communiste Révolutionnaire! Difficile de ne pas faire le simple constat que leurs propositions sont teintées de communisme: taxer les « surprofits », nationaliser les logements (et vive les communalska!), l’agriculture (sovkhozes pour tous avec Chirac le grand subventionneur!), appels à réglementer à tout va…
Le principe de précaution inscrit dans la Constitution est un signe de frilosité et de refus du progrès.
Le principe de précaution! Une invention des hommes de l’Etat pour justifier leurs interventions au motif que peut-être une technologie aura un impact négatif. C’est évidemment un signe de frilosité, puisqu’on joue sur la peur à priori, en agitant des épouvantails. C’est évidemment un signe de refus du progrès, qui bouleverse les habitudes, force à adopter de nouvelles méthodes, remet en cause l’existant! La France est un pays de luddites dont Bové est la figure de proue.
Une certaine indifférence aux autres, en dehors du cercle familial et des relations privées, est souvent le corollaire de ces idées, même s’il n’est pas avoué ou assumé.
Oui, les Français, ultralibéraux sans le savoir, n’ont aucune conscience sociale. Ils ne s’occupent pas assez des inconnus et se préoccupent, comme c’est étrange, d’abord de leur famille et de leurs amis. En gros les réseaux de solidarité actuels sont ceux que les individus maîtrisent: les parents aident les enfants et vice-versa, on s’entraide entre frères et soeurs, on fait appel à des amis pour déménager, trouver un appart, payer une caution, une voiture d’occasion, repeindre une pièce… C’est ça, la solidarité. La solidarité étatique à coups d’impôts est une fausse solidarité, une parodie de solidarité. La vraie se tisse au travers des relations amicales et familiales principalement, mais aussi via les réseaux professionnels…
Heureusement, selon M. Andreani, il y a la France solidaire:
En face, la France solidaire se révolte contre l’exclusion, s’offusque des inégalités en France comme dans le monde, défend les services publics « à la française », refuse la prééminence économique des idées libérales, se démène au sein de ce qui prend quelquefois les allures d’une « contre-société » nostalgique des grands mouvements d’antan.
Voyez-vous, les libéraux n’ont que faire de l’exclusion, ils y sont indifférents, parce que l’exclusion c’est moderne, libéral! Tout le contraire d’archaïque et crypto-communiste! Face à eux, sordides libéraux individualistes, la vaillante avant-garde des « alters » refuse la pauvreté! Ils se mobilisent pour proposer taxes, entraves aux licenciements (forcément « boursiers »), à la liberté de commercer (notamment le dimanche), de travailler aussi longtemps que l’on veut (35h), d’embaucher qui l’on veut (police de « l’anti-discrimination »: la HALDE). Ils luttent ensemble contre la domination des idées libérales! Qu’ils sont courageux!
Ca vous semble réaliste ? vous avez l’impression que les « services publics » sont menacés ? Aucun gouvernement n’ose affronter les syndicats. La SNCF, La Poste, l’Education Nationale… Aucun de ces « mammouths » ne peut être ne serait-ce que « réformé ». Et que dire de la « Sécurité Sociale », des retraites (la plus énorme arnaque du 20ème siècle en France) ?…
Ces militants de la solidarité sont parfois des déçus de la politique, où ils ne trouvent plus de quoi satisfaire leur volonté d’engagement collectif.
Ces militants de la solidarité sont des professionnels de l’engagement: profs détachés de l’Educ Nat, de la Poste, intermittents du spectacle (et permanents de la politique), paumés techno-rmistes (avec chiens et caravane pour aller de rave en rave), ils ont un objectif: former un nouveau noyau à gauche de la gauche (déjà pourtant bien à gauche!), et imposer leurs idées dans le public (avec la complicité des médias).
La montée en puissance de ce besoin de solidarité est perceptible de diverses façons. Ainsi, le 21 mai, des dizaines de milliers de personnes ont défilé à Paris en musique et sous la pluie, avec pour seul mot d’ordre la solidarité internationale envers les pays du Sud frappés par le sida. De même, pour la première fois, les éditions Autrement publient un « guide de la solidarité » appelé à devenir annuel (Anne Legrand, Bruno Manuel, Ensemble, Initiatives solidaires en France, guide 2006, Autrement, 320 p., 18 €).
Et la montée en puissance des idées libérales, elle s’est concrétisée dans combien de livres ? (pour ceux qui ne le sauraient pas, sachez que CHAQUE MOIS depuis des années paraissent en France plusieurs dizaines de livres anti-libéralisme, anti-capitalisme, anti-mondialisation, anti-entreprise privée, anti-individualisme, anti-droite, anti-américains…). Dans combien de manifestations ? Quelles étaient leurs revendications ?
Le clivage se retrouve sur la conception de l’Europe, des relations internationales, etc. Il traverse les forces politiques, sociales, l’Eglise. Sans être engagés à gauche, certains chrétiens refusent une doctrine qui laisse les plus faibles « sur le bord du chemin ». Dans les banlieues, des élus de droite savent que seule une forte solidarité des habitants entre eux et du pays avec elles peut permettre à leurs communes de s’en sortir. Toujours à droite, certains élus locaux constatent les dégâts sociaux de la hausse de l’immobilier et regrettent que seul le marché gouverne l’accès au logement. A l’inverse, une part de la gauche modérée est sensible aux sirènes libérales. C’est en particulier le cas de la « gauche caviar », comme le souligne Laurent Joffrin dans son Histoire de la gauche caviar (Robert Laffont).
Un aveu de taille: la droite actuelle fait concurrence à la gauche parce que, tout simplement, ce sont ce que veulent entendre les électeurs (et/ou les médias…) ! Quant à la gauche, les pseudo-libéraux de gauche sont tout de même bien timorés dans leur libéralisme ! Pensez à Strauss-Khan, Fabius: difficile de voir en eux de grands libéraux!
La fracture entre ces deux France est peut-être plus profonde que celle qui opposait droite et gauche des années 1960 et 1970. A l’époque, l’une et l’autre agissaient au nom de l’intérêt général, même si les deux camps s’en faisaient une idée différente. Aujourd’hui, les libéraux les plus radicaux, ou les plus sincères, contestent l’existence même de cet intérêt général. Ils en reviennent aux principes d’Adam Smith, économiste écossais du XVIIIe siècle, selon lequel la situation optimale pour tous résulte du libre jeu de la recherche, par chacun, de son intérêt personnel.
Le père du libéralisme économique est mort en 1790, un an après le début de la Révolution française, qui fonde justement une philosophie politique inverse : depuis 1789, toute l’histoire politique de la France s’est construite sur l’idée que l’Etat républicain exprime et défend un intérêt général qui ne résulte pas de la somme des intérêts particuliers. Or les néolibéraux les plus radicaux, dans la lignée des fondamentaux du thatchérisme, s’excluent de ce consensus.
« L’Etat républicain exprime et défend un intérêt général ». On le voit à chaque grève des fonctionnaires. On le voit à chaque crise de subventionnite aigüe. On le voit à chaque fusion forcée entre deux entreprises françaises. Oh, mais suis-je bête: si l’Etat dit que c’est l’intérêt général, c’est que c’est le cas! Ce ne sont pas des intérêts corporatistes, ce n’est pas du clientélisme, ce n’est pas du renvoi d’ascenceur entre potes de promotion de l’ENA… Non, l’Etat EXPRIME l’intérêt général.
Ne pas y croire, c’est être un dangereux néolibéral radical. Ou peut-être tout simplement c’est constater l’évidence: les agriculteurs touchent des milliards, peut-être plus que les RMIstes, autrement plus en difficulté. Les grosses entreprises sont recapitalisées quand il le faut: Alsthom, le Crédit Lyonnais, et tellement d’autres que j’oublie! C’est ça le « libéralisme » français: on privatise des grosses boîtes, on les donne en gestion à ses copains, via les réseaux d’influence, et ensuite on se distribue des stock-options! Même si l’on croit à l’intérêt général (il faut de la foi pour y croire), on peut au moins être lucide et constater que l’Etat défend l’intérêt d’une clique de personnes, toutes plus ou moins intéressées, toutes plus ou moins arrosées, mais pas un quelconque « intérêt général ». Pas avec 10% de chômeurs, plus d’un million de RMIstes, un déficit abyssal (parlez moi encore de « développement durable » et de l’héritage que « nous » laisserons à « nos » enfants…)…
Et maintenant, place à la citation de la Page Libérale:
Ainsi, un site Internet intitulé « La page libérale, l’actualité sous un angle libéral » affiche un texte dont l’auteur, Georges Lane, souligne : « Aux yeux de la classe médiatico-politique, est ultralibéral quiconque raisonne à partir de l’être humain (…) et non pas à partir du concept flou de « société », quiconque avance que l’être humain (…) agit dans son intérêt personnel et non pas dans un prétendu intérêt général. »
Enfin Georges, que dites-vous là ! Vous osez nier la collectivité! Ne savez-vous donc pas que l’individu n’est rien sans son substrat social salvateur ? Hérétique!
Ce texte renvoie à un autre auteur, présent notamment sur le site de l’Institut Hayek, qui a pignon sur rue. Sous le titre « Le renard dans le poulailler », François Guillaumat soutient que « le laisser-faire ne sacrifie pas (…) l’intérêt de « la société » aux intérêts particuliers », puisque « il n’y a d’intérêt (…) que pour des êtres vivants individuels ». Ce texte affirme aussi que tout « pouvoir politique » repose « en dernière analyse sur le pouvoir de nuire, sur la capacité de destruction ».
D’abord c’est « laissez-faire » et non « laisser-faire » (l’erreur est d’Andreani évidemment…). Ensuite,
l’Institut Hayek a pignon sur rue ? De combien de personnes est connu l’institut Hayek ? Savez-vous que ce fameux institut n’est même pas situé en France, mais à Bruxelles ? Pour trouver des « néolibéraux » français (ou francophones…) il faut chercher en Belgique!
Certes, l’extrémisme que ces textes expriment n’est pas partagé par l’ensemble des libéraux français. Mais la mise en cause de l’Etat, voire de l’action politique elle-même, la vision très individualiste de la société, sont bien à la source de leur démarche.
La politique c’est le métier d’organiser la vie des autres par la force. Alors oui effectivement les libéraux cohérents sont « contre » l’action politique!
Il est difficile d’apprécier l’importance relative des deux France, la solidaire et la libérale. Il est sûr en tout cas qu’elles ne se comprennent plus et ne se parlent pas beaucoup. Leur principal point de rencontre est peut-être l’appropriation des nouvelles technologies dans lesquelles, avec des utilisations différentes, les deux excellent. C’est peu pour nourrir la cohésion d’un corps social.
Il est dur d’apprécier l’importance absolue de la « France libérale », tellement les libéraux authentiques (et pas les succédanés de libéraux de l’UMP) se comptent sur les doigts d’une main en France! Pour ce qui est de l’importance relative, je crois qu’on peut tirer une conclusion de l’article de M. Andreani: pour trouver des libéraux en France il va chercher la Page Libérale et des libéraux bruxellois. Tout est dit je crois.
Voir aussi:
réaction de Taranne
Fil de discussion sur Pères-Fondateurs.com
Merci pour ce décryptage, je vais le garder en favori :). Cependant, l’article ne fait que reprendre une vieille croyance, voulant que l’idéologie libérale a triomphé en France, que ce soit avec Mitterrand et plus encore avec Chirac, contre toute raison.
Je me demande pendant combien de temps les Français continueront à gober « l’énhaurme » pantalonnade d’un libéralisme triomphant dans le pays. Sérieusement, il n’y a pas un jour sans que ce qui reste de liberté soit écorné par un nouveau texte de loi. Le « libéralisme au pouvoir en France » est aussi chimérique et inexistant que l’Internationale Juive ou le Riche Bourgois après les purges staliniennes. Mais l’illusion arrange bien, dans la droite ligne des « deux minutes de la haine » de 1984.
Les gauchistes pensent que « le libéralisme a gagné » parce que leur propre idéologie a échoué, or c’est faux: le libéralisme n’a pas triomphé idéologiquement, le socialisme et ses variantes se sont écroulés économiquement.
Exemples: Miterrand qui revient sur sa politique de « rupture avec le capitalisme », la gauche qui privatise, les déréglementations dans le secteur bancaire, énergétique, télécoms, transports… mais pour 1/4 de tout ce qu’ils reprochent aux « libéraux » c’est la simple confrontation à la réalité qui a fait renoncer la gauche et la droite, et pour 3/4 à l’Union Européenne (avant qu’elle ne devienne au début des années 90 une succursale idéologique de l’Etat français).
[…] La Page Libérale a été accusée d’extremisime, La Page Libérale répond. Et elle répond bien. […]
Tu dervais demander un « droit de réponse » au Monde pour la publication de cet article.
Tout d’abord merci pour cette analyse qui fait bien la « réponse » que nous les libéraux pensons de ce texte, non seulement supercificiel, mais tout à fait dans le ton de ce qui est « demandé » par tous ceux « nourris » du politiquement correct qui prévaut actuellement en particulier en France.
Toute cette action a pour moi une origine, la « désinformation » menée depuis des dizaines d’années par les trotkystes qui ont noyauté en particulier tous les médias. Il faut à la politique socialiste qui fait faillite trouver un bouc émissaire et c’est confortable de désigner à la vindicte populaire le « libéralisme ».
Quand la société française ne « réussit » pas, ce n’est donc pas parce que le socialisme ne marche pas, c’est parce que la France est libérale ! De la même façon que comme le dit Jacques de Guénin dans son ouvrage sur ATTAC, si ces trotkystes veulent détruire la société capitaliste, c’est pour enfin mettre en vigueur un vrai communisme, car celui du XXème siècle n’a pas pour eux montré son inanité, mais que celui-ci n’était pas un vrai « communisme ». Nous avons de beaux jours devant nous tant que nous n’aurons pas « muselé » cette clique !
Car le problème posé est simple pour les libéraux, d’abord redonner un sens aux mots avant que de faire prévaloir dans l’esprit des français un vrai projet libéral. Le moment arrive bientôt en France où malgré toutes leurs contorsions les hommes politiques n’ont plus rien dans leur caisse et que « tant va la cruche à l’eau, à la fin elle casse ».
Il faudra être prêt – peut-être à travers des journeaux comme Le Figaro qui ne sait pas bien, Dassault oblige, dans quel sens se diriger franchement en sélectionnant ses journalistes parmi les quelques uns qui existent dans le libéralisme, le combat est presque gagné – à proposer un discours libéral aux français ne serait-ce que par l’exemple de ce qui réussit dans tous les pays « libres ».
Cet Hervé DURAY a appris à parler, c’est une évidence. Il dit des choses qu’il n’a pas même vérifiées, c’est normal, il est passé par les écoles du libéralisme. Quand je dis écoles, je me demande si, en réalité, il ne s’agit pas plutôt d’organismes du type secte.
Saches, M. DURAY, que le mensonge, s’il laisse toujours des traces dans la tête de celui qui l’entend, n’est pas gratuit. Tu commences ton article par une affirmation non mensongère mais volontairement ambiguë:
« Depuis le régime de Vichy, les Français bénéficient de la Sécurité Sociale »
Le régime de Vichy n’a rien à voire avec la sécurité sociale. Trois noms devraient apparaître en début de ton article, Ambroise CROIZAT, Marcel PAUL, Charles de Gaulle. Quand à la conception, à l’invention de l’idée d’assurance maladie et par extension de sécurité sociale, elle est à mettre à l’actif du CNR, Comité National de la Résistance.
Ce CNR a été construit à l’initiative de De GAULLE par le travail de Jean MOULIN. Son but: unifier l’ensemble des forces françaises pour sauver le république, la liberté, le peuple français de l’occupant nazi.
Les protagonistes de ce CNR et de son oeuvre avaient pour plus grand ennemi les grands patrons capitalistes des pays industrialisés et leurs sbires, serviteurs aveugles de la cause libérale.
Je prends pour preuve la phrase bien connue, prononcée entre autres par Pétain, et colportée par les sbires cités plus haut :
« Plutôt HITLER que le Front Populaire ».
Mon propos hélas, est un peu décousu et nécessiterait une restructuration mais le jeu en vaut-il la chandelle ?
Je termine avec les questions suivantes, à méditer :
« Les hommes et les femmes de notre pays, issus des grandes écoles (Science Po, L’ENA, HEC) qui deviennent les principaux dirigeants et décideurs de notre société, font-ils preuve de créativité, d’imagination. Ont-ils jamais inventé autre chose que le model libéral et ultra libéral qu’on leur a inculqué dans les écoles ?
Sont-ils encore capable d’imaginer une société meilleure pour la France d’en bas ?
Que savent-ils de la vie d’un smicard ?
Est-ce à eux, qui se plaignent d’être accablés d’impôts et charges et qui ont du mal à boucler leurs fins de mois qu’il faut confier la gestion de la France ?
Faut-il les écouter, alors qu’ils pillent les richesses de notre pays en délocalisant les productions à l’étranger, quand ils prétendent avoir la bonne solution pour notre avenir ?
Question 1 : « Les hommes et les femmes de notre pays, issus des grandes écoles (Science Po, L’ENA, HEC) qui deviennent les principaux dirigeants et décideurs de notre société, font-ils preuve de créativité, d’imagination;? »
Réponse : En aucune façon, sauf peut-être en matière de vols des contribuables et autres assujettis à l’organisation de sécurité sociale obligatoire (OSSO) où leur imagination déborde. Dernier exemple en date : le retraité Juppé, repris de justice qui au terme de sa période d’inéligibilité fait démissionner le conseil municipal de sa ville et supporter une charge de plus aux administrés.
Question 2: « Ont-ils jamais inventé autre chose que le model libéral et ultra libéral qu’on leur a inculqué dans les écoles ? »
Réponse : Ils tentent de pérenniser les institutions mortifères socialo-communistes qui détruisent la France quand ils n’approfondissent pas le joug à supporter : exemple des réformes successives de l’OSSO maladie depuis 1967.
Question 3 : « Sont-ils encore capable d’imaginer une société meilleure pour la France d’en bas ? »
Réponse : il ne s’agit pas d’imaginer, mais de découvrir la réalité où on vit et dont nous sommes des éléments qui, à la différence des choses, pensent.
Question 4 : « Que savent-ils de la vie d’un smicard ? »
Réponse : Beaucoup. Et c’est pour cela qu’ils font croire que le SMIC n’est pas à 1500 euros – comme Fabius – alors que l’employeur paye le smicard près de 2100 euros depuis juillet 2006. cf. par exemple http://blog.georgeslane.fr/category/Le-retour-de-la-societe-civile/page/2
Question 5 : « Est-ce à eux, qui se plaignent d’être accablés d’impôts et charges et qui ont du mal à boucler leurs fins de mois qu’il faut confier la gestion de la France ? »
Réponse : la France n’a pas à être gérée et ne saurait l’être. Restent d’un côté l’Etat et de l’autre l’OSSO. L’OSSO est à supprimer en tant que champignon vénéneux et l’Etat à réduire à la subsidiarité. Dès à présent, il faut savoir que si le marché financier – mondial – n’avait pas connu les innovations scientifiques et techniques de ces dernières années, l’Etat serait en faillite et, par là même, nous aussi. Le jour où le marché financier refusera de financer la dette de l’Etat, c’en sera fait de lui et de nous !
Question 6 : « Faut-il les écouter, alors qu’ils pillent les richesses de notre pays en délocalisant les productions à l’étranger, quand ils prétendent avoir la bonne solution pour notre avenir ? »
Réponse : Il n’est de richesses que d’hommes et seuls les hommes peuvent faire que des choses qu’ils découvrent deviennent des richesses. Un pays n’a pas de richesses.
Il n’y a pas de solution pour l’avenir, il n’y a que les perspectives que chacun peut se former.
Une chose est certaine : l’organisation de la sécurité sociale obligatoire (0SS0) qui, à chaque instant, prend aux uns pour donner aux autres en se servant au passage, nie l’avenir et fait vivre au jour le jour. A cet égard, elle est en plus un oxymore implicite.
Et excellente réponse Georges qui n’intéresse vraisemblablement pas Gilles.
Sa technique est classique. Accrocher un détail, vrai ou faux pour le monter en épingle et ensuite débiter sa litanie habituelle.
Christine Boutin fait une bien meilleure analyse (il s’agit de conquête du pouvoir, là il faut être sérieux) :
La majorité des Français n’est pas libérale. La droite doit donc être sociale, et humaine. Traduction : socialiste.
Conclusion : la majorité des Français demande encore davantage de ce qui ne marche pas. Allons doucement vers le mur
ou le marécage.
Cool Zozo,
Le mur ? le marécage?
Tu es bien pessimiste.
Ça baigne!
Ce n’est pas parce que la majorité ne comprend pas et que ça pourrait marcher un peu mieux ici ou là qu’il faut s’alarmer.
L’immense majorité mange bien. Trop bien. Il y a plein de gras.
Les médias lui donnent du divertissement comme elles peuvent.
Les nouvelles religions, de la planète, des pourfendeurs sociaux, occupent les agités et la galerie. Les dirigeants renchérissent et se gardent de suivre concrètement.
Les dirigeants sont intelligents.
Ils ont compris qu’il suffit de pas grand monde – des entrepreneurs, des cerveaux – pour assurer une prospérité raisonnable pour tous, et une excellente pour pas mal. Ceux qui maintiennent la civilisation et la font progresser ne peuvent pas s’empêcher de le faire. Les dirigeants, toutes idéologies confondues, leur laissent assez de corde pour nous tirer.
Le peuple souverain ne peut pas se révolter contre lui-même.
Les révolutionnaires ne sont plus ce qu’ils étaient. Ils sont institutionnels. Tu vois Besancenot, Krivine, en révolutionnaires? Gros rire. Leurs troupes comptent RTT, points de retraites, allocs, aides. Arlette aussi compte ses points de retraite et son budget bagnole. Les banlieues, les immigrants ? Les meilleurs sont co-optés et deviennent des défenseurs du système. Les autres restent minoritaires.
Tout l’Occident est comme ça. Il a une provision de moyens bâtons et d’énormes bâtons, les seuls qui comptent. Au cas zou. Dès que l’on détient un gros bâton, on fait partie du club des non-suicidaires. Ni les masses, ni ceux qui comptent ne sont suicidaires. Les Chinois ont décidé d’imiter. Les Russes aussi, en pataugeant comme d’habitude. Dès que l’on détient un gros bâton, on fait partie du club des non-suicidaires.
L’Islam? Les masses musulmanes ne rêvent que d’imiter. La charia est le meilleur moyen de leur mettre l’étouffoir dessus. Elles le feront toutes seules si besoin est, s’empêchant tout réel pouvoir de nuisance. L’accès au pouvoir de nuisance suppose d’ailleurs un développement tel qu’il annule le goût de la nuisance. On tourne en rond. Les islamistes ne peuvent infliger que des coups d’épingles, aussi grosses soient les épingles.
L’Afghanistan, l’Irak ont montré les limites des bonnes intentions que pourrait avoir un très gros. Toujours dangereux les bonnes intentions.
Georges nous menace de l’explosion des déficits. En même temps il nous indique l’existence du remède dans les nouvelles innovations financières. Il y en aura d’autres. La très vieille innovation de l’inflation reste toujours en réserve. Elle n’est pas faite pour les chiens.
Fais un peu confiance aux financiers. Ce sont les plus rationnels des irrationnels. Ils placeront les coupe-feux là où il faut avec brutalité si nécessaire.
Tu es content de comprendre. Reste z en là . Ce n’est pas une raison pour te faire du mouron.
Cool Zozo. Tu as quelques siècles devant toi. Après, on verra. Carpe diem.
les delocalisations:on delicalise toujours vers les pays les moins chers,d’abord vers l’europe de l’est,ensuite de l’europe de l’est vers la chine.
les delocalisations:on delicalise toujours vers les pays les moins chers,d’abord vers l’europe de l’est,ensuite de l’europe de l’est vers la chine.
(dsl pour le double message c’est une erreur de ma part.)
ce qui a l’air de compter a regarder ce qui se pratique,c’est plus de payer le moins cher possible le plus d’effort possible que de payer l’effort-le travail,a sa vraie valeur,et ce en profitant de la pauvreté de gens somme toute assez pauvres.
certes le patron d’une entreprise debourse 1900 euros pour en redonner plus que 1034 a son smicard,a cause des
cotisations,mais il me semble,que les cotisation sont les memes meme pour les hauts salaires et dans les memes proportions,donc pourquoi pointer du doigt uniquement le smicard?
peut etre certains posteurs sur ce forum sont ils assez riches pour pouvoir se passer de securité sociale,mais c’est le cas de tres peu de monde en france,et je ne suis pas sur que cette vie qu’ils appellent de tous leurs voeux pour la france ils la souhaiteraient pour eux-memes.
quand on entend un certain ministre de l’economie dire que la france va bien,que les gens ont simplement des carnets de caisse d’epargne bien (trop?) pleins a son gout,et qu’ils feraient mieux de le depenser pour faire tourner l’economie pfff.mon pere au bout de trente ans qu’il travaille au smic tout ce qu’il a c’est un livret d’epargne populaire avec 9000 euros dessus plus quelques sous sur un livret A.pourquoi ce ministre,qui a l’evidence en a bien plus lui-meme que beaucoup de gens,ne donne-t-il pas l’exemple en leguant tout son patrimoine ses biens et ses economies a des oeuvres caretatives,ne conservant pour lui meme disons quelques economies de 14000 euros,et en se donnant pour tout salaire qu’un smic mensuel?
après nous pourrions le suivre en train de donner l’exemple,c’est a dire en train de consommer beaucoup et toutes les dernieres nouveautés,dans le but désintéressé de prendre une part active dans le relancement de la croissance française,et pourquoi pas,par bonté d’ame,ne souscrirait-il pas à un credit à la consommation jusqu’au surrendettement,avec abnegation,afin de contribuer mieux encore au renouveau de l’économie de notre si beau pays?
apres tout c’est beau de savoir bien parler,mais apres il faut se retrousser les manches et donner l’exemple dans ce cas quand on sait se faire si grand et bon donneur de leçons,vous croyez pas?
le socialisme ne marche peut-etre pas,mais VOTRE liberalisme vous le verriez marcher pour qui?(je dis VOTRE parce que j’entends par là que vous parlez du liberalisme suivant VOS conceptions que vous en avez,a savoir celles qui vous arrangeraient le mieux,je ne parle pas du liberalisme en general).
en effet la liberté d’entreprendre c’est quelque chose de louable et je ne remets pas ça en cause,mais exploiter la misère humaine pour faire des benefices tres gros avec des marges de ventes tres grosses,ça ça peut se remettre en question,car en effet souvent ceux qui critiquent le smicard de vouloir etre payé trop cher et de ne pas vouloir faire d’effort sur leur salaire,ceux-là mêmes tres souvent ne souhaiteraient pas la pauvreté pour eux mêmes et ne sont mêmes pas capables de supporter sans se plaindre des désagrement mêmes minimes des fois(climatisation en panne etc…)
ce sont des gens comme ça qui se permettent de donner des leçons d’abnegation sur le confort de vie?putin mais devenez donc plus durs(avec vous mêmes pas avec les autres) et moins geignards,vous arreterez de nous casser les *****-oreilles.
allez donc vous faires clochards volontaires,et apres vous nous donnerez des leçons d’abnegation quand vous aurez connu et la maladie et les poux et la faim et peut-etre l’alcool,donner l’exemple donnez donc l’exemple,quand on sait si bien parler ils faut s’appliquer a soi-même ce qu’on voudrait appliquer pour les autres.
sur ce le bonjour de ma part.
Je suis devenu très dur avec moi-même : j’ai aboli l’abnégation de ma morale. C’est une maladie théologico-politique très contagieuse, un suicide altruiste. Croyez-moi, c’est plus dur qu’on ne le pense, la santé physique et mentale, un égoïsme pour soi-même et pour les autres.
j’ai simplement voulu dire qu’une morale qu’on veut appliquer aux autres,on doit s’y soumettre d’abord soi-meme.c’est tout.
parce que beaucoup me font penser au pape du marquis de sade,qui font une grande morale ^par devant pour la bafouer par derriere et surtout s’en extraire.
je n’ai rien contre ceux qui abolissent l’abnegation de leur morale,d’ailleurs elle n’est presente dans la mienne qu’avec parcimonie.Simplement que ceux-ci ne viennent pas en donner de grandes leçons aux autres,c’est bien la moindre des choses.
Bouffons Clovis et vivent les gras !
T’as raison. C’est dur pour les petits. C’est normal. Quand on délocalise, quand on augmente les impôts, quand ça va pas, ça finit toujours par retomber sur les petits, sur les plus faibles, les plus démunis. Par définition. Pourquoi ? Parce que les autres se débrouillent. Ils passent le mistigri. Les riches sont moins riches. Les moyens sont moins moyens mais les petits ils dégustent. Et puis on attend des mesures du gouvernement, plus d’aides, plus d’emplois. Et le gouvernement il fait quelque chose. Et qu’est ce qui se passe ? Et bien ya des petits jeunes qui pourraient travailler, travailler ça veut dire qui pourraient faire des choses utiles pour les autres, des choses qui élèveraient le niveau de vie des autres. Non ils font pas ça. Ils deviennent fonctionnaires, ils se coulent vite fait dans le confort tranquille des 35 heures ou moins, et des congés ou plus. Tu ne me croirais pas si je te disais comment y en a qui vivent, tous les voyages qu’ils font ici et là dans le monde, le tour et le retour. En plus ils se paient le luxe d’être socialistes. Là ils ont raison, c’est grâce aux socialistes qu’ils peuvent s’en payer. Ils déplacent des emplois pour des gens moins doués et ainsi de suite jusqu’aux petits qui se retrouvent au chômage. C’est comme ça.
Tu me crois pas.
Alors je vais te dire autre chose que tu ne croiras pas non plus et que tu ne comprendras pas.
Les seuls qui aident vraiment les petits ce sont les capitalistes. Le capital c’est tout ce qui aide à la production aujourd’hui et demain. Le capitalisme c’est la production de masse, pour les masses, par les masses sous la direction des capitalistes. Les capitalistes deviennent riches ou échouent selon qu’ils aident ou pas les masses. Ils deviennent riches quand ils réussissent, c’est pas agréable à regarder des riches. Il faut faire avec. Eux ils se préoccupent des masses. Les besoins et désirs des masses c’est leur gagne pain, c’est leur gagne yacht. C’est les capitalistes qui élèvent le niveau de vie, pas les gouvernements, ni la politique monétaire de la BCE.
Les autres, les socialistes de gauche ou pas, ils se servent des masses comme d’un marche pied pour arriver à la bonne vie sur le dos de la bête. Les révolutionnaires, c’est encore pire. Ils s’en foutent des masses d’aujourd’hui. Ils sont pour sacrifier les masses d’aujourd’hui pour les masses de demain, dans 150 ans ou plus. En attendant ils se font plaisir, ou ils se feraient plaisir s’ils trouvaient assez d’électeurs.
Nous les libéraux, on est peu nombreux. On ne peut que regarder. Dire ce qui ne marche pas, ce qui ne marchera pas, ce qui ne peut pas marcher et pourquoi.
On a quand même des consolations.
On peut bouffer, bouffer comme des cochons, greuf, greuf. C’est ce qui reste. On n’est pas les seuls. La bouffe est tellement peu chère aujourd’hui grâce aux capitalistes, même si la PAC augmente les prix. On peut être des libéraux gras. Toi aussi tu peux être gras. Bouffe un bon coup. Ça réchauffe. C’est bon. On a au moins ça. Profites en.
Parce que ce n’est pas prêt de changer. Le système économique qui va avec le libéralisme, c’est le capitalisme. La France est après Cuba et le Vénézuéla, le pays le plus antilibéral de la planète. On fait campagne électorale en disant qu’on est anti libéral. De toutes façons, il y aura une très forte majorité anti libérale.
Alors libéraux et petits, bouffons ! On a au moins ça.
C’est les autres les bouffons.