Cours de marxisme

Suite à la déclaration de Serge Tchuruk de faire d’Alcatel une entreprise sans usine, un éminent professeur de la faculté de Bordeaux vient nous ressortir dans Le Monde un charabia tel que M. Jospin a du en entendre lorsqu’il était trotskiste. J’avoue ne pas y comprendre grand chose, et je me bornerai donc en conséquence à commenter les parties « compréhensibles » par le pauvre erre que je suis. Les professeurs d’université en France ne sont pas tous marxistes, loin de là. Jacques Garello par exemple, éminent représentant des libéraux de l’université d’Aix, tient le site LibRes, Pascal Salin, professeur à Dauphine est lui aussi un libertarien reconnu, au point d’avoir été président de la société du Mont Pélerin. Toutefois, ils ne sont pas majoritaires. L’espèce majoritaire doit se situer chez les keynésiens, et l’enseignement néo-classique, mécaniciste au possible. A coté de ceux là subsistent des communistes pur jus, ou à tout le moins des marxistes forcenés.

Ainsi, le dénommé Jean Marie Harribey se lance dans une diatribe contre le capitalisme dans Le Monde du 03/07/2001. Pour le peu que j’en ai compris, il voit dans la décision de Serge Tchuruk de se défaire de ses usines, désormais ravalées au rang de sous-traitants, une forme d’ « utopie capitaliste », celle de se défaire totalement des salariés, du travail même en fait. La finance comme but propre, le profit sans les emmerdements du management en somme. Je ne vois là qu’une forme intermédiaire entre les fonds d’investissements, les holding, et l’entreprise « industrielle » qui crée les produits et ensuite les fabrique. Rien de bien choquant. Après tout si Alcatel demain ressemble à des bureaux d’études, des services de marketing et un service commercial, et que toute la production se fait dans des usines qui ne lui appartiennent pas en propre, je ne vois pas en quoi c’est choquant.
Mais bon, visiblement les marxistes préfèrent la centralisation, et j’imagine que cette spécialisation du travail les rebute.

Plus loin, il continue en attaquant le secteur financier, qui ne crée aucune valeur selon lui (et à qui pourtant toutes les entreprises font appel….pour détruire de la valeur ?). Rien de bien nouveau là aussi: la création de valeur pour l’actionnaire serait le grand mal de notre siècle, le propriétaire d’un actif se devant certainement d’être stupide et ne rien réclamer en contrepartie du risque encouru de la participation à une affaire. La création de valeur serait même pour lui « la captation financière sur l’ensemble de l’économie ». Une sorte d’impôt financier si je comprends bien ?

Cette « captation » il l’explique de deux manières. D’abord, très succintement, il tient ce discours que je qualifierai d’imbécile sur la hausse de la productivité (contre le bonheur des salariés bien sur), qui permet de licencier et donc de faire plus de profits. Une substitution capital/travail qui tournerait toujours au licenciement du travailleur et à l’emploi de capitaux plus forts. Là encore, pourquoi cette haine de la productivité ? Les écologistes devraient au moins reconnaître ce mérite à l’économie libre, c’est qu’elle fournit des incitations constantes à économiser les ressources, à en utiliser le moins possible. Lui n’est pas écologiste, donc il ne saurait comprendre cet argument. Pour un marxiste comme notre professeur d’aujourd’hui, je crains qu’hélas aucun argument puisse venir à bout de ses préoccupations. Ni les prix en baisse, ni les volumes en hausse, ni la moindre fatigue des personnels, les baisses de temps horaires..Laissons tomber ce point donc.

La deuxième manière pour les sournois capitalistes de détouner de la valeur et de la « capter », ce serait justement les appels à la création de valeur. Les capitalistes se battraient pour les morceaux en fait: Alcatel laisserait ses usines peu rentables à un sous-capitaliste, et s’attribuerait ainsi plus de valeur.
Hormis le fait que des entreprises sous-traitantes puissent être des business rentables, et parfois autant que les donneurs d’ordre, par une meilleure organisation, une plus grande flexibilité etc, cet état de fait ne ferait que révéler que l’activité d’assemblage d’un modem aDSL (par exemple) est moins lucrative que celle de les concevoir. La grande force du marché c’est qu’il permet aussi de rémunérer chacun selon son apport: séparer la production de la conception, c’est simplement mieux distinguer les sources de valeur justement.
Pour notre homme, ce sont deux phénomènes du capitalisme, que Marx lui même avait identifié il y a déja bien longtemps.
Après ces premiers passages déja forts embrouillés, suit une partie incompréhensible, sauf peut être aux marixstes endurcis, ou à ses élèves malheureux de fac. Ah si, voilà une phrase qui a un sens: « tout le monde pourrait s’enrichir à la Bourse à un rythme supérieur à celui de la croissance de la production ». Ce qui est vrai: les placements en Bourse rapportent 11% en actions, 9% en obligation, sur des termes de 30 années. La rentabilité financière d’une entreprise dépend de facteurs multiples, comme la structure de son capital, les taux d’intérêts à un moment X, les risques qu’elle court, que le secteur ou elle évolue court etc…

Je pourrais m’arrêter là, car non seulement je fatigue de lire ces sottises, mais en plus je dois relire chaque phrase trois fois tellement son discours ne m’atteint pas et les concepts qu’ils manipulent me sont étrangers. Mais je vais continuer pour montrer encore quelques inepties et pour enfoncer le clou.

Le voilà donc qui parle de l’exploitation des travailleurs des usines sous-traitantes, car forcément, les entreprises financières n’auront aucun scrupules envers elles, comme si Peugeot (constructeur automobile) n’avait pas intérêt à ce que Valéo (équipementier automobile) soit en bonne santé peut être! Et puis il repart encore dans un « trip » sur la future prolétarisation des Chinois et de l’Afrique… Ce serait le capitalisme lui même qui garderait ces régions sous développés, le capitalisme en personne à lire son texte: « le capitalisme a encore devant lui un espace très grand: il y a encore des milliards d’êtres humains non prolétarisés qu’il garde en attente […] »
Le voilà encore qui nous reparle de l’utopie du capital « autofructifiant », s’abolissant du travail…
Le délire atteint son comble quand il parle du «  discours économique officiel qui n’a jamais eu qu’une seule fonction: légitimer l’ordre social établi, en dissimulant l’origine de la richesse produite[…]« .
Mais que dis je ? Le comble est atteint ? Non, il suit: « la propriété n’est pas seulement un vol, c’est un viol […]. Le capitalisme est cannibale puisqu’il se nourrit de la substance humaine ». WOW. Rien que ça. Traquons donc ce sale animal, il est mangeur d’hommes! C’est bien le discours qu’ont tenu les révolutionnaires de 1917. Et puisque le capitalisme n’est rien d’autre que la meilleure organisation qui soit pour vivre en société, tout le monde a été pourchassé, il fallait bien trouver des personnes qui l’incarnent pour le tuer, ce capitalisme insaisissable.

Finalement, dans son délire paranoïaque aigu, il termine par sa vision de l’Apocalypse, qui serait une Terre où les entreprises feraient toutes de la sous-traitance. « Autant dire la disparition de l’humanité ».
Rien que ça! Bravo Le Monde de publier de telles salades!
VITE, SUPER MARX, VIENT NOUS SAUVER!

Vers une coercition de proximité

La « démocratie de proximité » n’est qu’un prétexte pour les élus locaux de s’accaparer davantage de pouvoir au détriment de l’Etat, mais rarement dans l’intérêt des individus. C’est ainsi que les potentats locaux fleurissent et que l’arbitraire sévit aux niveaux départemental ou municipal. Le régionalisme et la décentralisation figureront en bonne place parmi les thèmes majeurs de la campagne présidentielle. Mais l’individu en deviendra-t-il plus libre ou bien les collectivités locales seront-elles le premier échelon de la politique-providence ? Allons-nous entrer dans l’ère de la « coercition de proximité » ? Un épisode totalement insignifiant, qui a eu pour cadre les salons feutrés de l’Hôtel de ville de Strasbourg, donne tout de même à réfléchir. L’université d’été de Génération libérale (www.LIBRES.org) avait été consacrée en 2000 au thème de la subsidiarité, principe qui doit gouverner la décentralisation libérale de la France . Le principe est simple. Dans une société, la coopération interindividuelle, ainsi que les structures politiques de base, sont censées avoir épuisé toutes leurs possibilités d’action. Des instances politiques de « secours », aux compétences élargies, prennent alors en charge les problèmes qui ne peuvent être résolus à l’échelon inférieur. Ce que l’individu peut faire lui-même, il doit le faire par ses propres moyens. Cela sous-entendrait-il qu’il y a des choses qu’il ne peut pas faire lui-même, même pas en coopérant librement avec les autres, par l’intermédiaire du marché ? Et que seule une instance politique serait à même de porter « secours » aux individus insuffisants ? C’est la porte ouverte à l’extension du politique.
D’autant plus que le principe de subsdiarité est ambigu. La construction subsidiaire peut se faire de haut en bas -l’échelon supérieur décidant a priori quel est le pouvoir et quels sont les champs de compétence de l’échelon inférieur.Dans ce cas l’individu ne gagne aucune liberté. C’est la méthode technocratique, probablement celle qu’emploiront les socialistes. Les libéraux prôneront, à juste titre, la définition ascendante de la délimitation des compétences. C’est le seul moyen, en effet, de produire une sorte de structure spontanée, fruit de l’expérience humaine.
Mais aujourd’hui, en France, le choix sera probablement déterminé par le fait que les mentalités sont clairement formatées par l’étatisme ambiant. C’est donc la subsidiarité descendante qui va s’imposer en France. On peut lancer les paris. La réorganisation des rapports entre les pouvoirs locaux et L’Etat, sous couvert de « subsidiarité », se résumera au retour de la féodalité politique. Et, après avoir déserré l’étau étatique, les individus n’auront d’autre choix que de confier leur sort à des potentats locaux. C’est pourquoi je suis sceptique quant au principe de subsidiarité, qui n’avait pas toujours la symphathie de HAYEK, à juste raison.
En guise d’illustration, j’évoquerai « la tempête dans un verre d’eau » que rapporte le journal local alsacien (DNA du 3 juillet)au sujet du financement de « l’organisation du 2e sommet du yiddish ». Le « Maire-délégué » (vanité?), Robert GROSSMANN, a tout simplement coupé les crédits aux organisateurs. Enfin, y paraît que c’est pas lui. C’est le lampiste qui avait appliqué les directives du potentat avec trop de zèle (la démocratie a ses boucs émissaires). Risible,certes, mais tout de même. S’il est vrai que le Prussien de Strasbourg aurait pu en profiter pour être poli et magnanime une fois dans l’année, il n’a cependant pas tort : toutes sortes d’associations réclament des subventions que le potentat local accorde ou non. Or il est grand temps de laisser les associations vivre pas elles-mêmes. Au lieu de cela, la « coercition de proximité » consiste précisément à utiliser les impôts « de proximité » pour réaliser les caprices des élus locaux. Donc supprimer une subvention destinée au « sommet du Yiddish » est juste. Débrouillez-vous par vous-mêmes et si ça ne marche pas c’est que ça n’intéresse peut-être personne (dès lors qu’il faut payer, on mesure la valeur des choses).
Mais le plus scandaleux dans cette petite histoire est l’argument du « Maire-délégué »: « Le thème du sommet, à savoir le yiddish en Argentine, ne me semblait pas judicieux, car très éloigné de l’histoire du judaïsme en Alsace ». Ainsi donc, il ne s’agissait pas, pour la nouvelle Municipalité de droite si peu libérale, de rompre avec l’activisme culturel et le détournement de fonds privés (les impôts) ainsi qu’avec une politique culturelle arbitraire et personnelle, mais de refuser le financement d’une manisfestation au nom d’un régionalisme TRIBAL dont M. Grossmann est le héraut. Finalement, à l’arbitraire s’ajoute la bêtise de l’argument. L’Alsace est une histoire et une culture partagées, elle n’a nul besoin d’être protégée par des politiciens qui imposent toujours leurs propres choix, ou légifèrent là où l’émergence de règles de comportement doit être spontanée.
A Strasbourg, la culture est encore politisée et les nouveaux hôtes de l’Hôtel de ville semblent s’y complaire. Diriger la culture par la politique des subventions, c’est justement ce qu’il faut à abandonner dans toutes les villes de France. Première étape vers une dépolitisation de la société et vers la restauration de la souveraineté de l’individu.

Une leçon de démocratie

Il y a de cela à peu près deux semaines, les Irlandais se sont permis l’outrecuidance de dire NON au traité de Nice.
Biting the hand that feeds you nous disent les pseudos journaleux qui passent leur temps à encenser l’Europe politique. Et quid du libéralisme là bas ? RTL, radio grand public, au travers d’une chronique économique s’en est ainsi pris aux vilains électeurs Irlandais, qui ont rejeté le traité de Nice.
Le journaliste commence par un cinglant « Ce matin, je ne serai pas fier d’être Irlandais ». Je pense que cette homme a une fierté déplacée. Ce genre de texte, bien qu’extrêmement important, ne sont jamais discutées réellement dans nos « démocraties ». Rarement, trop rarement, le peuple dans sa totalité s’exprime. Etant contre la démocratie actuelle, je ne la parerais pas de toutes les vertus, au contraire, mais lorsqu’on en s’en réclame, il faudrait peut être penser à l’appliquer jusqu’au bout, et s’incliner devant les résultats.
En France, il a été discutée dans l’ombre, entre les représentants tous d’accord des partis au pouvoir. Quand on sait la catastrophe que serait un référendum sur l’euro, ou le désastre qu’aurait subi le traité de Maastricht si le référendum avait eu lieu quelques semaines après seulement…. On comprend que les hommes politiques ici ne laissent rien au hasard!
Moi je dis aux Irlandais qu’ils peuvent être fiers, car leur gouvernement ne se cache pas derrière sa « représentativité » pour faire passer dans le dos des traités importants pour l’avenir du pays.

Pourquoi auraient ils du dire oui, pourquoi sont ils fils « indignes » de l’Europe, ces Irlandais ? Et bien nous dit le journaliste de RTL, car « ‘ils doivent quasiment tout à l’Europe« ! Comment ? Le boulanger du coin doit tout à l’Europe ? Ne le doit il pas à son travail ? Non, non, le travail, ce n’est pas ce qui crée la richesse malheureux! La richesse ne se crée pas, elle se transfère: « 200 milliards de francs d’aides en tous genres » en deux décennies. Hormis le fait que le chiffre soit petit finalement, et si on y regardait de plus près, peut être même moindre que ce que reçoit la Corse chaque année par habitant, je doute que cet argent aie pu changer quoi que ce soit pour les Irlandais.
Tout argent public est par nécessité mal dépensé. Il échappe aux règles du marché, qui permettent de rechercher la rentabilité, il déforme la structure des prix, et fausse les calculs des entrepreneurs qui vont rechercher la rente gouvernementale plutôt que l’incertain profit sur le marché. 10 milliards de francs par an qui tombent du ciel, après tout, tant mieux certainement, mais je ne suis pas sûr que ce soit un bienfait, le miracle que l’on voudrait nous faire croire.
Toujours dans les chiffres, combien d’investissements dans ce pays par Intel pour y produire les Pentium, puis les PentiumII et Pentium!!! ? Combien de callcenter déplacés à Dublin ? Par exemple ceux de Microsoft… pour toute l’Europe! Certainement plus que 10 milliards de francs/an dans les investissements privés. Mais cela n’a pas aidé la croissance de ce pays par contre. Seules les subventions ont ce pouvoir.

Pourtant cela ne gêne pas le journaliste, qui argue aussi de cette Irlance, sauvée des eaux par le FMI (comme l’Angleterre socialiste aussi à la même époque) soi disant. Si le FMI avait ce pouvoir, alors le Brésil, le Mexique, la Thaïlande, ou la Russie deviendraient vite prospères. Le FMI n’a rien résolu du tout, soyons réaliste. Ce ne sont pas les politiques keynésianistes du FMI qui ont redonné la croissance et fait baisser le taux de chômage de 20% à presque rien.
Malgré l’explication fumeuse de la manne providentielle européenne, la vraie raison est à trouver dans le libéralisme qui a réellement changé la face de ce pays. Les impôts ? Le plus bas possible. Les dépenses publiques ? Pareil. Les réglementations ? Les moins tatillones. Le résultat est évident: si vous redonnez les pinceaux et les couleurs à un peintre, il s’empressera de peindre. Si vous déliez les mains des entrepreneurs, ils feront ce qu’ils savent faire: créer de la richesse.

Mais cela, c’est certainement hors de portée d’un journaliste de RTL. Pour lui, une fois qu’ils ont profité de la manne, les Irlandais ont claqué la porte à l’Europe à qui ils devraient tout.
Est-il possible que 3.5 millions d’habitants empêchent 300 millions d’avancer (mais quelle avancée: un superEtat européen ?). Dans sa logique défaillante, le journaliste trouve « inadmissible qu’un pays bloque » mais il prone ensuite une Europe à « géométrie variable ». Faudrait savoir! Soit on marche au pas, à la baïonnette pour les récalcitrants, soit on est libre!
Quels nationalistes ingrats que ces Irlandais, oser réclamer leur indépendance, affirmer leur différence!
Une bonne leçon de démocratie et de libéralisme infligée à nos seigneurs de Bruxelles!

Privatisons les associations !

Loin de relever de la spontanéité de la société civile, les associations régies par la « loi de 1901 » sont « colonisées par l’Etat selon une étude de l’Institut Français pour la Recherche sur les Administrations Publiques. Mais cet excellent institut privé ne va pas assez loin, il réclame seulement la transparence. Alors que c’est la loi qu’il faut abolir purement et simplement. On célèbre actuellement la loi qui régit les « associations » et c’est l’occasion pour la propagande du pouvoir politico-médiatique de nous faire avaler une couleuvre:l’Etat ne serait pas aussi omniprésent que les ultralibéraux le prétendent, voyez le secteur florissant des associations que l’on compte par centaines de milliers. La société civile se porte bien.
Poudre aux yeux, sophisme que tout cela. En réalité, selon le rapport de l’iFRAP, les subventions publiques représentent plus de 90% du total des ressources des associations soit trois fois plus qu’aux Etats-Unis.En 1987, nous précise l’iFRAP, l’Etat subventionnait pour 9 milliards de francs dix mille associations et dix ans après les subventions s’élèvent à plus de 60 milliards pour des dizaines de milliers d’associations. Environ 550 000 associations reçoivent au moins une subvention.Parlons aussi des associations para-administratives « crées à seule fin de permettre à l’Etat de payer des salariés hors du cadre de ses emlois ».
Avec un minimum de bonne culture économique, chacun peut comprendre que les subventions tendent à augmenter ce qui est suventionné. De fait on crée plus de 60 000 associations par an. Ce n’est pas un mal me direz-vous. Sauf quand on réfléchit aux conséquences de l’assistanat étatique dont bénéficient les associations.
Il n’y a pas de subvention sans contrepartie. L’Etat s’immisce donc par ce moyen dans la finalité même de l’association. Et celle-ci, ayant la reconnaissance du ventre ne demande pas mieux que de satisfaire son bienfaiteur, au prix de sa liberté évidemment. Le gouvernement peut ainsi instiller sa politique sociale et de loisirs (les associations sportives, par exemple, devront obéir à un cahier des charges précis, accentuer l’effort pour la formation des jeunes etc.). La politisation et la coercition étatique sont donc les deux fléaux qui guettent les associations subventionnées. A Strasbourg, que je connais bien, la municipalité avait la mainmise sur la « maison des associations » elle-même une association archi-suventionnée par la Municipalié socialiste. Cette « Maison » n’accueillait dans ses locaux que les associations politiquement autorisées. Un peu comme à Vitrolles gérée par les Mégret.
Les associations comme extension de l’Etat. Que devient donc la dynamique de la liberté individuelle propre à une société libre ? Alors l’objectif n’est pas d’aller vers plus de transparence, comme le suggère l’iFRAP, mais de privatiser le monde associatif, de libéraliser le statut de Fondation afin de pouvoir recueillir des fonds privés. Que les associations vivent par elles-mêmes ! C’est le seul moyen de savoir si elle sont utiles mais aussi le seul moyen de ne pas vivre sous la tutelle de l’Etat et de la collectivité.

Libérez la recherche

ON VEUT DES SOUS!
C’est en gros ce que quelques thésards ont revendiqué dans deux manifestations, les 7 et 28 juin.
Sont ils à plaindre ? Sont ils mal lotis ? Non pour la première question et oui à la seconde.
Au lieu de réclamer des sous, ils feraient mieux d’apprendre à pêcher (*). Les « thésards » sont les étudiants les plus studieux de notre système nationalisé d’éducation. Ils ont réussi à se hisser jusqu’au plus haut du savoir, ce sont donc des travailleurs hors pair, et à n’en pas douter, des experts dans leurs domaines respectifs.

Une nuance est à apporter tout de même, car je doute que les thésards en économie, en histoire, philosophie et autres disciplines trop « sensibles » soient d’une quelconque valeur, car pour arriver en haut de l’échelle dans ces domaines, il faut s’être soumis au controle étroit des gestapistes cégétistes, des trotskistes entristés (**), et des profs qui ont eux mêmes suivi un lavage de cerveau à l’eau pure de la Moskva (du temps de Brejnev, en Mai 68).

La thèse correspond à la 8ème année d’étude universitaire, ce qui n’est pas mince en terme de formation. Pourtant, à ce niveau là, ils sont toujours des étudiants, dont l’Etat prend en charge les études en compensation de l’implication dans la recherche, elle aussi nationalisée.
Les thésards, loins de remettre en cause ce système absurde, demandent tout simplement plus d’argent. La récente hausse du SMIC (salaire minimum interprofessionnele de *croissance*) les a en effet amenés à devenir… SMICards! Comme beaucoup d’autres qui voient leurs revenus devenir des « bas revenus » au fur et à mesure que ce SMIC augmente (+4% cette année!), les thésards ont donc perdu patience. Cela faisait tout de même… 10 ans qu’ils patientaient! Ahh doivent se dire les ministres.. si tous les électeurs pouvaient être aussi dociles: c’est deux fois la durée d’un mandat de président de la république! 10 de tranquillité électorale!
Un petit 6123FF mensuel est donc tout ce que l’Etat accorde à cette classe d’exploités. Heureusement pour eux, il existe des mécènes autrement plus généreux: MacDonald’s et Quick. En contrepartie d’un travail à temps partiel, 20h par semaine ou moins, les thésards peuvent « arrondir » les fins de mois. Et dans toutes les villes étudiantes, ce n’est pas peu de chose, car la vie y est chère. Et vous avouerez qu’à 26 ou 27 ans on doit commencer à trouver le temps des privations un peu long.
Mais pour les thésards, les 2000FF mensuels qu’ils touchent de leur second employeur, ce serait à l’Etat de leur verser: ils souhaitent une augmentation de 20% de leur allocation, sans contrepartie aucune bien sur. Pourquoi travailler au MacDo, demandons plutôt à l’Etat!

Pourtant si les thésards y regardaient à deux fois, ils arrêteraient certainement de gémir. Dans mon introduction, je demandais s’ils étaient à plaindre. Non! Ils touchent de l’argent pour un travail qui n’est pas évalué par un marché, et qui en conséquence ne vaut rien (j’y reviendrai). S’il n’existe personne pour payer un service, celui-ci est de valeur nulle, quelles que soient les arguments contraires. Alors, s’ils ne sont pas à plaindre, c’est qu’ils sont bien lotis me direz vous: et bien non, car d’autres au sein de ministère, sous couvert de fonds secrets (cf mon article sur les fonds spéciaux, se remplissent les poches de liquide (du cash) non taxé, non déclaré, parfaitement illégal, de l’argent passé presque directement de la poche du contribuable-proie au fonctionnaire-prédateur.
En tant que fonctionnaire, le thésard est donc à plaindre.

Pourtant, ils disposent en majorité d’un savoir valable, et valorisable. Il faut penser aux expatriés qui vont « post-doc » aux Etats-Unis travailler pour de grands labos, collaborer à des recherches universitaires etc. Que vont-ils y chercher, sinon de meilleures conditions de travail, et aussi de vie ? Il serait donc peut être temps pour nous de prendre exemple sur ce pays.
Le meilleur moyen pour ces thésards de voir leur niveau de vie relevé réside en effet dans une totale levée de la tutelle de l’Etat sur l’enseignement supérieur.
Dans un cadre privé, les étudiants devraient financer leurs études. Premier avantage, il y aurait certainement moins de thésards travaillant sur l’excellence du modèle agricole soviétique ou de la pauvreté des communautés paysannes hongroises au 16ème siècle. Quand aux thésards en économie, ils arrêteraient peut être de sortir des études démontrant que l’Etat a été le grand catalyseur du progrès économique tout au long de ce siècle, comme Thomas Piketty voulait nous le faire croire récemment, dans Le Monde.
Deuxième avantage: avec des étudiants qui payent, les universités n’auraient plus besoin de faire l’aumône pour acheter des ampoules de 60W pour éclairer 100 étudiants dans un amphi (NdA: c’est du vécu). A fortiori quand il s’agira d’acheter microscopes électroniques à effet tunnel, ou des supercalculateurs.
Troisième avantage: pour assurer à leurs étudiants que l’investissement dans leur éducation sera rentable, les universités se dirigeront naturellement vers des partenariats avec des entreprises dont la R&D sera partiellement prise en charge. Ce sera tout bénéfice pour l’entreprise, qui financera ainsi à des coûts moindres sa R&D, qui lui donnera une plus grande flexibilité, des horizons ouverts (les étudiants par définition sont en formation et donc plus ouverts). Pour l’étudiant, le contact avec le monde réel sera enfin rétabli, contrairement à aujourd’hui où les chercheurs sont comparés à des « planqués » qui redoutent le travail. Il pourra aussi dans cette affaire trouver une juste rémunération à son travail, sans laquelle il ne pourrait pas vivre et se payer des études longues. Cette rémunération sera forcément « juste » car déterminée par un marché libre. Après tout, un étudiant pourra bien décider de travail avec l’entreprise X ou l’entreprise Y. Et ce qui a été entendu volontairement dans le cadre d’un contrat ne peut être qualifié d’injsute.

Hélas on voit que la demande des 20% va dans un sens totalement contraire au salut des thésards. Etudiants attardés, peut être le sont ils. Idéologiquement attardés, ils ne le sont pas: ils sont à la pointe du « progressisme social ». Dans la lignée des demandes d’allocation étudiante, de prestation indépendance pour les « jeunes » (le futur des victoires électorales, car ils votent peu), eux aussi ont bien retenu la leçon des « syndicats » étudiants. Moi qui croyait que les syndicats n’existaient que dans deux domaines: le crime organisé, et le monde du travail! Mais un syndicat reste toujours un syndicat…
Le ministre de l’enseignement supérieur, pas fou, a quand à lui proposé un aménagement: il y aura plus d’allocataires, surtout dans le domaine des sciences sociales (comprenez socialistes) et il y aura des rustines accollées: développement de cours en faculté, quelques heures par semaine, pour les « moniteurs-thésards ». Voilà qui remplacera agréablement le MacDo et permettra de rencontrer des filles -ou garçons, mais je parle en tant qu’homme pardonnez moi- pour nos thésards.

Dans ce marché de dupes qui se prépare, il n’y aura encore une fois de que des perdants: les universités, les chercheurs, les contribuables. Mais que dis-je ? Tous perdant ? Sauf le ministre bien sûr!

*: Plutôt que de donner un poisson au mendiant apprend lui à pêcher. Je voulais bien sur leur dire qu’un peu de libéralisme ne leur ferait pas de mal.
**: les trotskistes français pratiquent « l’entrisme », autrement dit le noyautage. Le PS, les Verts, mais aussi une myriade d’associations ou d’administrations sont ainsi « entristées ». Cette appellation est toute personnelle et j’aimerai la voir utilisée couramment. Rappel: gauche se dit sinister en latin. Alors se trotskiser peut bien rendre triste!

Fonds spéciaux

C’est un fait connu depuis déja longtemps: la république utilise des caisses noires pour ses basses oeuvres… mais aussi pour payer ses employés.
Un petit 400MF part ainsi dans la nature tous les ans: ce sont les « fonds spéciaux »
Personne ne sait à quoi ils servent, et qui s’en soucie ? Sauf en cas d’élections bien sur!
Depuis 1946, le Parlement vote des fonds spéciaux dont disposent le chef du gouvernement, sans controle aucun. A peine sait-on que la moitié de cette somme sert à payer les opérations des barbouzes de l’Etat français à travers le monde, mais pour le reste où part donc l’argent ?
Sur tf1.fr, je lisais « L’utilisation des fonds spéciaux est dérogatoire aux règles de la comptabilité publique ». La belle histoire: cela veut dire tout simplement que celui-ci pourrait tout aussi bien mettre l’argent dans sa poche, ou celle de son parti, ou place des Vosges (*). Il n’y a absolument aucun contrôle de quelque manière que ce soit sur ces fonds! Vous allez me dire, quelle différence avec le reste ? La Cour des Comptes n’a jamais sanctionné personne, aucun fonctionnaire n’est redevable sur ses revenus (qui de toute façon ne sont pas issus de son travail, mais des impôts) de sa mauvaise gestion. Les entorses au code des marchés publics et à plus grande échelle encore ceux qui se sont déroulés de manière légale mais parfaitement inutile ne sont pas sanctionnés. Soyons honnête: ces fonds spéciaux ne sont que l’illustration que la pourriture vient d’en haut. Fonds spéciaux ou pas, Mitterrand a bien construit une bibliothèque à 13 milliards de francs!

Mais ces fonds votés ont une facheuse tendance à augmenter en cours d’année sans prévenir: ainsi entre le vote et la réalisation, un écart de 17% s’est fait jour en 99… sur 400MF cela fait près de 80MF. Pas une petite somme! Malgré l’opacité, on sait quand même à quoi sert l’argent: il sert en partie à payer les braves attachés de cabinet, verser des primes aux secrétaires…. bref il sert à arrondir les fins de mois des fonctionnaires les plus proches des ministres qui ont la main dans la caisse. Car le premier ministre après s’être servi n’oublie pas ses petits copains, sinon ça ferait jaser, au pays de l’égalité, faut arroser tout le monde!
Comme ces primes sont versées sur des fonds secrets, elles ne sont bien évidemment pas soumises à l’impôt, d’où l’accusation amusante de « favoriser l’évasion fiscale ». Quid du détournement de fonds ?

Avec l’affaire toute neuve de Chirac et des voyages payés en liquide (2.4MF), mais pour une fois avec des factures, les remous ont été suffisamment forts pour alerter les politiques sur le sujet. Après tout, cela ne leur fait pas grand mal: 400MF dans l’océan des dépenses de l’Etat, ce n’est que la cerise sur le gâteau.
Florence Parly, secrétaire d’Etat au budget a donc reconnu que le système n’était pas « satisfaisant ». Sans doute faudrait-il en mettre un en place plus « encadré » en théorie, et dont l’utilisation sera moins sujette à interrogations ?
Pour l’instant, la ligne de défense adoptée est du type: « c’est pas bien ce qu’on fait mais on progresse »: les fonds auraient baissé de 450MF à 390 en 5 ans… relisez donc le paragraphe au dessus et vous verrez qu’en fait les dépassement de budget ont eux explosé… Mauvaise excuse Florence! Heureusement qu’aucun journaliste ne fait de recoupements, car cette fois c’était le flag’ (flagrant délit) pour vous! Et puis elle a quand même pris soin d’ajouter qu’il y a bien une « commission spéciale » qui vérifie l’usage… Est elle aussi rémunérée sur ces fonds cette commission Mme Parly ?
Alain Touret, député de droite, s’inquiète lui de l’éthique républicaine qui serait bafouée: « Ces fonds, toujours remis sous forme d’espèces, constituent d’évidence un détournement de l’éthique républicaine« . Moi je persiste à croire que c’est du détournement de fonds, mais si l’argent c’est synonyme d’éthique républicaine, alors ma foi… Il souhaite donc que les réumérations exhorbitantes des fonctionnaires ministériels soient inscrites dans la loi, une « loi de consensus ».

Les députés vont donc certainement se presser de brasser de l’air sur un sujet insignifiant, faire une loi en grande pompe, et jurer leurs grands dieux que c’est fini, plus de fonds spéciaux…. Et continuerons de gaspiller des milliards dans des projets stupides. Un coup d’épée dans l’eau, un leurre… comme Chirac qui annonçait la fin du GLAM (avions spéciaux pour le gouvernement). Ils trouveront bien une autre dépense inutile mais minime pour se mettre en valeur une prodchaine fois!

Sommet contre la peine de mort

Le sommet contre la peine de mort, tenu à Strasbourg la semaine passée, a surtout été dirigé contre les Etats-Unis. Normal, le sommet était tout de même organisé par toutes les organisations gauchistes de toute la place.
Aucun écho médiatique sur une réflexion de fond sur la criminalité, les peines. A croire les journaux, il ne s’est donc rien passé, ou presque. Désolant.
La peine de mort est à n’en pas douter un sujet qui divise. A la question piège « Etes vous pour ou contre la peine de mort ? », on obtiendra en France une grande majorité de « contre ». La même question posée aux Etats-Unis donnerait à l’évidence une majorité de oui. Bien sur, cette question est biaisée car elle porte la généralisation d’une peine qui est individuelle. Il n’est pas question d’appliquer une peine sans discernement.
Dès lors, quand on gratte un peu, beaucoup de personnes se disent « pour » si le condamné a fait preuve d’une grande barbarie, qu’il a tué un grand nombre de personnes, qu’il s’est attaqué à des enfants… bref pour toute une série de crimes qui frappent l’imaginaire, qui sortent du « meurtre au cours du cambriolage », la peine de mort serait justifiée. Demandez donc ce qu’il convient de faire de Guy Georges, assassin de 7 femmes dans l’Est parisien: la ligne de fracture entre le pour et le contre s’estompe très vite….
Le décalage est alors évident entre la conviction affichée et l’enracinement de cette conviction.
Inversement, ceux qui se prononcent pour sans hésitation, confrontés à la réalité de cette peine, l’exécution, penchent alors dans l’autre sens. Le dernier exemple en date est celui de Mac Veigh, l’un des auteurs de l’attentat terrible contre un bâtiment du FBI, qui abritait aussi… une crêche. 168 morts. Un massacre digne des plus grands terroristes, au coeur des USA. Certaines familles de victimes, loin d’avoir connu un soulagement en assistant à la mort de Mac Veigh, ont connu un nouveau traumatisme. Car le monstre n’a pas voulu jouer son rôle. Il a fixé la caméra qui le filmait, jusqu’au dernier instant. Une image qui empêchera peut être de dormir nombre de victimes et leurs parents.
Et ne parlons pas de la fâcheuse habitude française de raccourcir les gens (les guillotiner). En terme de pratique barbare, celle là était au moins rapide, certes, mais relativement mutilante, n’est ce pas ?

Pour discuter de ce sujet on ne peut plus polémique, certains députés européens avaient choisi de tenir salon à Strasbourg. Le sommet était LE rendez vous des « contre ».

Les députés européens, conformément à leurs habitudes il faut croire, ont dont profité de l’appui logistique du Parlement pour tenir leurs réunions. Bien sur il y a des voix contre, mais il est tout de même de bon ton d’être contre donc…. De toute façon semble dire le journaliste du Monde envoyé sur place la partie était jouée d’avance puisque c’est « conforme à la tradition du Parlement » dont témoigne par exemple « le budget alloué aux associations de défense des droits de l’homme: 2.5 millions d’euros ». Les fameuses « ONG » qui sont en fait des organismes parapublics quand on regarde leur financement. Amusant aussi d’apprendre que le parlement jette comme ça de l’argent par les fenêtres, de façon souvent contraire aux convictions des électeurs, et certainement avec partialité… car on imagine pas les mêmes subventions à des associations de promotion de la peine de mort!
Déplorable aussi de voir à quel point la vie des criminels a plus d’importance que celles des enfants à naitre… mais je m’égare.

Les députés n’ont de même pas fait la fête tous seuls: il y avait donc tout un parterre d’ONG (sic), une cour devrais je dire, qui a fait le déplacement. Les français bien étaient présents en force: rappelons que Catherine Deneuve avait porté 500.000 signatures contre la peine de mort à l’Ambassade des Etats-Unis à Paris en Janvier. Etait présent le MRAP, mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples, qui avec la LICRA fait partie des associations violemment racistes envers les « blancs », eux mêmes tous racistes et responsables de tous les maux, et de l’exploitation socio-économique du peuple victime, forcément de couleur. Bien sur le MRAP est pour la justice sociale, puisque les blancs exploitent les sans défenses, les immigrés, tous pauvres. Bref, le MRAP en plus de son racisme antiblanc latent, est foncièrement rouge. Pire encore que le MRAP, qui même s’il n’a rien à faire là, défend au moins une cause avec laquelle je peux me sentir une affinité, le journal L’Humanité. Oui, vous avez bien lu. L’Huma, le quotidien du Parti Communiste Français, même si officiellement les ponts sont rompus (mais financièrement le PCF garde la majorité du capital (sic)). L’Huma, le journal qui a légitimé pendant des décennies la terreur à l’Est. Les camps. Pol Pot. L’Huma qui a proné et prone toujours la lutte des classes. Mais ce n’est pas tout… Il y avait la Ligue des Droits de l’Homme, qui en France cherche des poux aux Etats-Unis alors que en moyenne 3 français obtiennent l’asile politique chaque année aux Etats-Unis… cherchez l’erreur. Et puis encore la Fondation France Libertés. Vous ne connaissez pas ? Présidée par Danielle Mitterrand, grande admiratrice de Fidel, qu’elle visite régulièrement. Dois je en dire plus ?
Vous comprenez maintenant le grand sérieux des discussions qui ont pu se tenir à Strasbourg. En fait ce fut certainement plus un sommet bien rouge qu’une discussion autour de la peine de mort.

Au menu donc de ce « sommet » organisé avec l’argent des autres ? Beaucoup de parlotte on l’imagine, mais aussi un tas de cocktails, on l’imagine aussi très bien. A part ça ? Et bien de la détestation franche des Etats Unis: « un système perverti par l’argent et la politique ». Avec bien sur les inévitables accusations de manque d’indépendance des procureurs (comme en France), le problème des nominations des jurys (ah effectivement c’est un problème quand les jurys sont blancs et condamnent un noir, mais pas quand un jury noir relache OJ Simpson), bref aux Etats-Unis c’est pourri.
Outre que le système judiciaire français marche sur la tête, ne dispose d’aucune marge financière, est totalement inféodé au pouvoir, voire à la franc-maçonnerie comme à Nice, nos lois sont complètement ridiculisés en terme de possibilité de défense de l’accusé, comme par exemple quand il s’agit de bénéficer d’un avocat.
Et puis pour enfoncer le clou, après ces attaques d’un gout douteux, voilà la justification de la présence du MRAP: s’il y a la peine de mort aux Etats-Unis, c’est pour tuer des noirs légalement, pour assouvir un racisme WASP bien sur! Et les députés européens et leurs « camarades », car il faut bien les appeler ainsi, ont donc écouté un message de Mumia Abul Jamal, meurtrier d’un policier en 1981. Que nous raconte cet homme ? « la loi est une illusion maintenue pour pérenniser un statu quo de convenance, un trompe l’oeil dont la raison d’être repose, depuis des décennies, sur la présupposition que « le problème principal, ce sont les noirs ». Mais oui bien sur. La loi qui garantit la propriété privée, la loi qui punit le criminel, cette loi est faite pour le statu-quo. Bien vu Mumia. Pour que les bienfaits de la liberté puissent être exercés il faut la garantir par des lois, dont le pendant des lois sur la propriété et l’inviolabilité de la personne sont celles qui punissent les atteintes aux personnes et aux biens. Voilà qui est bien insupportable pour des gauchistes, qui voient certainement dans la lutte ‘anti-raciste’ une nouvelle justification d’agressions contre la propriété car elle serait trop blanche on imagine.

Bien sur, il existe de nombreux exemples d’erreurs judiciaires. Et il est absolument certain en ce sens que condamner une personne à la mort est l’une des décisions les plus importantes qui soient dans la vie d’un homme. Mais j’imagine que les jurés ne prennent pas leurs décisions à la légère malgré tout. Il existera toujours des enquêtes bâclées, des flics véreux, des avocats nuls. Oui certainement voilà de bonnes raisons que de mesurer milles fois une peine pour un homme. Heureusement que les tests ADN sont là d’ailleurs!

Mais de grâce, la prochaine fois que vous faites un sommet entre vous Messieurs les députés et autres, faites le avec votre argent. Car de toute la semaine de « débats », tout ce que l’on a pu en retenir ce fut: « Les Etats-Unis c’est mal, tuer c’est mal, emprisonner c’est mal ». Déplorable. Tout ce que l’on pouvait attendre des participants en fait. Rien de bien grave, sauf quelques centaines de milliers d’euros partis en fumée.

Vive les 35h pour tous

La semaine a bien commencé pour Lionel, notre futur président. On vient en effet d’apprendre que le coup de baguette magique appelé « 35h » avait permis la création de 285.000 emplois.
Ainsi, entre les emplois jeunes (300.000), et les 35h, M. Jospin aurait créé à lui tout seul, avec l’aide de Martine Aubry quand même, quelques 600.000 emplois!
Mais Mme Guigou a compris que le vrai problème dans l’emploi, c’est le travail, et donc veut forcer de nouvelles catégories à travailler moins encore. Les 35h semblent un sujet d’éloges inépuisables pour notre Premier Ministre. Avec les emplois jeunes, le lumpen-fonctionnariat, elles sont la principale réalisation du « quinquennat » gouvernemental.
Pour alimenter la discussion, il faut cependant que les services de l’Etat lui trouve des qualités à cette baisse autoritaire du temps de travail. Cette fois, c’est le Commissariat au Plan (sic) qui s’y est collé. La vénérable institution digne de l’Union Soviétique a donc pondu des chiffres encourageants, qui soulignent à quel point les mesures économiques du Premier Ministre sont bonnes et sages (en plus d’être coûteuses, ce qu’on savait déja).
Ainsi, selon les commissaires (mais non, ils ne sont pas politiques!) au Plan « La RTT (réduction du temps de travail) a ainsi ajouté ses effets à ceux de la reprise de la croissance et accéléré le retour à l’optimisme des ménages, stimulant par là la croissance« . Il est vrai que les « RTT » comme on les appelle en entreprise ont permis de disposer de jours de repos supplémentaires, mais ce serait oublier que le travail est toujours le même, sauf que désormais il faut le faire en moins de temps: le stress engendré n’est pas mesurable, et de toute façon, il n’est dans l’intérêt d’aucun Commissariat quelconque de l’évaluer. Le problème est évoqué dans le rapport, mais pour préconiser cette solution « un développement de la négociation collective sur l’usage du temps individuel « . Une négociation collective sur l’usage du temps individuel. Les socialistes ne résistent devant aucune contradiction: encore un bel exemple de novlangue.
Et ce n’est pas tout, car tout le monde n’est pas encore passé aux 35 heures: les attentes gouvernementales se situent aux alentours de 500.000 emplois au final. Mais le rapport note que ce chiffre sera atteint si: « les modalités de modération salariale restent les mêmes et que les difficultés de financement de la RTT ne deviennent pas plus lourdes. « . Forcément… car qui finance la RTT ? Et bien dans le mécanisme actuel, les entreprises créant les emplois passent des accords dits RTT, déclarés auprès d’une direction du travail ou de je ne sais quel autre organisme de circonstance (d’où le chiffre de 285.000), reçoivent une subvention de l’Etat. Et le coût astronomique de ces subventions n’est pas couvert par les impôts liés aux emplois des accords. La deuxième source de financement, c’est tout simplement les employés: les accords ont quasiment tous donné lui à des blocages de salaire pour x années. Si on fait le compte, les salariés payent donc deux fois: une fois au travers des impôts nécessaires aux subventions, une fois par la baisse de leur pouvoir d’achat. Et puis il y a aussi cet autre effet pervers…. dans la loi française, il y a une distinction entre les « cadres » et les autres. Les cadres ne comptent pas leurs heures, mais leurs jours de travail sur l’année. Ils doivent respecter un quota de jours. Pour eux, la pression est donc encore plus forte. Et ô miracle, un grand nombre d’employés sont passés cadre l’année dernière.
Revenons maintenant sur les chiffres: 285.000, c’est le chiffre issu des accords passés. Comme il est obligatoire d’aboutir à un accord au terme de la loi, le chiffre ne signifie donc rien. Et évidemment les emplois perdus, ce qu’on ne voit pas, ne sont pas comptés. Combien de faillites dues aux 35h ? Combien de délocalisations ? Combien d’entreprises qui auraient du investir en France et ont finalement préféré l’Italie, l’Espagne, ou l’Angleterre ? Bref, comme pour les emplois jeunes, les impôts induits détruisent de toute façon autant d’emplois qu’il y en a eu de créés. Et encore, même plus car la réorganisation des entreprises a eu un coût, qui n’est pas évalué lui aussi.

Bref, ces soi-disant créations d’emplois n’ont répondu dans la grande majorité des cas à aucune logique économique, mais bien à une logique étatique: partageons le travail car c’est un bien rare. Le partage de la pénurie, comme d’habitude!

Cependant, il existe encore des secteurs où la loi n’a pas encore fait son oeuvre: dans l’hotellerie/restauration, les horaires sont nettement plus élevés que la moyenne (43h et plus). Mme Guigou considère que c’est nettement trop! Il faut donc là aussi passer aux 35h! Ce secteur est parfaitement représentatif de l’économie en général: le travail n’y est pas divisible en petits morceaux, les horaires se doivent d’être flexibles afin d’ouvrir au maximum et rentabiliser les équipements, et pour les salaires bas versés dans ce secteur (merci les charges), où la saisonnalité joue un grand rôle, le besoin de travailler plus sur un temps plus court est ressenti de façon aigu. On voit donc tous les effets pervers de cet autoritarisme étatique. Sans bien sur parler du travail au noir, « illégal », donc forcément pourchassé par la police du travail, qui s’acharne ainsi à détruire la création de valeur qu’elle ne peut pas taxer.
Et Mme Guigou a donc décidé de tuer la profession en lui appliquant le même régime imbécile qu’à l’ensemble des entreprises. Pour un pays qui se veut défenseur de la « bonne bouffe » en opposition à la « malbouffe », voilà un grand pas de fait pour MacDonald’s et autres: leurs employés sont en général en temps partiel (18h ou 20h/semaine par exemple). La concurrence, elle… fera faillite!

En tout cas: bravo Mme Guigou, désormais le désastre sera total!

Le destructionisme

Les DNA, quotidien local alsacien, fonctionnent suivant la même logique que celle qui prévaut sur le marché politique démocratique. Les acheteurs potentiels sont autant d’ « Ã©lecteurs » qu’il faut séduire. L’extrême gauche élargit-elle son audience que déjà les médias se croient obligés de s’avilir en jouant la caisse de résonance. C’est ainsi qu’une figure éminente du gauchisme alsacien (Ras l’Front, ATTAC etc.),en la personne du bon Dr Federmann, spécialité: psychiatrie ludique, est venu leur prêter main-forte. En page deux des DNA du 19 juin, il s’acharne à suggérer que le capitalisme est la cause de la prolifération du SIDA en Afrique du Sud.(DNA). J’ai fortement demandé aux DNA le droit de réponse qui suit. Puisque les DNA du 19 juin accueillent dans leurs colonnes les points de vue d’extrême gauche résolument anticapitalistes du bon docteur Federmann (Georges-Yoram), je demande au nom du droit de réponse de faire valoir plusieurs arguments susceptibles de réfuter les thèses déstructionistes des adhérents d’ATTAC dont M. Federmann se fait le porte-parole (je m’expliquerai à la fin sur l’accusation de destructionisme).
D’abord l’article ne fait aucunement mention de l’arrangement qui a eu lieu entre les industries pharmaceutiques(qui ont retiré leur plainte) et l’Etat sud-africain. Il fallait bien sûr omettre ce fait qui eût brouillé l’image odieuse que l’auteur voulait associer aux industries pharmaceutiques. C’est un procédé de propagande qui relève de la vaste entreprise de désinformation orchestrée par les associations antimondialistes et par les trotskistes infiltrés dans les ONG et chez ATTAC en particulier (tiens, tiens, ça ne vous rappelle rien ?).
Cet article de M. Federmann me confirme dans le constat de l’analphabétisme économique de bien des critiques du libéralisme. Car au lieu de vouloir, avec une candeur désarmante, « abolir l’économie » – programme politique appliqué en URSS avec le succès que l’on sait – il serait peut-être utile d’étudier le fonctionnement d’une économie libre et d’une société libre qui en est le cadre général. La réussite de la civilisation occidentale n’est pas un mince argument en faveur de la liberté des échanges, de tous les échanges, économiques y compris. Le philosophe et économiste Friedrich Hayek, prix Nobel d’économie qui s’est éteint en 1992 à Freiburg-in-Brisgau (allemagne) nous rappelle cette vérité qu’il serait utile de ne pas trop oublier: « Il est indubitable ,écrit HAYEK, que la majorité de ceux qui ont édifié de grandes fortunes sous forme de nouvelles industries ont bien plus efficacement servi leurs semblables en créant des possibilités plus nombreuses d’emplois rémunérateurs, que s’ils avaient distribués aux pauvres leur superflu  » (Droit, legislation et liberté t2, PUF libre échange,pp118-119).
Rappelons en outre que le capitalisme, même entravé par les grains de sable des lois « sociales » (l’Etat sait tout et va donc instaurer le paradis sur Terre avec un comité d’experts et d’apprentis despotes) a permis une élévation générale du niveau de vie sans équivalent dans l’Histoire. Tout simplement en partant du principe que dans une société de liberté tout le monde peut construire son bonheur en faisant de son mieux sans dépendre du pouvoir de coercition des hommes de l’Etat. Le professeur Pascal SALIN a expliqué tout ceci dans un ouvrage très pédagogique et très démonstratif, « Libéralisme » (ed Odile Jacob), mais aussi aux chanceux qui ont pu assister à sa conférence de Strasbourg en mars dernier. Le libéralisme est fondé sur la liberté d’user à sa guise des droits absolus de propriété et de construire sa vie sur la base des échanges volontaires libres entre les individus.
En ce qui concerne la question des médicaments génériques, le capitalisme, régime des échanges libres et du respect des propriétés privées, est-il réfuté dans son entreprise historique de donner à chacun des possibilités de plus en plus grandes et variées pour construire son bonheur sans le secours tyrannique de l’Etat prédateur ? Que nenni! Il faut bien reconnaître que les droits des brevets ne sont pas des droits de propriété légitimes: ce sont des rentes de situation garanties par les Etats en empêchant l’entrée sur le marché des médicaments de concurrents qui pourraient faire mieux et moins chers. (je renvoie ici le lecteur au Que-sais-je, « La concurrence » de pascal SALIN).
Ce n’est donc pas moins de capitalisme mais moins d’Etat qu’il nous faut. Accuser le capitalisme dans cette affaire c’est se tromper de cible. La bonne cible est l’Etat, qui empêche, par la contrainte, la concurrence de jouer son rôle de découverte.
Enfin, pour écraser l’infâme, j’ajoute ce fait brut: les Etats n’ont JAMAIS produit un seul médicament. C’est l’industrie privée qui sauvent des vies. Porter atteinte à leur existence en dénonçant le profit et en les taxant est un acte iresponsable qui conduit à l’évasion des capitaux, nécessaires à la production de ce qui est utile donc rentable, vers des activités plus rentables car moins réglementées. Alors au lieu de se battre contre les mécanismes vitaux d’une société prospère et civilisée, il vaudrait mieux songer à des méthodes plus directes: aides financières (mais avec quel argent?), aides pour organiser la distribution des médicaments dont nous savons (mais pas M. Federmann) qu’elle est la vraie cause du drame qui se déroule en Afrique du Sud. Car certains pays voisins s’en sortent beaucoup mieux grâce à des politiciens plus intelligents qui, au lieu de se battre pour l’internationale communiste, réalisent avec succès un réseau efficace de distribution des médicaments.

Alors de grâce! Messieurs et Mesdames d’ATTAC, ou d’autres associations antimondialisation, cessez de prendre prétexte du malheur des gens pour débiter votre propagande marxiste (les riches oppresseurs occidentaux exploitent les pauvres opprimés d’Afrique). On nous a déjà servi ce plat avarié et il n’est plus comestible!

Je terminerai par cette remarque très avisée de Ludwig von Mises: « le socialisme n’est pas en réalité ce qu’il prétend être. Il n’est pas le pionnier qui fraie les voies à un avenir meilleur et plus beau. Il est destructeur de tout ce qu’ont péniblement créé des siècles de civilisation. Il ne construit pas, il démolit. S’il venait à triompher, on devrait lui donner le nom de destructionisme, car son essence est la destruction  » (Ludwig von MISES, le socialisme, librairie de Médicis, disp. BNU deStrasbourg).

Le destructionisme est en marche. Il a pris la forme de l’anti-mondialisation (ATTAC, ONG diverses) mais aussi ONU, UNESCO…

Abolition des privilèges

A Strasbourg, la droite fait son premier faux pas antilibéral en amplifiant encore le régime des privilèges que s’accordent les politiciens à eux-mêmes. Désormais, par la grâce de la nouvelle municipalité les députés européens et leurs assistants « pourront accéder librement à la totalité du réseau bus et tram de la CTS. Et ils disposeront d’un espace réservé en salle de départ de l’aéroport de Strasbourg-Entzheim (…). Le financement de ces mesures entrera dans le partenariat associant la Ville et le département. »
(Dernières Nouvelles d’Alsace du 15 mai 2001). Au delà du fait qu’il est humiliant pour les Strasbourgeois de voir que leurs édiles se mettent à ramper de la sorte devant les institutions européennes, il y a toute une conception de la politique et de la circulation urbaine qui s’exprime dans cette décision. Venant d’une municipalité de droite on est doublement étonné. D’une part cette mesure ne rompt pas avec la politique de transport collectiviste qui a été l’idéologie de la municipalité socialiste sortante et d’autre part elle s’inscrit dans la triste tradition des régimes nomenklaturistes communistes.

Cette mesure prise par Fabienne KELLER visait probablement à augmenter l’ « indice d’européanophilie » de la ville de Strabourg (nous savons que les technocrates se fondent sur des statistiques qui intègrent toute sorte de données de ce genre pour justifier ou non le choix d’une ville d’accueil des institutions européennes). Mais au lieu de lorgner sur les effets finalement aléatoires d’une telle décision, il eût été plus judicieux (en particulier de la part des élus « libéraux ») de réfléchir d’une part au coût politique d’une mesurette légitimement très impopulaire (et jugée inutile même par un assistant parlementaire français et socialiste avec lequel j’ai pu m’entretenir) et surtout de s’abstenir de donner le signal que la politique de circulation urbaine à Strasbourg est en passe de devenir encore plus antilibérale qu’avant.
Lorsque Pascal SALIN est venu à Strasbourg, invité par le Cercle HAYEK, nous avons échangé quelques mots sur la collectivisation des transports urbains à Strasbourg durant l’ère Trautmann. Nous nous bercions un peu d’illusions en pensant que cela changerait avec l’improbable (mais heureusement effective) victoire de la droite aux élections municipales.
Certes cela devait changer. En fait, ce qui se produit à Strasbourg a été prévu par Pascal SALIN dans son excellent ouvrage (Libéralisme, éditions Odile Jacob, 2000). Prévu parce que cela résulte logiquement d’une politique collectiviste qui engendre la pénurie. Je me permets de le citer. « Tout le monde sait bien, au fond, écrit SALIN, que le rationnement par les queues remplace le rationnement par les prix lorsque la demande est trop forte par rapport à l’offre (ou l’offre trop faible par rapport à la demande). Les queues dans les anciens magasins soviétiques sont un exemple connu. Dans ce cas, certains privilégiés échappent aux queues grâce aux magasins réservés à la nomenklatura. La circulation urbaine relève du modèle soviétique: elle a ses queues – les embouteillages – et elle a ses privilégiés, à savoir les transports collectifs, mais aussi la nomenklatura qui peut arrêter la circulation du peuple automobile à grand renfort de gyrophares. » (p.268)
A Strabourg, on vient de franchir une étape en instituant carrément les passe-droits. On attendait plutôt l’ abolition des privilèges des transports collectivistes et une gestion plus libérale des affaires publiques selon le principe: les usagers sont seuls payeurs. Les espaces réservés aux bus? Niet ! Concurrence ! Les privilèges accordés aux parlementaires ? Ces derniers ne les paient même pas: « Le financement de ces mesures entrera dans le partenariat associant la Ville et le département. » Bravo la droite alsacienne ! Ce que les socialistes n’osaient pas faire, elle l’a fait.