L’étatisation des rentiers

Les idéocrates qui gravitent autour du pouvoir socialiste profitent sans vergogne de l’aura de la science pour nous asséner leur credo religieux. Et lorsque celui-ci est déguisé dans un langage pseudo-scientifique, l’imposture est totale. Ainsi lit-on dans Le Monde du 16 juin en page 7 un savoureux article dont le titre-programme nous renvoie à un débat digne de l’époque où le keynésianisme règnait encore sur le monde: « l’impôt sur le revenu a permis à la France de sortir d’une « société de rentiers » ». Les idéocrates qui gravitent autour du pouvoir socialiste profitent sans vergogne de l’aura de la science pour nous asséner leur credo religieux. Et lorsque celui-ci est déguisé dans un langage pseudo-scientifique, l’imposture est totale. Ainsi lit-on dans Le Monde du 16 juin en page 7 un savoureux article dont le titre-programme nous renvoie à un débat digne de l’époque où le keynésianisme règnait encore sur le monde: « l’impôt sur le revenu a permis à la France de sortir d’une « société de rentiers » ».
Ce titre est pure mystification (j’oserai même dire auto-mystification car on finit toujours par croire ce qu’on dit). En effet l’Etat social, comme souvent, n’a fait qu’étatiser ce qui existait déjà. Les « rentiers » étaient de braves gens qui épargnaient et faisaient fructifier leur bien, pour le plus grand profit du capitalisme c’est-à-dire, en dernière analyse, de la prospérité d’un nombre croissant d’individus. A-t-on supprimé les rentiers ? Que nenni ! On a remplacé les rentiers utiles par des rentiers nuisibles. Bravo l’Etat social ! Car les rentiers d’aujourd’hui sont des rentiers d’Etat, qui vivent des privilèges et des rentes de situations garanties par
l’Etat. Toutes les formes d’assistance « Ã  durée indéterminée », les régimes spéciaux de retraite, la garantie de l’emploi des fonctionnaires sont des formes de rentes. Mais au lieu qu’elles se fondent sur l’accroissement d’une valeur boursière (ce qui ne coûte rien à personne) ces rentes d’Etat sont un corps parasitaire qui dévitalise la société civile et l’esprit d’entreprise.
Alors faut-il s’en réjouir? Eh bien c’est ce que prétend un « Ã©conomiste » (idéocrate) nommé PIKETTY, de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (il est permis de rire) . Ce monsieur a contribué au rapport du Conseil d’analyse économique sur « Les inégalités économiques ». Il est intéressant de voir comment M. Piketty justifie le rôle bénéfique de l’impôt progressif sur
le revenu. Je le cite. « si la France décidait de mettre à mal sa fiscalité progressive avec la même vigueur qu’aux Etats-Unis on observerait probablement dans les prochaines décennies un fort retour aux inégalités patrimoniales du début du XXe siècle, avec à la clé un risque de sclérose
économique et sociale (…) » Je laisse là les considérations historiques. C’est comme si on disait que le capitalisme est un mauvais système parce que le niveau de vie en 1840 était bas. Cela n’a strictement aucun sens et cela suppose que l’on puisse connaître l’avenir. Si on laisse la liberté faire son oeuvre, la justice y trouvera son compte mais il est impossible de comparer
l’état d’une société à ce qu’elle aurait été si le libre jeu du marché avait fonctionné, puisque par nature la liberté a des conséquences imprévisibles. Il est donc bien facile d’extraire un trait « apparemment » injuste du capitalisme passé pour en tirer la conclusion que l’Etat doit empêcher de le reproduire grâce à son armada de lois social-ilstes. Mais si l’on ne peut rien dire dans le détail, la logique d’une société libre, bien décrite par Hayek et conceptualisée par Mises, permet tout de même de penser que la richesse produite en 100 ans ne se serait pas concentrée dans les seules poches des rentiers. Dire le contraire serait faire parler son surmoi marxiste qui incline toujours à opposer une majorité qui s’appauvrit (les opprimés) et une minorité qui s’enrichit (les oppresseurs) – s’il fallait d’ailleurs rester dans ce cadre conceptuel il serait plus conforme à la réalité de qualifier d’opprimés les individus qui produisent sur un marché concurrentiel et d’oppresseurs les hommes de l’Etat et ceux qui en vivent.
Un autre argument sous-tend la thèse de M. Piketty. En résumé: l’égalité c’est bien, les inégalités c’est mal. Tout le reste n’est qu’une paraphrase de cet axiome éthique. Par exemple ceci. « avec un rendement du capital moyen de 5% et pour un train de vie donné, dit M. Piketty,
l’existence de l’impôt sur le revenu conduit à accumuler au bout de cinquante années des fortunes environ cinq fois moins grandes que celles qu’il serait possible de constituer si cet impôt n’existait pas. » On a rarement exprimé avec autant de clarté l’idéal égalitariste: Pour créer l’égalité entre les hommes il faut empêcher les gens de s’enrichir. Que cela profite aux moins
riches n’est même plus dit. Les socialistes prudents sont au moins rawlsiens: oui aux inégalités du moment qu’elles profitent aussi indirectement aux pauvres ou au moins ne leur nuisent pas.
Le mérite de ces idéocrates est donc de nous montrer que de l’égalitarisme et de l’impôt progressif à l’envie comme plaie sociale il n’y a qu’un pas, comme l’avait d’ailleurs brillamment démontré Helmut SCHOECK ( L’envie, une histoire du mal, Les Belles Lettres, 1995). L’envie consiste à désirer que l’autre n’ait pas ce qu’il a, même si cela ne nous rapporte rien.
C’est bien la même chose que l’égalitarisme: peu importe ce que l’on a ou ce qu’on est, l’essentiel c’est que tout le monde ait la même chose ou soit identique. Pour s’armer par des arguments contre l’impôt progressif je rappelle qu’ HAYEK a analysé cette question dans sa Constitution de la liberté . Je renvoie aussi au récent recueil de textes contre l’impôt en général, L’oppression fiscale aux Belles Lettres (textes de grands auteurs classiques
du libéralisme).
Je conclus avec cette très belle phrase de Schoeck:
« Plus il sera possible au premier citoyen venu autant qu’aux détenteurs du pouvoir politique dans une société donnée d’agir comme si l’envie n’existait pas, plus l’activité économique et le nombre des innovations iront croissant ».

Il y a trois sortes de politiciens: ceux qui n’interviennent pas lorsque l’envie est au fond la passion qui anime les revendications, ceux qui, en invoquant ce non-sens : la « justice sociale », légifèrent pour satisfaire les envieux (même s’ils sont minoritaires les envieux font peur car l’envie engendre la violence),et ceux qui excitent volontairement l’envie pour obtenir le suffrage des envieux (communistes, socialistes, extrême gauche, mais aussi l’extrême droite dans ses périodes anticapitalistes…). Ces deux dernières catégories de politiciens planifient ce que Ludwig von MISES appelait le destructionisme qu’il décrivait ainsi:

« Le socialisme n’est pas en réalité ce qu’il prétend être. Il n’est pas le pionnier qui fraie les voies à un avenir meilleur et plus beau; il est le destructeur de tout ce qu’ont péniblement créé des siècles de civilisation. Il ne construit pas, il démolit. S’il venait à triompher, on devrait lui
donner le nom de destructionisme, car son essence est la destruction ». (L.v. Mises, Le socialisme, librairie de Médicis, disp. BNU de Strasbourg).

Sous fonctionnariat

Sacré Aubry. Quand avec Jospin ils nous ont annoncé les emplois jeunes dans leur programme de 1997, on le voyait énorme que ces emplois pour 5 ans allaient prendre racine.
Et c’est gagné: maintenant les sous fonctionnaires sont pérennisés (sic) jusqu’en 2010! Lionel Jospin avait promis 750.000 emplois pour les jeunes dans sa campagne législative de 1997: moitié dans le privé, moitié dans le public (mais dans les deux cas avec de l’argent public!).
Aujourd’hui heureusement, la promesse n’a pas été tenue: ce sont tout de même 280.000 jeunes (des vrais, pas des « jeunes » comme dans « jeunes de banlieue) qui pâtissent de cette décision. 280.000 jeunes ont préféré la facilité de l’emploi public subventionné aux études et à un vrai travail.
Les emplois jeunes ont donc fleuri comme les médiateurs culturels auprès des personnes en errance (lecteurs de poèmes pour clochards) ou traverseur de rue pour vieilles dames (non celui là je l’ai inventé).
Bien évidemment, ils sont sous payés. Le SMIC, pas plus. Pour des bac+2 ou bac+3, c’est vraiment une misère. Mais bon…. c’est pas plus mal qu’au Mac Donald’s (enfin, j’imagine, travailleurs du Mac Do détrompez moi). Pour eux, pas de sécurité de l’emploi. Ils ont beau être subventionnés, ils ne sont pas fonctionnaires: leur contrat est de 5 ans. Amusant un contrat à durée déterminée de 5 ans non ? C’est bien sûr interdit pour n’importe qui, sauf pour l’Etat. Mais bon, la Loi c’est l’Etat qui la produit….

Maintenant que le terme des 5 ans approche, ô rage ô désespoir! Que vont faire nos emplois jeunes ? D’ailleurs, dans un magnifique élan syndical, certains se sont même regroupés dans des collectifs! Bref il y avait urgence alors que Jospin perd du terrain au profit de sa gauche dans les sondages (sur qu’il n’en gagnera pas avec moi!).

Les emplois jeunes de la police (ceux qui ont des armes sans formation) resteront au nombre de 25.000, les 70.000 de l’Education Nationale seront tous « sauvés » aussi.
La Police et l’Education Nationale, voilà deux priorités que Lionel Jospin ne saurait évacuer….
Pour les autres… cela se fera au cas par cas! Mais comme il ne saurait être question de diminuer le nombre d’emplois jeunes, mais uniquement ceux subventionnés par l’Etat central (ne parlons pas des régions des mairies etc…), on imagine la sélectivité forcenée.
Dans les associations par exemple, trois catégories seront distinguées: les emplois déja « rentabilisés » (qui rendrait donc de vrais services, mais alors pourquoi ne pas en faire des entreprises ?), les emplois qui doivent l’être un jour (sic), et ceux qui sont « utiles ».
Cette classification marrante (je suis obligé de le dire ainsi) va ainsi permettre de tout continuer. Les emplois rentables, utiles réellement, n’ont plus besoin d’aide. Les deuxièmes, qui au bout de 5 ans ne sont toujours pas utiles (qui rendent un service réel), vont continuer à toucher des subventions, et les autres sont « socialement utiles » donc pas de problème! Vive les subventions pour tous!
Alors imaginez plus utile socialement qu’un « emplois-jeunes spécialisés dans l’insertion par le sport (le basket de rue, par exemple) ou les médiateurs de quartier. » (dixit Le Monde) C’est vrai quoi! Des médiateurs de quartier c’est bien. Au lieu de se taper dessus dans le quartier maintenant ils se réunissent en bandes et vont taper les cités d’à coté! Bravo!

Pour d’autres emplois encore, quelle meilleure façon de les rentabiliser qu’en rendant obligatoires leur fonction ? Comme par exemple le tri des déchets!

Bon avec ça, il faut maintenant donner un chiffre: 40 milliards de francs. Oui c’est ce que ça va couter sur 5 ans (comptez les dépassements, les approximations…). Ah dernière nouvelle: ils vont en prendre 10.000 de plus finalement des emplois jeunes. Je sais on arrête pas le progrès. Il n’y a que les syndicats finalement pour ne pas être contents: ils y voient un lumpenfonctionnariat :)

Tu ne fumeras point

Les fumeurs sont dans l’oeil du cyclone depuis quelques années, et les cigaretiers avec. L’Etat veut les voir arrêter de fumer pour les uns et pour les autres arrêter de produire.
Dans cette croisade pour l’hygiène et contre le cancer, les argumentns en faveur de l’intervention de l’Etat ne manquent pas.
Pourtant, il n’est pas nécessaire de détruire les libertés pour arriver à cette fin heureuse: que le minimum de gens meurent de tabagisme. La loi de la comparaison, établie par Michel de Poncins, stipule que toute innovation étatique doit être reproduite et multipliée par les autres Etats. Ainsi, sur le modèle des lois californiennes, l’Etat français souhaite rendre la vie des fumeurs impossibles: lois discriminatoires, amendes, restrictions, taxes etc… Toutes les formes d’intervention gouvernementales y passent. Et les libertés trépassent.

Les arguments de l’Etat interventionniste en matière de tabagisme répondent à plusieurs logiques, et forment un tout complémentaire. Nous verrons que chaque argument, aussi solidement ficelé soit-il, présente des failles, et qu’il existe à chaque fois des solutions moins coûteuses, aussi bien en monnaie qu’en libertés.

Le premier argument défendu est le suivant: « fumer coûte cher à l’Etat ». Dans l’optique d’un système de soins étatisés, le coût des cancers, maladies chroniques diverses, et des dommages « collatéraux » tels que l’impossibilité de travailler, sont supportés par la collectivité. En fait, il faudrait punir le fait de fumer, car un fumeur, ça coûte plus cher que ça ne rapporte (aux finances de l’Etat).

Les fumeurs, tant qu’ils s’adonnent à leur vice, n’ont en aucun cas à subir les conséquences de leurs actes. Et quand ils sont malades, que la mort les guette, les conséquences financières leurs sont épargnées. Les non-fumeurs deviennent malgré eux les bons samaritains, et après s’être faits emmerder par les fumeurs les voilà qu’ils volent à leur secours, par impôts interposés.
Peut être prendrez vous la défense des fumeurs en disant « ils ont bien été assez punis comme çà« , mais je vous laisserais cette réflexion acide. D’ailleurs ceci est bien contraire avec l’argument proposé: pas de pitié pour ces gens qui nous coûtent si cher! Même dans le malheur ils devraient donc continuer de souffrir.
Pourtant, le problème de ce « coût » vient non pas des fumeurs, mais de la structure du sytème de soin. L’Etat s’est arrogé le monopole des soins, et a proclamé l’universalité et la gratuité des soins. En France comme au Québec, les mêmes causes produisent les mêmes effets: ici on manque de scanners et d’infirrmières, mais il y a trop d’hôpitaux, alors que chez vous…. mais vous connaissez mieux la situation que moi. Bref, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’au Sud (du Québec) on est mieux soigné.
Mais pour les fumeurs l’aubaine est grande: ils ont la garantie d’avoir des soins gratuits en cas de problème.
Alors au lieu de chercher à empêcher les fumeurs de vicier l’air qu’ils respirent (ah, quel bonheur l’air doublement pollué), il faudrait penser à privatiser l’appareil de santé. Les comptables macabres (mais un comptable saurait il être gai ?) ne nous renverront ainsi plus leur chiffres inhumains, où l’utilité d’un groupe se réduit au bilan des entrées sorties dans les comptes de l’Etat.

Un deuxième argument heureusement peu mis en avant concerne la moralité de fumer. Fumer serait en soi une activité immorale, condamnable, un vice, et l’Etat devrait réduire les vices de « ses » citoyens, donc les forcer à arrêter de fumer.
Cet argument est à manier avec une extrême prudence, car il rejoint une logique conservatrice prohibitionniste basique: ce qui est mal doit être poursuivi en tant que tel, même s’il n’existe pas de dommages à autrui. C’est cette logique qui pousse l’association Famille de Frances à demander la classification d’un film en « X » (porno) pour interdire sa diffusion, c’est cette logique qui prévaut aussi quand le gouvernement australien décide de proscrire l’Internet porno en Australie, techniquement impossible certes, mais maintenant ils ont une police de l’Internet qui peut fouiller les « logs » des fournisseurs d’accès, bref c’est une logique qui en fait permet de faire tout et n’importe quoi.
Les seules limites à un tel raisonnement sont celles de la propre « morale » de celui qui censure. Si le censeur aime fumer un Havane de temps à autres, il n’y verra sans doute aucun mal. Dans le cas contraire, malheur aux fumeurs de Havane.
La morale ne peut être le résultat que des choix individuels. Sous la contrainte, cette notion disparaît. Comme le disait récemment Christian Michel: « Une femme violée n’est pas une femme adultère. Un contribuable qui paie ses impôts n’est pas un homme généreux. Un otage qui emmène des terroristes
dans sa voiture n’est pas leur complice. A chaque fois, l’acte a bien eu lieu, mais sous la menace. Ces acteurs sont des victimes. Les politiques d’ordre moral ne produisent pas de la morale mais des victimes ».

D’autre part, les compagnies de tabac, par leur marketing habile, pousseraient à essayer les produits nocifs, puis pris au piège de l’addiction, les fumeurs ne pourraient plus sortir du piège tendu. Il faudrait donc les punir de satisfaire des besoins qu’elles ont créé, mettant en danger autrui.
Pourtant, j’ai un mal fou à croire que le marketing des cigaretiers puisse avoir un effet si important sur les nouveaux fumeurs. Exploiter la crédulité des consommateurs en présentant des images de cowboy galopant dans les grands espaces américains, voilà qui me semble un peu facile comme raccourci pour déresponsabiliser les fumeurs.
Tout le monde sait les ravages du tabac sur l’organisme, et nous français avons tous vu vers l’âge de 10/12 ans des photos de poumons noircis par le goudron. Nous ne pouvons invoquer l’ignorance face au tabac. La motivation pour essayer vient d’ailleurs: l’entourage, le style que l’on veut donner, parfois on fume pour maigrir (en vain), ou pour se déstresser.
Parfois aussi, les films deviennent vecteurs de publicité camouflées: je leur souhaite d’être détectées, et que les films soient boycottés. Si cela ne choque personne, à quoi bon interdire ce type de publicité ?
Quelles que soient les addictions pourtant, il vient un moment où certains fumeurs souhaitent s’arrêter, volontairement. Et il existe bien des solutions au tabagisme: patchs, médicaments, acupuncture…. L’élément clé du succès de réussite du traitement réside dans une volonté réelle d’arrêter de fumer. Les autres ? Ils continuent. Ils ne manifestent pas la volonté d’arrêter…. sauf dans les sondages peut être!

Plus sérieux est l’argument du tabagisme passif, et ses 3000 victimes (dixit France Infos) par an. Voilà qui est pour le moins intéressant: des victimes à l’évidence non consentantes, innocentes, de quoi justifier l’intervention de l’Etat n’est ce pas ?
Et bien non. Les lieux soi disant « publics » enfumés n’en sont pas. Un restaurant ? Mais c’est un lieu parfaitement privé. Un hall de gare ? Mais c’est un autre lieu privé. Des bâtiments de l’Education Nationale ? Public certes, mais il existe bien une autorité sur le lieu par une personne responsable non ?
Le problème ne vient donc pas d’un manque de réglementation, mais tout simplement de respect de la propriété privée, ou d’un choix des propriétaires des lieux. Les directeurs de discothèque et de restaurants ont beaucoup de fumeurs dans leur clientèle ? Ils laisseront fumer dans leurs locaux. Je conviens volontiers que cela soit dégoutant, aussi bien qu’insécure, ou carrément gênant comme dans un restaurant, mais c’est le fait.
La solution étatique oppose la propriété privée à la nécessaire protection des 3000 victimes. Moi j’oppose ma non présence dans les lieux enfumés. Désolé, cette salle est enfumée, trouvez moi une table où je puisse humer la nourriture, sans quoi je pars.
Aujourd’hui, il se trouve que personne n’exploite le créneau fumeur/non-fumeur comme outil marketing. Dommage! Il viendra bien un jour ou des noms fumeurs préfèreront tel lieu à tel autre, et des entrepreneurs leurs donneront raison. Mais que la loi vienne à prohiber la cigarette partout, y compris des lieux privés, et ce mécanisme naturel ne pourra voir le jour. Il n’y aura alors que des victimes: les fumeurs privés de leur vice, les propriétaires floués de leurs biens, les non fumeurs aussi, nouveaux fachistes de la propreté totale.

Les défenseurs de l’intervention de l’Etat ne s’arrêtent pas là dans leur argumentaire. Il est souvent opposé à la liberté le principe de précaution, ou d’autres termes fumeux et mal définis. Pour la cigarette, c’est pareil: il faut protéger les citoyens malgré eux. On voit ici toute la perversité du raisonnement. Il faudrait en fait « monitorer » les citoyens indélicats, qui ruineraient leur santé consciemment. Je vois déja d’ici venir la taxe à la calorie dans les supermarchés au motif que les vendeurs de soda produisent des enfants obèses, que le Mac Do confirme la tendance à l’adolescence, et qu’ensuite les cassoulets en boîte mettent le point final à la courbe de poids quand l’adolescent est devenu étudiant. Ceci n’est pas possible. Enfin, si, étatiquement parlant, c’est possible. Mais imaginez donc la bêtise d’une telle solution. Il y a quelques semaines de cela une commission parlementaire rendait un rapport alarmiste sur la consommation de sel en France (trop élevée). Vous n’y trouvez rien d’absurde ?
Je vais vous donner une grille de lecture pour ce genre d’arguments: ils ne servent qu’à créer des commissions, des observatoires et des instituts. Ils ne servent qu’à alimenter la croissance de l’Etat. Seules les personnes concernées peuvent prendre soin de leur santé, pas une circulaire ministérielle. Et puis que ferez vous de ceux qui ne veulent pas arrêter de fumer, quels que soient les dangers ? Car il en restera toujours…

Voilà, je pense avoir fait le tour de l’argumentaire étatique contre le tabac, les fumeurs, les compagnies productrices etc. Maintenant je vais m’attacher à montrer comment les solutions que je propose apportent un réel bénéfice à tous, aussi bien en termes de liberté qu’en termes d’efficacité.

La liberté ne peut se séparer de son pendant, la responsabilité. Les fléaux du tabac sont en grande partie causés par cette dichotomie surréaliste: les fumeurs ne supportent pas les conséquences financières de leurs actes.
Pour les inciter à s’arrêter avant qu’il ne soit trop tard, rien ne vaut un bon avant goût de cette déroute financière: il faut privatiser l’assurance santé, et les primes s’ajusteront en conséquence pour les fumeurs. Ils présentent un risque 20x plus élevé de cancer du poumon ? Prends ça dans ta prime. Cancer du colon x12 ? Et encore ça en plus dans la prime. Ce sera autant d’arguments en moins pour les partisans de l’intervention, et à coup sûr cette méthode aurait l’avantage de responsabiliser les fumeurs. Peut être cela les amènerait à réfléchir un peu sur la réalité de leur geste :vous détruisez votre santé, messieurs les fumeurs.
La prise en charge par les assureurs privés auraient un autre avantage auquel on pense peu: les compagnies d’assurance confrontés à des cohortes de fumeurs chercheraient à limiter les dégâts. Les compagnies s’associeraient à des programmes de sevrage, proposeraient des services d’aides spécialisées, ou les financeraient. Les incitations financières pour les compagnies d’assurance sont ici immenses: contrairement à l’individu qui voit sa prime augmenter, mais peut être pas de manière démesurée, les assureurs vont être confrontés à des milliards de francs de dépenses.
Les campagnes d’avertissement contre le tabagisme, les recherches sur les cures anti-tabac prendront alors une nouvelle ampleur. Contrairement aux programmes gouvernemtaux de quelques dizaines ou centaines de millions de francs, les nouveaux programmes auront certainement plus d’efficacité: les compagnies privées payent réellement les dépenses, alors que l’Etat ne fait que déplacer des ressources prises par la force.

Faisons confiance à l’initiative privée, et rendons la responsabilité de leurs actes à ceux qui les commettent. Plaider l’ignorance des fumeurs n’est pas possible, et même si les cigaretiers utilisent des artifices pour vendre du rêve au lieu du poison, personne ne saurait être dupe.
Quand aux lois sur le tabagisme passif, loin de protéger les non fumeurs ils ouvrent de nouveaux conflits, passant outre le droit de propriété.
Alors, puisqu’il existe des solutions au tabagisme, pourquoi ne pas les appliquer dès maintenant ? Parce que la raison d’être de l’Etat c’est d’appliquer ses pouvoirs de coercition, et que les hommes politiques en vivent. Espérons que certains soient plus lucides que d’autres. Il en va de la vie de beaucoup.

Laguillier présidente

Arlette Laguillier, présidente (ou porte parole ?) de Lutte Ouvrière, vient de se déclarer candidate à l’élection présidentielle de 2002. Son parti, encore groupuscule il y a 5 ans, est devenu un « acteur » de la politique française. Un parti qui se réclame à gauche du Parti Communiste a toute sa légitimité en France. Navrant. Alors que l’Europe de l’Est se défaisait du joug soviétique, la France honorait un parti plus à gauche que la gauche, Lutte Ouvrière, en créditant la candidate de 5.3% des votes exprimés à l’élection présidentielle.
La France nage toujours dans le communisme donc, sans remords, sans regrets non plus. Et les plus enthousiastes se recrutent parmi les jeunes! Avec un aveu, dans un article du Monde, que les listes « Motiv-é-e-s » présentées aux dernières élections municipales dans les quartiers à forts taux d’immigrés, étaient bien des listes d’extrême gauche, ce que la presse a fait semblant plus ou moins d’ignorer. Les médias nous les ont décrites comme des listes de « démocratie participative » (démocratie populaire ?), qui voulait établir des comités de quartiers (des soviets de proximité ?).

Tout est en place pour un accroissement futur des listes d’extrême gauche donc, avec déja quelques sondages… qui bien sûr vont donner des ailes à Laguillier à 8% d’intention de vote au 1er tour de la prochaine élection présidentielle. De quoi passer devant le PCF.
La méthode est connue maintenant.
Les listes Motivé-e-s ratissent les voix des jeunes immigrés, qui ne reconnaissent absolument pas la société dans laquelle nous vivons (arrêtons de nous voiler la face), et qui trouvent dans ces listes des échos à leurs pseudo discours « politique ». Les listes Motivé-e-s promettent des lois antiracistes, des taxes plus fortes pour les « riches », des transports gratuits (pour mieux racketter dans les centres villes certainement), et des emplois publics. Quand on sait ce qui advient des édifices publics implantés dans les banlieues, on se demande pourquoi en proposer. Mais bon, le piège à voix fonctionne. La démagogie marche à fond, elle est directement dans le ton général des médias, et surtout elle est scandée par des jeunes issus de cette immigration.
Les listes LO/LCR quand à elles prennent les voix des jeunes parfaitement éduqués, mais par l’éducation nationale… d’où l’engagement chez des partis ultra-communistes. 45% des sympathisants de LO/LCR sont des moins de 35 ans. De quoi assurer un bel avenir à l’extrême gauche.
A cela, j’ajouterais une troisième composante à l’extrême gauche: les Verts. Loins de défendre l’environnement, les Verts comme Noël Mamère, leur candidat à l’élection présidentielle, passent plus de temps à pourfendre la mondialisation, l’OMC et les licenciements qu’ils n’en passent à jurer contre les OGM. Mais pour cela il y a encore José Bové… comme quoi chaque niche est remplie. Ah, l’écologie politique!
La présence continue au gouvernement des Verts leur a donné un semblant de respectabilité, et ils n’ont jamais été dénoncés comme un parti anti-ceci ou anti-cela, hormis leur obstination à nous faire marcher à pied, comme si les grèves n’y suffisaient pas. Ils bénéficient donc d’une aura protectrice qui attire à eux des personnes à priori peu tentées par un tour à gauche de la gauche.
Je veux pour preuve de la collusion des Verts avec l’extrême gauche ce court extrait du Monde (encore): « Les Verts aussi vous ont fait un appel du pied, par la voix de Dominique Voynet…« , question posée par le Monde au président de la Ligue Communiste Révolutionnaire.

La boucle est bouclée: pour toutes les catégories de personne, il y a un parti de gauche extrême, déclaré ou non, pour récupérer la voix.

Par ailleurs, la popularité globale d’Arlette Laguillier est une des plus fortes du « personnel » politique: 4ème sur le podium, derrière les indétrônables Jospin et Chirac (mais qui est 3ème d’ailleurs ?), et comme le fait remarquer Le Monde, devant des « stars » comme Jack Lang ou Kouchner (le french doctor).
Pourtant, au journal télévisé de France 2, je l’ai bien vu debout, sur l’estrade, entonner l’Internationale.

Et dire qu’on les rencontre dans les rues aussi…. à Grenoble, ville estudiantine, j’en croise souvent, distribuant des tracts sur la fin du capitalisme, la dénonciation des licenciements etc. Tout cela inquiète fortement Lionel Jospin. Il ne devrait pas pourtant: l’évocation des goulags devrait suffire à les faire taire.
Car ce sont les mêmes idéologies qui ont provoqué la mort de 100 millions de personnes en un siècle. Mais Jospin a décidé de s’en occuper. En démocratie, chaque voix compte. Même celles qui réclament le Grand Soir et agitent les drapeaux rouges, rouges du sang de TienAnmen, Budapest, Moscou, Prague, Varsovie, de Pnom Penh.

Loi de modernisation sociale

La Loi de « Modernisation Sociale » est reportée dans son adoption par l’Assemblée de quelques jours. Les communistes sont à l’origine du retard: la loi ne va pas « assez loin ».
En effet, la loi ne prévoit pas de fusiller les patrons qui licencient. Oh pardon j’anticipe un peu. Comme je l’annonçais dans de précédents articles, Jospin vire à gauche. La loi de modernisation sociale se veut l’expression du refus des licenciements, de la loi du marché, en dehors de toute considération « sociale » (ah bon ? parce que les consommateurs ne font pas partie de la société ? ni les actionnaires ?).
Cette loi est nettement liberticide, elle prévoit de nombreuses contraintes supplémentaires pour les licenciements comme prévenir le comité d’entreprise dans des délais plus longs, mais aussi augmentation des indemnités de licenciement, et éventuelles sanctions des dirigeants renforcées….
Toutes ces mesures rendront bien sur les licenciements plus longs, plus couteux, plus dangereux. Ils dégraderont encore la capacité des entreprises françaises à s’adapter au changement, réduiront les embauches étant donné la difficulté à licencier ensuite…
Une catastrophe socialiste d’ampleur, comme Jospin et sa clique savent en produire.

Ce qui est gênant, au-delà de la démagogie affichée du projet, c’est que Jospin est maintenant otage des communistes. Le projet de loi n’a pas été adopté car ils l’ont refusé. Les communistes veulent de nouvelles négociations, de nouvelles mesures toujours plus liberticides, comme l’abrogation d’une loi qui autorisait très timidement les fonds de pension version light allégée.

Si Jospin cède aux communistes un an avant l’élection présidentielle, il va devoir sans cesse se conformer à leurs diktats. Les communistes étant eux mêmes sous la menace de leur gauche (on voit à quel point le spectre politique français est décalé à gauche quand on écrit ça!), Jospin se retrouve finalement entre les mains d’Arlette Laguillier.

Dans une précédente intervention je disais à quel point la gauche extrême pouvait peser sur l’élection, je ne me trompais pas.

Artiste à Cuba

Un artiste cubain vient de faire sa demande d’asile politique aux USA. Voilà 3 ans qu’il ne pouvait exercer son métier à Cuba, où son art n’est pas prisé par les autorités. Heureusement il a quand même échappé au peloton.

S’il y a un thème que les libertariens aiment bien aborder, c’est celui de la liberté d’expression. Pour nous, elle doit être absolue. La parole n’est que l’extension de la pensée, et il ne saurait être interdit de penser ce que l’on veut.

La censure est une affaire grave en soi. Quand un film est interdit au prétexte qu’un viol se termine par une introduction d’une arme dans l’anus d’une femme et son meurtre par balle, le réalisateur du film est à plaindre à double titre. Parce que cet homme (ou femme) a certainement besoin d’un long repos dans un endroit bien calme aux murs moletonnés, mais aussi parce que si des fois des fous partageaient sa folie macabre, il a été privé de ses droits d’auteurs. Qui sait, il aurait peut être pu payer sa thérapie avec ?
Plus que cet exemple scabreux, mais bien réel, puisque la question s’est posée l’année dernière en France, il existe des dizaines de petites restrictions de la liberté d’expression. Par exemple, il est interdit d’afficher « on embauche » sur les vitrines des magasins. Ridicule ? C’est pour ne pas entamer le monopôle de l’ANPE (Agence nationale pour l’emploi), par laquelle doivent transiter toutes les offres d’emploi.
Les plus connues des restrictions de liberté d’expression en France se situent dans le domaine de l’anti-sémitisme, et plus largement du racisme. C’est évidemment mal de dire « Mort aux J… » ou « Les a…. à la mer ». Je n’ai même pas envie de l’écrire tellement ces propos sont contraires à mes convictions. Mais ce n’est pas une raison pour les interdire. Car entre des propos très marqués et d’autres plus nuancés, ou se situe la limite ? Critiquer l’immigration en tant que phénomène social est par exemple très mal vu en France, et les personnes qui la dénoncent sont sans cesse accusées de racisme. Le politiquement correct se mêle ici à la censure, rendant l’exercice de la libre expression toujours plus difficile.

Quand un film porno-violent est interdit, le prétexte c’est l’incitation. Le même que pour le racisme. Le reste consiste en des interdictions arbitraires sans aucun sens réel.

Pourquoi doit on punir l’incitation ? Parce que si nous sommes assez grand pour voter, nous ne le sommes pas pour nous diriger seuls. Nous ne pouvons pas réprimer nos pulsions, c’est bien connu. Moi même j’ai tué à coup de haches plusieurs de mes patrons avec lesquels je me suis disputé. Je pense que tout français a quelques cadavres au fond du jardin, n’est ce pas ? Faux, archi faux bien sûr. Mais pourtant c’est cette version que voudrait nous faire avaler les censeurs.

Venons en maintenant à Cuba. Là bas, ce n’est pas une dictature soft socialiste, la social démocratie (démagogie serait plus juste). Là bas, c’est un petit dictateur qui applique le socialisme réel. Ca veut dire quoi ? Prisons, tortures, économie en ruine. Etat sanitaire déplorable, malgré toutes les conneries que certains médias, et même des commissions de l’ONU tentent de nous faire avaler. (La méthodologie onusienne incorporait l’égalité comme critère de jugement du système de santé! on partage tout quand on a rien!) Bref, ce petit paradis tropical, avec des plages dont nombre d’Européens rêvent et que beaucoup visitent, est un véritable enfer pour ceux qui y sont emprisonnés.

Là bas, la censure s’exerce comme ici. Mais elle va plus loin que chez nous: ici il est mal vu de parler de tel ou tel problème. Chez eux, c’est interdit. Les mêmes ressorts sont à l’oeuvre: il ne faut pas inciter à des agissements contraires à l’ordre établi. Cuba est l’incarnation du socialisme réel. Il ne faut donc pas critiquer la réussite du Lider Maximo.
Et quand en plus l’Etat controle tout, y compris bien sûr l’édition musicale, même pas par leviers interposés, comme en France, mais directement, par nomination politique, alors certains artistes peuvent se voir refuser tout accès à la scène.

Manuel « El Medico » Gonzalez Hernandez en a fait les frais. Il a chanté le dollar et la débrouille, au pays du socialisme réel. Il a chanté l’initiative privée et l’ennemi impérialiste. Sa femme ayant réussi à émigré aux USA, il a enfin pu partir lui aussi. Sa première tentative s’était soldée par un échec, sa femme et son enfant étant toujours otages des sbires de Castro.
Entre les deux tentatives, trois ans se sont écoulés, durant lequel il n’a pas pu chanter.

C’est un coup dur pour Castro, car ce chanteur était plus que populaire dans la démocratie « populaire » de Cuba.
C’est aussi un peu d’espoir car il reste des endroits ou l’on est moins persécuté que d’autres.

En France, le climat du politiquement correct est les lois perverses permettent de censurer efficacement sans éveiller de réactions médiatiques. Nous prenons tout droit le chemin de Cuba messieurs.

Aveux: l’école ne remplit pas sa mission

Dans un discours adressé à la fédération socialiste du Nord, placée sous le signe du plein emploi et de l’éducation, la maire de Lille s’est fendue d’une déclaration en forme d’aveux: « l’école n’a pas rempli toutes ses missions ».
Il faut au moins un envoyé spécial du Monde pour couvrir un tel évènement: le débat sur la préparation du « projet 2002 » à la fédération du Nord du Parti Socialiste. Comme d’habitude pourrait on dire, les militants socialistes ont souhaité parler de plein emploi et d’éducation.
Normal: entre les chômeurs et les 1.300.000 fonctionnaires de l’école publique, les socialistes ont là une formidable réserve de voix. J’exagère bien sûr, mais le fait est que les socialistes par leur politique « sociale » des 35 heures et autres calamités entretient la pauvreté, limite les avancées salariales, augmente la précarité.
De quoi aussi alimenter la réthorique anti-patrons, anti-entreprises, anti-marché, et anti-capitaliste tout simplement. La panacée pour les socialistes!

Les socialistes ne s’y trompent d’ailleurs pas: « La baisse du chômage ne fait pas forcément gagner des voix aux élections, a expliqué Gérard Caudron, député européen. C’est parfois même le contraire car ceux qui sont encore au chômage le vivent encore plus mal ». lol (laughing out loud) comme je dirai sur irc. Les voilà bien embêtés par la baisse du chômage, qu’est ce que je disais!
Ils mettent cela sur la cause de l’envie que cette baisse du chômage susciterait chez ceux qui restent chômeurs… ils le « vivent mal » de rester au chômage. A quand une assistance psychologique ?

Pour faire remonter la courbe du chômage, les socialistes ont heureusement un remède: le président de la commission des affaires sociales de l’Assemblée a déclaré qu’il fallait désormais imposer: « une obligation forte sur les conséquences sociales de leurs choix stratégiques« , car elles se comportent comme « des grands prédateurs« . (J’ai paraphrasé le monde sur cette phrase, mais il fallait la rapporter telle qu’elle c’est si beau).

Martine Aubry a plaidé pour le réalisme. Ah ? Tiens, adopterait-elle un point de vue libertarien ? Que nenni, le réalisme c’est « nous pouvons détruire l’économie, mais pour qu’on ait l’air de rien, allons y doucement ». Donc elle a choisi une voie sournoise pour le faire, mais elle en a la volonté.
L’ex-ministre, et peut être future Premier Ministre, demande à ce que les entreprises qui licencient soit obligées de « reclasser » les licenciés. Reclasser, cela veut dire que l’entreprise qui les employait doit leur trouver un travail. Amusant, il faudrait pour cela que le stock d’emplois soit fixe, que les travailleurs soient tous interchangeables à volonté… Tout d’une vision mécaniste de l’économie comme l’aiment nos socialistes (et nos RPR/UDF/etc…). Tout d’une mesure qui mettra en péril les entreprises car évidemment on imagine une obligation assortie de sanctions n’est ce pas ?

A défaut de la vision de l’Europe que tout le monde attend de la part de Lionel Jospin, après le texte de Mr Schroeder, Martine Aubry nous a livré la sienne. Simple comme le socialisme: « L’Europe n’aurait aucun sens si elle ne devait être qu’un sous-produit du libéralisme anglo-saxon« . Nous devons être le nouveau fer de lance du socialisme je suppose, en remplacement de l’URSS.
Le secteur de l’éducation, déja monopolisé par l’Etat, va encore se trouver au coeur de cette nouvelle bataille vers le nouveau genre humain. L’égalitarisme forcené qui taraudent nos politiciens, et surtout les acharnés dans le genre de Martine, qui en gauchiste vaut bien Madame Thatcher à droite, va encore faire des ravages.
Martine Aubry, dixit Le Monde, a pris « son auditoire à rebrousse poil » en parlant de l’inégalité devant l’éducation.
Dès que le mot inégalité est prononcé devant un socialiste, son regard devient doux, le ton de sa voix s’apaise. Parler d’inégalités aux socialistes, c’est parler de liberté aux libertariens!

Pour remédier à ces inégalités, la baguette magique de Martine va encore frapper: « Ce sont des questions à se poser avant celle des moyens financiers à mettre en œuvre. Il est inacceptable qu’un enfant sorte de l’école primaire sans savoir lire, écrire et compter ». Inadmissible qu’une grande fille comme elle ne sache pas compter. Le nombre des enfants dans les écoles baissent, en même temps que les indicateurs d’illettrisme, sans parler des savoirs en maths. Je ne saurai donner les chiffres précis, mais ils existent. Sachez les trouver sur l’Internet, je n’ai pas cette patience.
Mais je n’ai même pas besoin de ces chiffres. Martine Aubry elle même a dévoilé la vérité: dans la région Nord, les 40 meilleurs écoles sont privées. Pas une publique. Lamentable.
Au lieu d’en tirer les conclusions qui s’imposent, comme par exemple de privatiser l’école, de responsabiliser les chefs d’établissement, de supprimer les impôts pour financer la gabegie scolaire de l’Etat, elle demande… plus d’Etat bien sûr. Et vite précise-t-elle.

Martine Aubry, qui certainement sera Premier Ministre de Jospin-Président, s’apprête donc à donner dans plus de désastre étatique. Souhaitons leur de perdre les élections. Au moins la droite donne dans le quasi status quo, même si son discours est nettement à gauche.

Agriculture soviétique

L’agriculture française n’est plus. Depuis les années 60-70, les subventions ont remplacé le marché, pour faire de l’agriculture un « or vert ». Elles n’ont réussi qu’à faire une nouvelle classe d’assistés, autrefois chouchous du régime et qui maintenant déchantent.
Malgré tout, les gouvernements n’ont pas abandonné leurs ex-favoris. Un exemple ? La vache folle. Les agriculteurs ont longtemps constitué une clientèle politique de premier ordre. La France, avec sa « tradition » agricole, ne pouvait renier son « destin » de puissance verte. Il en était ainsi, et les politiciens d’après guerre ont décidé qu’il en serait toujours ainsi!

Les années 60 ont confirmé la prédominance de l’Etat dans le domaine agricole, avec l’Europe et la Politique Agricole Commune. Le couronnement pour les agriculteurs! Toute l’Europe s’associe pour leur tresser des lauriers… et surtout assurer les subventions.

Le marché a peu à peu été détruit: les remembrements en France, les interdictions d’importation, les quotas, les rachats de stocks, les mises en jachère forcées, les licenses d’exploitation, les permis divers, et il faut même une autorisation administrative pour acheter un terrain agricole.
La recherche du profit ? Où çà ? Dans l’agriculture française pas plus que dans la soviétique le profit ne motive quiconque. Les agriculteurs français sont de vulgaires sous-fonctionnaires, dont ils n’ont pas les avantages en terme de sécurité d’emploi, ni de salaires, ni de vacances, ni d’horaires de travail, ni de retraites. Leur travail consiste à maximiser leur revenu (les subventions) en jouant au mieux avec les réglementations qui donnent les directives.

A ce jeu là, forcément ils perdent. Et quand le marché qui existe autour d’eux s’ouvre, ils souffrent encore plus. Les adaptations nécessaires sans cesse remises sont à faire dans l’urgence, les fonds manquent car les orientations du marché ne sont pas celles que les prévisionnistes étatiques avaient prévu, et des investissements dans des productions inutiles ont déja été effectués.

Mais s’il n’y avait « que » ça. Pour leur plus grand malheur, les agriculteurs ont vu apparaître un autre problème: la vache folle.
Dans les années 80, la maladie de la vache folle a fait ses premiers ravages en Angleterre. Les victimes sont bovines, rassurez vous. Mais maintenant, elles sont humaines. 90 morts à ce jour en Angleterre, 3 en France, les projections sont sombres: de quelques centaines à quelques milliers, voire… centaines de milliers.

Le désastre, à défaut de n’être « que » potentiel, encore que 90 victimes soit en soi une catastrophe de grande ampleur, n’en est pas moins patent.

Les politiques, loin de se désavouer, ont pourtant couvert cette affaire le plus longtemps possible.
Puisque les poltiques avaient déja abandonné le jouet de l’agriculture, ils devaient bien ça aux agriculteurs. Et ce fut fait. Le Sénat français, et maintenant une commission d’enquête parlementaire planchent sur le sujet. Tous coupables, c’est la conclusion de l’enquête: en France, à Bruxelles, et à Londres. Tous les organes de gouvernements étaient au courant, tout le monde savait. Rien n’a été fait avant octobre 2000, ou presque.

Le rapport du Sénat indique clairement les responsabilités: la lecture des comptes rendus de réunion de séances interministérielles « montre que le ministère de l’agriculture et de la pêche a cherché constamment à empêcher ou à retarder l’édiction de mesures de précaution, qui se sont avérées ensuite des mesures de sécurité sanitaire, au motif qu’elles n’avaient pas de fondement scientifique« .

Dans le détail on trouve: 2 ans de retard pour l’interdiction d’importation de farines animales. Henri Nallet (PS), alors ministre de l’Agriculture nie avoir eu connaissance de la dangerosité des farines. On dénombre alors 400 cas en Angleterre, et manque de chance, il a reçu une lettre d’avertissement de M. Blandin, président de la Fédération nationale du groupement de défense sanitaire. Lettre malheureusement retrouvée par la commission sénatoriale. Les archives, ça sert parfois!

De 1990 à 1996, alors que l’utilisation des farines animales dans l’alimentation bovine est prononcée, les cas se font toujours plus nombreux en France. Que se passe-t-il ? En 1993, les farines d’Irlande, fabriquées selon la méthode anglaise, sont réautorisées. Une « note interne » du ministère de l’Agriculture suffit.

Et ce n’est pas tout: les services chargés de la répression des fraudes ne font pas leur travail. Il y en a deux (!), et donc leur première préoccupation, c’est de rester indépendant de l’autre. Surtout pas d’investigations croisées, pas de partage d’informations, rien.

Pleine et entière efficacité de l’Etat. A l’origine de tout ça ? Non pas la recherche éperdue du profit, mais bien l’intrusion de l’Etat dans un domaine qui aurait du rester privé. Danone produit des yahourts, Panzani des pâtes, Evian de l’eau… Aucune de ces sociétés n’aurait jamais pu laisser baisser la qualité des produits vendus. La destruction du marché et la fragmentation des agriculteurs n’a pas permis une réorganisation efficace.
J’imagine sans peine que des grands groupes agricoles, regroupant des exploitations autour de standards de production, d’une qualité reconnue (normes ISO ? et pourquoi pas!), et aussi de prix garantis par contrat, comme le fait par exemple… Mac Donald’s!!!!!!!!

Si les pourfendeurs du grand capital prennent appui sur la pression sur les prix exercée par la grande distribution, les grands groupes alimentaires, ils ont raison. En effet, une profession atomisée, qui survit avec des subventions, est une proie facile. Il en aurait été bien autrement si des groupes avaient pu se monter et faire face dans les négociations avec la grande distribution ou les groupes agroalimentaires.

Quel gâchis. A titre personnel, j’espère ne pas être contaminé. La peur qu’engendre cette maladie est bien réelle, car elle ne se déclare qu’après de longues années, sournoisement. Et elle est mortelle dans tous les cas, après avoir rongé votre cerveau comme des termites le feraient avec du bois. J’espère que ma fidélité à Mac Donald’s sera récompensé, si les normes de qualité ont bien été respectées chez leurs producteurs agréés.

Paix en tout cas aux victimes de l’étatisme.

Bienvenue dans le loft

Un nouveau « jeu » est apparu il y a trois semaines de cela sur les écrans français de M6: LoftStory. 11 personnes sont enfermées dans un espace de 270m2 et sont filmés en permanence. Leurs moindres faits et gestes sont épiés, scrutés, décodés, et bien sûr enregistrés.
La Commission Européenne s’apprête à nous enfermer tous dans le Loft. Bientôt, 7 ans d’archives numériques seront conservées de nos conversations téléphoniques, nos email, notre navigation sur l’internet, mais aussi nos codes PIN divers, numéros d’identifications divers etc.
Mieux que le loft même! Le site State Watch a révélé voici quelques jours que le conseil de l’Europe s’apprête à demander à la Commission Européenne de rendre obligatoires la conservation pendant 7 ans de tous les appels téléphoniques, appels de téléphones mobiles, fax, emails, contenus de sites web, logs de tous les ISP, de n’importe où, par tous.
Aujourd’hui, les enregistrements, les logs de provider etc… peuvent être conservés 90 jours dans le cadre d’interceptions « autorisées ».
Comme le note The register, cette proposition devance les débats au Parlement Européen sur la protection de la vie privée, prévus en Juin.
Le Royaume Uni avait donné le ton en décembre, avec la même proposition. Les services secrets, polices diverses tout le monde soutien le projet: MI5, MI6, GCHQ, Customs & Excise et aussi l’Association of Chief Police Officers. Et le ministère de l’Intérieur, en la personne de Jack Straw est lui même favorable au projet.
Bien évidemment, tout cela se fera pour des motifs justes. Promouvoir une société plus juste, plus sécurisée tel est l’objectif avoué.
Comment arrivera-t-on à faire une société plus juste quand vous aurez toujours un oeil sur vous, même distant ? Je conçois mal que la société puisse être rendue plus sécurisée par des mesures telles que la conservation des logs de serveurs Apache (les serveurs web). Je vois mal comment la conservation des interminables conversations au téléphone avec ma copine va permettre d’arrêter des terroristes éventuels. Non seulement parce que le crime a toujours une longueur d’avance, mais aussi parce que le travail de la police n’est pas de prévenir, mais d’agir une fois le crime connu. Les services de police objectent à cela que les moyens d’investigations sont limités par l’usage des technologies de communication. Soit. A la police d’inventer de nouveaux moyens d’investigations! Qu’ils forment des « hackers » pour poursuivre les terroristes, décoder les emails etc… Je n’ai même pas envie de rentrer dans ce débat, de savoir comment la police devrait faire pour résoudre des affaires avec des indices volatils.
Si jamais vous vous lancez dans la recherche de moyens pour faciliter l’action de la police, vous vous rendrez compte que c’est encore de porter une caméra à l’épaule, et d’enregistrez vos faits et gestes. A défaut, puisque personne ne souhaite dévoiler toute sa vie, ce seront des caméras dans les rues, dans les maisons, dans les bus, trains, trams, chez le boulanger. Partout.
Ce n’est pas en accumulant des données par nature inutile que la police va mieux nous protéger.

Les propositions sont bien perçues par ceux qui la proposent comme contraires aux missions de la police d’aujourd’hui. Et le métier doit donc changer: la police va désormais s’inscrire dans une démarche « proactive » nous disent les documents du conseil. On comprend mieux pourquoi logger tous les messages de tout le monde…. Il va s’agir désormais non plus d’enquêter sur des crimes, mais de les prévenir… Le métier va perdre son caractère de dangerosité: les criminels seront arrêtés avant de commettre le moindre forfait. Des conversations mal intentionnées ? Des paroles à caractère raciste ou des appels au meurtre ? Attention, vous êtes surveillés. Pour un peu qu’un faisceau d’indices y concourent, comme par exemple un différent entre vous et votre banquier, enregistré dans vos transactions bancaires, confirmé par des emails virulents, et une conversation avec un ami ou vous lui dites « j’aimerai voir mon banquier les pieds dans du ciment dans la rivière », et voilà… mandat d’arrêt!

Mais pour que cela fonctionne, il faudra aussi que toutes les clés et mots de passe éventuels soient abandonnés. Les ISPs devront donc donner toutes les clés de leurs adhérents, et on peut extrapoler en disant que comme en France avant la loi « Jospin.com » les clés détenues par des individus devront être données à la police avant même toute instruction judiciaire. Des outils comme PGP redeviendraient donc illégaux, à moins de donner ses clés. La loi britannique ne s’y trompe d’ailleurs pas, puisque dans le RIP Act (sic), la police peut demander à quiconque de donner ses clés ou aux ISPs de donner toute clé en sa possession, sans intervention d’un juge, ni instruction d’une affaire. On peut donc légitimement penser que la loi européenne ira plus loin que l’archivage. A quoi bon archiver des communications cryptées n’est ce pas ?

Le conseil demande donc que tous les détails personnels soient connus et archivés: adresse IP, identification des équipements (adresse MAC des cartes réseaux, numéro du processeur de l’ordinateur), nom de login, mots de passe, ports des communications (notion technique, mais extrêmement importante). Et comme cela ne semble pas suffire, voilà que le conseil demande aussi que soient stockées les adresses physiques des personnes, et les détails des cartes de crédit!

C’est le métier de la police que d’enquêter. Charge à elle de se débrouiller sans détruire ce qu’elle doit protéger: nos libertés. Les pédophiles, les terroristes existeront avec ou sans l’Internet. Tous ces prétextes ne servent qu’à une chose: nous amener à abdiquer toute liberté. Maintenant que nous en sommes arrivés à trouver normal d’avoir un permis pour tout ou presque, et qu’un nouvel espace de liberté et d’intimité se crée, il faut l’encadrer, le censurer, le détruire finalement.
Nous allons bientôt tous faire partie du loft. La célébrité, l’argent, et les cadeaux en moins. Seulement l’oeil qui nous suivra partout, qui entendra tout.
Bienvenue dans le LOFT

Libérez les pauvres

Il y a des millions de pauvres sur toute la planète. Les pays du Sud les collectionnent. Et nous ne faisons rien pour les aider. Honte à nous qui ne consacrons que quelques 0.062% de notre PIB à l’aide au Pays les Moins Avancés (PPM: pays les plus merdiques ?) Nous sommes en pleine catastrophe: « La situation des pays les moins avancés (PMA), qui comptent 630 millions d’habitants, ne cesse de se dégrader. De 25 en 1971, le nombre de ces pays, où le revenu est inférieur à 900 dollars par an, est passé à 49 en 2001. Seuls onze d’entre eux dépassent les 500 dollars. Le montant de l’aide qui leur est consacrée représente 0,09 % du PIB des pays riches. » Le drame est total, les riches sont plus riches les pauvres… plus nombreux à être pauvres!

Jacques Chirac s’en émeut d’ailleurs ouvertement « Nous avons saigné l’Afrique pendant quatre siècles et demi ; ensuite, nous avons pillé leurs matières premières ; après on a dit : ils ne sont bons à rien. Au nom de la religion, on a détruit leur culture et maintenant, comme il faut faire les choses avec plus d’élégance, on leur pique leurs cerveaux grâce aux bourses. Puis, on constate que la malheureuse Afrique n’est pas dans un état brillant, qu’elle ne génère pas d’élites. Après s’être enrichis à ses dépens, on lui donne des leçons. »

M. Chirac réinvente donc l’histoire. La saignée dont il parle, c’est certainement celle des esclaves. Il doit certainement ignorer qu’elle a été organisée en grande partie par les empires côtiers de l’actuel Bénin, du Togo, de la Côte d’Ivoire etc. Les tribus allaient chercher des futurs esclaves pour ensuite les négocier contre je ne sais quoi avec des blancs. Sûrement c’est un crime que de priver de liberté des inconnus. Revenir sur ce crime 400 ans après pour demander réparation en espèces sonnantes et trébuchantes, c’est pour le moins bizarre… surtout que c’est M Chirac lui même qui lance le mouvement!
Concernant les matières premières. Comme le décrit si bien Von Mises, il n’existe de richesse que dans la tête des hommes. Là où vous ne voyez qu’éléments épars, certains verront une machine. Que sont pour vous les lignes de code d’un programme ? Les différents rouages d’un moteur d’avion ? Pas grand chose. Alors maintenant faites un effort: il y a la Bourse des valeurs sous évaluées. Vous êtes possesseur de l’une d’entre elles. Vous vous en séparez, persuadé de l’inutilité de cette valeur dans votre portefeuille. Et voilà que 30 ans après elle vaut 100000 fois plus. Allez vous pester contre l’acheteur de votre valeur, qui pour vous était au mieux inutile, au pire un boulet dont il fallait que vous soyez débarassé ? A l’époque, n’étiez vous pas en train de commenter votre bon coup: vous lui avez vendu de l’invendable!
Les habitants d’Afrique de l’époque coloniale n’avait strictement aucune idée de la valeur des minerais, des végétaux etc… On ne peut donc pas parler de pillage.
La culture africaine n’a pas non plus été détruite par 200 ans de colonisation. Il n’y a qu’à voir les massacres du Rwanda et autre: la culture sanguinaire n’a pas changé d’un iota. Tout le reste non plus: les structures tribales, la musique, les religions. Tout est resté intact. La religion chrétienne a bien sûr progressé, mais les valeurs qu’elle propage ne sont en rien négatives.
Les cerveaux « piqués » ? Mais n’est ce pas justement un geste positif envers l’Afrique ? Les cerveaux viennent en France tirer parti d’un système d’éducation 100 fois meilleur que les meilleures universités africaines. Les étudiants sont formés gratuitement pour rien, et la plupart du temps ils sont hébergés gratuitement aussi, et ils ont encore en plus des bourses! Assurément pas une discrimination quelconque, sauf à l’encontre des étudiants européens plus doués qui se voient refuser des places réservées.

Aujourd’hui donner des leçons à l’Afrique, on peut le concevoir! Le continent noir accumule catastrophe sur catastrophe… Alors que l’Europe vole de succès en succès, même mitigés, malgré le socialisme ambiant. Nous n’avons rien à leur apprendre. Et si leur culture est supérieure, pourquoi ne pas l’adopter ? Je ne dis pas que l’Afrique doit adopter le mode de vie européen/occidental. Mais

Pourtant, Jacques Chirac en rajoute: puisque le développement de l’Afrique passe nécessairement par des investissements, ce qui nuirait à son travail d’homme politique il » se saisit des thèmes chers à la société civile et aux organisations non gouvernementales. […] il dénonce avec constance ces capitaux qui « se jouent du temps, des distances et des frontières« . Quand je pense que Le Pen a été critiqué quand il dénonçait le capital anonyme et vagabond! Voilà que M Chirac marche dans ses pas. On sent que ATTAC est passé par là, et on ne peut que s’inquiéter encore plus du climat de la future élection présidentielle.

Pourtant la France continue de se désengager de l’aide directe aux pays africains, comme l’atteste le pourcentage de PIB consacré à l’aide: 0.33%, divisé par deux depuis 94! Heureusement puisque cet impôt ne sert qu’a financer les guerres en Afrique et à payer de grasses commissions aux partis de droite ou de gauche par des mécanismes complexes (cf Angolagate en ce moment en France).

Sur cette constatation, Jacques Chirac s’est rendu à la conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (PMA). Et là, miracle, une bonne proposition attendait les participants: les PMA auront droit à un accès total aux marchés européens à l’export. Voilà une mesure qui va dans le sens de la liberté. Curieusement, l’Union Européenne la soutient, et les difficultés viendraient des USA et du Japon! Bien sûr, tout le monde s’est mis d’accord sur la nécessité d’aider les pays pauvres, et même sur le devoir collectif des pays riches. Au nom de quoi, je me le demande, mais j’ai la réponse! La mondialisation de la solidarité! Par leur nature coercitive, les impôts sont la négation de la solidarité. Le geste n’est plus volontaire, et détourner de l’argent des résidents d’un pays pour le donner aux dirigeants d’un autre voilà un crime plus grand encore que celui de prendre dans le pays pour redonner dans le pays.
Mis à part ce faux prétexte, il faut trouver une responsabilité pour le sous développement. Puisque les raisons historiques invoquées ne tiennent pas la route, il faut bien en inventer de nouvelles.
Et… miracle encore! Les raisons invoquées cette fois sont les taxes à l’importation que subissent les PMA. Déja peu libres sur le plan économique, les PMA subissent les restrictions des pays développés.

De tout ce fatras gouvernemental, des conférences à tout va, peut on espérer que des décisions privilégiant la liberté soient prises ? Il semblerait que certaines aillent dans le bon sens, puisqu’elles privilégient la liberté du commerce, mais dans le même temps les attaques contre les flux financiers, parlent de subventions et d’abandon de créances….

Le seul moyen pour l’Afrique de se développer c’est de choisir la liberté. Les Africains ne semblent pas prêts, que ce soit au niveau des Etats que des individus. Tant pis. Mais ce n’est pas avec des subventions que l’on va changer quelque chose à une mentalité.