Gouffre à pognon

Je lis dans 20 Minutes du 3/09 (n°571) que le Conseil Economique et Social compte 271 membres, rémunérés à hauteur de 2700 euros/mois (« la moitié en indemnité de présence » précise 20 Minutes). Bien sûr, la présence n’est pas obligatoire, et il suffit de venir signer la feuille de présence pour toucher les jetons de présence… Si personne ne siège au Conseil, les émoluments s’élèvent à 271*1350, soit 365.580 euros. Au taux officiel de présence de 70%, ce sont 620.590 euros qui sont versés chaque mois à des bénéficiaires ayant déjà une autre activité de chef d’entreprise, syndicaliste, etc.

Des organismes comme celui-là, il y en a des dizaines, et il s’en crée de nouveaux chaque année. Sur ce, je vous rappelle que vous avez jusqu’au 15 septembre pour payer vos impôts.

Le méchant Tom Cruise

Rendez-vous compte: Sarkozy a osé recevoir Tom Cruise, ce vil scientologue qui ne se cache même pas de l’être.

Comme nous l’explique gentiment un certain Jean-Pierre Brard, « membre du conseil d’orientation de la mission interministérielle de lutte contre les sectes »,

« cette ‘Eglise’, considérée comme une secte en France, est « l’une des plus dangereuses connues actuellement ».

Eh oui ouvrez les yeux bonnes gens : la scientologie vous menace !
Certains imbéciles, apparemment, ne savent pas que des scientologues se font sauter quotidiennement dans des bus bondés, prennent régulièrement en otage des journalistes par dizaines et des enfants par centaines le jour de la rentrée des classes, font exploser des avions en vol, et contrôlent une bonne partie des continents africain et asiatique, pour ne pas dire plus. Cela crève pourtant les yeux.

D’ailleurs il suffit de regarder Tom Cruise pour voir les dégâts de cette idéologie totalitaire et meurtrière : ruiné et abandonné de tous, il a perdu tout goût à la vie. Un homme si bien, réduit à l’état de légume par ces ignobles scientologues, ça fait peine à voir. Il serait bien capable de faire sauter un train, celui-là. Mais que fait la police ?!

Ces mêmes imbéciles ne comprennnent toujours pas que l’Islam et le communisme (100 000 000 de morts, et ça continue) sont des religions –et non des sectes !- d’amour et de tolérance qui ne pourraient en aucun cas susciter des horreurs pareilles, et que comparés à ceux de la scientologie, leurs effets sont vraiment bénins.

Jean-Pierre Brard, lui, ne fait évidemment pas partie dÂ’une secte, car les idées sur lesquelles se fondent son très impartial « conseil d’orientation » ne sont certainement pas sectaires, contrairement à ce que des imbéciles pourraient penser. Heureusement quÂ’il est payé avec les sous des imbéciles pour leur dire où est le vrai danger, car sinon ils risqueraient de croire quÂ’il faut faire passer la réalité concrète avant la fiction délirante.

Allez, Jean-Pierre, avoue : Tom Cruise est beau, il est riche (mais à un point! même grâce à ton fromage, tu ne risques pas de lui arriver à la cheville) ; mieux : il a gagné sa fortune sans voler personne. C’est indigeste, ça, n’est-ce-pas Jean-Pierre ? Et bien sûr, il est américain. Le salaud !

Source : AFP, 16h54

les islamistes

Un livre à lire. « Une enquête passionnante et effrayante sur cette discrète inflitration qui menace notre liberté à tous ». Le fond idéologique du livre est républicain mais on peut passer outre et se contenter des informations. En tant que libertarien j’ai souvent eu la tendance réductionniste de faire remonter la chaîne de la causalité de tous les problèmes à l’Etat, à l’action des hommes de l’Etat. Et, de fait, c’est une méthode que l’on peut toujours pratiquer.

Mais la réalité des atteintes à la liberté ne s’épuise pas dans cette réduction. Je m’appuierai encore une fois sur Popper (la connaissance objective(1)) pour penser que les actions des hommes de l’Etat engendrent des problèmes qui tendent à devenir autonomes (c’est-à-dire à devenir indépendants de la cause qui leur à donné naissance).

Ces problèmes autonomes doivent être résolus pour eux-mêmes avec tous les moyens à notre disposition, y compris l’Etat, s’il le faut. La question est de savoir établir une hiérarchie dans les priorités des problèmes à résoudre. Je prends comme exemple la question islamique. Il serait vain d’essayer de prouver que l’islamisme est une fabrication des hommes de l’Etat.

En revanche il n’est pas difficile de montrer que l’action des hommes de l’Etat a favorisé l’invasion musulmane en France. Toujours est-il que ce problème est devenu désormais autonome et qu’il sera peut-être raisonnable d’approuver l’action étatique sur des questions comme le « foulard islamique ».

Le livre de Christophe Deloire et de Christophe Dubois, « les islamistes sont déjà là » est une enquête sur la « discrète infiltration [islamiste] qui menace notre liberté à tous » montre que ce problème islamique est désormais un problème en soi qu’il faut traîter avec les moyens intellectuels adaptés (reconnaître déjà qu’il s’agit d’un genre de problème en soi).
(1) Voir par exemple p.198 de Popper, « la connaissance objective », chap.III: Une épistémologie sans sujet connaissant, Edition Aubier.

Chronique de la propagande communiste

« On est dans une société de plus en plus libérale » (sous-entendu de moins en moins « solidaire »…) est le commentaire qui est sorti de la bouche de l’ORDURE, la pourriture communiste Patrick Braouezec – interviewé le vendredi 20 août dans le journal de 18h d’Europe 1 – pour expliquer le tragique fait divers relaté ici par Libération (A Saint-Denis, un père et sa fille de six ans ont péri – Leur appartement était éclairé à la bougie après qu’EDF avait coupé le courant).
Un tragique fait divers d’ailleurs à propos duquel il y aurait bien d’AUTRES commentaires à faire !

Money, Money

Les conséquences sur la monnaie du rejet du concept de « propriété intellectuelle ».

« Le papier monnaie est duplicable. Est-ce à dire qu’il est permis de le dupliquer? »
Dans le fil de discussion de l’article « Abus de position dominante », il a surtout été question de débattre de la supposée « propriété intellectuelle ».

Je rappelle que les adversaires du concept, que je représente ici, soulignent que c’est du caractère exclusif des biens matériels (par définition de la matière) que découle le concept et la justification de la propriété, mais qu’en ce qui concerne l’information, il n’y a pas moyen de prétendre qu’elle soit exclusive (par définition de l’information). C’est même parcequ’elle ne l’est pas qu’on peut la copier et que l’idée d’un monopole d’exploitation accordé aux inventeurs est née.

Ses partisans prétendent au contraire qu’il n’y a pas de différence de nature entre la propriété des biens matériels et la propriété de l’information. Certains d’entre eux nient purement et simplement toute justification autre que « pragmatique » de la propriété quelle qu’elle soit. D’autres prétendent que l’information est exclusive dans certains cas au moins. D’autres encore pensent que les biens matériels sont parfois non-exclusifs.

Chacun est resté sur ses positions, comme il se doit, mais un grand nombre d’arguments ont été présentés qui ont au moins l’intérêt de fournir des idées à ceux de l’un ou l’autre camp qui voudraient se faire une opinion.

Toutefois, et c’est le point sur lequel je veux en venir, une question intéressante a été posée par Gonzolo. La voici:

« Le papier monnaie est duplicable (il l’est même parfaitement malgré les mesures de sécurité tentant de rendre celle-ci la plus difficile possible). Est-ce à dire qu’il est permis de le dupliquer? Prônez-vous la liberté de duplication du papier monnaie? Les libertariens pensent-ils que la falsification est une liberté comme les autres qui ne nuit aucunement à la propriété privée? « 

Je vous propose donc une petite réflexion sur le sujet, en vous demandant de respecter certaines règles spéciales pour ce fil de discussion.
Cette règle est simple: partir du principe que la propriété intellectuelle est un faux concept et voir quelles sont les conséquences sur la monnaie.

En effet, si l’information, par nature, ne peut appartenir à personne, il semble indubitablement vrai que tout le monde a le droit de recopier les billets de banque (au sens du droit naturel, et non de la loi bien évidemment).
Les questions de base de la discussion seront donc les suivantes:

1/ Y a-t-il moyen de justifier l’interdiction de recopier les billets de banque tout en niant que l’information puisse faire l’objet d’une propriété ?
2/ Et s’il n’y a pas moyen, cela ne démontre-t-il pas simplement l’ineptie de cet aspect du système monétaire tel qu’il existe ?
3/ Si la concurrence monétaire existait, des solutions n’auraient-elles pas émergé qui auraient éliminé ce problème ? En d’autres termes, l’Etat est-il, ici comme ailleurs, un frein au progrès et à la découverte de nouvelles solutions ?
4/ Que dire de l’or, présenté par certains comme monnaie « naturelle » ?

Rappelons également que ce qui se passe actuellement, dans tous les pays du monde, est une falsification permanente de la monnaie.
En effet, les Etats se sont arrogé un monopole parfaitement arbitraire sur l’émission de monnaie. Non seulement ses gestionnaires n’ont et ne peuvent avoir de moyen de savoir combien de monnaie il faut émettre, mais de surcroit la monnaie d’Etat n’est garantie par personne: l’Etat n’est pas une personne. Il n’y a aucune garantie attachée à la monnaie, à tel point d’ailleurs que toutes les monnaies étatiques finissent par perdre de leur valeur. C’est l’inflation, présentée d’ailleurs par certains comme une manne céleste (!). Cette monnaie ne correspond en aucune manière à une richesse sous-jacente. Elle est identique à un chèque tiré sur un compte que l’on promet d’approvisionner par la force dans l’avenir. Ce n’est donc pas de la monnaie, mais de la fausse monnaie. Par conséquent, le fait est que de la fausse monnaie est émise en permanence et de manière massive. Ainsi, prétendre q’il est nécessaire, à l’heure actuelle, d’interdire aux gens de copier la monnaie est une belle farce.

Mais imaginons maintenant un monde libre, où différentes monnaies (réelles, fondées sur des richesses sous-jacentes) sont proposées à l’utilisation par des banquiers (ou autres). L’interdiction de copier la monnaie serait-elle nécessaire, ou des mécanismes de protection suffiraient-ils ?

Telle est la question.

Borloo le « magicien »

LIMOGES, 24 août (AP) — Nicolas Sarkozy a réaffirmé mardi lors d’un déplacement à Limoges (Haute-Vienne) qu’il souhaitait que les recettes fiscales supplémentaires provenant de la croissance soient utilisées pour réduire la dette. (…)

« Moi, je préfère mettre rapidement quatre millions de personnes au travail plutôt que de rembourser tout de suite la dette », avait en revanche affirmé la semaine dernière le ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo.

Et comment va-t-il les mettre au travail, Borloo ? A coup de subventions, d’aides publiques, comme telle est sa politique ? Un politicien n’a jamais créé un seul emploi, il ne peut qu’en supprimer. A-t-il seulement compris cela le ministre ? J’en doute.

Battisti

PARIS, 24 août (AFP) – L’ex-activiste d’extrême gauche italien Cesare Battisti, sous le coup d’une procédure d’extradition vers son pays pour des faits de terrorisme, a « quitté la France » affirme mardi le quotidien Libération.

Qui peut croire que ce criminel gauchiste « a quitté la France » sans la complicité des services de l’Etat ?

Entretien avec Georges Lane

Extrait de mon entretien avec Georges Lane qui aborde de manière originale et brillante plusieurs thèmes.

La France, pour sa part, n’a pas eu le répit Thatcher-Reagan. Elle a eu à la place, la saignée des étatisations et autres destructions de l’aréopage Mitterrand, Maurois, Delors, Rocard, Lang, Fabius jusqu’en 1984, puis deux années plus tard, le début de l’alternance cacophonique «fausse droite», «vraie gauche» qui allait devenir un pas de deux jusqu’à 2002 où, à l’occasion du second tour de l’élection présidentielle, la «vraie gauche» n’ayant plus de candidat en course, elle se résignait à appeler à voter pour le candidat de la «fausse droite» qui allait obtenir, en conséquence, un score qui n’a rien à envier aux élections présidentielles dans les pays reconnus «totalitaires». Résultats, ceux que j’ai déjà évoqués: des déficits qui n’en finissent plus, un endettement de l’État qui n’en finit pas de croître, un taux de chômage de l’ordre de 10%, une pauvreté croissante et les contribuables qui restent qui doivent supporter le tout. Vous comprenez pourquoi je parlais il y a un instant de délire.
la suite c’est pour les commentaires.

Abus de position dominante

PSA Peugeot Citroën vient d’être assigné en justice pour entente illicite et abus de position dominante par l’enseigne Automobil-Eclerc qui vend au rabais des voitures importées, rapporte aujourd’hui « Le Figaro Economie ».
« Le groupe PSA est lié directement à Toyota et à Ford (par le biais de sociétés communes ou de pontage) et indirectement à General Motors par Toyota, ce qui interdit toute concurrence réelle »

L’arbitraire à l’état pur. Petite question: qu’est-ce la concurrence « réelle » ? Ne vous attendez pas à ce qu’on vous le dise un jour. La concurrence « réelle », c’est la concurrence telle qu’elle est conçue par le commissaire politique Lambda à l’instant t.
L’entreprise Machin a une trop grosse part de marché ? C’est quoi, une trop grosse part de marché ? 50 %, 80 %, 90 % ? C’est drôle, j’ai bien l’impression que sur le marché des aventures d’Harry Potter, JK Rowling et son éditeur ont bel et bien 100% des parts, non ? Peut-être faudrait-il faire quelque chose contre cette « entente scandaleuse », ce « trust » immonde !

Quand un inventeur se lance dans l’exploitation d’un prototype, il est inévitable qu’il ait, lui aussi, 100 % des parts de marché: L’Etat lui donne même un monopole intellectuel d’une durée déterminée pour que ce soit bien le cas. Il faudrait savoir ce qu’on veut!
Il est bien évident que tout producteur a le monopole de sa propre production. Exactement comme mon boulanger a le monopole de la production du pain dans mon pâté de maisons. A quand une grosse amende pour lui apprendre la vie ?

Comme les critères de la concurrence « pure et parfaite » qui sous-tendent l’idéologie de nos commissaires politiques sont une utopie abstraite et par définition impossible à atteindre, n’importe quelle entreprise, à n’importe quel moment, peut se retrouver dans le collimateur de la soi-disant « justice ». C’est une méthode bien connue pour faire régner la terreur : imposer des règles impraticables à tous et n’en punir que quelques-uns, ceux justement dont on veut se débarrasser.
La vérité est qu’il y a concurrence dès lors que chacun a la liberté d’entrer sur un marché, c’est-à-dire la possibilité légale de réunir des capitaux, de fabriquer un produit et de le vendre, sans risque de voir débarquer la police chez lui. La police risque-t-elle de débarquer chez vous parce que vous entreprenez ceci ou cela ? Vous n’êtes pas libre et il n’y a pas concurrence. C’est l’inverse qui est vrai ? Alors vous êtes libre et il y a concurrence. C’est aussi simple que cela.

Toutes ces sociétés représentent plus de 50 % des ventes automobiles en France et en Europe.

Et alors ? On aimerait bien savoir où est le problème ?
Le problème, c’est bien l’incapacité de nos commissaires politiques à distinguer un monopole de fait d’un monopole légal. Le monopole de fait est simplement la conséquence du choix des consommateurs. Il se trouve que les consommateurs plébiscitent, pour des raisons qui les regardent, les produits de telle ou telle entreprise. Ou il se trouve que des alliances entre tels et tels groupes permettent une plus grande efficacité ou de plus grandes économies, ce qui profite en dernière analyse aux consommateurs, c’est-à-dire au peuple entier. Peut-être parce que cette entreprise est réellement plus performante que toutes les autres, peut-être parce qu’elle fabrique des produits de meilleure qualité ou moins chers que ceux de ses concurrents, peu importe.
S’en prendre à cet état de faits, c’est s’en prendre au choix des consommateurs, c’est nier leur libre-arbitre et vouloir leur imposer un schéma de pensée autre que celui qu’ils ont choisi.
Car enfin, si la situation ne leur plaît pas, nul doute qu’un nouveau concurrent émergera qui bientôt éclipsera l’autre.

Aux antipodes du monopole de fait, qui n’est un problème que dans la tête mal rangée de nos commissaires politiques, se trouve le monopole légal. Le monopole légal est un privilège de production accordé par un gouvernement à un groupe au détriment de tous les producteurs potentiels. Clairement, c’est une interdiction d’entrer sur le marché sous peine de représailles judiciaires. Et s’il y a une chose certaine, c’est bien que le monopole légal entrave la concurrence, et donc lèse l’immense majorité des consommateurs en empêchant la baisse naturelle des prix et en réprimant l’innovation.

Mais, comble de perversion, c’est rarement le monopole légal qui est critiqué, mais systématiquement le monopole de fait. Alors on se demande si nos commissaires cherchent réellement l’intérêt de leurs administrés. La réponse est encore et toujours la même : NON !!!
Source: AOF le 17/08/2004 09:29

Tout est dit

M. Raffarin renonce à l’amnistie fiscale pour les capitaux illégalement expatriés
LE MONDE | 14.08.04 | 13h31
Son projet avait suscité l’émoi de la gauche et l’hostilité de M. Sarkozy. Il entend faire de la cohésion sociale « la priorité » du gouvernement.

Exit la tentation libérale, et retour aux préoccupations sociales.

Je vous laisse faire les commentaires vous-mêmes…