PEJ : Des jeunes pas très prometteurs !

Le PEJ (Parlement Européen des Jeunes) est une association qui a pour but de sensibiliser les jeunes à la politique, pire, à la politique européenne (bon courage :-D ).

Cette association ramène régulièrement sa fraise dans les médias.

Aussi j’ai eu un jour envie de leur demander combien de subventions publiques ils touchaient et ce qu’ils en faisaient (conformément aux articles 14 et 15 de la déclaration des droits de l’homme). Mais là j’ai pu constater que nos jeunes politocards n’avaient pas abandonné les bonnes vieilles méthodes de leurs ainés : Mutisme puis langue de bois en chene massif, jamais ils n’ont voulu lacher le morceau.

Ils touchent un pactole ou quoi ?

Dernièrement, ils ont refait à neuf leur site web, mais pas de chance, les subventions publiques qu’ils touchent ne figurent toujours pas à l’affiche !

Encore une facheux oubli ou un « manque de temps » sans doute (comme me le disait autrefois leur président Laurent Delporte :-D )

J’ai donc été poster un message intitulé « nouveau site, vieilles méthodes » sur leur forum de discussion ou je leur demandais pourquoi les subventions publiques que touchent l’assoce ne figurent toujours pas sur leur site.

Mon post a bizarrement disparu, comme autrefois d’ailleurs. (voir toute l’histoire de l’époque)

Les bonnes vieilles méthodes semblent décidément beaucoup plaire à nos jeunes politocards.

Ça promet !

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L’adresse de leur forum « Que pensez vous du PEJ-France ?« , pour leur dire tout le bien que vous pensez d’eux :-D Si c’est eux qui le demande.

Sexisme institutionnel

Chirac n’est jamais à cours d’idées cours de mauvaises idées. Après le racisme institutionnel, voici le sexisme institutionnel.

M. Chirac se penche sur l’inégalité homme-femme au travail

Après la sécurité routière, l’écologie des marais, le cancer, la lecture en primaire, les mauvaises récoltes maraîchères, le froid en Alsace, les feux en Provence, les escargots de Bourgogne, la grippe, les intermittents, la guerre en Irak, la valeur de l’euro, le coût de la vie etc… bah, Jacques Chiraq est partout. Il peut s’intéresser à tout. Il a un avis sur tout. Il sait tout et voit tout. Une Cause de plus, ce n’est rien pour lui!

L’égalité professionnelle entre hommes et femmes figure, jeudi 26 février, au menu de Jacques Chirac. Le chef de l’Etat reçoit, pour une table ronde qui doit durer deux heures, les dirigeants et les directeurs des ressources humaines de Peugeot, Renault, Thalès, du Crédit Lyonnais et d’une grosse PME de transports, Graveleau.

Deux heures, quelques patrons et quelques DRH. Ca c’est du rendez-vous utile. 2 heures de perdues pour tous ces gens qui avaient certainement mieux à faire + les déplacements, les décalages de rendez-vous, le protocole. Une occasion de plus pour Chirak de faire monter ses frais de bouche aussi. Avec 10 personnes on peut aussi être sûr que l’impact va être phénoménal.

Le président de la République a décidé de « s’engager personnellement » sur ce sujet « pour que les mentalités évoluent », explique l’Elysée. Son ambition est de faire passer la France, très en retard, « au premier rang des pays qui se mobilisent pour l’égalité », invitant les entreprises à signer  » des accords ambitieux ». C’est ce qu’il devait dire à ses hôtes.

L’engagement personnel du Président ? Wow! Comme c’est gentil de sa part: c’est le cent-douze millième projet dans lequel il s’engage personnellement depuis le 1er janvier 2004!
Pourquoi dissipe-t-il de l’énergie à cette Cause ? Parce que les Français sont de mauvais citoyens, ils ont de mauvaises mentalités! Il faut « mobiliser » (et encore le vocabulaire guerrier…). Et comme toute mobilisation, si ça vient pas, on envoie la gendarmerie vous chercher ?

M. Chirac veut donc, selon ses collaborateurs, « prendre en main ce sujet, s’y investir, non seulement parce que c’est un problème sociétal, mais parce qu’il est important pour le dynamisme des entreprises ». Plus les femmes accèdent aux postes de responsabilité dans les entreprises, plus celles-ci progressent et plus le climat s’y améliore, soulignent les conseillers du président.

Un problème sociétal, rien que ça!
1/ celui qui est capable de me donner une définition de sociétal, je lui offre un carambar.
2/ c’est un problème pour qui ?
Dans les grandes entreprises les grilles de salaire sont alignées, et les augmentations sont négociables individuellement… Dans les petites on se débrouille. Mais de toute façon quand on a des qualifications et la volonté… donc les femmes s’en tirent bien…
Le dynamisme ne se décrète pas et je ne pense pas que les femmes soient moins motivées parce qu’elles seraient moins bien payées (ce que je ne constate pas autour de moi par ailleurs).

En avril, une rencontre nationale entre partenaires sociaux doit avoir lieu sur le thème de l’égalité professionnelle : « Nous allons les pousser à aller le plus loin possible. Si cela ne va pas assez vite, le législateur ne pourra pas rester les bras croisés », assure Frédéric Salat-Baroux, le secrétaire général adjoint de l’Elysée. Enfin, dans un dernier temps, le gouvernement s’attaquera à ce dossier dans la fonction publique, annonce l’entourage du chef de l’Etat.

Ceci veut dire tout simplement que l’évolution doit se faire au rythme que décide l’Etat. Si cela ne va pas assez vite, pas de problème, l’Etat utilisera la force. On imagine une loi obligeant les directions générales à comporter X% de femmes (la parité ?), avec bien évidemment aussi un salaire obligatoire (calculé en % du salaire moyen des hommes au même niveau de responsabilité ?)
Ces femmes là se feront appeler comment ? Promotion-chirak ?

Comment le président a-t-il choisi les interlocuteurs de cette table ronde ? Ce sont des entreprises qui ont déjà passé avec les syndicats « des accords particulièrement innovants » en matière d’égalité professionnelle, explique l’Elysée. Depuis la loi du 9 mai 2001, adoptée sur proposition de la députée (PS) du Nord, Catherine Génisson, les entreprises de 50 salariés et plus sont dans l’obligation de négocier des accords spécifiques sur l’égalité homme-femme, sous peine de sanctions. Elle oblige aussi à intégrer l’égalité professionnelle dans toutes les négociations obligatoires (salaires, durée et organisation du travail, formation professionnelle, etc.)

Donc il y a déjà une loi. Elle oblige à avoir un plan négocié sous la menace de sanctions. Hmm. La négociation est obligatoire ? Ou est-ce le résultat qui l’est ?
Comme d’habitude la loi inclut un seuil: les entreprises de 49 salariés n’ont décidément pas intérêt à embaucher…

La loi, qui reste aujourd’hui mal appliquée, avait été votée par la gauche. La droite s’était abstenue. L’UDF Marie-Thérèse Boisseau, actuelle secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, avait même dénoncé « un coup de pub politique » à la veille de la journée de la femme. Mais la droite semble désormais avoir changé d’avis. M. Chirac, « en fait un macho comme on les aime », soupire en riant une de ses collaboratrices, voit plusieurs avantages à s’attaquer à l’égalité professionnelle entre hommes et femmes : il peut prouver, comme dans le secteur de la sécurité routière, que l’impulsion politique fait bouger les lignes; il espère battre la gauche sur son propre terrain ; il s’attaque à un problème de la vie quotidienne, dommageable pour l’économie.

La droite n’ayant aucune idéologie, même plus conservatrice, n’a rien à opposer à la gauche. Du coup, quand la « droite » est au pouvoir, elle ne peut faire que la même politique que celle de gauche. Moralement elle déclare forfait: rappelez vous Chirak pourfendant la mondialisation, Raffarien l’ultralibéralisme. Ne me dites pas ce que c’est là un placement marketing politique: c’est une défaite en rase campagne avant même que l’adversaire esquisse un seul geste. La droite fait même de la surenchère avec la gauche, sauf que comme Le Pen l’a déjà dit: les gens préfèrent l’original à la copie. C’est la recette parfaite pour de nouvelles défaites massives de la « droite ».
Dans ce contexte, pas étonnant que Chirak ne remette ni en cause les 35h, les lois débiles sur la parité, et maintenant celle-là (dont j’ignorais l’existence)!

Comme le reconnaissait, en octobre 2003, le rapport de Marie-Jo Zimmermann (UMP, Moselle), présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblé nationale, les inégalités homme-femme au travail perdurent, malgré les lois. Le salaire des femmes – 80 % des salariés au SMIC – présente encore un écart de 24 % avec celui des hommes.

Salaire égal à quoi ? Productivité égale ? Temps de travail égal ? Diplôme égal ? Poste égal ? Implication égale ? La vérité c’est que de tels écarts sont non mesurables. Comment déterminer un salaire autrement que par la négociation ? Comment savoir ce que vaut une personne à part en proposant son travail sur un marché libre ? (ce que le marché du travail en France est loin d’être par ailleurs…) ?
Comment la loi va réguler le salaire des femmes ? En imposant un salaire minimum féminin ?

Encore une fois l’égalité n’est pas celle en droit, mais celle des faits. Encore une fois les politiciens veulent corriger la réalité. Encore une fois la mesure de l’égalité est statistique, arbitraire. Et c’est un coin en plus dans les relations normales, libres entre personnes. Un nouveau foyer vient d’être allumé.

Le président veut aussi prouver qu’il n’attend pas le retour de la croissance les bras croisés. Il a une obsession, assure-t-on à l’Elysée : « L’emploi, l’emploi, l’emploi. »

En tant que libéral, quitte à avoir un président, j’aimerais bien le voir garder les bras croisés, c’est encore ce qu’il a de mieux à faire: ne pas emmerder les autres. Chirak, tu es obsédé par le travail ? Trouves-en un utile.

Pan dans les dents

Lu dans les commentaires sur tf1.fr:

Ce n’est pas en s’attaquant aux privilèges délirants des intermittents du travail qui se donnent en spectacle que le gouvernement risque de faire la guerre à l’intelligence ! Même si les « un tiers mi-temps » ont su intelligement exploiter le filon de leur statut, ils ne font dans cette contestation ni preuve d’intelligence ni preuve de civisme !
Pierre, Paris

Pierre 1, intermittents 0.

jury Salin (2)

Trop c’est trop! La campagne anti-Salin mérite une réponse. De deux choses l’une: ou bien les opposants acceptent les règles dont ils ont eux-mêmes profité et alors qu’ils se taisent ou bien qu’ils contestent l’ingérence du gouvernement et le monopole public de l’education nationale. Mais un procès en sorcellerie contre le jury Salin révèle bien l’intolérance des crypto-marxistes et autres keynésiens qui sont aussi incompétents que nombreux. Réaction de Georges Lane.

Marc Grunert

de Georges Lane
maître de conférence à l’université Paris IX Dauphine

J’ajouterais à la réaction du professeur Roland Granier trois points.

Premier point : un bref historique.

Après que, malgré l’absence de toute base légale, certains membres du Conseil National des Universités, l’organisme suprême de gestion des carrières des enseignants de l’Université, ont tenté de faire se prononcer le Conseil contre ce jury, sitôt celui-ci constitué – « information » relayée alors par « Le Monde », mi 2003 -, il faut constater qu’ils reviennent à la charge avec la présente démarche qui a été répercutée, à ma connaissance, par :
– un billet venimeux d’un journaliste de France Culture, vendredi matin dernier 20 février 2004 (La chronique de Miguel Benasayag),
l’article de Libération du mardi 24 qui, fidèle à sa tradition, n’hésite pas à faire feu de tout immondice, et
– une interview, ce même jour, par « Radio classique » (à Paris, 101,1 MHz), d’un professeur qu’on dira « qui ne prend pas parti », comme si on pouvait ne pas prendre parti.

Deuxième point : la question de responsabilité

Les journalistes de Libération avancent dans leur article :
« C’est d’abord la personnalité de Pascal Salin qui est contestée. Proche
d’Alain Madelin, prof à l’université Paris-Dauphine, il est connu pour son
libéralisme revendiqué. Ses pairs sont divisés sur ses compétences
scientifiques. «A Dauphine, il est très isolé, selon un maître de
conférences de l’université. Tout est fait pour qu’il soit le moins possible
en contact avec les étudiants.» »

Ce paragraphe est le moins admissible de tous et Libération ne saurait dégager sa
responsabilité dans le colportage de telles infamies.

Néanmoins, de deux choses l’une :

ou bien les journalistes écrivent la vérité et, dans ce cas, c’est l’université Paris IX Dauphine qu’il faut poursuivre devant les tribunaux ;

ou bien les journalistes mentent effrontément et, dans ce cas, l’université Paris IX Dauphine doit porter plainte contre le journal « Libération ».

Troisième point: la question de morale.

Tout cela ne doit pas faire esquiver la question générale fondamentale: dans quel univers moral se situe-t-on pour avoir l’idée d’écrire un tel propos si diamétralement opposé à la réalité ?
Ma réponse : dans une pourriture que, peut-être, l’URSS n’était pas parvenue à
atteindre, avant de disparaître !

le jury Salin (1)

Le professeur Roland Granier réagit à la campagne de déstabilisation du jury Salin. Il paraît en effet que sa composition et les candidats retenus ne plaisent pas aux conservateurs keynésiens. Ils ont même été relayés par le torchon crypto-marxiste « Libération ». Les détracteurs ont même poussé l’argument ad hominem jusqu’à contester la compétence scientifique du jury. Pascal Salin, un des économistes les plus renommés et reconnus internationalement, un nobélisable qui a travaillé avec Hayek, prix Nobel 1974. En réalité ce sont les keynésiens et les économistes mathématiciens qui sont des incompétents même si le fait de se mettre au service de l’Etat leur donne l’impression d’être utiles. Rothbard a écrit un livre « Economistes et charlatans », préfacé justement par Hayek et traduit par François Guillaumat (www.lesbelleslettres.com ). Les charlatans se rebiffent…

Socialisme, Libéralisme et Concours d’Agrégation de Sciences Economiques de 2004 en France
Roland GRANIER
Professeur Emérite de l’Université d’Aix-Marseille, Doyen Honoraire de la faculté d’Economie Appliquée

Un Concours d’Agrégation (d’Enseignement Supérieur) de Sciences Economiques se déroule actuellement en France, ce qui se produit tous les deux ans. La désignation de son Président (en l’occurrence le professeur Pascal Salin), puis de son Jury (choisi selon des règles strictes par le Président, préalablement désigné par le gouvernement) et enfin la publication récente d’une liste de quarante admissibles[2] viennent de donner lieu à des remous, et notamment à la rédaction et à la circulation d’un texte délirant parmi les économistes universitaires dont il n’est pas inutile, me semble-t-il, de faire un commentaire argumenté dans cette revue, d’autant que celle-ci se trouve citée à deux reprises.

« Si le choix du président, puis celui du jury, a pu hier susciter l’émotion de quelques-uns et donner lieu au vote d’une motion défavorable du Conseil National des Universités, les résultats de l’épreuve sur travaux suscitent aujourd’hui une désapprobation générale. » nous dit-on pour commencer. Autrement dit l’opinion de quelques-uns est allègrement confondue avec une désapprobation générale et collective, dès les premiers développements du document.

Et, en somme, la désignation d’un collègue remplissant parfaitement les conditions requises est à même d’entraîner l’émotion de certains pour une simple raison de divergence d’opinion et, surtout, de provoquer la réaction immédiate, sous forme d’un vote d’une motion de censure, par une importante instance nationale qui semble actuellement être majoritairement « de gauche » (et qui ne l’a pas toujours été). Cela en dit long sur la conception de la démocratie que peuvent avoir certains de nos collègues, « de gauche » précisément. Au cours des deux dernières décennies, dans les périodes de majorité socialiste, j’ai observé, comme tout un chacun parmi mes collègues, des désignations de Présidents du Jury notoirement de gauche. S’il m’est arrivé de regretter, en mon for intérieur, certaines de ces nominations, ma fibre démocratique m’a toujours conduit à les accepter sans faire le moindre bruit. Tout me porte en outre à croire que nombreux furent les collègues éprouvant un sentiment identique au mien.

« Il ne s’agit pas de discuter les décisions d’un jury évidemment souverain et désigné dans les règles par le Ministère. Il ne s’agit pas non plus de mettre en question l’agrégation qui demeure la modalité de recrutement privilégiée des professeurs de sciences économiques en France » écrit-on ensuite.

On semble donc tenir à ce sacré concours (je n’ai pour ma part aucune opinion arrêtée sur cette question) et l’on admet que la désignation de l’actuel Jury est parfaitement conforme à la Loi. Mais alors, pourquoi toute cette « émotion » allant jusqu’au vote d’une motion de censure par le Conseil National des Universités si l’existence de ce jury se révèle juridiquement inattaquable, de l’aveu même de ceux qui la mettent en cause ! La réponse, on l’aura bien compris, est fort simple : pour la plupart de nos collègues de gauche la conformité à la légalité n’est acceptable, comme à l’accoutumée, qu’à condition qu’elle serve leurs objectifs, leur Cause, pour ne pas dire leurs fantasmes… L’utilisation préméditée de positions ambiguës vise ici, une fois de plus, à déstabiliser déloyalement l’adversaire.

D’ailleurs l’aveu en est clairement fait par les signataires du texte quand ils ont le culot ou l’indécence d’écrire : « Un Jury ouvert ? Mêmes associations, mêmes revues, mêmes instituts, mêmes colloques… une sélection ouverte ? Quatre membres sur sept appartiennent à la société du Mont Pèlerin, fondée par F. Hayek, dont les membres trouvent ‘’dangereuse l’expansion des gouvernements, et pas seulement dans le domaine de la protection sociale’’ ». Et encore : « Le président du Jury, Pascal Salin, a été également président de cette société ultra-libérale de 1994 à 1996. Gérard Bramoullé, Enrico, Colombatto et Bertrand Lemennicier en font eux aussi partie ».

Que le lecteur sache que cette litanie ignominieuse se poursuit quasiment sur une page entière, les collègues ainsi diabolisés étant toujours nommément cités et leurs soi-disant chapelles référencées. Et, incidemment, sachez que Pascal Salin, entre autres récriminations, se voit reprocher sa collaboration avec le Québécois libre ! Du jamais vu en Europe, selon moi, depuis Vichy ou le stalinisme d’un Ceaucescu. Cette proximité méthodologique dans la froide utilisation du délit d’opinion me fait frissonner et, ce, de deux points de vue : par le fait de savoir que des Professeurs d’Université peuvent, en 2004, se laisser aller à une action ou réaction de si triste niveau ; par les lendemains, ensuite, que peuvent laisser prévoir, si nous n’y prenons tous garde, de telles atteintes à la liberté d’opinion et d’expression. Il est hélas bien vrai que les militants marxistes et/ou apparentés sont depuis longtemps passés tragiquement maîtres en matière de « re-conception » des libertés privées et publiques…

Mais nos très chers camarades ne s’arrêtent pas là, loin s’en faut. Le Jury « Salin » vient en effet de faire 40 admissibles sur 107 candidats, le nombre de postes à pourvoir étant de 15. Et l’on nous déclare tranquillement : « Parmi les candidats élus, au moins 6 ont un profil très proche de celui du courant majoritaire du jury et un dossier scientifique moins étoffé que certains candidats exclus». Diable ! Je crois rêver ! Ayant plus ou moins appris, moi aussi, à lire et à compter, il me semble que cela peut vouloir également dire qu’une large majorité de candidats « élus » (peut-être 34 sur 40…) n’ont sans doute pas un profil proche du courant majoritaire du Jury[3]. En outre la notion même de souveraineté d’un jury implique que celui-ci soit seul juge et responsable du tri qu’il fait entre admissibles et non-admissibles ! Nier cette réalité c’est nier la pertinence de l’institution « concours » dont on se déclare par ailleurs ne pas être l’adversaire ! Et si le résultat publié (par un jury déclaré « souverain » et « désigné dans les règles ») n’est pas conforme à celui que produirait un « tribunal démocratique et populaire » je n’y vois personnellement que des raisons de m’en réjouir et, avec bien d’autres à l’évidence, de proclamer publiquement et hautement ma totale satisfaction.

Enfin, et là nous atteignons le comble de l’inacceptable dans l’arbitraire, l’impudence et l’agressivité gratuite, on ne se prive pas, dans ce texte aussi pernicieux qu’étonnant et grotesque, de désigner nommément les six candidats admissibles (et minoritaires) suspectés d’avoir bénéficié d’on ne sait trop quel favoritisme idéologique.

Le lecteur non informé doit savoir que les Agrégations d’Enseignement Supérieur sont parmi les concours les plus difficiles, les plus longs aussi et donc les plus usants d’un point de vue psychologique et nerveux. Est-il dès lors normal et acceptable de voir quelques clabaudeurs en mal de majorité tenter une déstabilisation de candidats respectables (ils le sont tous à mes yeux), qui n’ont en rien démérité, et qui se sentent en l’affaire l’objet d’une vindicte aussi arbitraire que soudaine et inattendue ?

Les éminents collègues promoteurs et/ou signataires de ce texte moralement écœurant ont-ils la moindre conscience des dégâts qu’ils commettent ? Dans l’affirmative faudrait-il en déduire qu’ils prennent intentionnellement, au seul prétexte d’une divergence d’opinion ou d’approche scientifique, le risque de détruire des carrières, voire des équilibres humains ? Entrevoient-ils que les dénonciations[4] à la fois scandaleuses et fallacieuses auxquelles ils procèdent relèvent (qu’il s’agisse de membres du Jury ou de candidats) d’une diffamation pure et simple ?

Comble du ridicule[5] une certaine « école aixoise » est attaquée à diverses reprises dans ce texte, au prétexte qu’elle enseigne et diffuse « des discussions centrées sur l’école autrichienne ». J’avoue mal voir en quoi cette dernière serait moins recommandable que bien des gloses interminables centrées sur Le Capital ou sur La Production de Marchandises par des Marchandises. Quant à la tendance aixoise il convient de savoir qu’elle se ramène à l’existence d’un groupe d’enseignants qui ont fondé un excellent DEA[6] (régulièrement reconduit depuis plus de 20 ans au terme de procédures d’habilitation longues et tatillonnes) dans lequel interviennent divers collègues (« maison » et « invités ») parmi lesquels des professeurs, des Maîtres de Conférences (généralement agrégatifs) et quelques étudiants « avancés » (doctoratifs, docteurs, agrégatifs).

Il se trouve que tous ces gens se rencontrent périodiquement à l’occasion de séminaires liés au DEA ou de soutenances de mémoires et de thèses. Ils ne sont, entre eux, ni parents, ni alliés. A nom de quoi estime-t-on choquant qu’à l’occasion ils se rencontrent aussi des deux côtés de la barrière d’un concours prestigieux ? Voudrait-on nous faire croire que pareille situation ne s’est jamais présentée à l’occasion d’une présidence « de gauche » du Jury ? Ou, hypothèse plus cocasse encore, que jamais un « président de gauche », à la vertu drapée de rouge ou de rose soutenu, n’aurait supporté ou ne supporterait aujourd’hui pareille compromission[7] ? Vraiment, sous quelque aspect qu’on la prenne, la farce est tristement sinistre.

Reste l’accusation de collaboration avec le Q-L. Quand j’ai moi-même proposé mes services à cette cyber-revue je n’ai vraiment pas eu le sentiment de me compromettre avec le diable. Ayant préalablement lu bien des articles qui s’y trouvent publiés je n’ai jamais eu l’impression de me trouver incité à la haine raciale ou à une intolérance méthodologique ou idéologique. J’y ai simplement trouvé un lieu d’exposés, de discussions (y-compris avec les lecteurs) et de combat (certes !) en faveur de la Liberté économique et sociale.

Les articles de Pascal Salin, toujours pénétrants, intelligents et sereins contribuent à ces discussions, débats et combats et, aussi, à conforter le niveau intellectuel déjà respectable de cette revue. Et, du côté des candidats au Concours, j’en pense autant des interventions (également stigmatisées) de Jean-Louis Caccomo. A son propos, d’ailleurs, je tiens à souligner qu’il est originellement un étudiant aixois (un de plus !) en Economie… mais pas de l’Université où fleurit l’Ecole autrichienne. De l’autre, au contraire. De celle où la « droite » se trouve très largement minoritaire !!! J’aurais aimé que les rédacteurs de la motion se plaisent aussi à le signaler, voire à le souligner.

A vrai dire nos « camarades » signataires de ce texte on perdu un somptueuse occasion de se taire. Car observant, depuis plus de 30 ans, la démultiplication des voies d’accès à la fonction professorale ainsi que les « alternances » des Présidents du Concours d’Agrégation (assez largement liées, c’est vrai, aux alternances politiques) qui demeure indiscutablement la « voie royale », je me suis forgé la conviction qu’au fil du temps, chaque candidat méritant vraiment de devenir Professeur finit nécessairement par trouver la voie et l’opportunité qui répond le mieux à son tempérament et à son profil. Si bien que, dans le long terme, les recrutements se complètent et se compensent, donnant ainsi satisfaction à tous ceux qui le méritent.. Sans qu’il soit besoin de se lancer dans des attitudes irresponsables et d’ameuter outrancièrement les populations chaque fois qu’un Jury est suspecté de modifier la couleur politique du Concours d’Agrégation.

[2] Il y aura en tout 15 Agrégés pour 107 candidats au départ du Concours.

[3] Je vous en supplie, lecteurs, faites vos comptes vous aussi et donnez-moi vos résultats !

[4] Quant aux citations d’extraits des travaux des candidats elles ne méritent que le mépris chacun sachant parfaitement qu’en général rien n’est moins significatif qu’un passage isolé de son contexte.

[5] Dont hélas on sait bien qu’il ne tue pas.

[6] Diplôme d’Etudes Approfondies, dont l’obtention était jusqu’à une période toute récente un préalable indispensable à la rédaction d’une thèse d’Université.

[7] A supposer dÂ’ailleurs quÂ’il y aitÂ… compromission !

L’inexorable déclin

Via The Volokh Conspiracy, un long article de la Policy Review détaille l’évolution démographique des 25 prochaines années pour l’Asie et le Pacific Ring.

Ce qui en ressort ? D’abord la Chine ne s’éveillera pas: en fait le vieillissement accéléré a commencé, sur un rythme proche de celui du Japon, alors que le niveau de vie lui est toujours très faible, tandis que les USA redeviendront le pays le plus jeune et le plus dynamique… Ceux qui parient sur un axe Paris-Moscou-Pekin ont du souci à se faire.

Lettre d’un imbécile à un assassin

Daniel Pennac, l’imbécile, écrit à Cesare Battisti, l’assassin, dans Le Monde.

Cher Cesare Battisti,
je ne vous connais pas, je ne vous ai jamais lu et je ne vous aurais certainement pas suivi dans l’engagement armé de votre jeunesse. Cela me laisse d’autant plus libre de vous dire combien j’ai honte de ce que mon gouvernement est en train de vous dire, combien j’ai honte de ce que mon gouvernement est en train de vous faire, et qui, à travers vous, menace sans doute d’autres réfugiés italiens.

Ce crétin de Pennac connait le passé terroriste de Battisti ? En tout cas il sait que Battisti a usé de violence dans sa « jeunesse ». Mais on pardonne tout aux « jeunes », hein ? Sauf quand c’est Madelin et Occident peut-être, parce que Jospin lui a eu une expérience « formatrice » à l’Organisation Communiste Internationale, et que la francisque de Mitterrand ne l’a pas empêché d’être adulé par ses fidèles…
Par contre si Pennac pardonne à Battisti, quelle faute inqualifiable du gouvernement: extrader un terroriste, vous n’y pensez pas, c’est menacer les réfugiés italiens! Lesquels ? Ils fuyaient quoi ? Ils fuyaient la JUSTICE de leur pays: assassins, braqueurs, terroristes. On en attend pas moins des « nationalistes » corses défendant Colonna, l’assassin d’Erignac, mais là… il suffit d’être socialement proche pour avoir la défense d’un écrivain qui ne vous connaît pas, qui ne vous a même de son propre aveu jamais lu ?

Le 10 juillet 1880, neuf ans à peine après la Commune de Paris (insurrection qui fit 30 000 morts !), les condamnés étaient graciés et amnistiés. Nous sommes en 2004, les faits qui vous sont reprochés (dont les plus graves n’ont pas été prouvés) remontent à plus de trente ans, et vous voilà de nouveau jeté en prison, trahi par le pays qui vous avait garanti le refuge, et menacé d’être livré à celui qui vous refuse le pardon.

Quel rapport entre la Commune et Battisti à part l’usage de la violence pour imposer une utopie irrémédiablement sanglante ? Qui peut pardonner un assassin, sinon la famille des victimes ? Est-ce à un tiers ? Les faits n’ont pas été prouvés ? Ils ont pourtant été jugés. Si Battisti veut un autre procès, pourquoi ne se rend-il pas en Italie de son plein gré ? Et pourquoi parler de prescription et de grâce ? Le crime a été jugé. La peine par contre n’a jamais été effectuée…
Quant au pays qui lui a « garanti le refuge », c’est une illusion: c’était la parole de Mitterrand (le vichyste), et maintenant Chirac/Raffarin la reprend. C’est comme ça dans le petit monde des politiciens: les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent! Dans le monde privé, la promesse a encore une valeur, et le contrat se signe par les deux parties et n’engagent pas les tiers.

Comment expliquer aux jeunes générations une pareille régression des mœurs politiques ? Et comment faire comprendre à ceux qui nous gouvernent qu’en agissant ainsi ils créent des conditions de désespoir qui ont jeté dans la lutte armée l’adolescent que vous étiez dans les années 1970 ?

Comment expliquer aux jeunes générations quoi ? Que pendant les années de plombs les terroristes d’Action Directe, de la bande à Baader, de la Rote Armee Fraktion, etc assassinaient, posaient des bombes, tandis que Joscha Fischer prêtait son appart aux complices du « chacal » Carlos, maintenant emprisonné en France pour un attentat qui a fait 5 morts dans la gare Saint-Charles à Marseille et pour d’autres actes du même acabit ?
Oui, l’Europe occidentale était soumise à la terreur rouge, financée par les services de l’Est, le KGB, la Stasi, la Securitate. C’est ça, qu’il faut expliquer ?
Mais non, bien sûr, aujourd’hui comme hier le terrorisme est la faute des gouvernements oppressifs. He, en l’occurence il a raison: ceux de Moscou, de Bucarest, de Berlin-Est! Quelle idéologie ces ignobles assassins poursuivaient ? Qui les finançaient ? Qui les soutenaient ? Qui les soutient encore ? Pauvre « adolescent », victime de la société capitaliste!

Certes, les ministres passent et le soutien que d’innombrables voix vous proposent sera plus durable que nos gouvernements respectifs ; mais c’est une piètre consolation si l’on songe au type de société qu’engendrent des comportements où l’on peut renier la parole donnée par un chef d’Etat, et où la justice s’apparente à la vengeance – quand on ne cherche pas à la museler.

Et revoilà le soutien indéfectible des idiots utiles aux assassins rouges! Même condamné, ils continueront de soutenir un criminel. Le gouvernement français a repris la parole d’un ancien gouvernement dont certains membres étaient des communistes, de la même famille idéologique mortifère que Battisti ? C’est là une décision dont il faut se satisfaire, car le crime ne doit pas rester impuni! Sauf si au nom de l’idéologie en question tout est justifiable, excusable, bref, permis.
Ah, l’attaque sur la justice-vengeance est à noter aussi. Les familles retirent quoi de la sentence ? Rien. Elles doivent même payer des impôts pour nourrir le salopard qui a tué un père, une mère, un enfant. La vengeance c’est quand les victimes décident du sort à faire subir au criminel.
Et quid de la justice muselée ? Qui tente de la museler ? Berlusconi le « facho », Chirac le « réac' » ? Ou ceux qui refusent que la justice prononcée soit exécutée ?

Bien entendu, je souhaite ardemment me tromper, et que, sensible aux arguments qui lui sont présentés, mon gouvernement demeurera fidèle à la garantie de protection qui vous a été accordée.

Courage donc, et à vous voir bientôt libre.

J’espère bien que le gouvernement de couards même pas foutus de prendre parti contre le boucher de Baghdad alors que d’autres se proposaient de faire le boulot ne changera pas d’avis. Et j’espère qu’il y a des juges en France, à l’heure de la soi-disant Union Européenne, pour renvoyer ce criminel vers les prisons italiennes!

Daniel Pennac est écrivain.

Non, Daniel Pennac est un abrutile. Réaction de Taranne disponible ici

Pour une réforme radicale de la solidarité publique

Comment mettre de l’ordre dans notre « Etat providence ». En France, il y a une multitude d’aides publiques :

Les aides au logement (APL, HLM, …)
Les aides à ceux qui ont des enfants (Allocations familiales, prime de rentrée scolaire, …)
Les aides à ceux qui sont touchés par le chomage (Assedic, RMI, …)
Les aides aux personnes agées (APA, …)
etc…

Tout le monde en France ou presque touche des aides publiques et peut ainsi avoir l’impression de bénéficier des bienfaits de l’Etat providence.

Malheureusement, il n’y a pas de miracles. Tout le monde ne peut pas être aidé. Pour que certaines personnes puissent être aidées (reçoivent de l’argent), il faut que d’autres personnes les aident (leur versent de l’argent).

Aussi, beaucoup de gens en France qui reçoivent des aides publiques ne sont en réalité pas du tout aidés car ils reçoivent moins d’aides qu’ils n’aident les autres par les impôts qu’ils paient. Autrement dit, ils paient davantage pour la solidarité qu’ils n’en reçoivent.

Les conséquences

La première conséquence génante de cette situation ou tout le monde aide tout le monde, ou tout le monde reçoit des « aides », c’est que l’on ne sait plus au juste qui aide et qui est aidé, on ne sait plus qui s’assume seul et qui bénéficie de la solidarité publique.

Une deuxième conséquence absurde de cette situation est d’être une source importante de gachis, de faire perdre du temps et de l’argent à toutes les familles qui reçoivent des « aides » qu’elles paient en réalité elles-mêmes.

Imaginons en effet qu’une de ces familles verse chaque année 20.000 francs au titre de la solidarité par les différents impôts qu’elle paie (Cotisations sociales, impôt sur le revenu, TVA, TIPP, etc..) et qu’elle reçoive au même titre de cette solidarité une « Â aide  » de 10.000 francs.

Pour que ces 10.000 francs fassent l’aller et le retour, il aura d’abord fallu que la famille fasse des démarches administratives, remplisse des paperasses pour solliciter les « Â aides  » auxquelles elle a droit.

Enfin, les administrations qui se seront chargés de prélever 20.000 francs puis d’en rendre 10.000 à cette famille, ces administrations n’auront pas manqués de prélever sur ces sommes leurs frais de gestion. Supposons qu’ils s’élèvent à 1% des sommes gérées. Notre famille qui reçoit une « Â aide  » de 10.000 francs représentant un cout administratif de 100 francs aura donc été aidé en réalité à perdre 100 francs puisque c’est elle qui les paiera par les 10.000 francs qu’elle verse par ailleurs.

Pour aider réellement cette famille, on aurait donc bien mieux fait de ne lui prélever que 9.900 francs et de ne lui verser aucune « Â aide « . Elle n’aurait pas perdu du temps dans des démarches administratives et la somme de 100 francs au passage. Tout ce que l’Etat providence a fait dans cette histoire, c’est « Â d’aider  » cette famille à perdre du temps et de l’argent ! Une sacrée aide donc !

Enfin, la multiplication des aides et des administrations qui en ont la responsabilité a également trois autres conséquences facheuses :

La première, c’est de multiplier les démarches pour ceux qui sont en difficulté et qui veulent bénéficier de l’aide publique. Ils doivent constituer autant de dossiers différents et se rendre dans autant d’administrations différentes pour toucher les différentes aides auxquelles ils peuvent prétendre. Comme ils sont en difficulté, dans le besoin, ils auraient sans doute d’autres choses plus utiles à faire.

La deuxième, c’est de multiplier d’autant les frais de gestion de ces dossiers. Au lieu d’avoir un seul dossier par demandeur, on peut en avoir 4 ou 5 dispersés dans des administrations différentes. C’est d’autant plus couteux en frais de gestion.

La troisième, c’est de multiplier d’autant les frais de contrôle, le fait de s’assurer que la personne qui sollicite l’aide y a bien droit, qu’elle ne cherche pas à profiter, à abuser du système. On ne peut d’ailleurs pas dire que sur ce dernier point nos administrations fassent preuve d’une grande efficacité quand on voit que des élus et des journalistes ont longtemps bénéficié de logement « Â sociaux  » luxueux appartenant à la ville de Paris, que de soit disant RMIstes roulent en Mercedes et mènent grand train, etc…

La solution

Pour pallier à tous ces défauts, une bonne solution serait donc de remplacer toutes les aides existantes et les administrations qui en ont la charge par une aide unique attribuée par une administration unique. Le critère d’attribution de cette aide serait d’en avoir réellement besoin et d’en faire la demande auprès de cette administration. L’administration étudierait alors le dossier de la personne, controlerait que sa situation est bien conforme à ce qu’elle en dit et lui attribuerait le cas échéant une aide financière lui permettant d’y faire face.
De cette manière :

On saurait précisément qui aide et qui est aidé (ceux qui sollicitent l’aide publique).

On « Â n’aiderait  » plus des millions de familles françaises à perdre en réalité du temps et de l’argent .

Les personnes souhaitant être réellement aidées ne perdraient plus leur temps et leurs forces à constituer de nombreux dossiers compliqués en étant trimbalés d’une administration à l’autre.

Enfin, la réduction au minimum des frais administratifs, la réduction au minimum des frais de contrôle, la réduction au minimum des abus permettraient de dégager des économies substantielles. Les impôts pourraient alors baisser d’autant.

Démocratie illibérales

Avec la chute du communisme, on peut dire que le sytème démocratique a triomphé dans le monde et pourtant la liberté semble recule. Démocratie et Liberté ne sont ils pourtant pas liés comme on l’entend partout? « Le fondamentalisme démocratique qui est devenu le notre ne nous menace t’il pas de nouveaux totalitarismes »?

On peut dire qu’on assiste actuellement à une crise de nos démocraties car leurs excès et dérives sont de plus en plus visibles.

L’exemple Russe de la démocratie illibérales en est le plus flagrant. Preuve que les concepts de liberté et de démocratie sont complétement distincts. D’ailleurs même dans nos démocraties pseudo « libérales » la tendance est à privilégier la sécurité au dépend de la liberté.

Ainsi sous couvert de sécurité, on peut faire passer les lois les plus liberticides ce qui représente la plus grande des perversions. En effet, le but originel de la loi est de protéger la liberté de chaque être et cela ne peut être que celui-ci car la loi implique l’usage de la force afin de la faire respecter.

le seul usage légitime de la force pour un être est la défense de sa liberté (et de ce qui en découle naturellement comme la propriété non seulement de son être (habeas corpus) mais aussi du produit de son travail). Si l’on admet que les différentes volontés individuelles s’accordent pour déléguer à une organisation (un état ici mais pas obligatoirement)), la tache d’assurer leur propre sécurité ,et donc d’appliquer la loi alors celle-ci ne peut être que défendre leurs libertés individuelles directement ou indirectement donc sans jamais contraindre les autres.

En effet quel être doué de raison (et c’est le propre de l’homme) accepterait volontairement de déléguer à une organisation le droit de faire de lui ou de ces biens ce que bon lui semble ou même ce que la majorité croit bon?

Ainsi si les démocraties sont en crise, ce ne sont certainement pas parce qu’elles ne sont trop libérales mais parce qu’elles ne le sont pas assez ce qui crée une dangereuse déresponsabilisation des individus qui la compose. D’ailleurs « les libertés se sont toujours construites quand le pouvoir politique a du céder devant d’autres pouvoirs dans la société (liberté syndicale, d’association (cette dernière étant plutôt réduite en France et ne date que de 1901)).

Ce qui est aujourd’hui primordial est bien le libéralisme politique face à des états en extension au dépend de la liberté des individus.

La laïcité

Que l’État ne prenne pas parti en faveur d’une religion, c’est le minimum libéral. Mais le culte d’État de la «citoyenneté» risque bien d’avoir tous les attributs d’une religion de l’État. La casuistique sur les signes religieux ostentatoires, ostensibles ou visibles est déjà un signe très visible de cette religion d’État. Faut-il interdire les signes d’appartenance religieuse à l’école? Comment les définir? Quelle est la limite entre l’ostentation et le port discret d’un signe religieux? Autant de questions sur le sexe des anges qui agitent l’Assemblée nationale.

En fait, c’est beaucoup de vent pour pas grand-chose. Mais on est en France, le musée hexagonal du républicanisme à l’ancienne. Il paraît qu’en Angleterre le voile est accepté dans les écoles publiques et que ça ne pose pas de problème. Pourquoi est-ce une affaire d’État chez nous?

Au nom du Père

L’État paternel est le Père symbolique de la république française. Rien ne saurait être fait sans son approbation, sa bénédiction ou sa tolérance magnanime. Les Français ont besoin d’un Être suprême politique, c’est l’État. Supprimez l’État, même par morceaux, et vous verrez ce qu’est un enfant qui croit qu’il peut tout faire quand son père a le dos tourné. Il paraît que les enfants les plus soumis à l’autorité parentale sont ceux qui font les pires âneries dès qu’ils sont «libres». Ce n’est pas difficile à comprendre, ils ne savent pas ce qu’est la responsabilité, ils ne connaissent pas les règles d’un comportement autonome en société, ils n’ont jamais agi seuls, par eux-mêmes, ni pensé par eux-mêmes. Mais est-ce une raison pour infantiliser la population pour l’éternité?

L’argument préféré des étatistes est cette pure fiction intellectuelle qui consiste à envisager les choses hors du temps. Que se passerait-il si le port d’arme était subitement autorisé? Tout le monde s’entretuerait. Que se passerait-il si on autorisait tous les signes religieux? On assisterait à une compétition de prosélytisme. Oui, c’est très probable. La population française est comme un enfant à qui on autoriserait tout subitement et qui commencerait à se brûler les doigts pour apprendre à comprendre ce qu’est le feu.

Mais faut-il pour autant se maintenir dans l’enfance et déléguer nos droits à ces super-enfants que sont nos politiciens? Certes, il y a un coût à payer pour devenir adulte, et un coût à payer pour qu’une société se libère des chaînes étatiques. Mais ce coût est un investissement dans la mesure où la liberté et le respect des droits individuels de propriété qui lui sont consubstantiels débouchent sur un bénéfice moral et économique.

Le credo laïque

Dans le projet de loi relatif à l’application du principe de laïcité dans les écoles, collèges et lycées publics, ça commence mal: «La laïcité, écrit le ministre-philosophe Luc Ferry, garantit la liberté de conscience. Protégeant la liberté de croire ou de ne pas croire, elle assure à chacun la possibilité d’exprimer et de vivre paisiblement sa foi, de pratiquer sa religion.»

Les libertés de conscience, de croire, et la liberté d’expression? Mais elles ne sont menacées que par la loi étatique et la loi de la majorité! Comment l’État peut-il être garant de ce qu’il menace par nature? Contradiction Monsieur Ferry! Je ne me ferai pas le défenseur, intellectuellement parlant, des croyances les plus absurdes et des affirmations (expressions) les plus provocantes mais que se passe-t-il si on parle positivement de drogue en public? Quant à ceux qui affichent leurs convictions, qu’ils soient catholiques ou musulmans, racistes, nazis ou scientologues, qu’est-ce que la loi républicaine laïque et tolérante leur réserve?

Que ce soit dans des espaces «privés» ou «publics», l’État conserve son droit divin d’imprimatur et de veto. Et il est évident qu’en interdisant certains discours déviants, l’État en arrive à défendre le discours «politiquement correct» et la vérité officielle, la limite entre ce qui est exprimable et ce qui ne l’est pas sera définie politiquement, donc dans l’intérêt du pouvoir politique.

Comme toutes les opinions sont politisées, on comprend la logique qui conduit l’abus de pouvoir à imposer une pensée unique. Empêcher l’expression des diverses croyances dans les espaces publics ou à l’école revient tout simplement à contrôler la pensée sur tout le territoire national. Ni plus ni moins. La liberté d’expression est mécaniquement d’autant plus menacée que s’étend l’espace public. Il est donc cocasse de voir les hommes de l’État défendre la liberté de croyance en régissant le monopole de l’Éducation nationale.

La «neutralité» n’est pas neutre

Dans ce même texte de projet de loi on peut lire que «c’est bien la neutralité de l’école qui assure le respect de la liberté de conscience des élèves, le respect égal de toutes les convictions». Ainsi le respect des convictions ce serait de les empêcher de s’exprimer, de les bâillonner. Au lieu de confronter les points de vue et les idées, on les étouffe et on laisse s’installer le doux relativisme dans les classes: «tout est bon» du moment que vous n’y croyez pas. Seul ce relativisme sera admis dans les classes. Qui en sortira commettra un péché contre la République.

En tant qu’enseignant, j’ai déjà pu observer les dégâts mentaux de ce relativisme et de cette interdiction de penser librement. Comme en URSS, où les parents pouvaient être à tout instant dénoncés par leurs rejetons, les professeurs ne pourront plus exprimer la moindre opinion personnelle sans risquer d’être dénoncés. Et pourtant ce n’est pas l’opinion en tant que telle qui est dangereuse, ni le signe ostentatoire, mais l’interdiction de la critiquer, de la discuter. C’est elle qui fabrique la pensée unique et l’abêtissement.

La «neutralité» telle qu’elle est imposée n’est qu’une négation de la pensée, de l’intelligence et de la liberté, un héritage ridiculement dépassé d’une époque républicaine où les élèves étaient enfermés dans le monde clos de leur héritage familial, religieux et social. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Les élèves des lycées sont en contact avec un monde ouvert, grâce à internet, à la télévision, pour le meilleur et pour le pire, peut-être, mais ce monde ouvert a aiguisé leur esprit critique, leur désir d’avoir des convictions et d’en parler, voire de les montrer. Alors faut-il en revenir à des pratiques régressives, qui répriment l’expression des convictions? Pour Luc Ferry, dont la pensée s’est arrêtée aux idées républicaines du XIXe siècle, ça semble être le cas.

La «neutralité» est une notion qui implique un contrôle totalitaire de l’expression dans les monopoles publics et en particulier l’Éducation nationale. C’est une forme de fascisme, un fascisme laïque, ou «républicain».

Casser le monopole

Le contrôle totalitaire de l’État sur l’école, ajouté à la religion laïque, engendre un climat de tensions religieuses et idéologiques. PuisquÂ’on n’a le droit de ne rien dire sauf en acquiesçant au relativisme d’État, les notions de vérité et de rationalité disparaissent ipso facto et le climat de suspicion s’étend. Ne rien dire qui ne soit politiquement autorisé.

La seule manière de garantir la liberté d’opinion, de pensée et d’expression est donc de casser ce monopole d’État de l’Éducation nationale. La concurrence entre les idées sera le meilleur service à rendre à la «conscience». La liberté de conscience, la liberté religieuse et la liberté d’expression existeront de fait.

Le monopole d’État sur l’éducation équivaut, il faut le dire clairement, à un contrôle des consciences, exactement comme ce qui se passait en URSS. Il n’y a pas d’autre alternative que le contrôle étatique et despotique des consciences et l’absence totale de contrôle, c’est-à-dire la liberté dans la production des services d’éducation. Ou bien l’État décide à notre place ou bien nous décidons pour nous-mêmes.

Ou bien le despotisme ou bien la liberté.