complicité objective?

Les arguments staliniens étaient l’arme rhétorique préférée des communistes mais cette mauvaise foi gagne aussi les pseudo-libéraux tels Alain Dumait dans les « 4 vérités » (www.les4verites.com). Ainsi Dumait conclut son article du N°390 par cette absurdité: « Ceux qui ne sont pas avec l’Amérique, George Bush ou pas, sont objectivement, ou bien seront bientôt, c’est à craindre, les complices des terroristes ». En passant, les Américains ne sont pas réductibles à cette abstraction collectiviste, « l’Amérique ». Ce qui suffit déjà à montrer l’absurdité de la proposition. Mais FORMELLEMENT cet argument de la complicité objective est risible. Ceux qui l’utilisent devraient se l’appliquer à eux-mêmes. S’agissant des Dumait, Madelin, Millière et d’autres: si vous êtes en faveur de cette guerre étatique vous êtes les complices objectifs de l’Etat, des gouvernements sociaux démocrates, de leurs politiques et cela sans distinction. La contradiction pratique est frappante. Ils passent leur temps à combattre ce dont ils sont les « complices objectifs ». Et vive la cohérence des pseudo-libéraux!

« vérité et amitié nous sont chères l’une et l’autre, mais c’est pour nous un devoir sacré d’accorder la préférence à la vérité », Aristote ,éthique à Nicomaque

éducation: marché ou monopole d’état?

La «citoyenneté», on finit par le savoir, est devenue le concept passe-partout des hommes de l’Etat derrière lequel s’abritent un solidarisme obligatoire, un collectivisme tribal et un anti-capitalisme à peine voilé. Sous couvert «d’éducation civique, juridique et sociale» (ECJS), matière récemment inventée par un ministre socialiste, c’est un endoctrinement forcené qui infecte désormais les esprits des élèves désarmés. J’en donnerai un exemple, la technique de l’endoctrinement de l’éducation nationale ne consiste aucunement, à la manière soviétique, à faire du bourrage de crâne manifeste. C’est beaucoup plus insidieux. Les maîtres en marxisme-léninisme avaient la foi en une idéologie positive mais fausse. Alors que dans notre cas il s’agit de maîtres en criticisme qui prétendent éveiller l’esprit critique des élèves en leur infusant le dégoût du libéralisme et en détruisant leur sentiment d’exister en tant qu’individu pour ériger en axiome la religion solidariste, le dépassement de l’individu par le souci de la cohésion sociale, de la communauté mondiale représentée par les politiciens.

L’ECJS n’est rien d’autre que la courroie de transmission des valeurs de la social-démocratie. En soi cet enseignement a peut-être une place, comme simple produit sur un marché éducatif libre, tout comme le catéchisme a sa place dans une école «privée» catholique. Mais il devient une vaste entreprise de lavage de cerveau lorsqu’il est imposé par le monopole d’Etat sur l’éducation.

Deux exemples édifiants

Ma nièce, qui est en classe de 3ème, devait plancher en ECJS sur un texte révélateur à cet égard. C’était un article du journal Le Monde dans lequel un agronome, professeur à l’Institut national d’agronomie, concluait péremptoirement par ces mots qui frappent l’imagination: «Le libre-échange, c’est la mort d’un demi milliard de paysans dans le monde. Sans protectionnisme, les pays pauvres n’arriveront pas à se développer.[…]».

Mon propos n’est pas de réfuter ces affirmations idéologiques, d’autres l’ont fait (voir par exemple Qui a causé la pauvreté, chapitre 3 du livre de Lord Bauer Mirage égalitaire et tiers-monde). Il est de montrer que, sous couvert du développement de l’esprit critique et d’analyse, le libéralisme est constamment la cible d’un enseignement qui a la prétention d’éduquer les jeunes gens à la «citoyenneté». Mais il ne s’agit que d’un formatage social-démocrate voulu par les hommes de l’Etat. Ces parasites érigent le parasitage en vertu et font de l’école un moyen pour l’ancrer dans la cervelle des «citoyens» en devenir.

Faire admettre à des élèves, et ceci sans le moindre esprit critique, qu’un demi milliard de paysans va mourir à cause du libre-échange est évidemment un mensonge éhonté. Il eût fallu dire qu’un métier traditionnel risque de devenir moins utile et qu’un certain nombre de paysans va devoir se recycler, que leurs enfants devront choisir d’autres voies de développement et de prospérité. Mais faire croire que le libre-échange tue des gens est un mensonge digne de ceux du marxisme-léninisme. Finalement, en France, les agriculteurs ne sont pas morts, sinon de vieillesse. Mais il y en a moins qu’autrefois simplement parce que d’autres secteurs d’activités se sont révélés plus utiles et ont offert de nouvelles opportunités à la population paysanne.

Un autre exemple me vient d’une discussion entre des élèves de seconde révisant leurs cours d’histoire. Ces pauvres victimes du matraquage socialiste se récitaient leur leçon les uns aux autres: «Une minorité de grévistes et de syndicalistes obtiennent des avantages sociaux pour les autres salariés de la même branche». C’est pas juste, sans rien faire la majorité profite de la grève d’une minorité, ai-je entendu consterné. Des sigles fusaient comme des héros du progrès social: CGT…Jamais, semble-t-il, il n’est venu à l’esprit de ces élèves que la notion d’«avantage social» signifiait un vol qualifié pour ceux qui paieront la note.

Un marché éducatif libre

Le monopole de l’éducation national est souvent justifié par l’idée qu’il faut protéger les enfants des diverses doctrines déviantes, irrationnelles ou religieuses. Il est certain que sur un marché libre se développeraient toutes sortes d’entreprises d’éducation dont certaines propageraient des idées plus que fumeuses comme le créationnisme (qui nie le darwinisme et l’évolution). Mais l’effet pervers du monopole et de l’uniformité des programmes est la rectitude politique transmise par l’école, la déresponsabilisation des parents, et la propagation à l’échelle nationale de contrevérités. Ne vaut-il pas mieux qu’une seule école libre enseigne que 1+1=3 et, à cause de cela, fasse faillite, plutôt que ce soit le monopole public qui l’enseigne sans que la moindre sanction économique ne punisse ces errements ?

Un marché libre rétablirait le droit des parents de choisir l’éducation de leurs enfants alors que le monopole public présuppose que les parents sont eux-mêmes des enfants incapables de faire de bons choix. Quant au problème de l’accès à l’éducation par les «pauvres» il faut se rappeler que la pauvreté n’est pas un héritage mais bien trop souvent le résultat de comportements irresponsables, de dépenses inutiles (surendettement), d’absence d’esprit d’épargne. Toutes ces erreurs comportementales ne se corrigeront jamais par de l’assistance publique mais simplement par la dure loi de devoir subir les conséquences de ses actes.

Nous observons, dans le cas du monopole de l’éducation, exactement les mêmes phénomènes que pour tous les autres monopoles publics (pléonasme !): croissance des dépenses sans la moindre amélioration du produit sous l’effet des divers groupes de pressions (syndicats, politiciens), décalage par rapport à la réalité de la demande car la faillite est impossible, bureaucratie envahissante, esprit d’initiative brisé. Bref, pour résumer, il s’agit rien de moins que d’une soviétisation de l’éducation.

Un marché libre de l’éducation ne serait pas seulement un rétablissement de la justice et des droits individuels, il permettrait d’expérimenter, d’inventer de nouveaux produits, de tester de nouvelles pédagogies, de répondre à la demande réelle, de permettre à chacun de maîtriser sa vie.

Arafat grosse fortune

Qui a dit que le crime ne paye pas ?
Arafat est d’après le magazine Forbes parmi les plus grosses fortunes mondiales: 300millions de dollars!
Comme d’habitude, l’aide destinée aux populations fini dans la poche des tyrans.

Au fait, qui le finance ? Ah oui, l’Union Europeénne.

Inspecteurs…

Vous allez dire que je cherche la petite bête, mais il y a un point qui me chiffone :
Les inspecteurs de l’ONU, lorsqu’ils sont en « mission » doivent recevoir une prime en plus de leur salaire de base, n’est ce pas ?
Qd Chirac leur demande s’ils ont besoin d’un peu plus de temps pour inspecter l’Irak, n’ont ils pas interêt à confirmer ??

Si mon patron, qui me donne des primes à chaque salon, me demandait un jour si j’estime qu’il me faut faire plus de salons, je n’hésiterais pas !

M’enfin.. C’était juste une réflexion comme ça.

Affaire Mourad : suite

Ce samedi 8 mars avait lieu à Nîmes une manifestation « Justice pour Mourad »..
Ce même jour, le présentateur du JT de F3 nous parle de « tentative de cambriolage » qd il évoque l’affaire. Je m’insurge : Les 2 véhicules utilisés par les délinquants été volés, et dans le fourgon on a retrouvé plusieurs mobylettes elles aussi tirées. La 206 a été brulée à Nîmes. Il y a donc eu cambriolage, pas tentative !!
Dans son édition du 09/03, le Midilibre titre : »Un millier de personnes réclament justice pour Mourad » : Un « hommage » à la victime. En clair, ils souhaitent que le gendarme auteur du coup de feu fatal soit jugé pour homicide, avec ça, faudra pas s’étonner si les keufs s’attaquent aux « citoyens délinquants », ceux qui roulent un peu plus vite sans causer d’accident, ceux qui fument du shit sans emmerder leurs voisins, ceux qui n’ont pas effectué leur controle technique, ceux qui ne mettent pas leur ceinture etc etc..
Et bien sur, qui était présent à la manif ? Notre José Bové national, qui s’est indigné que « l’on fasse la guerre aux jeunes » (comme si les jeunes étaient tous des délinquants – j’ai 25 ans et pas une agression à mon actif), « un vol ne doit pas être passible de la peine de mort » (s’ils s’étaient arrêtés) « vider son chargeur sur des jeunes est un scandale » (les tirs visaient la voiture, en délit de fuite après avoir tenté d’accidenter les gendarmes)..
Pas besoin de vous dire que sa côte à grave chuté chez les « campagnards » (tant mieux).
Et que, mis à part nos extrêmes gauche (le libère-terre cévenol & ATTAC) la population est toujours convaincue que ce regrettable accident ne serait pas arrivé si les gamins étaient restés eux bien sages au lieu de faire chier le monde.

Dette

France : sur les 325 milliards d’euros de dépenses, 12% sont consacrés au paiement des interets de la dette de l’état (39 milliards € par an)..
En faisant un rapide calcul, cette somme correspond à (accrochez vous bien) 14 % des recettes de l’Etat, soit la totalité de l’impôt sur les sociétés.

C’est écrit sur le fascicule accompagnant la déclaration de revenus 2002, ils ont pas honte !..
Vu l’état des cerveaux français, on peut être sur que personne ne va s’en inquiéter (l’argentine était à combien ?) ni s’en indigner (à part qq liberaux, mais nous sommes tellement « marginaux »)..

Non content de nous asphyxier, l’Etat continue de dépenser plus qu’il ne perçoit (recettes : 280.4 Mds € – dépenses : 325 Mds €) et accentue chaque année un peu plus « notre » dette. (mais je n’ai pas signé pour un crédit !!!)

Pendant que la France défile « contre la guerre », l’Etat nous saigne à sa guise, ni vu ni connu.. Qui plus est, les biens pensants vous diront que seuls les riches payent des impôts, en sachant que c’est bien evidemment faux (40% des recettes proviennent de la TVA)

Bref, il est grand temps qu’on ouvre les yeux de la population sur ce qui est « le plus grand casse du siècle » ;

J’espère juste que cela ne soit pas trop tard.

Re : Délinquance

10 jours après mon article sur le saccage de voitures, voilà qu’un évènement fait parler tous les habitants de ma région : ce week-end, à 10 minutes d’ici, des gendarmes ont tiré sur des délinquants, et malheureusement ont mortellement blessé l’un d’eux…
Entre ce qu’en pense le Midi Libre et l’avis de la population, il y a non pas un fossé mais un gouffre. Les faits sont clairs : dans la nuit de vendredi à samedi, un habitant de Monoblet (30) prévient les gendarmes alors qu’il vient d’essuyer une tentative de cambriolage, les gendarmes se déplacent (oaow) et tombent sur le véhicule décrit, accompagné d’un autre véhicule (les 2 ont bien évidemment été volés), ils les suivent mais perdent leur trace.. Un peu plus tard, ils les retrouvent à Durfort, un village voisin, et les prennent en chasse.. Le fourgon zigzague et tente de d’empêcher l’approche des gendarmes. A l’entrée de Sauve, le fourgon est abandonné par un des jeunes qui tente de rejoindre la 206 pour faciliter leur fuite. Les gendarmes tirent et blessent le jeune, alors que les délinquants ne sont pas armés. Moins d’une heure plus tard, le blessé est déposé devant l’hôpital de Nîmes où il sera soigné mais il décèdera mardi.
Après une journée de réflexion, les 2 complices se sont livrés aux policiers de Montpellier sur les conseils de leur avocat (déjà ?) et d’associations de soutien (?)..
Feu le délinquant avait 17 ans, était multirécidiviste, sortait de prison et avait séjourné en centre d’éducation renforcée.

Si je devais trouver un point positif à cette histoire, ce serait que cela met à jour le gouffre qui existe entre les pensées « média » et « populaire ».

D’un coté Midi Libre (groupe Le Monde) parle du jeune en terme de victime et délinquant « fragile ». Les résumés d’articles sont : « La patrouille a fait feu une quinzaine de fois » (en omettant de dire qu’elle a visé les véhicules) ; « Les militaires n’ont pas essuyé de coups de feu » (mais le fourgon les a bien mis en danger) ; « Les sommations n’auraient pas été faites » etcÂ…
Le journal reprend une interview du défunt par une journaliste de Libération : « Bien sûr je continue. Comment voulez-vous vivre quand vous sortez de prison ? Je ne compte pas voler toute ma vie. C’est un jeu, en fait. Tu gagnes, tu perds, il ne faut pas être déçu » ; Habillé d’une casquette et de fringues de sport de marque, il téléphonait avec un portable à 300 euros. Il rêvait de pouvoir acheter une belle voiture pour faire comme tout le monde (comme tout le monde ?!). « Ce n’était pas un garçon qui avait délibérément fait le choix de la délinquance », indique un des personnels de la maison d’arrêt ayant suivi le jeune lors de sa détention (alors quelqu’un l’a donc obligé à le devenir ??!!). Et termine l’article par un « L’âge aurait pu me faire changer. » émouvant..
Qui plus est, le journal ne pipe mot sur les victimes des cambriolages, ni du le raz le bol des campagnards qui voient débouler régulièrement les délinquants des villes voisines (l’an dernier, en moins de 6 mois plus de 13 commerces ont été dévalisés, et je compte pas le nombre de véhicules volés ni les maisons cambriolées).

De l’autre coté, la population qui en majorité soutient les gendarmes. Extraits des conversations :
« Et le fait d’être poursuivis par les keufs, c’est pas des sommations ça ?! »
« Quand un gars dépasse les limitations de vitesse, on dit qu’il oublie qu’il a une arme dans les mains, mais un jeune délinquant qui essaie de t’envoyer dans le décors, il est pas armé lui.. »
« Ben tiens, on devrait interdire aux gendarmes de tirer, comme ça, les délinquants ils risqueraient rien ! »
« Mais mince alors ! C’est qui le délinquant ? En plus, il est récidiviste ! C’est dommage pour le gamin mais les gendarmes n’ont fait que leur métier. »

Ce qui me choque, c’est que les gens baissent le ton, chuchotent pour parler, comme si on risquait de les entendre, alors que ces arguments sont valables.
Dans le pays des droits de l’homme, les individus ont désormais peur d’afficher leurs opinions, dès lors qu’elles sont différentes.

Ce qui est regrettable aussi, c’est que le moralement correct impose une vision angélique de la délinquance, « victime » de la société, alors même qu’on sait qu’ils sont loin d’être des anges, qu’ils sont violents, et surtout CONSCIENTS qu’ils emmerdent le monde. Faire de la prévention ne signifie pas qu’il faut fermer les yeux sur les agressions que je sache.

Bref, un délinquant est malheureusement mort ce week-end, personne ne s’en réjouit, mais peut-être y est-il pour quelque choseÂ…
Sources : www.midilibre.com éditions papier du 3/4/5 mars

Confiance, par Bill Whittle

Une fois n’est pas coutume, je voudrais publier un texte qui n’est ni de moi ni d’aucun auteur de la PL.
L’auteur est Bill Whittle, du site Eject Eject Eject!. Le texte ci-dessous est franchement superbe, plus peut-être le début que la fin, mais tout de même.
A mes yeux il montre que les Américains ont des valeurs, contrairement aux Européens. Il faut lire ce texte pour le comprendre, et peut-être comme moi vous en tirerez cette conclusion: je dois aller vivre dans ce pays au plus vite. Un soir, j’étais assis dans un nightclub, peut-être pour la première ou seconde fois de ma vie. J’avais à peine plus de 18 ans, et pour autant que je me souvienne, on avait le droit de boire en ce temps là. Mais peu importe. C’était un endroit étrange: des cercles concentriques de tables sombres arrangées autour d’un entre, un centre qui n’était pas la piste de danse, qui était sur le côté. Le centre était bien mieux éclairé, presque comme un showroom de concessionnaire automobile.

Et là, pile au centre, éclairé par une grappe de lampes, était assise une femme en robe blanche, toute seule. La qualifier de » belle » c’est comme dire du parc Yosemite qu’il vaut le coup d’oeil. Elle était stupéfiante. A la « Grace Kelly » ou Catherine Deneuve. Platon a écrit à propos d’une chaise qui n’était en réalité que l’ombre pâle projetée par l’idéal d’une chaise (??). Hé bien, au diable l’ombre pâle, celle là c’était l’idéal! Et elle était là, seule, rayonnant dans la pièce, peut-être à 3 mètres de là où nous étions assis, moi et mes trois amis, discrètement attablés, nos petits yeux rouges jetant des regards à droite à gauche, à l’image de petits blaireaux terrifiés que je m’imaginais être à l’époque.

j’allais apprendre une leçon très importante. Attendez, je reformule: j’allais recevoir une leçon très importante. Je ne l’ai vraiment appriseque 10 ou 15 ans plus tard. Mais les 10 minutes qui allaient suivre n’étaient rien sinon de l’éducation.

Alors que j’étais assis, berçant mon cocktail, je regardais une suite sans fin d’hommes faire le trajet dans ce court espace découvert, se poser à côté d’elle, et commencer à parler. Ils n’arrivaient pas à finir une seule phrase. Ils n’étaient pas abattus. Ils se faisaient atomiser. Vaporiser. L’instant d’avant ils étaient là, celui d’après il n’y avait plus rien sauf une vague trace grasse sur le sol.

Et ces mecs étaient vraiment beaux, eux aussi. Beaux à la « Don Johnson ». Ils avaient tout l’attirail de l’époque (et puisse Miami de 1978 brûler en enfer pour l’éternité). Ce n’étaient pas de vulgaires citrouilles comme moi. C’étaient des professionnels.

A présent, la plupart d’entre vous est assez vieux et sage pour comprendre comment fonctionne l’esprit d’un adolescent, parce que plus elle envoyait par terre d’hommes, plus elle me semblait belle. Comme dans la Quatrième Dimension où un couloir rallonge alors que vous courrez vers la porte pour en sortir. Lointaine. Inaccessible. AHhhhhhh!

Je pouvais à peine l’entendre, d’ailleurs.

Voulez vous dancer ?
– Non, je ne veux pas. S’il vous plaît, allez vous en, vous m’embêtez.
– désolé

Souvent suivi par un « quelle garce! » grommelé alors qu’ils revenaient couverts de honte vers leurs amis. J’ai pensé: « elle doit être là juste pour briser des coeurs. Elle n’a pas envie de danser, ni de prendre du bon temps. Elle est juste là pour détruire des gens« .

A ce moment, je peux dire en toute honnêteté que j’aurais plutôt tenté l’ascension de l’Everest que de faire les 3 mètres qui nous séparaient.

Mais il y avait un de mes amis qui regardait lui aussi, sans être intimidé. Sa colère montait. Comme moi, il était jeune, un peu gauche, et habillé tout à fait conventionnellement par rapport aux coqs du lieu. Mais alors que mes yeux reflétaient la terreur de l’adolescent, les siens se rétrécissaient en deux fentes à la vue de la Parade Sans Fin des Damnés vers le hachoir à viande.

Finalement, il en eut assez. Comment j’ai compris ça ? Eh bien, il a jeté un oeil vers ses pieds, et a murmuré « Assez maintenant! » à travers sa mâchoire serrée. C’était l’indice.

Il a jeté à terre sa serviette, pris une gorgée de son verre, et fit le tour de notre table, direction La Dame du Lac. Je me souviens que j’ai presque aggripé ses jambes, comme un soldat confédéré suppliant un camarade de ne pas avancer vers le feu faucheur descendant de Cemetery Ridge. « Non Jim, n’y va pas » j’imaginais « Personne ne peut prendre cette colline. Essayer, c’est mourir« .

Il s’est placé derrière elle, et je n’en ai pas cru mes yeux, /il lui a tapé sur l’épaule/. J’ai couvert mes yeux avec mes mains. Elle a pris son temps pour se tourner vers lui. Elle l’a dévisagé, le vin blanc dans ses mains de la même teinte que ses jeux, et ses yeux bleus froids le balayant du bas vers le haut, ses chaussures décrépies, son pantalon chiffonné, sa chemise à peu près okay, jusqu’à le regarder droit dans les yeux. Elle ne disait rien.

– voulez vous dancer ?
Instantanément:
– non, je ne veux pas, ce que je voudrais c’est que tu ailles voir ailleurs.
Elle s’est retournée sans un autre mot, et a trempé ses lèvres dans son vin. J’ai pu entendre quelques ricanements derrière moi.

Jim s’est remis en route, mais au lieu de revenir dans le Cercle des Défaits, il s’est mis en face de sa petite table à cocktail. Non, Jim, noooonnnnn!. Et il s’est penché en avant, à quelques centimètres de son visage. Et il lui a dit quelque qui sautait aux yeux, à un tel point que cela est inscrit dans mon cerveau atrophié et que jamais au grand jamais je ne l’oublierai. Il a dit:

« Ã©coute Princesse, je viens juste de raccrocher le téléphone. Il semble que le cheval du Prince Charmant a perdu un fer, et il sera un poil en retard ce soir. Maintenant pourquoi au lieu de montrer à tout le monde à quel point tu te sens seule, tu ne poserais pas ton verre et viendrait danser avec moi ? »

Elle l’a dévisagé un moment. Et elle s’est mise à sourire. Et ensuite elle a fait exactement ça: danser.

Nous sommes partis environ une heure après. Jim et la Vision avaient dansé tous les deux une dizaine de minute. Il n’y avait plus de raison de rester après un tel show.

La prochaine fois que vous regarderez la lune, imaginez vous qu’il y a des empreintes de pas là haut. Des empreintes et aussi des traces de pneus. Et trois voitures électriques, et une balle de golf.

Pourquoi sont elles là haut ? Parce qu’on a décidé d’aller sur la Lune, voilà pourquoi! Quelle pensée typiquement arrogante, unilatéralement Américaine! Et c’était sacrément bon, et cette empreinte de pas dont vous connaissez tous la photo, sera toujours là, inchangée, dans un million d’années. Dans 10 millions d’années, les contours de l’empreinte s’adouciront peut-être un peu sur les bords. Mais dans un milliard d’années, à un millier de millions d’été d’aujourd’hui, elle sera toujours là, à côté d’une petite pyramide d’alumium et d’or dégradée lentement par le rayonnement solaire constant et les collisions de micrométéorites.

Dans 5 milliards d’années environ, le Soleil brulera tout l’hydrogène, et commencera à brûler de l’hélium. A ce moment, il grossira, englobant Mercure, Venus, alors qu’il entrera dans sa phase de Géante Rouge. Les forêts seront réduites en cendres, les océans s’évaporeront, et seront engloutis dans l’espace avec toute l’atmosphère. La vie sera éteinte depuis bien longtemps.

Mais sur la Lune, il restera six morceaux de tissu coloré. Des bandes rouges et blanches s’élevant au dessus du sol gris lunaire; peut-être une ou deux étoiles sur un fond bleu alors que le Soleil aura déjà réclamé la Terre. Très probablement, ce seront là les derniers vestiges, monuements préservés de notre présence en tant qu’espère à la face de la troisième planète, maintenant consumée dans le feu solaire.

Eventuellement, ils bruleront aussi. Le soleil se contractera en naine blanche, le système solaire proche réduit à l’état de cendres noires, les planètes externes en astres rabougris et froids. Peut-être d’ici 15 milliards d’années, dans un temps aussi lointain que nous le somme du début de l’Univers, il n’y aura plus rien ici qu’une naine blanche consumée à l’extrême et froide.

Mais quelque part ailleurs, quelque part, il y aura toujours quatre morceaux d’aluminium et de titane méconnaissables, leurs noms rappelant l’état d’esprit dans lequel ils furent jetés vers l’abîme: Pioneer, et Voyager. Et le jour avant la fin de l’Univers, vous pourrez toujours relier les points et les bandes et lire dans cet ancien langage, fruit d’une ancienne course dans un lointain passé, quand les étoiles étaient jeunes et pleines de vie, les mots suivants: UNITED STATES OF AMERICA.

Il y a au moins 5 nations sur Terre qui ont les capacités techniques, sans compter l’argent, de faire quelque chose d’aussi grand et noble et surtout d’immortel que cela. Pourtant, une seule l’a fait. Pourquoi nous ? Pourquoi pas eux ?

La confiance. Voilà pourquoi.

Nous formons une nation forte. Nous ferions plutôt de l’être, car nous portons les gènes et la mythologie des individus les plus confiants de la planète, des gens qui refusaient l’oppression, la persécution, l’esclavage en prenant leur chance dans un terre qui leur était inconnue, à part peut-être dans leurs rêves. Nous sommes venus de tous les pays du monde, du libre et prospère comme de l’enfer le plus noir. Chaque immigrant, des Indiens traversant le Bering, de ceux d’Ellis Island ou Los Angeles Airport (LAX), a fait preuve d’optimisme et d’espoir pour un meilleur lendemain.

Et nous sommes une nation confiante. D’ailleurs, la qualité, plus que toute autre, qui est admiré par nos amis et ennemis est celle de notre optimisme, notre sens de l’espoir pour le futur. Ils nous blâment peut-être pour nos nombreux défauts, mais il est difficile de se quereller avec un optimiste qui est prêt à retrousser ses manches. Et quand nous, en tant que nation, décidons de faire quelque chose, c’est fait. Parfois, on échoue. On paye le prix, on répare, on avance. Des pas sur la Lune.

L’optimisme et la confiance donnent des couleurs à tout ce que nous touchons, de nos films et notre musique à nos gratte ciel et téléscopes spatiaux. Comment expliquez autrement l’universalité de l’attractivité du Rêve Américain, sinon justement par son universalité: liberté, sécurité, prospérité, and un tas d’adjectifs qui peuvent être résumés dans cette phrase jamais évoquée dans un document politique: La poursuite du bonheur.

Il est difficile pour nous les Américains de mesurer l’effet que nous avons sur l’inconscient du monde, de comprendre la profondeur de la pénétration de la culture Américaine. Nous dominons politiquement, économiquement, militairement, scientifiquement, et culturellement comme jamais une autre nation ne l’a fait. Cette influence est invisible pour l’Américain moyen, car c’est simplement une extension des institutions qui lui sont familières. On ne pense rien de voir un MacDonald’s ou des posters de Matrixà Singapour, Kiev ou Rio de Janeiro.

Mais imaginez un paysage dans lequel, par exemple, la France aurait le même impact culturel sur nous: MacDonald’s racheté et remplacé par « Le Baguette », des longues files d’attente devant les multiplexes pour voir « Jules et Jean 2000« , des troupes françaises avançant sur l’autoroute Washington-Miami en longs convois, des chasseurs français volant de bases en bases françaises ici et là au milieu de ce qui était des terres agricoles, la télévision remplie de sitcoms doublés en anglais appelés « Mon Dieu! » et « Les Amis« , et partout dans les JT des reportages sur ce que le gouvernement français a décidé, et de quelle façon ça va nous affecter.

Okay, arrêtez l’expérience, car vous pouvez déjà sentir vos neurones souffrir! Mais c’est exactement cela l’effet qu’on a. Et il y a des forces, à part celles du terrorisme islamique, qui voudraient voir rien d’autre que les USA, confiants, déterminés, baisser d’un ton. Ou de deux. Ou de 20.

Ce sont des temps difficiles, psychologiquement, pour une personne qui aime l’Amérique. Difficiles, parce que, vraiment, on aimerait être aimés du reste du monde. Difficiles parce que nous savons dans nos coeurs que nous sommes un peuple bon, décent, qui ne sautent pas de joies à l’idée de répandre le sang de nos enfants et dépenser des trésors juste pour avoir un frisson haineux, pornographique, en voyant d’autres gens être réduits en morceaux.

Et pourtant, nous sommes accusés d’exactement ceci, et même pire. Des sondages disent que plus de 75% des anglais ou des français voient dans les USA le plus grand danger du monde, et cela nous choque profondément. « Non, c’est pas possible. Se peut-il vraiment qu’ils pensent ça ?« .

Certains le pensent. Beaucoup en fait.

Une partie de cette émotion est sincère, une vraie peur panique à la vue de notre succès inégalé, et nos erreurs passées. Une part résulte de la jalousie, pure et simple. Une part est due à la douleur, la douleur de la perte d’un passé glorieux. Une part résulte de la projection: quelle tentation cela doit être de posséder un tel pouvoir, surtout pour des pays avec des Histoires et de vrais emprires, de vrais gouverneurs, une vraie domination!

Une grande partie de cette émotion est dirigée envers notre morale, notre restreinte et notre isolation, notre désir de retourner à nos vies heureuses et tranquiles, et de tourner le dos à ce monde perdu dans la pensée que nous cherchons à le dominer, le posséder.

Les manifestants que nous avons vu récemment savent cela. Ils nous accusent d’être des nazis. Les gens de Santa Monica ou Berkely crient que l’on vit dans un Etat policier, pas mieux que celui d’Irak. Ils prétendent qu’on ne veut rien d’autre que le pétrole, une richesse dégoutante et accolent à notre action déterminée les pires motifs qu’ils peuvent imaginer: le profit brut. Mais aussi: racisme, culpabilité paternelle, soif de sang. La liste est interminable.

Comme les terroristes auxquels nous faisons aussi face en ces temps désespérement calmes, ces gens cherchent à nous attaquer là où nous sommes le plus vulnérable, et pour les masses anti-américaines, cela veut dire notre confiance. Ils savent aussi bien que nous que si nous étions vraiment les tueurs cruels assoifés de sang qu’ils décrivent ils seraient tous morts dans des fosses communes. Gandhi, après tout, a réussi à libérer l’Inde parce que sa stratégie non-violente était dirigée vers l’Angleterre, terre d’un peuple fondamentalement juste et humain. Aurait-il essayé avec Hitler ou Staline que l’on n’aurait jamais entendu parler de lui, car il aurait fait partie de la cohorte des millions sans-nom et sans visage emportées dans la nuit, et que l’on ne reverra jamais.

Sachant que nous sommes un peuple moral, sachant que ce que l’on veut par dessus tout est faire la chose juste, sachant que l’idée d’une invasion et de la guerre est détestable et désespérée à nos yeux, ils drigient leurs messages vers nos consciences et notre confiance, petits missiles à tête chercheuse de morale, tels que BUSH=HITLER, PAS DE SANG POUR LE PETROLE et DONNEZ UNE CHANCE A LA PAIX. Ces gens savent que la seule chose capable d’arrêter l’Amérique, c’est l’Amérique elle-même. C’est pour cela qu’ils attaquent notre confiance, de tant de façons différentes, de tous les côtés.

Est-ce que ça marche ?

Oui, ça marche.

Il y a beaucoup d’Américains avec des principes, patriotiques, qui sont opposés à la Bataille d’Irak. Au moins, j’assume qu’il y en a, parmi les lunatiques fêlés que nous avons vu dans les rues du monde ces derniers temps.

Je ne devrais pas être si dur avec ces gens, parce que beaucoup d’entre eux souhaitent clairement le bien. Incapable, ou peut-être n’ayant pas la volonté de regarder en face les faits historiques qui leur sont présentés, ils manifestent contre la guerre parce qu’ils ressentent la même sympathie pour le peuple irakien qu’ils ont ressenti pour le peuple viêtnamien. L’idée qu’une guerre courte et décisive puisse actuellement être une BONNE chose pour les Irakiens n’est pas quelque chose qui peut arriver à leurs esprits. Beaucoup de ces manifestants étaient dans le vrai il y a 30 ans. Mais aujourd’hui ils sont du côté des tyrans, violeurs, bourreaux et génocidaires. Apparement ils préfèrent ce côté que de changer d’avis.

Mais il y a une classe différente de manifestants que nous avons vu récemment, et ils n’ont pas les bonnes intentions des gens qui cherchent à éviter un bain de sang. Ce sont des manifestants comme « International ANSWER », subdivision du Parti des Travailleurs Mondial, soutenu par la Corée du Nord, et ces gens sont, pour employer un terme déjà usé, même nostalgique, rien d’autre que des cocos puants.

Vous pourriez penser que j’ai honte d’utiliser un tel cliché, tel que « cocos puants ». Non, je ne le suis pas. Je parle d’une philosophie qui a fait plus de 60 millions de morts, au travers d’exécutions, de famines organisées, goulags et autres Grand Bond en Avant. Ils nous ont attiré dans les pires batailles d’Asie, Afrique, d’Amérique du Sud, nous ont conduit à entamer durablement notre honneur national en menant des guerres brutales, et même poussés à soutenir des potentats locaux, des dictateurs qui n’avaient d’autres qualités rédemptrices que celle de leur promesse de stopper la contamination de cette maladie.

Comme les Fondamentalistes Islamistes, ils sont complètement sidérés par une idéologie fantasque qui promet la revanche et la révolution, et des récompenses auxquelles ils ne pourraient jamais prétendre sans travailler. En se cachant derrière Robin des Bois, ces gens veulent voler les riches et garder le butin pour eux.

Les Américains qui pensent qu’il est de leur devoir patriotique de manifester pour ce qu’ils pensent être une guerre injuste font à leur cause un mal incalculable en marchant aux cotés de ces menteurs incontinents. Ils ont raison de dire que tous ne sont pas anti-Américain, ou Marxistes, ou les deux. Mais peut-être peuvent-ils nous pardonner d’avoir cette impression, qu’un coup d’oeil à ces manifestants nous confirme.

Vous ne me croyez pas ? Ne me prenez pas au mot. Consultez notre agent secret, mon ami Russel Wardlow, aussi connu sous le nom de Méchant Monsieur Moutarde (http://meanmrmustard.net). C’est un homme qui en a, un conservateur à Berkeley qui tient ses informations de première main.

Si vous n’avez pas visité son site web, vous devriez aller à http://www.meanmrmustard.net/archives/000659.html#000659 . Lisez les banderoles des manifestants disant: « WELLSTONE A ETE ASSASSINE » et « SEULE LA REVOLUTION SOCIALISTE METTRA FIN AUX GUERRES IMPERIALISTES ». Ces gens ne manifestent pas contre la guerre en Irak. Ils sont directement intéressés dans la destruction à petit feu des USA. Ils savent qu’ils ne peuvent nous faire face de front. Ils n’en ont plus les moyens militaires, maintenant que l’arsenal de l’Union Soviétique retourne en poussière. Ils ne semblent pas non plus avoir de travail, et ne sont mêmes pas une force économique. Et partout où leurs opinions politiques ont été mises en pratique, le résultat a été spectaculaire: effondrement et ruine dans le meilleur des cas, tortures et génocides dans les pires.

Ce sont des échecs à la fois politique, économique, et culturel. Ce sont des perdants. Mais ils ont une arme secrète. Sil ils ne peuvent nous attaquer de front, à la lumière du jour, alors peut-être peuvent-ils éroder, flétrir, ruiner nos fondations morales, imperceptiblement, lentement. Et ils le font. Et ça marche.

Si notre propre peuple peut confondre le Président des Etats Unis avec Adolf Hitler, si nous pouvons croire que les USA sont la source de toute la misère du monde, que nous nous détestons ainsi que notre Histoire, et que nous nous attendons à être aimés pour cela, si la certitude et la confiance peuvent être raillées comme ridicules anachronismes, si nos institutions peuvent être foulées aux pieds, notre drapeau brûlé, et notre éthique attaquée, si tout cela peut se produire en public, alors nous l’acceptons simplement, alors il y a effectivement quelque chose de très mauvais dans nos fondations, et nous devrions au plus vite y prêter attention, pendant qu’on peut encore sauver la maison.

Mais je vais vous dire un truc. Je suis content qu’ils manifestent. Je suis même heureux qu’ils le fassent au grand jour, dans les rues, agitant des signes tels que « LE 11 SEPTEMBRE EST L OEUVRE DE LA CIA ». Comme les attaques du 11 Septembre, ils nous ouvrent les yeux sur une menace que l’on a ignorée pendant 30 ans.

Ces gens ont lancé un assaut frontal coordonné sur notre confiance, qui est le moteur de notre grandeur, de notre succès, de notre force.

Nous devons les battre. Notre survie en tant que nation, en tant qu’idéal de nation, est l’enjeu de cette bataille. Parce que beaucoup de manifestants marchant dans les rues étaient simplement réduits au silence quand on les confrontait à l’idée que nous n’avons pas mis Saddam au pouvoir, que des étudiants gauchistes comme moi mettaient des autocollants « SUPPORTEZ L’EFFORT DE GUERRE IRAKIEN », supportant Saddam dans sa lutte contre les Mollahs Fous d’Iran, que nous n’avons pas de desseins pour le pétrole irakien, que nous n’entrerons pas dans Baghdad en conquérants mais en libérateurs, et que les mensonges et tromperies Chomskystes mêlées à des demi-vérités qu’ils érigent en vision en papier mâché de l’Histoire ne tient pas la route face aux faits et à l’Histoire.

Nous pouvons argumenter sur ces points jusqu’à ce que nous soyons verts de rage. Mais la façon la plus simple de convaincre les gens est peut-être de leur dire de demander à un Polonais, un Cubain, ou Cambodgien ce que c’est que de vivre dans cette Amérique corrompue. Ils devraient peut-être poser ce genre de questions derrière une vitre blindée parce que les réactions de réfugiés qui ont connu la vraie misère, l’oppression, est généralement explosive, un déferlement de rage, de fureur à l’insulte qui leur est faite.

Parce que c’est une insulte. Ces gens ont perdu leur liberté, leur propriété, des membres de leurs familles, à une vraie tyrannie, de vrais assassins, une vraie répression. Ils ont vécu dans de vrais Etats policiers. Il n’y a rien de réthorique dans les bastonnades qu’ils ont enduré. Et d’avoir un étudiant Américain, suffisant, moralement aveugle, leur dire que ce qu’ils vivent ici est pareil que ce qu’ils ont quitté est pour eux une insulte mortelle à leur douleur et à celle de leurs biens-aimés disparus.

Je souhaitais que ces anti-américains Américains crédules, aillent vivre dans un pays tel que l’Irak, Cuba, ou la Pologne d’avant sa libération, et pas en tant que célébrités baladées pour la propagande, mais en tant que citoyen lambda. Mais cela était cruel de ma part, parce que vraisemblablement on n’aurait plus plus jamais revu aucun d’entre eux. Alors je fais un souhait différent. Je voudrais maintenant qu’ils passent une soirée en tête à tête avec des gens qui ont risqué leur vie pour s’échapper d’une telle brutalité, pour voir la profondeur de l’émotion et de la colère que les mensonges font monter en eux.

Alors, à vous les indécis, ou ceux contre la guerre de Libération de l’Irak, qui prétendent que le Peuple a parlé pendant les manifestations, j’ai une seule question pour vous:

pendant ces manifestations, où étaient les Irakiens ? Il y a des dizaines de milliers d’entre eux qui habitent ici et à l’étranger. A priori, ils sont passionément pour l’intervention pour libérer leurs compatriotes et leurs familles. Si votre théorie est correcte, ils seraient les voix les plus fortes pour appeler à la paix et un retrait Américain.

Alors je vous le demande encore: Où sont les irakiens ?

Avant, pendant, et après que j’ai écrit sur le besoin d’une intervention militaire en Irak, j’étais consumé par le doute. Après réception de beaucoup de lettres me disant que ce que j’avais écrit leur avait fait changer d’avis, les avaient rendu favorables à une intervention militaire, j’ai passé une autre journée entière me demander: et si j’avais tort ? Et si les manifestants avaient raison ? Et si c’était nous les meurtriers méchants, aveugles, cupides qu’ils décrivent ?

Ce n’est pas un sentiment agréable. Mais il est nécessaire.

Nous savons pourquoi nous nous battons. Mais parce que nous avons une morale, une conscience, une confiance, pour les sauvegarder, nous devons nous poser cette question: est ce que nos valeurs valent la peine d’être défendues ?

Il y a peu, le journal français Le Monde mettait en couverture une photo d’un cimetière US en Normandie. Sur la une il y avait une sorte de lettre ouverte à l’Amérique. C’était une tentative pour comprendre la profondeur de nos sentiments après le 11 Septembre. Une phrase était particulièrement mémorable.

Ce quotidien français, écrivait: « les masses françaises, comme d’habitude, n’ont absolument rien compris« . Il continuait ensuite en expliquant que même les intellectuels ne pouvaient comprendre pourquoi nous sommes si déterminés à renverser Saddam que dans le même article ils nommaient « Saddam le dictateur sanguinaire« .

Je prendrai le lot de consolation: Pourquoi êtes vous déterminés à renverser un dictateur sanguinaire ? J’ai une réponse facile, en deux parties, à cette question:
1. Il est sanguinaire
2. C’est un dictateur.

Mais revenons à la première phrase. Laissons l’autre de côté un moment.

Y a-t-il aucune limite au mépris de son propre peuple dans cette seule phrase ?

Parce que cela, plus que tout, est ce qui divise le Vieux Monde et le Nouveau: notre choquante, inexplicable et simpliste croyance dans le peuple.

Ils adorent se moquer des mécanismes de notre démocratie (aheum aheum, collège électoral), mais la vraie foi, la vraie confiance dans le peuple est quelque chose que les socialistes européens ne peuvent pas comprendre. La tâche des masses est de payer des taxes et de supporter l’Etat. Les masses, comme d’habitude, ne comprennent absolument rien. Nous, les éduqués, les lecteurs de Sartre, astiqués, effrayés par la sueur, l’élite, nous ferons toute l’analyse.

Ils pensent qu’une commission du Plan à Paris, composées de bureaucrates incompétents, paresseux, ignorants, en sait plus sur comment faire fonctionner une station service que la personne qui tient la station service.

C’est cette philosophie qui voit dans notre expérience du Marché Libre et de la Loi du Peuple comme une menace intolérable à leur longue histoire d’élite dirigeante.

Comment vous sentez vous ? Est-ce que notre philosophie culturelle, comme le communisme, est une recette pour l’échec programmé ? A-t-il engendré la prospérité pour les aristocrates, les dictateurs dans les paradis socialistes où elle a été employée ? Ou a-t-elle généré d’immenses richesses, libéré les corps et les esprits de millions de personnes, et procuré une certaine sécurité, liberté et prospérité jamais égalées dans l’histoire de l’Humanité ? Les sociétés sont des expériences. L’Histoire constitue les données.

Je ne suis pas férocement fier d’être Américain à cause de mon éducation, ou d’un accident génétique. Je lis. Je réfléchis. Je prononce mes propres jugements. Je base ce sentiment sur des preuves. Si je vivais ailleurs, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vivre ici. Comment je sais ça ? Eh bien, parce que si un jour il existe une société qui est plus libre, plus juste, plus morale; qui soit aussi plus forte, plus intelligente, plus accueillante, et plus généreuse; qui fasse preuve de plus de passion, qui laisse à tous des opportunités, qui soit bâtie sur des mythes plus puissants, avec un peuple meilleur, alors je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour aller là-bas et m’y établir, moi et ma descendance.

Toutefois, mes valises ne sont pas bouclées, ma voiture est au garage, et je ne retiens pas mon souffle.

Malgré nos défauts manifestes, je suis confiant dans le fait que le Rêve Américain soit le plus beau réalisé à ce jour, en tant qu’espèce. Bien sûr, vous pouvez ne pas être d’accord. Et c’est aussi l’un des petits bénéfices de notre mode de vie.

Un ou deux après avoir pris cette leçon de confiance au nightclub, je me suis retrouvé sur la scène du théâtre de Gainsville. J’accompagnais ma petite amie qui prétendait à un rôle. Comme ils manquaient d’hommes pour l’audition, le staff m’a demandé de donner la réplique aux filles. Je lisais juste à partir du livre.

J’ai eu le rôle principal, et mon amie n’a rien eu, et on s’est séparés très peu de temps après.

Quoiqu’il en soit, j’étais là, dans ma seule et unique prestation théâtrale sur scène, jouant Tony Kirby dans You can’t take it with you, qui, pure coïncidence, était la première que j’ai vue et aussi l’une des meilleures comédies américaines de tous les temps.

Nous étions au début de Novembre 1980, pendant ma seconde année à l’Université de Floride. Alors qu’on passait nos costumes et qu’on se maquillait, on montait nos plans habituels pour sortir prendre une bière après la représentation, et peut-être qu’on regarderait aussi les résultats des élections présidentielles.

Juste avant l’entrée en scène, une femme est apparue sanglotant hystériquement dans les loges. J’aimerais fabuler, mais ce n’est pas le cas

Reagan a gagné! Il a gagné! Mon Dieu, on va tous mourir!
Hé, non relax, c’est pas possible. Les sondages sont parus il y a quelques minutes à peine, et c’est à peine sur la Côte Est—
Il a gagné je vous dis! Carter l’a reconnu! Oh mon Dieu, il va y avoir une guerre nucléaire

Même à ce moment là, au sommet -désolé- de la profondeur de ma réflexion gauchiste, je pensais que c’était quand même tiré par les cheveux. Je n’aimais pas Reagan, certes. D’ailleurs, je ne pouvais pas le supporter. Je le trouvais vieux, froissé par le temps, arriéré, et complètement à côté de la plaque avec son patriotisme rétro et son permanent sourire imbécile.

Vous voyez, j’avais 20 ans. On formait une toute nouvelle génération. Les lois de la physique ne s’appliquent pas aux gens de 20 ans, encore moins les leçons de l’Histoire.

J’ignorais tout. Ce que je savais de la vie en Union Soviétique, je l’avais appris de mes professeurs de sociologie qui avaient eux-mêmes vécu dans le même confort avec la même liberté que moi. J’étais un idiot. Eux aussi. Ils auraient du savoir. C’est pour cela qu’ils touchent un salaire.

Peu après ça, j’ai rencontré un ami qui, plus que quiconque, m’a poussé à écrire sérieusement. C’était un Bulgare, poète et réfugié, un homme qui avait risqué sa vie en se glissant au travers de frontières, se cachant dans les champs, trompant la vigilance des gardes qui avaient ordre de le tirer à vue. Et cet homme était un intellectuel, l’un de leurs plus brillants. Il était une victime privilégiée, avec accès aux bons appartements, les magasins achalandés, et il avait même droit aux livres et magazines occidentaux. Et c’était ça l’erreur à ne pas commettre, vous comprenez ? Il savait ce que la vie à l’Ouest était. Et il a risqué sa vie – sa seule vie- pour venir ici.

C’est avec lui que j’ai démonté les doutes et les suspicions que j’avais à propos de mon pays, pensées placées là par mon sens égoïste de la rébellion contre mes parents et par des professeurs avec une liste d’échecs personnels, des yeux aveuglés par l’amertume et le dégoût. C’est avec lui que j’ai appris, de première main, ce que la vie dans un vrai Etat policier signifie pour quelqu’un qui portait sur son visage la peur, la colère, le mépris à chaque fois qu’il parlait de son pays natal; sa patrie qu’il considérait comme un laboratoire de la misère humaine où même les actes les plus insignifiants – voyager, acheter de la nourriture -, étaient tournés en des milliers de leçons de brutalité et d’humiliation.

On s’est battus contre cette philosophie. On a gagné ?

Eh bien, les Soviétiques sont finis. Et comme on vient de le voir récemment, la mémoire de ces nations libérées de leurs chaînes n’a pas disparu aussi vite que celle de nos prétendus « alliés ». Ces nations récemment libérées d’Europe de l’Est respectent et admirent l’Amérique parce que nous nous sommes élevés contre la tyrannie – et avoir la mémoire toute fraîche de la tyrannie dans vos esprits ça vous aide à vous rendre compte.

D’un autre côté, ces idées anti-Américaines, et leurs concepteurs, n’ont pas dispaures. Elles ont même prospéré et se sont répandues dans les universités, sans effort pour leur faire contrepoids, et laisser faire le marché des idées et le débat vigoureux. La vague d’auto-détestation, de mensonges s’est levée bien haute, bien plus haute que tout ce que j’ai pu connaître au début des années 80. Cette bataille est toujours en cours. Et nous ne gagnons pas. En fait, on est même en grande difficulté.

J’ai remarqué aussi qu’en même temps que ces fractions radicales gagnaient du terrain dans nos universités, notre vision devenait de plus en plus timorée, nos ambitions revues à la baisse, et nos espoirs moins nobles et dignes d’efforts. Dans les années 60, pendant la course à la Lune, les scientifiques de la NASA chuchotaient: « Saturn dans les années 70!« . Eh bien, pourquoi pas ? La vision et la confiance faisaient partie de notre monde en ce temps là. Je me rappelle en regardant « 2001: L’odyssée de l’espace« . Quand il est sorti en salles en 1968, j’ai pensé: « Putain! Dans 30 ans c’est tout ce qu’on pourra faire ? Une station spatiale de 200 personnes en orbite, une navette régulière de la Pan Am et un seul vaisseau vers Jupiter ?« .

Enfant de la génération « Apollo » pris dans le rush des idées devant réalité, avec les rêves les plus fous prenant vie à la télévision -couleur-, je pensais que « 2001: L’odyssée de l’espace » était bien trop conservateur. Maintenant on y est, deux ans après cette date mythique. Voilà plus de 30 ans qu’on a posé le pied sur la Lune. Nous avons trois hommes dans des gros tubes en orbite. Et c’est à peu près tout.

Mais on a des jeans délavés à l’acide et la réal-TV.

Qu’a-t-on fait de nos rêves ? Dans sa fameuse allocution « Moon message », le Président Kennedy disait: Nous avons choisi d’aller sur la Lune. Nous avons choisi de le faire pendant cette décennie et de faire d’autres choses; non pas parce qu’elles sont faciles, mais parce qu’elles sont dures.

Parce qu’elles sont dures. Qu’est-il arrivé à cette voix puissante, confiante ? Qu’est-il arrivé à cette vision, cette capacité à voir à nos pieds quelque chose d’invisible aux autres, loins à l’horizon ? Où est notre foi dans une nation qui à la différence de toute autre peut faire de grands rêves, souder et riveter ensemble les projets les plus audacieux, et au sens figuré, aller où personne d’autre n’est jamais allé (where no man has gone before, phrase clé de la série Star Trek) ?

Qui accomplira ces rêves ? Si nous nous retirons du business des idées, quand verrons nous des choses telles que l’alunissage ? Et par qui ? Les chinois en 2011 ? Les brésiliens en 2054 ? Qui ? Quand ?

Le temps renvoie toutes ces choses dans le passé. Et nous, en tant que peuple, nous avons à prendre: on va de l’avant, on écrit de nouvelles pages, on continue de remonter le courant, ou on s’arrête, on se cale devant nos PlayStations et nos 215 chaînes cablées et on laisse quelqu’un d’autre s’en charger ? Peut-être que personne ne le fera. Peut-être personne n’a suffisamment de confiance pour ne serait-ce qu’essayer, et encore moins pour réussir. Pet-être que le sommet de l’ingéniosité humaine a été atteinte le 20 Juillet 1969, et que après cela tout n’a été qu’une longue et lente descente vers le tribalisme et la superstition.

Personnellement, je refuse de le croire. Je suis confiant dans le fait que ça ne se passera pas comme ça. Je sais au fond de mon coeur, et vous aussi, que nous avons la capacité de toujours nous renouveler. Les temps dangereux vont passer, et alors, peut-être, nous pourrons fondre nos chars et nos canons et en faire des moteurs à plasma et des réservoirs de carburant. Saturne dans les années 70 est une occasion manquée. Saturne en 2017, pas encore. Et il y a beaucoup, beaucoup d’autres challenges, plus difficiles, plus audacieux, plus magnifiques que nous pouvons accomplir quand notre confiance et notre vision sont à leur zénith.

On peut tout faire. Tout.

La floraison des drapeaux Américains après le 11 Septembre a choqué et horrifié beaucoup de ceux qui espéraient avec ferveur que de tels sentiments avaient disparu à la façon du programme Apollo. On a appris beaucoup en ce jour terrible. J’ai appris que notre fierté était là, sous la surface. Elle avait toujours été là.

Certaines personnes lisant ceci sont certainement trop jeunes pour se souvenir de l’Amérique de la fin des 70’s. Alunissage ? Ouais, on l’a fait. Nous revenions juste d’une guerre sans fin, amère. Nous avions vu des émeutes, des assassinats, l’inflation, la stagnation, et l’impotence internationale. La fonction présidentielle venait d’être entâchée par le scandale et la corruption, le mensonge et le camouflage, et semblait ne jamais pouvoir s’en remettre. Nous étions faibles, apeurés, inquiets et timides. Nous étions, en fait, comme moi dans ce nightclub, paralysé par la peur de l’échec. L’idée que nous pouvions réussir quelque chose de grand et noble avait le goût sucré de la nostalgie. Notre vision s’était envolée. Notre confiance mise en morceaux, dans des rizières, dans une bibliothèque de Dallas, dans la cuisine d’un hotel de LA, et dans un immeuble de Washington.

Et là est arrivé cet homme, cet ancien maitre nageur, et d’un coup, il avait une confiance d’airain pour dire quelque chose comme ceci:

Les Démocrates disent que les Etats Unis ont eu leurs jours au soleil, et que notre nation a passé son apogée. Ils attendent de vous que vous disiez à vos enfants que le peuple d’Amérique n’ont plus la volonté de faire face à leurs problèmes, que le futur sera fait de sacrifices et de peu d’espoir. Mes chers concitoyens, je rejette catégoriquement cette vision.

Et depuis, tout est reparti dans la bonne direction.

Des millins d’individus prenant leurs propres décisions au sein du marché libre, feront toujours mieux qu’une planification d’un gouvernement centralisé.

Exactement, Monsieur le Président. Et une autre:

Comment reconnaissez vous un communiste ? Eh bien, c’est quelqu’un qui a lu Marx et Lénine. Et comment vous reconnaissez un anti-communiste ? C’est quelqu’un qui a compris Marx et Lénine.

Génial. Franchement, je pensais que ce type était un idiot. Et si une seule fois dans ma vie je pouvais écrire une phrase aussi forte et précise, je serais furieusement content. Encore une:

Des quatre guerres dans ma vie, aucune n’est apparue parce que les USA étaient trop forts.

Je ne sais pas pour vous, mais moi, je reste sans voix.

Shelby Foote, écrivant dans sa trilogie mémorable, La guerre de sécession, décrit le talent de Lincoln pour écrire et communiquer comme de la musique comme dans « et la musique de Lincoln retentit« .

Ronald Reagan avait cette musique. On peut l’entendre encore et encore, cette note pure de confiance, cette certitude que ce que l’on fait est juste.

Qui échouerait à voir la différence entre « Les masses, comme d’habitude, ne comprennent rien. » et cela:

« Toujours mettre en avant le peuple a été l’arme secrète de l’Amérique. C’est notre façon de garder vivant l’esprit de notre Révolution. Un esprit qui nous conduit à rêver et à tenter, à prendre de grands risques pour un avenir meilleur. »

Moi, je me battrai pour ça. Je me battrai pour cette idée de l’humanité. Je le ferai, avec l’aide de Dieu.

Et pour tous ceux qui aiment cette nation et son idéal, on pourrait comparer l’Amérique à cette vision:

Durant toute ma vie politique, j’ai parlé de cette ville rayonnante, mais je ne sais pas si j’ai vraiment bien communiqué ce que je voyais quand j’en parlais. Mais dans mon esprit elle était grande, fière, bâtie sur des fondations plus fortes que les océans, les vents, bénie, et animée d’un peuple de tous horizons vivant en paix et harmonie; une ville avec des ports libres, foyers de commerce et de créativité. Et si il devait y avoir des murs à cette ville, ces murs auraient des portes, et ces portes seraient grandes ouvertes à quiconque aurait le coeur et la volonté d’y vivre.

Après 200 années, deux siècles, elle est toujours debout, sur son socle de granit, et sa lumière a toujours rayonné, à travers toutes les tempêtes. Et elle est toujours un repère, un aimant pour tous ceux qui veulent la liberté, pour les pèlerins de toutes ces contrées perdues qui traversent les ténèbres, vers leur patrie.

Note aux inquiets: notre hymne dit: « Viens et prospère » et pas: « Allons les piller! »

J’étais l’un de ces pèlerins, faisant ma voie au travers des ténèbres de ma propre ignorance, vers cette patrie que nous partageons et chérissons plus que nos vies et celles de nos enfants. Je suis heureux d’être à la maison. Enfin.

Excusez moi, Ronald. Je n’avais aucune idée.

Et si cette Dame à la Torche lit ceci: envoie un email. Je passerai te rendre une visite.

Je voudrais remerci John Hawkins pour son inappréciable « Right Wings News » (http://www.rightwingnews.com), ainsi que toutes les citations de Ronald Reagan qui m’ont redonné courage dans les moments difficiles. Lisez les tous.

Ecrit par Bill Whittle

La version anglaise peut être trouvée à: Eject Eject Eject!

Chirac, l’Europe etc

Une fois n’est pas coutume, un commentaire devient article. (original ici: Une bonne occasion de se taire. Une excellente analyse de la suffisance française, de la propension à projeter sur les autres son propre manque de valeurs etcetera.

Honneur à « Jérôme K. Jérôme », puisqu’il a signé ainsi Chirac est un curieux personnage politique, comme il ne peut probablement en prospérer qu’en France. Un personnage qui combine convictions flottantes, conformisme intellectuel et moral et démagogie vulgaire. Le fait que la droite libérale de ce pays ne soit pas parvenue à se donner un leader plus attractif depuis une vingtaine d’années en dit long sur son état de délabrement. Chirac n’a jamais cessé de proférer des conneries mais visiblement, depuis qu’il a été plébiscité en mai 2002, son ego se dilate dangereusement et je crains que cette sortie adressée aux pays de l’Est ne montre qu’on approche de l’explosion.
Enfin quand je dis « je crains », c’est une façon de parler : l’éclatement de cette baudruche minable, je l’attends avec impatience.

Pour l’instant, hélas, il semble que le mot d’ordre soit haut les coeurs et tous derrière notre bien-aimé Président.
Quelle chape de plomb a bien pu tomber sur ce pays pour que si peu de commentateurs relèvent et ridiculisent cette indécente grossièreté comme elle le méritait ? L’un des seuls que j’aie entendu avancer l’hypothèse que c’était peut-être notre grand crétin national qui avait perdu une occasion de se taire (une de plus, ajouterais-je), c’est Jacques Attali, qui m’inspire d’habitude une sympathie relativement modérée.

Cette affaire illustre une nouvelle fois cette comique habitude des Français de reconnaître chez les autres des défauts qui leur sont propres : ici, on entend dire par exemple que les Polonais, les Tchèques ou les Hongrois ne seraient candidats à l’Union européenne que pour les subventions qu’ils en attendent. De la part du gouvernement d’un pays qui a fait de l’Europe cette grosse usine à subventions bouffie et sans valeurs qu’elle est devenue, je trouve cela paradoxal. On leur reproche aussi, comme aux Britanniques, de n’envisager l’Europe que comme une zone de libre-échange. Certes, après 50 ans d’exploitation communiste par le grand frère soviétique, il sont probablement plus convaincus que les protectionnistes bornés qui nous gouvernent des vertus du libre-échange, comme ils sont conscients des avantages que leurs exportateurs tireraient de l’ouverture du marché européen, mais aussi, quelle Europe « politique » (puisqu’il semble unanimement admis qu’une Europe « politique » serait d’essence supérieure à une Europe de libre-échange – que pour ma part je ne trouverais déjà pas si mal si seulement elle existait vraiment), quelle Europe politique, donc, les Français leur proposent-ils?

Ne cherchez pas trop longtemps, ça peut se résumer en 1 mot: CONTREPOIDS. En gros, ça veut dire, en matière de politique étrangère: en toutes circonstances attendre que le Département d’Etat américain prenne une position, puis prendre une position opposée ou au moins différente.
Au nom de « l’équilibre » et de la « multipolarité ».

Je crains que les nouveaux arrivants ne soient pas preneurs de cette marchandise douteuse.

Je crois pour ma part que les pays de l’Est, compte tenu de leur passé récent, sont surtout soucieux de reconnaître qu’ils appartiennent à une civilisation de liberté. De leur point de vue, cette civilisation englobe l’Europe occidentale mais aussi les Etats-Unis. C’est bien pourquoi leur demander de choisir entre l’Europe et les Etats-Unis est un non-sens qui les fait sÂ’interroger sur notre santé mentale. Cette civilisation, ils jugent comme les Américains qu’elle n’est pas invulnérable et qu’elle mérite d’être défendue, ce qui fait souvent marrer les gros cyniques de Français que nous sommes. Ils estiment en outre probablement que lÂ’Europe n’offre pas à ce jour une garantie de sécurité suffisante, ce qui est incroyablement injuste après lÂ’appui considérable, bien que strictement verbal, prodigué par les Français aux Tchèques et aux Polonais en 1938, aux Hongrois en 1956, aux Tchèques à nouveau en 1968 (une affaire « intérieure » entre communistes, dixit un autre grand borgne en politique étrangère, le général de gaulle), aux Polonais encore en 1981, etc.

Bref, contrairement à ce qu’on entend souvent dire, ils sont peut-être pour l’Europe « politique », mais pas pour l’Europe politique à la française, l’Europe à l’abri derrière ses barrières douanières, l’Europe de la « 3ème voie », avec son épaisse bonne conscience écologico-tiers-mondiste, ses courbettes à Mugabe ou à Castro, et son obsession de « faire contrepoids » à « l’hégémonie américaine ».

Personnellement, jÂ’aime les « infantiles », je trouve quÂ’ils ont bien fait de parler et qu’ils apportent de l’air frais dans une Europe qui sent parfois le moisi.

Article posté en tant que commentaire par Jérôme K Jérôme sur la Page Libérale, republié avec son autorisation.

Délinquance…

Aujourd’hui, je tiens à remercier la justice française, sa gendarmerie (chez moi, pas de police), la mairie, les gauchistes victimisant les délinquants et les anti-répression…
Merci, car ce week-end, des gamins de 15 ans ont détérioré ma voiture ainsi que celle de mon petit ami, au total 11 véhicules garés sur le parking municipal d’une commune de 3 500 habitants.
Je n’ai pas à me plaindre, à peine un pneu crevé pour ma part, 11 euros « gâchés ». Mais mon ami, au chômage en fin de droit, bientôt RMIste, lui a de quoi ! Vieille golf, pas d’auto radio histoire de pas se la faire casser, assuré au tiers, bref en situation aussi, voire plus, délicate que les familles des délinquants en question…
2 pneus crevés à coups de couteau, une vitre brisée, l’intérieur de la voiture arraché, poignées de portes arrachées, phares cassés et j’en passe.. Un vrai saccage qui coûterait plus cher à réparer que le prix de la voiture. En pleine recherche d’emploi, plus de moyen de locomotion, un nanti ?
Pire ! Les gamins se sont acharnés puisqu’ils revenus 3 soirs d’affilée pour « finir » les voitures qui n’avaient pas encore été enlevées (ben oui, faut la payer la dépanneuse).

Merci aux gendarmes, qui n’ont pas daigné ouvrir une enquête (aucun relevé d’empreintes, ni même de constatation), rien, si ce n’est l’attestation de plainte contre X et l’assurance que ces « voyous » sont identifiés mais « qu’on ne peut rien faire » faute de « moyens« … Ils se foutent de ma gueule, ils viennent de passer 3 jours à vérifier les plaques d’immatriculation et le port de la ceinture, mais passer une nuit postés dans une voiture banalisée, c’est dur.

Merci à la mairie, qui, toujours de la bouche de mes gendarmes, n’aime pas les voir traîner, ça fait pas bien les patrouilles en « ville », qui refuse de mettre des caméras sous prétexte que le « sécuritaire » c’est mal.

Merci à la justice, qui de toute façon va classer nos dossiers « sans suite »; qui ne punit pas les délinquants sous prétexte que ce sont des gosses (une bonne beigne ouais !) impossibilité de faire jouer la responsabilité des parents, ne parlons même pas du travail d’intérêt général qui pourrait permettre un remboursement intégral des dégâts, ça fait pas partie des mœurs il parait.

Merci aux gauchistes et aux anti-répression de tous poils qui victimisent les délinquants (chez nous pas de cités mais un HLM, un centre d’action communale qui propose des activités ludiques totalement gratuites aux jeunes entre 8 et 17 ans) ; merci pour avoir fait en sorte que les parents ne soient plus responsables des dégâts causés par leurs enfants mineurs (les pov’, on va pas leur couper les allocs quand même !), merci de chier sur la propriété privée, au point où l’Etat n’est plus là pour la défendre, merci de manifester contre la répression, merci d’abreuver les médias de vos bonnes intentions (l’enfer en est pavé), merci pour votre négation de l’insécurité (un sentiment qu’ils nous disent), merci pour votre indifférence totale des victimes (les sales bourgeois qui attisent la haine des pauvres djeuns), merci de fermer les yeux sur LEUR situation (les bagnoles qui crament en banlieue et ailleurs n’appartiennent pas aux « riches », va falloir le rentrer dans vos têtes de linottes).

Bref, merci, j’ai la haine.
Mais je tiens à vous prévenir : vous êtes en train de légitimer les idées de milices, de justice privée, de légitime défense… Des idées libérales que vous haïssez, mais qui seront le juste retour des choses.
Dernière minute : Mon ami a décidé de voter Le Pen tant qu’il aurait des gens pour excuser les délinquants.. A force, les anti-répression finiront pas le faire élire.. :(