Soirée tribale

Ce soir je succombe à ma part collectiviste, je vais avec des milliers d’autres chanter à la gloire de quelques élus, haïr de loin ceux de l’autre tribu, les maudire et les appeler, éventuellement, de divers noms d’oiseaux.

Ca durera 90 minutes environ, et ça s’appelle un match de foot. Après je range le collectivisme au placard, c’est juste du foot.

Rideau Rouge n°2

Puisqu’Eric ABC s’est chargé de commenter l’émission Rideau Rouge consacrée à la survivance du communisme, voici une revue de la bibliographie employée pour l’émission. Le communisme a de beaux jours devant lui semble-t-il. « Politique à tous les étages« , Patrick Braouezec (invité de Rideau Rouge), éd. La Découverte, 2004.

Quatrième de couverture : « Où en est la gauche française ? Pourquoi semble-t-elle incapable d’analyser les mouvements de fond qui l’ont une nouvelle fois conduite à l’échec ? Comment expliquer le décalage constant depuis vingt ans entre la pratique gouvernementale de la gauche et les aspirations des couches populaires qu’elle prétend représenter ? Quelles sont les racines de la crise de la représentation politique ? Quelles leçons tirer de l’émergence du mouvement altermondialiste ? Le député-maire de Saint-Denis, Patrick Braouezec aborde ces questions à partir de son expérience à la tête d’une grande ville populaire emblématique, et de son implication dans le mouvement des forums sociaux… »

Le titre aurait pu être celui d’un article sur la Page Libérale, tellement il est symptomatique de la société française. Quant à ses interrogations sur l’écart entre le discours et la pratique de la gauche, moi je ne le vois pas: ils font bien les conneries qu’ils prétendent faire.

« Lénine 1870 – 1924« , Jean-Jacques Marie (invité de Rideau Rouge), éd. Balland, 2004.

Quatrième de couverture : « Hier, ses écrits connaissaient, dans le monde, des tirages supérieurs à ceux de la Bible ; ils sont devenus quasiment introuvables. En 1970, l’UNESCO organisait un colloque mondial pour le centième anniversaire de sa naissance ; aujourd’hui, Lénine est couvert de boue par ceux-là même qui l’idolâtraient : l’ancien chef-adjoint de la direction politique des forces armées soviétiques, pour n’en citer qu’un, l’accuse, désormais, d’avoir  » déchaîné l’Antéchrist sur les espaces de la Russie ». […] Pour comprendre cet homme, qui a marqué de son empreinte le XXe siècle, et son histoire, inséparable du séisme qui a secoué la planète en 1914, il fallait aller au-delà des légendes et des jugements moraux ou moralisateurs ; au-delà des passions. Mais il fallait, encore, reprendre une à une toutes les étapes de sa vie à la lumière des informations révélées par les archives soviétiques momentanément ouvertes, en 1989, avant d’être, pour certaines, remises sous le boisseau. Ni hagiographie, ni réquisitoire, cette nouvelle biographie de Lénine peut être lue comme définitive. »

La phrase clé: il fallait aller au-delà des légendes et des jugements moraux ou moralisateurs ; au-delà des passions.
Il ne faut pas juger Lénine ? Lui qui a monté avec son pote Trotsky tout l’attirail répressif que Staline a perfectionné ? On est en plein délire. Remplacez « Lénine » par « Hitler » et imaginez le tollé!

« Vingt ans et un jour« , Jorge Semprun, éd. Gallimard, 2004.

Quatrième de couverture : « Vingt ans et un jour, c’est la peine que la justice franquiste réservait aux dirigeants politiques de l’opposition clandestine. Jorge Semprun nous offre, sous ce titre, le portrait intime d’une Espagne toujours meurtrie par la guerre mais qui rêve d’avenir et de réconciliation. Plusieurs récits – plusieurs histoires – conduiront le lecteur à l’intérieur d’une surprenante nébuleuse romanesque et théâtrale où les apparences sont toujours trompeuses et où le narrateur même s’avance masqué

Ne jamais oublier de rappeler les crimes fascistes dès lors qu’on parle du communisme.

« Le communisme est un bon parti« , Roger Martelli, éd. La Dispute, coll. Comptoir de la politique, 2003.

Quatrième de couverture : « Un parti communiste a-t-il encore un avenir ? Oui, affirme ce livre. A condition de faire le « pari du communisme » : retour aux valeurs originelles et construction originale ancrée dans le vingt-et-unième siècle, frayant les voies d’un « nouveau monde possible ». Roger Martelli puise sa réflexion dans sa double expérience d’historien et de responsable politique – il est aujourd’hui directeur du mensuel communiste Regards. Son essai, alliant la critique historique à la prospective politique, élargit la compréhension du déclin du communisme politique en le rattachant à l’impuissance de la gauche face au capitalisme néolibéral. Sous cet éclairage, c’est une autre configuration de la démocratie, des luttes politiques, des rassemblements possibles et de leurs objectifs qui émerge. « La grande bifurcation » proposée ici – changer le communisme pour changer le monde – concerne les communistes, avec ou sans carte. Elle intéresse en même temps tous ceux qui veulent un monde vivable, ici, en Europe et ailleurs. »

Oui, le communisme a un avenir! Au moins c’est clair. Comme pour le SIDA, je ferai tout pour que cet avenir ne passe pas par moi. Je n’ai pas envie que la « reconfiguration démocratique » s’intéresse à moi.

« Communistes contre Staline« , Pierre Broué, éd. Fayard, 2003.

Quatrième de couverture : « Ils étaient quelques milliers quand ils s’organisèrent en opposition au sein du PC de l’URSS, en 1923. On en fusillait à la mitrailleuse des milliers encore en 1937 et 1938, dans les prisons puis les camps ; des jeunes gens avaient remplacé les vieux bolcheviks assassinés. On les appela « oppositionnels », « bolcheviks-léninistes », « trotskystes », noms qu’ils n’avaient pas choisis mais qu’ils acceptèrent par défi. Ils ont lutté pendant quinze ans, sans jamais s’avouer battus. Exclus du parti, chassés de leur travail, exilés, « déportés ». Vieilles prisons, isolateurs, camps ont entendu leurs débats et leurs chants ; ils défendaient l’idée lumineuse d’un communisme fraternel contre la brutalité et l’inculture staliniennes. À la fin, il ne restait que quelques anciens, le gros était formé de jeunes. En 1932, ils ont rallié autour d’eux tous les autres opposants communistes. Il ne restait plus à Staline qu’à les massacrer jusqu’au dernier dans des camps spéciaux consciemment copiés sur le modèle hitlérien. Cette histoire n’est pas celle d’une lutte politique comme les autres, car il ne fait pas de doute qu’il y a eu des bourreaux et des victimes, et que rien n’autorise l’historien à les renvoyer dos à dos. Méthodiquement étudié comme c’est le cas ici, cet aspect de la terreur stalinienne conduit à revoir l’histoire de l’URSS telle qu’on l’a écrite depuis plus de cinquante ans. »

Un livre de réhabilitation des trotskistes, perdants de la lutte de pouvoir contre Staline. Trotsky est le créateur de l’armée rouge, a ouvert les camps avec Lénine, mais chut, tout ça on le passe sous silence. Le trotskisme est pur.
Petit révisionnisme au passage: En 1932, ils ont rallié autour d’eux tous les autres opposants communistes. Il ne restait plus à Staline qu’à les massacrer jusqu’au dernier dans des camps spéciaux consciemment copiés sur le modèle hitlérien. Les camps de concentration soviétiques existaient depuis 1919, mais Staline les a « copiés » sur Hitler.
Petite pique au passage envers Stéphane Courtois, du Livre Noir du communisme, avec cette phrase: « Cette histoire n’est pas celle d’une lutte politique comme les autres, car il ne fait pas de doute qu’il y a eu des bourreaux et des victimes, et que rien n’autorise l’historien à les renvoyer dos à dos« . Si vous lisez un jour le Livre Noir du communisme, vous saurez que Trotsky était un assassin de masse de la même façon que Staline et Lénine, et qu’à ce titre son mythe est largement écorné par Stéphane Courtois.

« Cultures communistes au XXème siècle : entre guerre et modernité« , sous la direction de Jean Vigreux et Serge Wolikow, éd. La Dispute, 2003.

Quatrième de couverture : « Une lecture synthétique de l’histoire du communisme est aujourd’hui possible. Cet ouvrage pluridisciplinaire s’attache à deux de ses dimensions essentielles et à leur place dans les cultures communistes : la guerre et la modernité. Quels furent les ressorts de leur influence sur les partis et leurs militants? Comment s’expriment-elles dans la doctrine, les stratégies, les tactiques, l’organisation et les pratiques militantes ? Du communisme de guerre à la guerre froide, en passant par le Mouvement de la paix ou la culture de guerre civile, de la Finlande à la Chine, des sportifs aux paysans, de la formation des cadres communistes à l’exaltation de la cité idéale, en permettant une lecture comparative, dans le temps et l’espace, les travaux ici rassemblés à l’initiative de Jean Vigreux et Serge Wolikow, de l’université de Bourgogne, mettent en perspective une série de questions essentielles – et jusqu’alors négligées – à la compréhension du phénomène communiste du vingtième siècle. »

Ils se posent un tas de questions sur le communisme et oublient de parler de goulag ? Dommage de laisser cet élément pourtant essentiel du communisme de côté.

« Penser avec Marx aujourd’hui« , Lucien Sève, éd. La Dispute, 2004.

Quatrième de couverture : « Penser avec Marx aujourd’hui : projet contradictoire, et cause perdue ? De ce lieu commun Lucien Sève entreprend avec ce Marx et nous une double critique radicale. Si Marx, auteur célèbre, est un penseur foncièrement méconnu, c’est que l’œuvre rendant toujours concevable le dépassement du capitalisme n’a cessé d’être maltraitée – exemple, entre autres, chez Luc Ferry, cet omniprésent courtier de la « philosophie de la liberté ». C’est aussi qu’en ses versions si diverses le « marxisme » a desservi cette œuvre autant qu’il l’a servie – à preuve la critique approfondie de Marx : celle d’Althusser. Il faut repenser Marx aujourd’hui en pensant aujourd’hui avec Marx. A travers polémiques serrées. témoignages vécus, analyses novatrices à large spectre – philosophique, historique, politique, éthique, esthétique -, ce livre est un manifeste concerté, incisif et chaleureux, pour un nouveau rapport productif à Marx. »

Marx est méconnu, vite il faut s’empresser de rédécouvrir son oeuvre pour « dépasser le capitalisme ». Et si je veux être capitaliste, je peux ou j’ai droit au goulag ?

Je termine par l’un des seuls titres lisible:
« Lettre à Staline« , Fernando Arrabal, éd. Flammarion, 2004.

Quatrième de couverture : « Après sa « Lettre à Franco » (1972) et sa « Lettre à Castro » (1984), Arrabal poursuit sa correspondance avec les tyrans du XXe siècle. Sa Lettre à Staline est allègrement terrifiante et poétiquement réaliste. Il passe en revue tous les aspects méconnus du senor Djougachvili : ses obsessions pédophiles, les femmes de sa vie, sa formation de séminariste, son christianisme latent, ses poèmes de jeunesse, sa passion pour les échecs, ses meurtres, ses camps de concentration, sa paranoïa, sa police secrète, les suicides de ses proches, sa mort suspecte… »

Evidemment en consultant de tels ouvrages on pourrait tirer comme conclusion que: « le passé du communisme a été sanglant, mais d’autres systèmes l’ont aussi été, et ce fut principalement le fait d’un homme, Staline, pervers psychopathe, revenons vers Marx, dont les écrits restent largement incompris, et tournons vers l’altermondialisme, car le néo-capitalisme libéral continue de tuer en masse ».
Si vous voulez tout savoir sur le communisme, un seul ouvrage: Le Livre Noir du Communisme.

Chronique du ‘pluralisme’ audiovisuel

Le thème de l’émission Rideau Rouge (sic): Les cendres de Lénine

« Magazine en direct proposé et présenté par Claude Sérillon, Mardi 18 mai à 20h30 gmt

Les cendres de Lénine

Quatre-vingts ans après la mort de Lénine, que reste t’il de l’idéologie communiste ?

Les partis se réclamant de ce combat politique sont toujours présents, notamment dans certains pays de l’ex-union soviétique, mais pas seulement.
Pour faire face aux dérives libérales, les idées communistes retrouvent des échos dans les pays en difficulté sociale. Des régimes communistes subsistent comme en Corée du Nord, au Vietnam ou à Cuba. Chaque 1er mai, à Moscou, vieux et nouveaux militants brandissent les effigies de Marx, Engels et Lénine. Mais à quoi cela correspond-il aujourd’hui dans le monde ?

Rideau Rouge propose un débat avec différentes personnalités internationales sur ce thème et deux reportages en Russie et au Vietnam. »

Maintenant la liste des invités :

Patrick Braouezec
Député-maire PC de Saint-Denis – France

Patrick Braouezec est le député-maire de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis, France). Né en 1950 à Paris, il mène une carrière d’instituteur de 1971 à 1990 à Saint-Denis. En 1983, il est élu communiste au conseil municipal et assure la présidence du groupe communiste jusqu’en 1991. Maire-adjoint délégué au logement et à la culture dès 1987, il devient maire en juin 1991, et député en mars 1993. Il est réélu maire en 1995 et mars 2001. Dans le même temps, il est réélu député de la deuxième circonscription de la Seine-Saint-Denis en 1997. Il est membre du groupe communiste à l’Assemblée nationale et siège à la commission permanente des lois. Il est également membre du bureau du conseil national des Villes (CNV), de la délégation française au comité des Régions de la Communauté européenne, de l’association des Maires de France villes et banlieues (AMFVB), du conseil politique de la fondation Agir contre l’exclusion, du conseil supérieur des Bibliothèques, et de la commission nationale d’homologation des stades.

Jean-Jacques Marie
Historien spécialiste de l’ex-URSS, auteur de Lénine, éd. Balland

Agrégé de Lettres classiques, licencié libre d’histoire et de russe, diplômé de russe de l’École des langues orientales, Jean-Jacques Marie adhère en janvier 1956 aux Jeunesses SFIO, dont il est exclu en juin 1958 à la demande de Pierre Mauroy, secrétaire national des JS SFIO, pour opposition à la guerre d’Algérie. En 1960-1961, il occupe le poste de lecteur à la faculté des Lettres de Leningrad, puis devient par la suite le premier traducteur des poèmes de Joseph Brodsky en occident (« Collines et autres poèmes », éd. Seuil, 1965), et traducteur des poètes soviétiques Vosnessensky et Vyssotski. Il est aussi éditeur de l’édition française de l’organe des dissidents tchécoslovaques « Listy » et organisateur avec l’OCI de la campagne pour la libération du mathématicien soviétique Pliouchtch. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le combat des dissidents en URSS, et sur l’histoire de l’Union soviétique : « Les bolcheviks par eux-mêmes » (avec Georges Haupt), « L’affaire Guinzbourg-Galanskov », « Une maladie mentale en URSS : l’Opposition, l’affaire Pliouchtch », « Le Goulag » (Que sais-je?), « Les peuples déportés d’Union Soviétique » (Complexe), « Les derniers complots de Staline » (Complexe). Il est aussi auteur de deux biographies : « Staline » (Fayard 2001), et « Lénine » (Balland 2004). Jean-Jacques Marie est l’un des meilleurs spécialistes français de l’ex-URSS et a consacré diverses études à l’histoire du communisme.

Quang Chien Nguyen
Ministre conseiller – Ambassade du Viet-Nam à Paris

Après des études en relations internationales suivies à Ha Noi et des études de Lettres dispensées à Paris, Quang Chien Nguyen s’oriente vers une formation en interprétariat et traduction. Ainsi en 1995, il est directeur du Centre de Formation d’Interprètes et de Traducteurs (CFIT). En 1997, il est le conseiller spécial du Président du Conseil Permanent de la Francophonie pour la préparation du VIIème Sommet de la Francophonie. Puis en 1998, il prend les fonctions de Directeur adjoint du MAE (Ministère des Affaires Étrangères) et en 1999, celles de Directeur général-adjoint de l’Institut des Relations Internationales de Ha Noi. Depuis 2001, il est Ministre Conseiller à l’Ambassade du Viet-Nam en France.
Quang Chien Nguyen est également auteur de plusieurs ouvrages parues aux éditions Thê Gioi : « Communiquer en français » et « Enseignement de français à la télévision éducative » ainsi qu’aux éditions Politique, « La République Française – une vue panoramique ».

Amath Dansokho
Secrétaire Général du Parti Indépendant du Travail – Sénégal

Ses vives prises de positions politiques en faveur du Parti Africain de l’Indépendance (PAI), propulsèrent Amath Dansokho, alors encore étudiant, au-devant de la scène politique estudiantine. Ainsi en 1958, il est élu vice-président de l’Union Générale des Étudiants d’Afrique Occidentale (UGEAO). Il publie un journal, « Dakar Etudiant » qui rencontrera très rapidement des difficultés d’impression dues au gouvernement sénégalais. En 1961, il est élu Vice-Président aux relations internationales de l’UGEAO et à ce titre, représentera l’Union à plusieurs manifestations du Mouvement Étudiant International et des Forces Anti-Impérialistes. En 1962, il est élu membre du Comité Central au premier congrés du PAI, puis en 1963, il est directeur de publication de « Moon Sa Reew », un organe clandestin du Parti. En 1964, il est élu Secrétaire du Comité Central et est chargé des relations internationales à la quatrième cession. Il sera ainsi amené à rencontrer tous les plus grands représentants du communisme de Ben Barka à Che Guewara. Ses responsabilités lui valent de nombreux déplacements, notamment au Mali, à Moscou, à Cuba et à Pragues. En 1978, il rentre définitivement au Sénégal et en 1981, il est élu Secrétaire Général Adjoint au premier congrès de la légalité. En 1984, il est élu Secrétaire Général du PAI et en 1988, officie en tête de liste du Parti aux élections législatives. Il fera d’ailleurs campagne commune avec maître Abdoulaye Wade aux élections présidentielles. Après quelques aléas au sein de son parti, il est élu député, vice-président de l’assemblée nationale, membre du parlement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et rapporteur de sa commission des lois. En avril 2001, il est désigné coordonnateur du Cadre Permanent de Concertation des partis de l’opposition (CPC). Depuis 2002, il est maire de la commune de Kédougou, sa ville natale.

Sandra Kalniete
Commissaire européen – Lettonie

Née en 1952 en Sibérie, Sandra Kalniete a connu un parcours étonnant qui l’a amenée du goulag à Bruxelles. C’est en 1941 que les autorités soviétiques occupant alors le territoire de la Lettonie, organisent la déportation de milliers d’innocents, dont feront partis ses parents, dans le goulag de Sibérie. Ce n’est qu’en 1957 que Sandra Kalniete foule enfin la terre de ses aïeux, la Lettonie, elle n’a alors que cinq ans. Membre fondateur du Front populaire de Lettonie, mouvement contre l’occupation soviétique, et surnommée « la Dame de fer », elle a été un acteur politique important dans le processus de recouvrement de l’indépendance de son pays. Elle commence sa carrière en représentant son pays à l’étranger comme ambassadrice auprès de l’ONU à Genève puis à Paris comme ambassadrice de Lettonie en France, avant d’être nommée en décembre 2002, ministre des Affaires étrangères. elle vient d’être nommée commissaire à l’agriculture auprès de Franz Fischler et sera ainsi amenée à traiter des dossiers tels que le protocole de Kyoto, l’énergie, la sécurité maritime et le développement durable. Sandra Kalniete est auteur d’une autobiographie « En escarpins dans les neiges de Sibérie » (éd. des Syrtes, 2003), où elle raconte l’histoire de sa famille et, à travers elle, l’histoire de tout un peuple qui ne retrouvera sa liberté qu’en 1991.

Vladimir Fédorovski
Ancien diplomate soviétique – auteur de Le Roman Du Kremlin, éd. du Rocher

Né à Moscou en 1950 dans une famille d’universitaire, élève à l’école Pouchkine puis étudiant à l’Institut des Relations Internationales et docteur en histoire, Vladimir Fédorovski est conseiller à la direction du mémorial de Caen et enseigne à HEC. Éditorialiste international, chevalier des Arts et des Lettres, il retrouve toutefois régulièrement son pays natal. Diplomate pendant plus de vingt ans durant lesquels il fréquenta les principaux acteurs de l’histoire de l’époque (des leaders du Kremlin aux chefs d’États occidentaux), proche de l’équipe dirigeante de Gorbatchev, il est nommé conseiller diplomatique en France et chargé d’expliquer la politique des réformes de la Pérestroïka (1985 à 1990). Il s’essaye également dans la politique, expérience qui ne durera qu’une année, mais qui fut charnière en cette fin de communisme russe. En 1991, il devient un des fondateurs du mouvement de réforme démocratique dont il est le porte-parole pendant la résistance au putch paléo-communiste de Moscou au mois d’août. De cette expérience est sorti son ouvrage « Histoire secrète du coup d’Etat » (1991). Parallèlement, il mène de front une carrière d’écrivain : essayiste, romancier, historien. Il est auteur de seize ouvrages dont les plus récents sont « Le Roman du Kremlin »(2004), « Le Roman de Saint-Petersbourg » (2003) ou encore « Diaghilev et Monaco » (2003) aux éditions du Rocher. Ses livres écrits en français sont traduits dans plusieurs pays et furent récompensés par six prix littéraires dont, dernièrement, le prix du meilleur document de l’année décerné par la Fédération des associations des écrivains de la langue française.

Léo Harari
Universitaire – Uruguay

Originaire d’Uruguay, Léo Harari suit des études de Droit et Sciences Sociales à l’Université de la Republica (Uruguay), puis à l’école des Hautes Études en Sciences Sociales en France pour finir sa formation dans les sciences politiques et finances en Uruguay et aux États-Unis. Il est ancien membre du Conseil d’Administration du Fond International de Promotion de la Culture (FIPC, UNESCO), du Conseil d’Orientation de la CERALE (École Supérieure de Commerce de Paris – EAP) [SIC !], et de l’Association pour le Développement Scientifique France – Uruguay (AFUDEST). Il est auteur de programmes TV (« Viva la juventud », « Sodre », Uruguay), et de films (« Une autre façon de naître », France). Il collabore notamment avec des radios tels que RFI, et a publié un roman, « La nostalgia tiene bolsillo » ainsi que plusieurs nouvelles. »

Autrement dit, à part Sandra Kalniete et Vladimir Fédorovoski qui ont vaguement répondu (en tant que sociaux-démocrates…) à la propagande déversée par les autres invités, UNE FLOPÉE DE COMMUNISTES, PARA-COMMUNISTES ET CRYPTO-COMMUNISTES qui ont tous menti comme des arracheurs de dents et raconté diverses stupidités et ignominies comme tout bon communiste qui se respecte ! (voir aussi la bibliographie associée, tout à fait « neutre »…)

A noter que l’émission est co-présentée par une certaine Vanessa, une jolie potiche qui sert à poser les pseudo-questions des pseudo-téléspectateurs. Propagande + séduction (par la beauté féminine pour l’essentiel), le coktail préféré du « service public de l’audiovisuel »… P.S. : pour limiter les dégats, sur le même thème, y’avait quand même Courtois chez Calvi qui reste l’un de seuls journalistes français à proposer (globalement, pas toujours…) des débats plutôt honnêtes.

Service continu

EDF est une compagnie d’Etat, grâce à cela nous avons l’electricité moins cher, la sécurité est assurée, et le service est continu et universel!

Sauf quand EDF fait grève.

Ce matin au travail: ascenceurs coupés, parking bloqué, portes avec badges fermés, serveurs en rade… Entre les personnes coincées entre deux étages, celles coincées dans des couloirs fermés par des portes sécurisées par badge, ceux qui ne peuvent pas sortir du parking… et toutes celles qui travaillaient sur le réseau VPN déconnectées, en local n’en parlons pas… et il faut maintenant redémarrer les serveurs, vérifier l’intégrité de certaines données etc.

Heureusement le gouvernement « ultra-néo-libéral » de Raffoirien va bientôt privatiser EDF. On peut toujours rêver.

Pleins de choses

Bonjour, excusez du peu de nouvelles sur la Page Libérale ces derniers temps, j’ai tellement de choses à faire et si peu de temps disponible!
La Page Libérale version été 2004 devrait être prête d’ici quelques semaines, en tout cas cet été, et vous pourrez constater pourquoi je passe si peu de temps à écrire ici. (ne m’écrivez pas pour dire que ça ne marche pas, c’est normal)

Dans l’intervalle voilà les sujets qui me préoccupent:
– le film « le jour d’après », qui je pense sera bientôt élevé au rang d’incontournable documentaire (au même titre que les « documentaires » de Moore), projeté dans toutes les écoles de France.
– la charte de l’environnement, est passée sans un bruit alors que ce texte est au même niveau que les droits de l’homme dans la constitution française!

J’espère avoir le temps de revenir sur ces deux sujets (qui n’en font qu’un) ce weekend, et n’oubliez pas qu’il existe un tas d’autres sites intéressants sur le Net. Vous pouvez aussi lire la controverse sur Liberaux.org concernant la propriété foncière. Le jumeau de Christophe Vincent, Albert Li, prétend qu’elle ne saurait exister, puisque la terre est à tout le monde, donc à personne, et que personne ne peut se l’approprier.

Chronique du « développement durable »

Déjà que le « développement durable » est une escroquerie mais là ils font vraiment très, très fort:

« « L’artiste comme partie prenante au développement durable »
Première rencontre entre artistes, ONG et entreprises sur le développement durable.
Le 8 juin au siège de l’UNESCO- 7, place Fonteny, 75007 Paris »

Ce sympathique évènement qui réunira super-escrocs et super-gogos est co-organisé par l’association Novethic (Voir notamment cet article).

Dans à peu près le genre voir également Options futur.

Voisinage dans un troupeau

Le bétail que nous sommes devenus a enfin son jour pour pousser à lÂ’unisson le cri bêlant du partage et de la solidarité. Un énième chapitre supplémentaire du «meilleur des mondes» d’Huxley s’écrit depuis 1999.
Il se nomme « Immeubles en fête ». Sympathique, comique ou carrément risible selon les points de vue, l’initiative de cet ancien directeur d’une PME d’informatique a bel et bien fait mouche. L’esprit moutonnier va désormais pouvoir se réaliser dans la production à grande échelle d’une convivialité à bon marché.

Cette nouvelle forme « conviviale » de citoyenneté rivalisera-t-elle avec sa version musicale (la-fête-de-la-musique) ? Les moyens mis en oeuvre, la contagion géographique espérée, l’accroissement de la masse populaire des participants, tout laisse à penser que le 25 mai sera bien le jour officiel de la « convivialité ». Le bétail que nous sommes devenus a enfin son jour pour pousser à l’unisson le cri bêlant du partage et de la solidarité.

Poursuivons un peu la lecture sur le site de la convivialité : « Bien plus qu’un simple marché économique, l’Europe est un rassemblement de peuples qui partage des valeurs communes d’ouverture, de convivialité et de solidarité ». Nous y voilà donc. Il fallait s’en douter l’opération n’est pas idéologiquement gratuite. Pour réussir à motiver la masse informe des individus trop habitués à vaquer égoïstement à leurs affaires privées, mais aussi pour exciter les médias, rien de mieux que de donner à ce rendez-vous tribal une plus-value sentimentale et politique.

Il ne suffit pas que les voisins communient un jour dans l’année, il faut encore donner à l’événement un sens qui transcende l’intérêt trop immédiat, trop concret dont se contenterait peut-être trop facilement l’apprenti citoyen. Ce sens transcendant, vous l’aurez deviné, c’est la Solidarité abstraite, la nouvelle Foi au nom de laquelle on pille les uns pour faire semblant de donner aux autres. Et quand je dis « on » il faut entendre les politiciens, les hommes de pouvoir, les élus du peuple.

Il aurait été étonnant, en effet, que les politiciens ne profitent pas de lÂ’aubaine pour redorer leur blason en caressant les bons sentiments dans le sens électoralement utile. Ainsi « en 2001, 70 villes et 20 organismes HLM contribuent au succès grandissant de cet événement, permettant ainsi à plus dÂ’un millions de personnes de prendre part à l’opération « Immeubles en fête ». L’Association des Maires de France, l’Association des Maires de grandes villes de France et l’Union nationale HLM s’impliquent fortement.En 2002, la dynamique sÂ’amplifie encore : 126 municipalités et des offices Hlm sont partenaires. Pour cette 3e édition nationale, plus de deux millions d’habitants se sont mobilisés dans toute la France. LÂ’objectif de cette 5e édition, relayée par 200 mairies et organismes HLM partenaires, est de rassembler 3 millions de participants en France et 500 000 en Europe. »

La nouvelle Foi nÂ’est pas sans coût. Les politiciens investissent dans la Solidarité abstraite mais dépensent lÂ’argent des contribuables et particulièrement celui de ceux qui se fichent éperdument de ces messes solidaires. Le marché politique est aussi le lieu d’une économie de lÂ’offre. Les politiciens ou leurs complices –les associations subventionnées, et à coup sûr celle-ci lÂ’est aussi- mettent sur le marché un nouveau produit qui crée sa propre demande. Il suffit ensuite dÂ’avoir le sens du rituel (à telle heure, tel jour, tous les ans) et la complicité des médias -ils y trouvent leur compte- pour garantir le succès du produit. Ainsi se propage la légende de lÂ’utilité des politiciens. Ils ne feraient que répondre à « une demande sociale » préexistante.

En conclusion, inutile de vous dire que je boycotterai cette communion du 25 mai, non pas parce que je n’aime pas mes voisins, mais au contraire parce que « le sentiment de l’humanité ne m’a pas encore abandonné » comme le disait Kant demeurant debout, quoique mourant, jusqu’à ce que son visiteur se fût assis. Or l’humanité ne gagne rien à devenir un troupeau, ce qu’elle devient immanquablement en se prêtant à cette comédie risible.

« avoir le sens de l’humanité » aujourd’hui c’est incontestablement préserver le sens de son individualité face au groupisme aliénant.

Jusque dans les chiottes

L’égalité dans les toilettes, révélateur de la perpétuation de l’oppression des dominants ?

Il faut de toute urgence créer une commission d’enquête sur la durée d’urinage moyen par sexe! Et tant qu’à bien connaître les habitudes, il faut aussi connaître avec précision la fréquence, le débit moyen et le volume concerné. Et la même chose par tranche d’âge aussi, s’il vous plaît.

Cette commission donnera ses recommandations en terme de rapport idéal entre la surface des toilettes pour hommes par rapport à la surface des toilettes pour femmes pour permettre une attente égale entre les hommes et les femmes. Bien sûr les chiffres devront être révisés si la proportion hommes/femmes n’est pas 50/50 afin que l’optimum social soit atteint.

(voir aussi: Les transgenres veulent leurs toilettes)

A propos du paradis socialiste

J’entends souvent dire qu’à Cuba il y a un merveilleux système de soin, gratuit pour tous. Cette défense de la dictature cubaine est aussi odieuse que: « Hitler a construit des autoroutes » ou encore « Staline a développé l’industrie russe ». Une crapule est une crapule, quelles que soient les réalisations annexes, réelles ou supposées (car souvent c’est juste de la propagande. N’y croient que les conquis).

Sans commentaire

Au total, Bruxelles table sur une croissance de 1,7 % cette année, alors que l’OCDE prévoit 1,6 %. L’Europe reste loin derrière les Etats-Unis, où le PIB a crû de 1 % au premier trimestre, soit 4,9 % en glissement annuel.