Le sectarisme des manuels d’économie

Consternant. Il n’y a pas d’autre mot pour qualifier le bourrage de crâne que l’on inflige aux jeunes lycéens de la fillière ES (Economique et Sociale).
Bien que ce ne soit un secret pour personne, un article de l’Expansion dénonce le sectarisme des différents manuels d’économie .En effet un seul discours prévaut, celui de l’anti-libéralisme. Les propos de Turion sur l’enseignement qui lui était livré dans son lycée n’ont laissé personne indifférent (http://liberte.free.fr/article.php?aid=216). On peut toutefois également parler des manuels scolaires qui servent de référence au lycéen.

Consternant. Il n’y a pas d’autre mot pour qualifier le bourrage de crâne que l’on inflige aux jeunes lycéens de la fillière ES (Economique et Sociale).
Bien que ce ne soit un secret pour personne, un article de l’Expansion dénonce le sectarisme des différents manuels d’économie (Nathan, Bordas, Hatier, Hachette, Bréal). Cette article est appellé « La myopie des manuels d’économie ». Cette myopie ressemble cependant plutot à de la mauvaise foi pure et simple.

En effet un seul discours prévaut, celui de l’anti-libéralisme. La mondialisation est ainsi
toujours décriée. Cette dernière est illustrée par des photos et des commentaires reflétant l’exploitationdes pays du tiers-monde par les méchants pays capitalistes ou par les multinationales. José Bové y est représenté en véritable sauveur, avec photo du démontage du Mc Donald’s de Millau à l’appui en guise d’exemple.

La justification de l’intervention de l’état n’est abordé QUE du point de vue keynésien, tandis que le sociologue Pierre Bourdieu est littéralement idolâtré.

La lutte des classes est quant à elle récurente, « dans sa version ouvrière et précaire », la question des salaires étant abordée systématiquement sous l’angle de l’inégalité.

Pas étonnant au vu des sources.: Le Monde, mais surtout Alternatives Economiques sont surreprésentés, tandis que la presse plus libérale reste désepererement aux abonnés absents.

J’ai moi aussi suivi cette fillière ES au lycée.

Dès le début de l’année, mon professeur d’économie nous recommandait très vivement de nous abonner à Alternatives Economiques, véritable organe d’ATTAC. C’était soi-disant un gage de succès supplémentaire pour le baccalauréat…
Ce que l’on sait moins, c’est qu’en abonnant 10 élèves, les professeurs de sciences économiques et sociales bénéficient d’un abonnement gratuit, ainsi que d’avantages en nature. La faute au libéralisme sans aucun doute…

Il n’est donc effectivement pas étonnant de constater l’inexistence de toute remise en cause de l’état chez les jeunes et les générations suivantes.

Face à un tel enseignement, je suis bien évidemment resté dubitatif, avec l’envie de savoir ce qu’il en était, au-delà de l’éternel shéma manichéen « gentil keynésien/méchants ultra-libéraux »
.
C’est pourquoi j’ai poursuivi en prépa HEC après l’obtention de mon bac. J’ai alors eu la chance rare de suivre un enseignement intensif en économie de la part d’un professeur libertarien, qui m’a ouvert les yeux. Sans quoi je serai toujours aujourd’hui, j’en ai bien peur, une victime de cet enseignement biaisé.

Le développement des idées libérales ne pourra donc se faire que le jour où l’enseignement accordera un peu plus de place aux conceptions contraires à l’idéologie unique dominante.

Clément LEROY

Making the case against software patents

C’est sur /. que ça se trouve: encore une fois un site « technologique » aborde un thème libéral, de façon très ouverte. Il s’ensuit des discussions passionnantes, argumentées, où chacun peut se faire son idée. J’encourage vivement tous les lecteurs anglophones à aller lire la discussion en question.
Side note: si beaucoup de libéraux défendent Microsoft contre l’Etat US, ce qui est légitime d’un point de vue « libéral » sur certains points, il faut rappeler que des menaces bien plus grandes pèsent sur l’Open Source avec les brevets sur les software, le DMCA etc…

Autres discussions d’un grand intérêt: 1 million de dollars donnés à une université pour réfléchir sur les problématiques du copyright, et ses extensions récentes et un autre lien toujours sur /. Secteur public contre secteur privé, où dois je travailler ?!!Quand je dis que les sites « technos » débordent largement!

Illusoire réduction des effectifs public

D’après les chiffres officiels émanant du ministère de la fonction publique, l’état emploierait quelques 5 500 000 fonctionnaires. Soit 25 % de la population active, contre 12%
en moyenne dans les pays de l’OCDE. Par abandon de l’ancien champion, l’URSS, nous avons le privilège d’avoir aujourd’hui l’administration la plus monstrueuse du monde…

Jean-Pierre Raffarin, qui est taxé d’ultra-libéral par certains a voulu s’affirmer
sur le plan des réformes: d’après le Monde, les effectifs de la fonction publique seront ainsi enfin réduits en 2003.
Victoire pourrions-nous nous dire ! Que nenni, car seuls 1619 postes devraient être effectivement supprimés…j’emploie le conditionnel, car la poltique d’un gouvernement, c’est souvent un pas en avant, 3 pas en arrière.

Faisons un peu de mathématiques maintenant. 1619 suprressions de postes pour 5 500 000 fonctionnaires, cela représente 0,02 %
de l’effectif total. A ce rythme là, il nous faudra encore attendre 5000 ans pour atteindre l’effectif optimal de 0 fonctionnaire.
« Ultra-libéral » ce gouvernement, n’est-ce pas ?

Revel et l’Amérique

A propos du livre de Revel sur l’antiaméricanisme. La vérité est remise à l’endroit. Mais il y a un angle mort dans la vision de Revel. Il est vraiment dommage qu’un grand esprit comme Revel légitime à ce point tous ces fallacieux concepts collectivistes: Etats, ONU et autres illusions de ce genre. L’Amérique a fait ci, elle a fait ça…et les Américains, ils sont où? Les Etats sont-ils la Fin de l’Histoire? Jean-François REVEL est un maître de la raison classique. Pour connaître la vérité il utilise l’information comme une « expérience cruciale ». Il cultive le fait exact, l’enchaînement logique des raisons constitue un cadre explicatif étayé par les faits. J’ai toujours trouvé admirable cet art revelien qui consiste à enquêter sur la vérité des phénomènes politiques comme un scientifique ou plutôt un détective. Il connaît les canons de la logique formelle et les applique: ça fait des ravages dans le camp de la désinformation.

Antiaméricanisme pathologique et surmoi marxiste

Ainsi Revel démontre-t-il, dans son dernier livre (1) que l’anti-américanisme tel qu’on le connaît n’est qu’une tentative pour masquer les manquements politiques des Européens ou des Africains, leurs incompétences, et finalement pour éreinter le libéralisme dont les USA sont encore la terre d’accueil la plus fertile (Revel exagère en identifiant quasiment le libéralisme accompli et les USA). Quoi qu’ils fassent, les Américains sont toujours les coupables désignés. Or Revel rend justice aux USA sur bien des points. C’est un des objets du livre. Et sur tout cela on ne peut que lui donner raison.

Dans son premier chapitre Revel instruit le procès politique de l’Europe et rappelle l’évidence que « ce sont les Européens qui ont fait du XXe siècle le siècle le plus noir de l’histoire […] Ce sont eux qui ont provoqué les deux cataclysmes d’une ampleur sans précédent que furent les deux guerres mondiales ; ce sont eux qui ont inventé et réalisé les deux régimes les plus criminels jamais infligés à l’espèce humaine. Et ces sommets dans le mal et l’imbécillité, nous autres Européens les avons atteints en moins de trente ans ! »

L’antiaméricanisme pathologique s’explique aussi par ce surmoi marxiste qui parasite peu ou prou l’Européen moyen ayant subi le lavage de cerveau de l’éducation nationale (2). Les cerveaux européens, formatés par les concepts marxistes et par ses déductions pourtant erronées, poursuivent les Etats-Unis et le capitalisme d’une même haine. Ainsi l’antiaméricanisme et l’ «antimondialisation» sont-ils à comprendre comme des manifestations de l’anti-libéralisme latent et violent qui imprègne la conscience des élites européennes. Le socialisme n’a pas seulement endommagé les économies, infecté la culture, il a aussi ravagé les esprits, devenus inaptes à comprendre le capitalisme et à renoncer aux errements idéologiques du passé.

L’écolo-mondialisme : nouveau vernis néo-marxiste

Les idéologies du passé sont recyclées dans un écolo-mondialisme, nouveau vernis néo-marxiste. Epinglés par Revel, « les « jeunes » antimondialistes sont en réalité des vieillards idéologiques, des fantômes ressurgis d’un passé de ruines et de sang. En fait de « rajeunissement », on vit d’ailleurs réapparaître à Gênes des drapeaux rouges ornés de la faucille et du marteau […], des effigies de Che Guevara et le sigle des Brigades rouges. Ce que les manifestants attaquent dans la mondialisation, c’est le capitalisme démocratique, c’est l’Amérique, dans la mesure où elle est, depuis un demi-siècle au moins, la société la plus prospère et la plus créatrice ».

Dans son livre, Revel s’applique à montrer que si les Etats-Unis ne sont pas exempts de critiques (qui ne l’est pas ?) leur hégémonie résulte à la fois des fautes historiques des Européens, de l’incohérence de leurs diplomaties et surtout du fait que, contrairement aux Européens, l’Amérique a su promouvoir et profiter de l’extension du libre-échange international, au lieu de lui résister.

Les politiciens européens n’ont pas dépassé les leçons du Système national d’économie politique de Frédéric List (1841) qui enseigne que le commerce international ne pourra se développer, pour le bien-être de tous, que lorsque toutes les nations auront atteint un certain niveau de développement de leur économie et de leur système de droit social. Pour atteindre cet objectif, les nations doivent protéger le développement de leur industrie. Bref, c’est l’idée qu’il ne faut commercer librement avec les pays pauvres que lorsqu’ils auront atteint notre niveau de vie, notre niveau de développement industriel et de « protection » sociale. Et tout ce fatras est rénové aux couleurs des droits-de-l’homme bien entendu. La science économique enseigne au contraire, tout comme la logique, que l’on ne peut pas exiger des pays pauvres d’inverser l’effet et la cause : c’est le libre-échange international et le capitalisme qui leur permettra d’élever leur niveau de vie, de développer leur système de droit, et donc il est absurde de poser comme condition à l’échange libre une harmonisation préalable des « droits sociaux » entre les pays.

L’angle mort de la vision revelienne

Dans son livre, Revel remet donc un aspect de la vérité sur l’Amérique à l’endroit. Une grande partie du livre est consacrée à justifier la diplomatie américaine ou du moins à montrer l’incohérence des critiques qui lui sont faites en général. Mais il y a un angle mort dans la vision de Revel. Il est vraiment dommage qu’un grand esprit comme Revel légitime à ce point tous ces fallacieux concepts collectivistes que sont l’Etat et ces autres entités politiques comme l’ONU. L’Amérique a fait ci, elle a fait ça, l’Europe quant à elle…Les Américains, c’est qui? Les « Européens » chez Revel désignent trop souvent les politiciens censés nous représenter. Les Etats et la démocratie pseudo-représentative sont-ils donc la Fin de l’Histoire?

Un libertarien restera insatisfait finalement après la lecture du livre. C’est qu’à aucun moment Revel ne conteste cet ordre inter-national ou plutôt inter-étatique. Au-delà de l’Etat, point de salut. A force de parler des événements mondiaux comme d’une scène où les seuls acteurs sont les Etats, où les entités politiques ont un degré de réalité supérieur à celui des individus, où les abstractions collectives (Europe, France…) jouent les premiers rôles, on finit par saper le fondement du libéralisme: la primauté de l’individu.

Revel, malheureusement, n’est pas capable de penser la société dépolitisée; l’idée que la démocratie attente par nature au Droit ne l’effleure jamais. Dans le monde des Etats désincarnés, sans individus, Revel a raison. Mais dans le monde des hommes, l’Etat est coupable par nature, il cause les guerres et les famines, il est une agression permanente du Droit même en période de paix. Dans ce monde-là, l’Etat américain est un criminel qui fait souvent du bien, disons plus que les autres, en protégeant un peu mieux que les autres les droits de propriété. Aussi est-il navrant de constater que l’horizon de l’histoire pour Revel, c’est un Etat européen pseudo-fédéral (en fait nécessairement centralisé) et un Etat mondial fondé sur les valeurs occidentales. Prions pour que les libéraux soient plus nombreux que les fascistes verts et rouges !

J’aime les Américains et l’Amérique, sanctuaire de la tradition de la liberté et du capitalisme, mais je n’aime pas son Etat, véritable menace pour la liberté des Américains eux-mêmes. Revel n’accorderait pas beaucoup de pertinence à ma déclaration. Voilà peut-être ce qui sépare un « démocrate libéral » d’un libéral cohérent.
(1) Jean-François Revel, L’obsession anti-américaine, son fonctionnement, ses causes, ses inconséquences, Plon, 2002

(2) voir à ce sujet les commentaires d’un « écolier » sur ce site http://liberte.free.fr/article.php?aid=226

Jacques C., militant d’ATTAC

Je l’avais annoncé dans « Pareil au même » sur le Québécois Libre: Jacques Chirac est interchangeable avec Lionel Jospin, il partage la même idéologie, sous une étiquette différente. Tout au plus Chirac est-il un peu plus « pragmatique » que les socialistes, et d’ailleurs quand il annonce des réductions d’impôts il dit ne pas défendre une idéologie. Pour cause: c’est un étatiste, dès qu’il peut étendre l’Etat, il le fait. Démonstration à Johannesburg. De l’aveu même du Monde, Chirac a tenu à Johannesburg un discours « Ã©colo-humaniste », dont vous pouvez trouver des extraits ici (et archivé ici). Affligeant. Il prend prétexte des inondations en Europe Centrale pour dire que le climat change. Que les affaires de comptabilités truquées aux USA remettent en cause les « modes de régulation ». Il parle aussi de l’Amérique du Sud, malgré la responsabilité écrasante du FMI. Et bien sûr il parle des fléaux africains, le SIDA, les famines, le non-développement général… Il oublie là encore de regarder les causes, qui ne sont nullement la liberté, mais les dictatures, autocraties, corruption, guerres tribales… C’est la faute au libéralisme tout ça ?

De toutes les délégations (1), le contingent français est l’un des plus nombreux: pourquoi minimiser les dépenses quand on a un budget illimité, puisque pris dans les poches des autres ? Coût du déplacement du président et des français ? Inconnu. Personne ne vous le dira jamais. Disons que 1000 personnes y soient allées, coût moyen 10.000 euros (2). Cela fait « Ã  peine » 10.000.000 d’euros. Une paille dans le déficit de l’Etat français, une goutte d’eau: c’est à peine…. 0.0005% du déficit après tout! Et comparé aux 1000 ou 1200 milliards d’euros de dettes… Alors pourquoi se priver, n’est ce pas ? Et Chirac a « personnellement invité », selon Le Monde, pas moins de « trois ministres, treize parlementaires, une dizaine d’élus locaux, vingt-quatre représentants d’ONG et de syndicats, des responsables de la recherche publique et huit grands patrons ». Rien que ça!

C’est une chose que de venir nombreux, encore faut-il savoir quelles positions les fêtards défendent. Et là, comptez sur Chirac pour défendre la liberté, ce grand champion n’a jamais failli… Heu, pardonnez moi, je reviens à la réalité: il défend toujours les positions anti-libérales, pro gouvernement mondial, appelant par exemple à la création d’un « Conseil de sécurité économique et social », chargé de coordonner les multiples organismes onusiens divers. Mieux encore, il propose une « taxe sur les énormes revenus de la mondialisation » (ce sont là les mots du Monde). Dixit Chirac, un « prélèvement de solidarité sur les richesses engendrées par la mondialisation ».

Evidemment, les échanges internationaux sont générateurs de profits, sans quoi d’une part ils n’auraient pas lieu, mais aussi parce que plus les différences de situation entre des échangeurs est grande, plus l’échange devient profitable.

Vous saisissez le principe ? Deux boulangers ont peu intérêt à échanger leurs productions, mais un boulanger et un boucher ont déjà plus intérêts à s’entendre… Au niveau mondial cela donne des pays avec des ressources naturelles, d’autres avec des facilités portuaires, d’autres une grande liberté bancaire, d’autres une main d’oeuvre formée, d’autre une main d’oeuvre abondante et pas chère…. Taxer les profits « internationaux », c’est mettre un frein aux échanges, et donc appauvrir tout le monde. Ce n’est qu’un protectionnisme de plus pour les pays occidentaux aussi, qui auront moins intérêt à aller chercher ailleurs ce qu’ils trouveront sur place « hors taxe ».
La solidarité se retournera donc forcément contre les plus pauvres, qui ne verront jamais un seul centime d’aide, détournée par leurs gouvernements corrompus.

Pour accroître les investissements dans les pays sous développés, Chirac propose un système de garantie des investissements. La belle affaire, ce système existe déjà, il s’appelle le FMI! En enlevant la notion de risque, les combines de toutes sortes vont pouvoir enrichir des fonctionnaires gestionnaires des fonds de couverture, les mafieux qui vont s’emparer du magot, et quelques africains plus malins que les autres. Quand aux bénéfices, ils sont tout hypothétiques pour la population africaine: il ne faut pas croire qu’un seul investissement rentable n’aurait pas eu lieu pour cause de risque élevé. Si ce risque était trop grand, c’est que le projet n’était pas à réaliser, point-barre.

Enfin, Jacques Chirac, dans la lignée de son premier ministre « humaniste » qui appelait à une « nouvelle gouvernance », a lancé un appel à une meilleure « gouvernance mondiale ». Tiens donc. Et s’il commençait par démissionner, histoire que l’on ait une meilleure gouvernance française, en lieu et place de cette girouette qui se prend pour la réincarnation de De Gaulle (3)! 1: quel choix judicieux du vocabulaire! Personne ne leur a délégué un quelconque droit d’aller à ce « sommet » (un autre mot trompeur), pas moi en tout cas, et ils n’ont aucun mandat pour prendre des décisions à ma place.

2: 10.000 euros ça me paraît peu. Par exemple, à la coupe du monde de football en Corée, après l’élimination de la France, le président de la fédération française de football s’est offert une bouteille à 6000 euros. Pourquoi les divers présidents, ministres et autres ne feraient-ils pas de même ? On peut donc légitimement penser que le coût de 10.000 euros est ridicule par rapport à la somme réelle.

3: vous avez déjà écouté les discours de Chirac ? Ma copine pense qu’il faut l’enfermer en asile, comme les gens qui se prennent pour Napoléon. Je ne suis pas loin de partager son opinion. Je rappelle qu’il a des armes nucléaires à sa disposition.

Mot pour mot: Discours de Chirac

Attention, ce discours a été qualifié d’écolo-humaniste par Le Monde. Pour ceux qui ne le croiraient pas encore, Chirac est un gauchiste étatique (pléonasme), qui ne croit qu’en l’Etat, et fait fi des libertés.

Je ne saurais être tenu pour responsable des attaques cardiaques en lisant ce discours. Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer et nous refusons de l’admettre. L’humanité souffre. Elle souffre de mal-développement, au Nord comme au Sud, et nous sommes indifférents. La Terre et l’humanité sont en péril et nous en sommes tous responsables.

Il est temps d’ouvrir les yeux. Sur tous les continents, les signaux d’alerte s’allument. L’Europe est frappée par des catastrophes naturelles et des crises sanitaires. L’économie américaine, souvent boulimique en ressources naturelles, paraît atteinte d’une crise de confiance dans ses modes de régulation.

L’Amérique latine est à nouveau secouée par la crise financière et donc sociale. En Asie, la multiplication des pollutions, dont témoigne le nuage brun, s’étend et menace d’empoisonnement un continent entier. L’Afrique est accablée par les conflits, le sida, la désertification, la famine. Certains pays insulaires sont menacés de disparition par le réchauffement climatique.

Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas ! Prenons garde que le XXIe siècle ne devienne pas, pour les générations futures, celui d’un crime de l’humanité contre la vie.

Notre responsabilité collective est engagée. Responsabilité première des pays développés : première par l’histoire, première par la puissance, première par le niveau de leur consommation. Si l’humanité entière se comportait comme les pays du Nord, il faudrait deux planètes supplémentaires pour faire face aux besoins. Responsabilité des pays en développement aussi : nier les contraintes à long terme au nom de l’urgence n’a pas de sens. Ces pays doivent admettre qu’il n’est d’autre solution pour eux que d’inventer un mode de croissance moins polluant.

Dix ans après Rio, nous n’avons pas de quoi pavoiser. La mise en œuvre de l’Agenda 21 est laborieuse. La conscience de notre défaillance doit nous conduire, ici, à Johannesburg, à conclure l’alliance mondiale pour le développement durable. Une alliance par laquelle les pays développés engageront la révolution écologique, la révolution de leurs modes de production et de consommation. Une alliance par laquelle ils consentiront l’effort de solidarité nécessaire en direction des pays pauvres. Une alliance à laquelle la France et l’Union européenne sont prêtes. Une alliance par laquelle le monde en développement s’engagera sur la voie de la bonne gouvernance et du développement propre. Ce texte est la reprise des extraits présentés par Le Monde dans la source ci-dessous

La démocratie en France

73 % des français rejettent la réforme anti-démocratique (pour ne pas dire franchement dictatoriale) que l’UMP veut faire subir aux modes de scrutin, selon un sondage CSA. Voilà qui est bon signe dans un pays où la démocratie semblait être passée aux oubliettes. Bon c’est vrai, la France a toujours un président qui représente un français sur 5 (sans compter les abstentions !), un parti au pouvoir quasi-absolu qui représente un français sur 3, et la scandaleuse réforme pourra probablement passer malgé le fait qu’elle ne soit soutenue que par un français sur 4. Mais cela montre quand même une chose: le peuple ne soutient pas l’anti-démocratisme du gouvernement, et aussi dictatoriale que sera cette nouvelle réforme, il y aura encore la possibilité de revenir en arrière, pour autant que le peuple trouve la volonté de s’y opposer, et qu’il la trouve vite.

Les entreprises, invitées à Johannesburg

En complément de la brève précédente, un article du Monde m’a réconforté.
On y apprend que les entreprises sont « au coeur du plan d’action » du Sommet mondial du développement durable de Johannesburg.

Evidemment Le Monde déplore cette collusion…

Une centaine de PDG de grands groupes vont donc être associées à cette réflexion. Ca n’est pas une fin en soi, mais déjà une belle avancée. Ceux-ci s’engagent à respecter les droits de l’Homme, l’environnement, et le cde du travail.

Ce n’est pas en diabolisant et en faisant porter le chapeau au capitalisme et aux grandes entreprises qu’on fait avancer le débat sur me développement. Même si je reste perplexe sur le fond d’un tel « sommet de la Terre », la forme qu’il revêt me parait aller davantage dans le bon sens. Car comme le dit Claude Fussler, du World Business Council for Sunstaible Development, « il est évident que le développement se fera par le commerce ».

Sommet de Johannesburg et libéralisme

Les mouvements « anti-globalisation » devenant classiques en marge des différents sommets internationaux, comme c’est le cas actuellement avec le sommet de Johannesburg, il me paraît important de faire de la publicité pour un ouvrage qui n’a -malheureusement- eu que très peu d’échos en France.

Il s’agit d' »En Défense du Capitalisme Mondial »,de Johan Norberg, un jeune auteur suédois de 27 ans.

Ce livre est très pertinent pour deux raisons:

– il a été écrit par un ancien anarchiste de gauche, qui a peu à pau découvert les bienfaits du libéralisme

– les différentes sources et statistiques sont simples et proviennent d’organisme comme la Banque Mondiale ou le FMI

Avec des exemples simples on s’aperçoit très rapidement que grâce au libre-échange et au capitalisme, la pauvreté et les inégalités diminuent ou encore que les multinationales permettent d’améliorer le sort des habitants des pays du Tiers-Monde.

On comprend également notamment que contrairement aux inepties avancées à Johannesburg, ce n’est pas le libéralisme qui nuit à l’environnement. Les Etats-Unis l’ont bien compris…

Trouvez plus d’infos sur Johan Norberg sur Euro92.org

Haider: un drôle de fasciste

Jörg Haider a décidé de se retirer de la politique nationale autrichienne, mais il restera gouverneur de la Carinthie. Motif ? Le gouvernement de coalition avec les conservateurs a décidé de reporter encore la baisse d’impôts promise, sous prétexte des inondations… Un fasciste qui prône un Etat faible (moins d’impôts) ? Etrange… Ou bien est-ce sa méchanceté naturelle qui le pousse à laisser les pauvres victimes des inondations dans la misère ? Non. Selon Haider, le gouvernement n’a qu’à oublier l’achat de 18 avions de combat, et donc baisser les impôts ET aider les victimes des inondations. Un fasciste anti-militariste ? Voilà qui devient original…
Mais voilà le plus beau: « les radicaux de la base et des élus locaux, avec Haider à leur tête, qui considérent qu’il est grand temps, surtout à un an des prochaines élections législatives, de réaliser au moins quelques points du programme pour lequel ils ont été élus il y a trois ans ». Voilà le vrai problème, le vrai reproche fait à Haider: ce n’est pas d’être fasciste, car ce reproche-là deviendrait franchement risible, non le vrai reproche, c’est tout simplement de vouloir tenir ses promesses, ne pas être un démagogue. En un mot: ne pas être un politicien corrompu comme il se doit.