Jacques CHIRAC, en campagne électorale au salon de l’agriculture, a une fois de plus manqué une occasion de se taire. En critiquant avec virulence les scientifiques de l’AFFSA, c’est le Président qui a commis une « faute de goût ». Passons sur le ridicule du propos: les scientifiques n’ont fait qu’appliquer à la lettre le principe de précaution (principe mauvais s’il en est, mais il s’agit d’un autre débat), dont le même CHIRAC était encore il y a quelques semaines le défenseur zélé.
Le caractère extrêmement choquant de ces propos est ailleurs, il réside dans le principe même de cette attaque.
Comment un homme politique, à plus forte raison le chef de l’Etat, peut-il oser demander à des scientifiques de se taire tant qu’ils n’auront pas la certitude de la véracité de leurs resultats?
Comment oser demander publiquement, devant des millions de français concernés au premier chef, à des scientifiques de ne pas parler pour ne pas créer de psychose?
« N’effrayez pas le petit peuple en lui disant la vérité… »
Que les déclarations de l’AFSSA soient justes ou non, qu’elles soient fondées ou farfelues ne change strictement rien au problème. Le problème, grave, est que nous venons d’assister à une scène inquiétante: le Président de la République donnant des ordres à des scientifiques (car le ton employé était plus celui du commandement que celui du conseil amical). Peut-être est-il illusoire de parler d’indépendance dans le cas de l’AFFSA, organisme public, mais une telle tentative de subordination de la science au politique est très grave. Pourquoi demain, le pouvoir politique n’interdirait-il pas la publication de livres, de journeaux ou de revues sous pretexte qu’ils pourraient inquiéter leurs lecteurs?
L’Histoire est jalonnée de périodes sombres au cours desquelles le pouvoir politique a essayé de faire taire les scientifiques…
Chirac et l’AFFSA.
La troisième voie
Dans la rubrique Idées des Echos, Tony Blair nous livre sa vision de la « troisième voie ». Comme on pouvait s’en douter, entre socialisme de droit et socialisme de gauche, aucune place pour la liberté. Avant de lire mon commentaire, vous pouvez retrouver l’article orignal sur Policy Network (en anglais).
Dès le début de son article, Tony Blair parle de la « troisième voie » comme d’une réalité: « les gouvernements […] ont utilisé la troisième voie comme un moyen de moderniser leur approche de la politique tout en respectant les valeurs fondamentales ».
La « troisième voie », je me demande toujours ce que c’est à titre personnel. Soi-disant entre le socialisme et le capitalisme… C’est la social démocratie alors ? Le totalitarisme soft ? On ne sait pas… Il semblerait que ce soit plutôt une politique centriste, quand on adopte un axe droite/gauche pour catégoriser.
La « troisième voie » a même des effets réels selon Tony Blair puisque là ou elles ont été appliquées, « la plupart ont réussi ». Permettez moi d’en rire… en fait quand il parle de réussite, c’est d’une timide libéralisation qu’il s’agit: la plupart du temps cette troisième voie est invoquée pour introduire plus de liberté. Heureusement Tony Blair va nous dire ce qu’est la troisième voie:
« il ne s’agit pas d’une troisième voie entre les philosophies conservatrices et social démocrate ». Oh zut, qu’est ce donc alors ? « Il s’agit d’une social démocratie nouvelle ». Voilà l’aveu: ce n’est rien de plus qu’une remise au goût du jour du bon vieux socialisme à l’européenne, enrobée d’une couche de démocratie! D’ailleurs, la troisième voie « est fermement ancrée dans la tradition de la politique progressiste et dans les valeurs qui ont motivé la gauche démocratique depuis un siècle ». Encore un aveu: c’est vraiment le socialisme qui se cache sous la troisième voie.
En pratique, comment ça marche alors ? « L’objectif de l’action collective est de permettre aux citoyens de réaliser leur potentiel de faire face à leurs responsabilités […] reconnaissant que dans des sociétés d’inégalités, sans aide collective, seuls quelques privilégiés auront une chance de réussir ». Il s’agit là de réthorique particulièrement évoluée: il faut aider les gens à faire face à leurs responsabilités… mais c’est justement les déresponsabiliser! De la même façon, si on assiste de façon permanente, où est la dignité ? Et quand on « réussit » avec une aide, n’est on pas redevable ensuite ? Où est l’indépendance ?
Tony Blair ne met pas forcément en avant l’Etat pour apporter les « aides ». Alors comment se fera le choix entre public et privé ? « Le pragmatisme décide qui, du public ou du privé, offre le meilleur service ». Bien évidemment, c’est tellement simple: le pragmatisme va décider! Mais qui se cache derrière le pragmatisme ? Une commission ministérielle ? Un maire ? Il y a toujours une personne qui décide, et si Tony Blair ne nomme pas cette personne, c’est bien parce qu’il ne compte pas laisser la responsabilité de ce choix aux principaux interessés: les futurs « aidés ». Il faut dire que si on les aide, c’est bien qu’ils sont incapables de se gérer seuls… alors quand à choisir eux mêmes!
La seule façon de décider, c’est de laisser les gens choisir au travers du marché, que ce soit pour l’éducation de leurs enfants, leur plan de retraite etc….
Tony Blair ajoute ensuite: « le racisme, le sexisme, l’exclusion ne sont pas seulement socialement mauvais, mais économiquement inefficaces ». Bien évidememnt, mais ces fléaux sont d’abord issus de l’étatisme, des aides que vous accordez à telle ou telle minorité, justement sur des critères de race, de sexe ou de revenus. D’autre part, il est évident que se priver de ressources pour une entreprise est pénalisant: la sanction si une entreprise fait du racisme, c’est de perdre en efficacité. Le marché est la solution à ce genre de problème.
Le reste de l’article décline 6 défis du XXIème siècle selon Tony Blair, et vous n’en doutez pas… il appelle toujours l’Etat au secours pour chacun!
La redevance télé en question
Dans la lignée des baisses mirifiques d’impôts annoncées par Laurent Fabius, la redevance télé est dans le collimateur du gouvernement.
Et bien sûr on commence déja à entendre un concert de protestations… L’affaire de la redevance télé revient assez souvent sur le devant de la scène. Cette « redevance » est prélevée sur la présence ou non d’un poste de télévision dans un foyer fiscal. Si vous avez une télé, vous devez la déclarer (mais si!) et envoyer un chèque de 750FF pour un poste en couleur, car pour le noir et blanc, c’est moins cher (la loi ne dit pas que si vous êtes daltonien vous payez moins cher, ou que si vous n’aimez pas les couleurs bref… encore une absurdité). Bon, pour résumé, cette « redevance » est un impôt.
Elle sert à financer le « service public » audiovisuel. En somme, vous vous faites ratisser de 750FF pour financer des programmes que peut être vous ne regardez même pas!
Bien sûr, ces programmes sont censés être d’une grande qualité, puisque produits par l’Etat. Dans la réalité, ils ne sont pas différenciables des autres mises à part les quelques émissions de gauchistes qui passent la nuit, quand heureusement personne ne regarde plus.
L’inquiétude des commentateurs de cette annonce de L Fabius est que la redevance supprimée on supprime aussi le « service public audiovisuel », qu’on privatise leur entreprise.
Ceci serait bien sûr inacceptable pour le pluralisme, la culture et le rayonnement de la France dans le monde entier!
Concernés aussi les 1471 collecteurs de la taxe: qu’adviendra-t-il d’eux ? Je me demande pourquoi on se pose la question. Ils font un travail nuisible, si ils le perdent, il faut applaudir. Quand un mafioso est emprisonné, pleure-t-on sur la perte de son emploi ???
Enfin, et je terminerais là dessus, cette baisse d’impôts n’en est pas une: toutes les recettes perdues par la suppression de la redevance seront de toute façon compensées par un prélèvement sur le budget de l’Etat!
L’ONU réchauffe la planète
Sous le titre on ne peut moins clair « Réchauffement de la planète: préparons nous au pire », l’article, basé sur les travaux de « chercheurs » (de subventions et de voyages à Genève ?), nous montre ce qui va nous arriver si nous ne soumettons pas au contrôle politique. Un « groupe » de scientifiques « diligenté par l’ONU » (donc aux ordres), a présenté à Genève un rapport sur le réchauffement.
Sans prendre aucune précaution, le réchauffement climatique est pris au sérieux. Soit, il y a réchauffement climatique, admettons le pour l’hypothèse. Mais quid du fait qu’il y a quelques dizaines de milliers d’années les mers étaient bien plus basses, d’autres fois bien plus hautes, que l’ensoleillement a fortement varié, qu’on a connu des périodes de « Petite Glaciation » comme vers la fin du 17ème siècle en Europe (50 ans de temps froid). Bref, le temps évolue en fonction de paramètres que l’on ne maîtrise pas totalement, comme l’activité volcanique… ou je vais vous surprendre… l’activité du Soleil! Mais cela, quel scientifique en aurait l’idée ?
Passant ces interrogations sans intérêts, les auteurs du rapport identifient le mal: les émissions de carbone.
On peut lire que « cette étude menée par plusieurs centaines de scientifiques mondiaux explique que faute de mesures volontaristes pour enrayer ce réchauffement, notre planète s’expose dans les décennies à venir à des … inondations, famines, épidémies et autres catastrophes « naturelles ». » Et voilà donc qu’on nous propose tout de suite les mesures volontaristes, donc des mesures politiques, coercitives, fiscales et policières.
On a eu l’exposé du problème en deux secondes et demi (une ligne), et maintenant on a la solution dans le même laps de temps. Exit la pensée, « on » a réfléchi pour vous. Laissez vous bercer. Nous avons instillé la peur dans votre esprit, mais nous avons la solution. Nous pouvons conjurer votre peur. Vous n’aurez pas à subir les épidémies les famines si vous nous faites confiance.
Ce sont là des méthodes typiques de « sectes » millénaristes: on fait peur, l’embrigadé perd son bon sens, se laisse guider, perd l’initiative et ses responsabilités. Cette technique vise à priver les personnes de leurs libertés avec leur consentement, en leur faisant croire que c’est pour leur bien, que leurs problèmes les dépassant, qu’il faut les gérer à leur place.
Cela dit, le journaliste de TF1 ne doit pas avoir une totale confiance dans le label ONUsien pour convaincre tout lecteur. Alors faisons appel à un bon scientifique bien de chez nous: un professeur de Jussieu (université scientifique parisienne), qui confirme bien évidemment les dires du rapport: « Alarmiste mais réaliste » dit il! Pour que le message passe mieux, on rajoute une couche de menace, de peur: les terres arables vont se désertifier, des espèces animales vont disparaître etc…
Encore une fois, le même schéma se reproduit: une caution scientifique, des peurs, et une cause: « L’homme bien sûr ! ». Toujours pas de questions gênantes. Elles sont balayées quand on impose la peur: on ne raisonne pas avec les émotions. D’ailleurs on sait que « la liste des méfaits humains est longue ».
Comme on travaille pour l’ONU, il ne faut pas oublier de rajouter une couche sur le fossé Nord Sud. Là encore, ne parlons pas du sous développement en terme de libertés économiques, mais plutôt en terme d’exploitation et de pillage. Notre tort cette fois ? Facile: nous produisons, donc nous polluons, donc nous sommes responsables des malheures climatiques des pays du Sud. Il y a là une erreur réthorique, puisque si nous produisons, et que eux non (ils ne polluent pas au Sud!), n’est ce pas là le secret de notre richesse ? Mais encore une fois jamais cette question n’effleurera le journaliste de TF1…
En conclusion de l’article de TF1, un inévitable appel à la régulation internationale, à la grande conscientisation collective etc…
Bref, encore une fois les médias se font les relais de la propagande onusienne, où des chercheurs trouvent des budgets au lieu de chercher.
La précaution folle
Après la crise de la maladie de la vache folle, démarre la crise du mouton fou. Le problème est que si de nombreuses vaches sont mortes de l’ESB, aucun mouton n’a jamais été atteint. Mais ce n’est pas impossible, potentiellement, peut-être… Désormais, manger en France devient un véritable calvaire. Après l’épidémie de vache folle, le mouton s’emballe à son tour. Rappelons que l’ESB semblerait se transmettre à l’homme lorsqu’il mange certains morceaux de viande bovine. Des centaines de vaches sont déjà morte de cette maladie en Europe.
Aujourd’hui, l’AFSA (agence française de sécurité sanitaire) estime qu’il faudrait interdire certaine partie à risque chez le mouton au nom d’un principe de précaution désormais omnipotent.Etre prévoyant c’est bien, sauf quand cela conduit à ne plus rien accepter et à refuser tout changement car celui-ci est potentiellement dangereux. En effet, jamais l’ESB n’a été détecté chez un mouton.
La peur s’est emparée des instances dirigeantes qui du coup souhaitent se décharger de toute responsabilité, au cas où. Il sera bientôt interdit de dormir dans son lit tant le risque de mortalité y est élevé. De plus ,les éleveurs ne sont pas stupides (quoique!), ils ont pris des mesures pour s’assurer de la qualité de leur viande pour la majorité. Ils n’ont pas besoin de l’état pour leur ordonner chacun de leur faits et gestes. Sinon quel est l’interêt de faire voter des irresponsables aux ordres?
Il serait tant pour chacun d’assumer les risques de sa propre existence et de na pas rester enfermer dans des risques potentiels. C’est la responsabilité individuelle qui fait le mieux avancer les choses et non la déresponsabilisation. Si il a une crise dans le mouton, j’espère bien que les éleveurs assumerons les conséquences au lieu de venir pleurer auprès de l’état pour demander des subventions. Il faut savoir ce que l’on veut dans la vie…
Nouvelle Zélande: l’agriculture libre
Dans une double page brillante, les Echos nous apprennent qu’il existe un pays dans lequel l’agriculture n’est pas subventionnée. Ce pays, c’est la Nouvelle Zélande.
Comment se portent aujourd’hui les agriculteurs néo zélandais ? A l’exact opposé de ce qui se passe en Europe, la Nouvelle Zélande a totalement libéré le secteur agricole. Depuis 1985, toutes les aides à l’agriculture ont été abolies, « passant sans transition d’un système extrêmement protégé au régime le plus libéral qui soit au monde. », dixit les Echos.
La situation en Nouvelle Zélande dans les années 80 rapelle quelque peu celle de l’Angleterre des années 70… situation catastrophique dûe à un socialisme avancé, une économie « socialiste » de marché avec des subventions qui empêchent toute évolution normale des entreprises, c’est à dire l’adaptation, la recherche de nouveaux marchés, voire la transformation complète, ou encore la fermeture, ce qui libère les capitaux immobilisés et permet l’investissement dans un nouveau domaine.
Bref, la Nouvelle Zélande est train de faire faillite…. y compris l’Etat néo zélandais supposé garantir le bien être de tous! C’est dans ces conditions extrêmes qu’est prise la décision de libéraliser: comme en Union Soviétique, quand il n’est plus possible de « tenir », on change.
Evidemment, comme on pouvait s’y attendre, il y a eu disparition de nombreuses exploitations: en économie assistée, lorsqu’on arrête de prendre aux entreprises qui se portent bien pour donner à celles qui se portent mal, les unes font faillite, quand les autres peuvent croître de façon plus vive. De la même manière, le revenu des agriculteurs, artificiellement élevé a plongé.
Je dois ajouter que les faits ne sont pas relatés de cette manière dans le journal: aucune mention n’est faite des méfaits des subventions, ni de l’évidence des premiers résultats de la libéralisation. Au lieu de parler d’assainissement, on parle de disparition dans l’article. La notion de changement n’échappe à l’auteur des Echos, puisque effectivement de nombreux agriculteurs ont du « changer leur mode de fonctionnement et diversifier leur production ».
La traduction chiffrée de l’hécatombe de la première heure donne une mesure de l’assistanat en cours: « 25% des exploitations ovines, 20% des unités laitières n’ont pas survécu à la réforme ». Surprise, car « malgré tout », et de la bouche même d’un agriculteur établi en Nouvelle Zélande: « aucun d’eux ne serait prêt à revenir en arrière: nous sommes tous fiers de pourvoir à nos propres besoins« . Il est vrai que la fierté ne doit pas étouffer les agriculteurs français!
L’assainissement des producteurs n’a échappé à personne en NZ, car dixit Terry Brown, conseiller commercial à Meat New Zealand: « nous avons mis cinq à nous remettre la crise de 1987, 6 mois de la crise asiatique […] ». Les producteurs ont donc appris à réagir à une crise, à prévenir ses effets en diversifiant la production.
Un des problèmes del’agriculture néo zélandaise vient de son isolement géographique: il faut passer par les ports du pays pour exporter et avant 1986: « nous devions faire face à des grèves paralysantes dans les ports », toujours selon Terry Brown dans les Echos. Le syndicalisme était alors OBLIGATOIRE!!!!
Bien sûr, participer à un marché de dupes comme celui de l’agriculture est un exercice toujours délicat: les fluctuations de cours sont très importantes, et les aides diverses faussent la concurrence.
Malgré cela, les éleveurs néo zélandais s’en tirent bien, et aujourd’hui aucun ne souhaite revenir en arrière!
É-U.: Moins de pouvoir aux syndicats
Une bonne nouvelle sur le front américain. Georges W. Bush a signé ces derniers jours des décrets pour réduire l’influence politique et financière des grandes centrales syndicales. Ces mesures permettront aux travailleurs syndiqués de s’opposer à l’utilisation de leurs cotisations pour financer des causes politiques, et d’ouvrir les appels d’offres des agences fédérales aux entreprises non syndiquées.
Les travailleurs syndiqués ne constituent qu’environ 15% de la main-d’oeuvre aux États-Unis, mais l’influence des syndicats est prédominante dans le secteur public et se fait fortement sentir lors des élections. Les centrales (la principale étant l’AFL-CIO) apportent un appui logistique et financier important aux candidats démocrates les plus gauchistes dans les campagne serrées où leur intervention peut faire une différence.
Évidemment, cela se fait contre la volonté d’une partie des syndiqués eux-mêmes, qui n’avaient jusqu’ici pas le choix de voir leurs cotisations être utilisées à des fins qu’ils n’approuvent pas. Le syndicalisme est une phénomène essentiellement coercitif: une mafia impose sa volonté à des travailleurs qui n’ont pas le choix d’adhérer lorsqu’une majorité a voté en faveur de l’accréditation; une partie du salaire est ensuite prélevée de force à tous les travailleurs; la mafia fait ce qu’elle veut avec ces fonds (la « démocratie » syndicale n’a pas la réputation de s’empêtrer dans des notions futiles telle que la volonté de la base). Le décret présidentiel vient limiter quelque peu la « liberté » d’action des leaders syndicaux, sans remettre en question tout l’édifice coercitif. Mais c’est un pas vers moins d’influence syndicale dans la vie politique américaine.
Au Québec, c’est 45% de la main-d’oeuvre qui est syndiquée, et ici aussi les centrales se servent des cotisations de leurs membres captifs depuis des décennies pour appuyer le Parti québécois, la séparation du Québec, la croissance de l’État-providence, et toutes sortes de lois et réglementations liberticides. Il serait grand temps qu’on mettre fin au pouvoir de ces mafioso. On risque toutefois d’attendre longtemps avant qu’un gouvernement québécois ne se décide en faveur d’une réforme similaire…
« Dérapage » de la santé
Les « dépenses » de santé ont nettement augmenté en France l’année dernière. Le « dérapage » atteint 6.3% d’après le Ministère de la Santé.
Mme Guigou s’est donc empressé de dépêcher quatre personnalités pour lui présenter des mesures à prendre. Nos amis étrangers ne comprendront certainement pas de quoi nous parlons si je n’explique pas tout de suite ce qu’est le « trou de la sécu ». Un peu comme les trous noirs, il s’agit d’un puit sans fond, d’où rien ne s’échappe. Personne ne l’a jamais vu, mais nul ne doute de son existence réelle. Sa taille supposée force en elle même le respect: il dépasserait souvent les dizaines de milliards de francs…. Ce trou est récurrent en France dans le domaine de l’assurance maladie, étatisée vous vous en doutez bien. Qui saurait mieux en effet qu’un médecin ce dont vous avez besoin en matière de santé ? Il fallait donc bien l’étatiser!
La situation en France est donc un déficit chronique, qui chaque année doit être comblée par des mesures « énergiques ». L’année 2000 n’échappe pas à la règle puisque +6.3% d’augmentation sur 510milliards de francs, ca fait quand même… beaucoup!!!!!
Les chiffres publiés montrent en vrac +11% pour les médicaments, +8.8% pour les indemnités journalières, 7.1% pour les établissements médicaux/sociaux… Bref, ça craque de partout! Visiblement les mesures de l’année dernière n’ont pas permis le reour à l’ « équilibre » tant attendu.
Comment ne pas rire en lisant cet article ? Ce que j’ai lu était: les Français font le choix de plus de soins. En d’autres termes, on se soigne mieux! Je ne vois pas le mal… sauf que la perversité du système soi-disant gratuit est justement qu’il déresponsabilise. De même que les gens ne sont pas libres d’adhérer au système de soin, puisqu’il est unique et étatique, ils perdent la responsabilité de leurs actes. Peu importe que tel ou tel médicament coûte cher: c’est la « Sécu » qui paye (comprenez, Sécurité Sociale, les autres en clair!).
En fait, la solution pour sortir de ce trou noir, ce trou sans fond, ce tonneau des Danaïdes, il faut libérer la santé.
Le jour où la santé est libérée, seuls les crétins parleront de dérapage des dépenses de santé. Personne ne parle des dérapages des dépenses de lessive, pourtant elles progressent elles aussi… Une fois que le secteur soviétisé de la santé sera libre, on parlera de chiffre d’affaire, et les patients seront des clients, pour le bien de tous puisque le service sera poussé à la hausse!
Et ceux qui n’auront pas d’assurance me direz vous ? 1/ Ils sont imprévoyants ou 2/ trop jeunes et ne pensent pas en nécessiter (ce qui est mon cas: zéro dépenses de santé cette année) 3/ ils percevront les 30.000FF que auparavant on leur prenait d’autorité en criant ensuite qu’ils étaient trop pauvres pour se payer une assurance!!! (30.000FF étant le montant minimum/an par salarié)
Besoin d’armes ?
Les statistiques récentes le montraient, et elles n’ont pas été commentées très largement dans les médias: la criminalité augmente, sous toutes ses formes.
D’autre part, dans cette rubrique « C’est arrivé… » on voit aussi tous les suicides du coin en question (on peut choisir sa région).
Tout cela pour parler des armes… Pêle mêle dans la page de tf1.fr:
Un jeune a été sérieusement blessé à coups de tessons de bouteille au cours d’une bagarre entre deux bandes rivales, dimanche matin, à Arnouville-les-Mantes (Yvelines).
Alertés, les gendarmes n’ont procédé à aucune interpellation.
Un homme de 39 ans a tué sa compagne devant ses deux enfants, la poignardant de plusieurs coups de couteau, vendredi soir dans un appartement parisien du 14è arrondissement.
Un détenu suspecté d’avoir étranglé son codétenu, dans la nuit de mercredi à jeudi à la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne), a avoué les faits et été déféré, vendredi, au parquet de Créteil qui a ouvert une information judiciaire pour homicide volontaire.
Violences scolaires : 4 à 500 personnes ont manifesté vendredi soir à Fosses (Val d’Oise) contre les violences en milieu scolaire à la suite d’incidents à répétition survenu à l’intérieur et autour du lycée Charles Baudelaire.
Un jeune homme a été grièvement blessé d’un coup de couteau au ventre vendredi vers 8h30, sur le quai de la gare RER de Juvisy-sur-Orge (Essonne). La victime (18 ans) a été agressée sur le quai par deux individus avec qui elle avait eu une altercation dans le train quelques minutes avant, à cause « de regards échangés », selon les enquêteurs.
Cinq malfaiteurs puissamment armés ont échangé des coups de feu, pour protéger leur fuite, avec des policiers qui les avaient surpris, vendredi matin, alors qu’ils braquaient une bijouterie de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Les malfaiteurs ont mis leur voiture en travers de la rue à sens unique pour barrer la circulation avant de s’attaquer aux vitrines de la bijouterie Parrenin, située en centre-ville, très animé en ce jour de marché.
Mon petit commentaire:
Petit incident: les jeunes se battent à coups de tessons de bouteilles! Pas la peine d’avoir des armes en vente libre pour ça!
Il tue sa femme au couteau: un meurtre à coup de couteau… Banal… Pas besoin d’armes en vente libre pour ça!
Meurtre en prison: un détenu tue un codétenu… amusant presque: on se fait tuer même en prison !
Violences scolaires: bah il y a un tas d’incidents dans ce collège et 5000 personnes manifestent…. Mais ça ne fera même pas une page dans un journal (sauf localement), et encore moins un 20H, contrairement à trois cents manifestants de la Ligue Communiste Révolutionnaire qui réclament une prime de Noël
Et encore une bagarre sur un quai de RER qui finit avec une victime poignardée…. le tout pour des regards échangés….
La dernière de celles que j’ai sélectionné illustre enfin le fait que quand les armes sont hors la loi seuls les hors la loi ont des armes.
Voilà , petit tour d’Ile de France des faits divers tellement banals, qui se reproduisent sans cesse…. A quand des citoyens armés pour se défendre eux mêmes et cesser d’être les victimes faciles ? A quand une police privée pour permettre de gérer les effectifs, les horaires, les zones couvertes etc ?
Tous ces problèmes, vous ne les verrez jamais mis en avant dans les journaux. Quel journaliste oserait dire que la Police Nationale est inefficace ? Quel homme politique oserait avouer que la politique de destruction de la société entraîne des centaines de milliers de personnes dans la misère et précipite dans la violence des milliers de délinquants ? Attention, ces « jeunes » sont responsables, je ne les excuse pas! Certains font le choix de travailler, d’autres le choix de voler!
C’est un mouvement de fond que l’on perçoit en France concernant la violence et l’insécurité en général, car au niveau individuel, beaucoup de gens en ont sérieusement ras le bol d’être menés en bateau, et ont des réactions radicales, notamment concernant les populations immigrées.
Malheureusement, les solutions préconisées ne tiennent pas compte des vrais problèmes: la misère ne vient pas du libéralisme, mais de son absence, les migrants ne sont pas nécessairement mauvais mais les systèmes d’aides sociaux sont intrinsèquement pervers, les forces de police ne sont pas intrinsèquement inefficaces, mais tant qu’elles ne seront pas soumises à concurrence on ne pourra jamais disposer du service dont on a besoin….
Réforme des retraites : plus tard !
Le medef est près d’un accord avec les syndicats les plus « réformistes » : la réforme des retraites complémentaires serait repoussée après 2002 en attendant que le gouvernement prenne des mesures pour les retraites classiques. Repoussée aux calendes grecques, la réforme des retraites. Il est urgent d’attendre et de ne rien faire pour les syndicats (la CGT/FO) : après tout il ne faut pas froisser ses adhérants. Les entreprises doivent payer la totalité des charges supplémentaires : voilà un beau discours démagogique.
La compétitivité de la France n’a jamais été extraordinaire même si les chiffres du commerce extérieur ont longtemps été trompeurs. La majeure partie de l’excédent était du à la faible consommation intérieure française. Il est vrai qu’en regardant d’un peu plus près la structure du commerce extérieure de notre beau pays, on se rend compte que celle ci est proche des USA, pays en déficit commercial chronique. Bien sûr la situation n’est pas ici aussi extrême mais depuis la reprise économique, l’excédent commercial français a disparu. Des charges supplémentaires en plus des 35h n’amélioreront pas l’efficacité de nos firmes ni l’emploi en France
Accusez les entreprises d’être responsable du chômage et les surtaxer lorqu’elle embauche peut sembler paradoxal mais telle est bien la réalité française. Ni les salariés, ni les entreprises ne peuvent aujourd’hui accepter une hausse des cotisations. L’allongement de la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein est inéluctable. Libre à ceux qui souhaiterons s’arrêter plus tôt de le faire…