Teintée de rose et de rouge

La feuille d’impôt sur le revenu version 2001 est arrivée. Florence Parly, scrétaire d’Etat au budget a lancé « la campagne 2000 de collecte ». Extorsion aurait été un mot plus juste! La feuille d’impôt 2000 est donc sur le point d’être envoyée aux 32 millions de foyers fiscaux de France.

Pour l’anecdote, celle-ci est envoyée sous film plastique bleu, une fantaisie qui va coûter… disons 0.5FF par « film » au lieu des 10centimes par enveloppe kraft, un petit surcoût d’au minimum quelques 12.8 millions de francs. Une goutte d’eau dans l’océan! Bien sûr, toute nouveauté comporte un risque… ici il est clairement identifié par le titre de l’article de RTL.fr: « Attention ! Ne jetez pas votre feuille d’impôts ».
Autre nouveauté, les formulaires sont désormais teintés de rose et de rouge: comme le gouvernement lui même (socialistes et communistes!). Il ne manque plus qu’une touche verte (pour les écologistes).

Dans les quinze jours qui leur sont impartis, les Français vont donc devoir se soumettre à une nouvelle séance d’inquisition fiscale. La majorité des lecteurs ici ont certainement déja rempli ces formulaires à n’en plus finir, mais pour ceux qui ne connaîtraient pas ce plaisir, je les invite à visiter le site de simulation de calcul des impôts. N’hésitez pas à le remplir avec de fausses informations, ce n’est pas de la fraude à ce niveau là!
Le formulaire comporte deux nouvelles cases: « revenus d’activité » et « temps de travail ». Perplexe ? Je vous explique: en France environ 33% des revenus sont des subventions diverses. Ce pourcentage est très élevé pour certaines catégories, comme les RMIstes ou les chômeurs, ou mieux: pour les retraités. Une nouvelle loi, la PARE, a institué une sorte d’impôt négatif. Pour en calculer le montant, il faut distinguer le revenu d’activité des autres: tout simplement pour ne pas décourager le travail. Curieuse initiative d’un gouvernement socialiste, mais saluons tout de même le principe.
Dernière nouveauté, le montant de l’économie réalisée grâce aux baisses des barêmes d’imposition sera inscrit sur les fiches d’imposition. Bravo, vous avez économisé un peu, beaucoup, pas du tout!
Ce qui ne sera pas inscrit sur ces fiches, c’est le montant des impôts futurs à payer sur les sommes dépensées, qui elles, ne baissent pas. Des exemples ? 1000 embauches à L’Agence Nationale Pour l’Emploi quand le chômage a baissé de 1.000.000 de personnes, des milliers de professeurs instituteurs etc.. quand il y a de moins en moins d’élèves… Les milliards aux agriculteurs…

De toute façon, le taux global d’imposition tourne autour de 45% du PIB, et dès lors que l’on s’élève un peu dans les revenus, les taux explosent. Je ne développerais pas ici les théories sur la justesse de l’impôt (per capita ou proportionnel, version flat tax, ou progressif). Je ne parlerais pas non de privatisation des « services publics » comme les hôpitaux, l’Education Nationale ou encore la Police, qui ne fait plus son travail, empêchée en cela par la Justice, entre autre. Pour commencer, il faudrait peut être baisser les dépenses avant de baisser les impôts.

Vraisemblablement, l’inquisition fiscale n’est pas prête de se terminer en France.

Fête de l’Internet

En France, « on » aime bien les fêtes. Alors aujourd’hui, c’est la grande fête de l’Internet. Ministres, à vos claviers! Comme tous les ans depuis 4 ans maintenant, la France a une nouvelle fête: la Fête de l’Internet. Je sais, ça sonne bizarre « Fête de l’Internet », pourquoi pas une « fête de la Télévision », mais bon… l’Internet est l’avenir de l’Humanité, notre future puissance économique, bref, il est politiquement indispensable de montrer que l’Etat est « pour » Internet.

Cette année, les déclarations se sont succédées concernant la nécessaire réduction de la fracture numérique. Kezako la fracture numérique ? Et bien, comme tout inégalité doit être combattue car toute inégalité est en soi mauvaise, il faut que tout le monde puisse avoir une adresse email, et bientôt un ordinateur pour se connecter à Internet.
Il viendra certainement un jour où les hommes politiques décrèteront qu’il est impossible de vivre sans un téléphone cellulaire, sans un micro onde…

Les personnes qui tiennent ce genre de discours ignorent totalement le fonctionnement d’un marché: supposons qu’un nouveau produit arrive sur le marché. Il existera toujours des « happy few » qui achètent le produit, le teste… Ils permettent de mettre au point le produit, et surtout d’amortir les premiers investissements etc…
Après seulement le produit se répand… La production se fait plus massive et moins coûteuse. Tout le monde y a accès!

Ce qui se passe aujourd’hui, c’est tout simplement que le produit « Internet » est en voie de vulgarisation. Les grandes compagnies comme Sony (avec le e-villa), ou Compaq et autres vont bientôt sortir des « web-appliances » sorte de petites boîtes à connecter à Internet. Et il n’est nul besoin que l’Etat français vienne mettre son nez dedans, surtout pour « donner » des pcs, forcément chers!!

Enfin, aujourd’hui ce n’est qu’une fête, espérons que l’intervention de l’Etat en restera là, car je n’ai nul envie de financer un fonds de solidarité numérique!

Liberté de se taire

Reporter Sans Frontières a récemment publié un rapport sur la l’Internet et la liberté d’expression. Il en ressort qu’il existe des pays totalitaires où hélas, l’Internet est soumis à la tyrannie des Etats. Sous le titre « Les ennemis de l’Internet », l’association française luttant pour la liberté d’expression « reporters sans frontières » (RSF.fr) dénonce les tentatives de muselage de certains pays.
De fait, certains pays sont plus touchés que d’autre, comme la Chine où on peut mourir quand on commet un cybercrime (Internet et peine de mort). On pense aussi tout de suite à la Corée du Nord où l’Internet n’existe tout simplement pas. L’Arabie Saoudite aussi empêche le trafic avec un serveur unique pour tout le pays, qui filtre les données.
Les solutions techniques ont leur limites, mais employées concouramment avec la police, les logiciels de recherche d’occurence de mots clés etc… on peut s’attendre à voir les éventuels dissidents très vite limité dans leurs actions, et un certains nombre arrêtés.

Par ailleurs, les « démocraties » aussi tentent de réglementer l’Internet. La France avec l’affaire Yahoo, les conservateurs US qui souhaitent réglementer la pornographie…

Bref, les menaces qui planent sur notre liberté d’expression sont lourdes, et aucun pays n’est épargné.

Pour continuer sur ce sujet, je vous propose de vous rendre sur le site de Reporter Sans Frontières.

Le million!

Ca y est! Un million de chômeurs en moins depuis juin 1997, c’est à dire depuis la prise de pouvoir de Lionel Jospin. Le taux de chômage en France s’établit désormais à 9% de la population active fin Janvier, avec 2.119.700 chômeurs inscrits à l’Agence Nationale pour l’Emploi.
Lionel Jospin a rappelé à cette occasion que « la barrière des 9% avait été franchie dans l’autre sens pour la première fois en 1983 ». D’après tf1, le taux de chômage s’établissait à 12.6% lors de l’arrivée de Lionel Jospin au pouvoir.

Bien évidemment, la ministre de l’Emploi et de la Solidarité s’est aussi félicitée des bons « résultats ». Et enfin viennent les auto-satisfecits gouvernementaux: à quoi donc est dûe la baisse du chômage ? Aux emplois jeunes: 292.000 embauches, réduction du temps de travail: 310.00 emplois créés ou préservés.

Une petite mise au point s’impose: l’action d’un gouvernement peut elle accroître le nombre d’emplois disponibles dans une économie ? Réponse NON. Ce sont les entreprises qui créent les emplois. Ce sont les opportunités de profit qui motivent ces créations. Et l’Etat peut accroître les profits en baissant les impôts, supprimant les réglementations sur le travail, en arrêtant de jouer sur les taux d’intérêts, en supprimant les subventions à tout et n’importe quoi.
Voilà comment l’Etat peut agir, de façon indirecte sur l’économie: en stoppant toute intrusion par essence inutile, destructrice, et forcément fiscale.
Malgré cela, on entend nos minsitres pérorer sur leur grande victoire contre le chômage. Tout ce que Lionel Jospin et consorts ont fait ces trois dernières années n’ont pu qu’handicaper les entreprises: les 35heures: obligation de travailler au maximum 35heures par semaine. On voit mal comment on peut partager le travail en petits morceaux, tiens prends mes 4h de temps de travail et celles de mes 7.75 collègues (8.75*4h=36h si je ne m’abuse). D’autre part, en période de croissance, cette mesure stupide n’a pas permis de reporter les hausses de productivité en salaires, mais a financé pour les entreprises les réorganisations, les embauches etc…
L’autre mesure dont se targue Lionel Jospin, tient quand à elle du délire le plus total: les emplois jeunes sont des emplois à durée déterminée (5ans), financés à 80% par l’Etat, et le reste par des associations elles mêmes subventionnées ou des administrations locales. Ce sont donc en fait des emplois de fonctionnaires. Et comment dire que ce ne sont pas des chômeurs camouflés ? Leurs emplois sont inutiles, comme par exemple celui de « médiateur culturel auprès des personnes en errance », sous entendu: « chargé de lire des poèmes aux clochards ». Non ce n’est pas une blague, ce genre de démonination existe bien, et ces emplois inutiles existent aussi!

S’il y a des personnes à remercier aujourd’hui pour leur contribution à la croissance ce sont tous les acteurs de l’économie. Les agents de l’Etat c’est quand ils ne font rien qu’ils nous sont le plus utiles, comme le faisait remarquer Frédéric Bastiat!

Le sel, une affaire d’Etat

Tout, absolument tout est prétexte à l’intervention des hommes de l’Etat.
Et comme la grande préoccupation en ce moment c’est notre santé et notre assiette, voilà que le sel (oui, le sel!) est devenu une affaire politique. Selon le Point, l’enquête publiée dans leur numéro du 16 Février 2001 et qui « révélait », selon le terme employé dans l’article, que les français consomment « trop » de sel a « provoqué » des remous au ministère de la Santé.
Le comble du ridicule n’est pas atteint, puisque Bernard Kouchner, notre fierté nationale, a même du organiser une réunion en urgence sur le sujet.
De plus, la fameuse AFSSA, agence france sécurité sanitaire des aliments, a annoncé dans un communiqué qu’elle se penchait sur la question du sel dans l’alimentation.

Vraiment nos hommes politiques sont ridicules. La santé est une affaire purement privée. Il n’appartient qu’aux individus de savoir ce qu’ils mangent. C’est bien là une responsabilité que personne ne peut nier. Pourtant, puisque la santé est « collectivisée » il est d’intérêt général de s’y intéresser.
D’où cette réflexion pleine de justesse d’un député socialiste, toujours cité dans Le Point: « un grave problème de santé publique ». Il compte même poser une question sur ce sujet au gouvernement à l’Assemblée.
Enfin, puisque l’opposition doit aussi réagir devant un problème de cette importance, le président du groupe Démocratie Libérale (parti un peu libéral) a lui aussi annoncé son intention de poser la question du sel au gouvernement. Et il s’empresse de rajouter: « Le scandale du sel illustre le peu de cas qui est fait de la santé publique en France lorsqu’elle se heurte à un certains nombre d’intérêts économiques ».
Merci Mr Mattei, je crois que vous n’avez plus personne devant vous au classement (lequel ? je resterais poli, je ne le dirais pas): les multinationales vendeuses de sel nous empoisonnent! Le grand capital s’en prend au sel!

Bref, nous n’avons pas fini de voir les hommes politiques inventer de nouvelles inepties pour s’immiscer toujours plus dans notre vie.

Canada: les socialistes en désarroi

Les socialistes canadiens ne savent plus où donner de la tête. Virage à gauche vers plus de « principes », virage à droite vers plus de « réalisme »? Les apparatchiks du Nouveau Parti démocrate (NPD) fédéral se sont réunis à Ottawa en fin de semaine pour discuter des moyens de relancer leur parti.

Le NPD n’a jamais été au pouvoir au niveau fédéral. Le Parti libéral du Canada a, depuis les années soixante, adopté une bonne partie des propositions néo-démocrates et occupe presque tout l’espace au centre-gauche. Aux élections de l’automne dernier, le NPD a fait le pire score de son histoire, remportant seulement 13 sièges sur les 301 du Parlement.

Deux provinces sont encore gouvernées par des néo-démocrates. Mais en Saskatchewan, le parti gouverne plus au centre et se démarque des positions gauchistes du parti fédéral; en Colombie-Britannique, le gouvernement néo-démocrate a tellement mal géré et est tellement haï que le parti vogue vers l’extermination lors des élections qui auront lieu dans les prochains mois.

Au Québec, le NPD n’a jamais réussi à faire élire plus qu’un candidat et est à toutes fins utiles absent comme force politique. Les socialistes québécois sont en majorité séparatistes et s’opposent donc à la vision centralisatrice du NPD fédéral: on ne peut pas centraliser à Québec et à Ottawa en même temps!

Depuis quinze ans, c’est la droite qui a le vent dans les voiles au fédéral, avec la montée du Parti réformiste (devenue l’Alliance canadienne). Le NPD, dirigé par une insignifiante qui n’a rien d’autres à offrir que des bons sentiments et des suggestions de nouvelles dépenses massives dans les programmes sociaux, et dominé par l’influence de la mafia syndicale, ne fait plus partie des débats qui comptent et végète dans l’indifférence générale.

La leader du NPD, Alexa McDonough, a donc recommandé à ses troupes de « tout mettre sur la table » et souligné que le parti devrait entreprendre un sérieux examen de conscience au cours des prochains mois. Dans les discussions qui ont eu cours jusqu’ici, deux tendances se sont affrontées: celle d’un virage « pragmatique » vers ce qu’on a appelé la « troisième voie », c’est-à-dire une réconciliation au moins symbolique avec l’économie de marché; et celle d’un virage militant qui embrasserait les nouveaux mouvements antimondialisation et anticapitalistes qui font les manchettes depuis quelque temps.

Le parti semble déjà choisi sa voie, et ce n’est pas la troisième. Lors de la visite canadienne de Tony Blair la semaine dernière, les néo-démocrates ont été les seuls députés à ne pas applaudir quand le premier ministre britannique a fait l’apologie du libre-échange à la Chambre des Communes. Et on a appris récemment que les dignes députés allaient se joindre à la vermine anarchiste qui manifestera et brisera les vitres lors du Sommet des Amériques à Québec à la fin avril.

Bonne nouvelle donc. Nos vieux gauchistes ont décidé de complètement abandonner les préoccupations des classes moyennes et des travailleurs, et vont désormais se faire le porte-voix des jeunes extrémistes en mal de sensation forte. Un pas de plus vers la marginalisation totale et la disparition de la gauche canadienne!

La pétition des milliardaires

Une centaine de milliardaires américains demandent que l’impôt sur les successions soit conservé. La pétition qu’ils ont signé précise que « supprimer cet impôt ne servirait qu’à enrichir les héritiers des millionaires américains ». Que dire sur une nouvelle si affligeante ?
L’impôt sur la succession est un des pires que l’on puisse imaginer: en effet après avoir travaillé toute sa vie, un individu ne peut pas partir en paix en laissant le fruit de son travail à ses enfants. D’ailleurs faut-il rappeller cette loi qui en France oblige à léguer à ses enfants ?

Aux Etats-Unis, seuls 2% des foyers sont touchés par cet impôt. En France c’est certainement beaucoup plus, le seuil d’imposition étant très bas, quelques centaines de milliers de francs. L’injustice de cet impôt ne sera probablement jamais remise en cause en France… Aux Etats-Unis où c’est le cas nous voyons une initiative pour le moins absurde: ce sont les milliardaires qui veulent le payer! D’abord disons tout net qu’ils pourraient aussi bien créer des fondations, faire construire des hôpitaux, bref tout ce qu’il pense que l’Etat ferait avec leur argent. La charité privée, vous connaissez ? On ne dirait pas!!

Les milliardaires pensent que supprimer cet impôt reviendrait à créer une caste où se perpétuerait la richesse. D’abord c’est oublier que les revers économiques peuvent détruire des entreprises, que les fortunes fondées sur la Bourse peuvent aussi s’évanouir. Ce n’est pas parce qu’une fortune est là qu’elle sera encore là dans 100 ans… Pour cela il faut qu’elle soit bien gérée, et donc que les investissements réalisés le soit dans des domaines où ils seront utiles. Donc aucun mal à ça!

Le deuxième biais de ce raisonnement est que l’impôt sur la succession pourrait fort bien aboutir à l’effet inverse de celui recherché: à créer une caste de milliardaire qui justement ne serait pas concurrencée par des millionaires… qui vont être empêchés de devenir milliardaires par cet impôt!

Le dernier effet pervers de cet impôt est tout simplement qu’il pousse à la consommation, au lieu de pousser à l’investissement productif. Pourquoi mettre de côté si on ne peut transmettre ? Autant dépenser!

Bref, je pense que les victimes principales du maintien de l’impôt sur la succession seraient bien les personnes que les milliardaires prétendent défendre: « celles qui ont du mal à joindre les deux bouts »

Haute trahison

Après les révelations du sénat sur le financement des 35H (ou plutôt leur non financement) non budgété (30 milliards), on apprend que le fond pour les retraites déjà touché par les ratés de l’umts (-62,5 Milliards) n’est pas mieux financé. Quid des 100 milliards annoncés. Ce sont tous les français qui vont payer les errements de Lionel Jospin obnubilé par ses ambitions. Trahison : tel est aujourd’hui le mot qui reflète le mieux l’attitude du gouvernement socialiste envers la France. Une idéologie qu’on pourrait croire aujourd’hui désuette, leur interdit de financer les retraites par l’intermédiaire du marché. C’est une attitude aveugle soit.

Mais le gouvernement avait trouvé une solution :abonder à hauteur de 100 milliards par an un fonds de réserve pour les retraites (nos împôts en l’occurrence). Mais échéances électorales approchant, on peut affirmer qu’il n’en sera rien. Le gouvernement n’a pas profité de la bonne période économique qu’à connu le France, bien au contraire. Il a ainsi hypothéquer l’avenir.

Le clou de sa politique, les fabuleuses 35H sont un véritable gouffre financier. Le gouvernement n’a même pas pris la peine de les financer (certains diront que les coûts ont bien été prévu mais que les recettes ne sont pas au rendez-vous : il est facile de ponctionner l’économie mais cette pratique a des limites : l’impopularité.

Si le fond dédié au 35h n’est pas financé, un autre fonds (le fonds de solidarité vieillesse) d’ailleurs mis à contribution pour les 35 heures ne l’est pas davantage. Or ce fonds doit abonder le fonds pour les retraites.
En réalité, Lionel Jospin a menti en prétendant au français que les retraites seraient financées sans réforme. Il est aujourd’hui démasqué.

Le populisme n’a jamais mené bien loin. Au lieu d’opprimer l’économie et ses acteurs, notre premier ministre devrait la libérer de ses contraintes. On peut faire le tour de France pour soutenir ses candidats mais il est bien plus utile de travailler pour son pays. Le trahir et lui faire un chèque en blanc pour l’avenir pour le pouvoir n’a pas de réel sens qui plus est dans une démocratie.

Les présidentielles ne sont pas une fin en soi. Il est déjà bien tard pour arriver sur un si petit sommet.

Cocktails et réceptions

Dans un article excellent, Alain Perez des Echos nous dévoile ce que sont les « sommets », « rencontres », « journée de présentation » etc….
Tout simplement édifiant! A l’occasion de la présentation du rapport de 1000 scientifiques sur les changements climatiques dans le monde, le Sénat français s’est trouvé une bonne occasion de faire la fête, à nos frais bien sûr.

L’article des Echos est à cet égard édifiant: dès la première phrase, le décor est posé: « A quoi servent les journées d’études sur le réchauffement climatique ?« !!!
Et le journaliste de répondre à la question en des termes on ne peut plus clairs: «  ces rendez vous obéissent à un rituel bien réglé. Il faut inviter une dizaine de scientifiques qui se sont levés de bon matin, pris leur voiture et bravé les embouteillages. Au moins deux spécialiste internationaux sont requis, pour montrer qu’il ne s’agit pas d’un colloque régional sans envergure. Si l’organisateur est influent, il peut bénéficier de la présence d’un ministre qui arrive dans sa 607 escorté par ses motards, son conseiller pour l’environnement et son service de presse. Il faut aussi prévoir des piles de brochure, des dossiers, et une équipe de traducteurs. Quand ces ingrédients sont réunis, on peut compter sur la présence de la télévision qui arrive avec ses encombrants cameramen et ses preneurs de son, qui fument tout le temps. Tout alors est réuni pour attirer le public. La plupart des auditeurs, vexés de ne pas faire partie du comité d’experts, passent leur temps à critiquer les orateurs« .

Quel aveu!!! Mais rendez vous compte!! Les réunions de ce type ne sont vraiment que des prétextes à coktail, à bla bla, pendant que des chercheurs sont dans leurs laboratoires, sur leurs ordinateurs etc… à chercher.

Toutes ces réceptions ne sont pas gratuites, et je me demande bien où sont trouvés les budgets… bah peu importe de toute façon, c’est sorti de votre poche!

Gâchis public: 17.5 milliards d’euros!

Quelle importance ont 17.5 milliards d’euros ?
Pour les Echos, la réponse est: un article en page 18. Pourtant c’est la somme que la Commission de Bruxelles s’apprête à jeter par les fenêtes, au motif de la recherche. Sous le titre « Nouveau Programme cadre pour la recherche européenne », les Echos nous informent de la prochaine sortie de vos poches de 17.5 milliards d’euros. Oh, ce n’est pas grand chose. Juste 7 fois l’investissement de l’Airbus A380. Ou encore…. Zut, trop c’est trop, ce chiffre n’est pas humain. Il est trop grand, qui peut l’appréhender réellement ? Excusez moi cet écart, mais il est difficile de parler de milliards quand soit même on lutte pour quelques francs de plus ou de moins.

Continuons: le correspondant des Echos à Bruxelles rapporte donc que dans le cadre de l’engagement des « dirigeants des Quinze » (entendez par là les Chirac Jospin Blair Schöder réunis), se sont engagés à faire de l’Europe l’économie la plus attractive et la plus compétitive du monde.

Oh quel bel engagement. Ils sont bien placés d’ailleurs, ils ont donc décidé comme première mesure une démission collective, la fin de l’Union Européenne en tant que monstre bureaucratique, l’arrêt des subventions telles que la PAC et autres…

Oh pardon, je rêvais tout haut…. Pour réaliser cet engagement vraiment ridicule étant donné qu’ils sont les premières causes de pauvreté, de non compétitivité etc…, ils ont donc décidé de faire encore plus de mal à l’économie.
Cette fois ci le malheur passe par l’excuse de la recherche: il faut subventionner! Comme d’habitude, on sort les grandes phrases: « […] la création d’une véritable Europe de la recherche, capable d’attirer les chercheurs […] indispensables à cette économie fondée sur la connaissance et l’innovation ».
Messieurs les hommes politiques, sachez que les entreprises n’ont pas besoin de vos services: elles consacrent toutes seules de l’argent en recherche, et des entreprises comme IBM ont des budgets de recherche fondamentale très élevés avec des résultats conséquents. Pas besoin de soutien étatique. Si on me dit que IBM touche des subventions, ce dont je ne doute pas, je dis que c’est là un effet d’aubaine: IBM fait supporter par d’autres ce que de toute façon elle aurait dépensé.

L’article passe en revue cette « triste » constatation: en Europe, les dépenses de recherche sont de 1.9% contre 2.7% aux USA et 3.1% au Japon. Quelques remarques: d’abord, que recouvrent les dépenses ? Les frais de fonctionnement ? Les heures réellement passées ? Dans des domaines tels que la recherche, on ne peut pas affirmer que le coût est synonyme de qualité. Preuve en est… l’Union Soviétique (une fois n’est pas coutume): en effet l’URSS avait des chercheurs de très haut niveau dans tous les domaines, sans budget, des débrouillards de génie, ce qui ne l’a d’ailleurs pas empêché de sombrer.
Ce rappel des pourcentages est juste une technique qui consiste à dire: il faut faire comme ailleurs, sans se poser la question de savoir ou se trouve l’équilibre, qui en l’occurence n’existe pas, puisque les décisions sont prises par des hommes politiques et non par le marché (décisions des entreprises).
La solution existe donc: si 14.9 milliards d’euros n’étaient pas assez, en voilà donc 17.5 milliards! Trop ce n’était pas assez, en voilà plus, c’est tellement ridicule que ça pourrait être un slogan publicitaire!

Bien sûr, tout le monde va être arrosé, avec de l’argent pour l’aéronautique, la santé, les biotechnologies… bref, un peu tout le monde. Il va y avoir des « réseaux d’excellence », autour de projets communs, bref tout ce qui existe déja de coopération entre chercheurs va continuer…. Car ne croyez pas que les scientifques attendent l’argent: ils communiquent déja entre eux rassurez vous.
Tiens pour l’anecdote, qui a inventé le html, le langage de base de l’Internet ? Un chercheur du CERN à Grenoble! Tout juste! Il voulait un outil de diffusion pratique pour ses travaux et ceux de ses collègues….

Bref dans ces mesures financées à grand coup d’impôts, rien de transcendant, et encore une fois des milliers de bureaucrates décideront si de tel ou tel projet celui-ci plutôt que celui-là devra être entrepris, au mépris bien sûr des investisseurs qui se seraient présentés, si les politiques ne leur avait pas volé leur argent d’abord….

Car évidememnt les politiques invoquent comme d’habitude la carence du marché dans la recherche pour subventionner, et de toute façon, la « vraie » recherche ne peut être faite par une entreprise privée!