Meilleurs voeux

Puissiez vous passer encore une année sous le signe de la liberté!
(je sais c’est illusoire)

Un bon père de famille

« l’Euro est une victoire de l’Europe », « Avec l’entraide, les nouvelles habitudes vont venir », sans parler de la solidarité avec les vieux, les victimes des catastrophes naturelles, les déshérités, les moins riches que les riches etc., Jacques Chirac s’est adressé au Français « en bon père de famille ». Le paternalisme est un argument électoral très porteur en France, patrie de la « liberté ». Mais au fait, Chirac a oublié les victimes des catastrophes politiques. Et ceux-là se comptent à environ 60 millions, mais pour des raisons souvent différentes, ce qui rend le fait moins évident. Et c’est bien là le problème. Comment comprendre que TOUT LE MONDE a intérêt à réduire l’Etat au minimum ? A zéro, même.

passage à l’euro

Le passage à l’Euro s’annonce bien en France. Pourquoi pas commencer par une grêve citoyenne des banques le 2 janvier?

Heureusement qu’il y aura assez de pièces et de billets grâce aux kits Euro et aux distributeurs (enfin c’est à espérer!). C’est d’ailleurs pour cela que les commerçants qui ont bien été approvisionnés pourront rendre la monnaie en franc après le 1 janvier contrairement à ce qui avait été prévu. Serait-ce à cause des grêves à l’usine de Pessac?

Au fait, 100 millions de pièces espagnoles de 50 cents ont été commandées pour faire face à la pénurie.

A quant des syndicalistes responsables et « citoyens » ?

Etat minimal

Dans un article du « Point » Jean-François Revel analyse avec sa lucidité légendaire les déficiences de l’Etat actuel. Mais son pragmatisme l’incite à penser que de réformes en réformes l’Etat pourra être conforme à ce qu’il devrait être, selon lui. Revel patauge dans l’illusion et refuse de pousser la logique à son terme en reconnaissant que c’est l’essence même de l’Etat qui est en question, et pas seulement une de ses formes historiques. Il lui plairait d’arrêter l’évolution de l’Etat là où celui-ci correspondrait à ce qu’il désire (1919 ?) mais on n’arrête pas une logique, une mécanique. Dans cet éditorial (Le point du 28 décembre, L’Etat Minimal ), Jean-François Revel considère avec ironie « la notion d’« ÉTAT MINIMAL » due aux théoriciens du libéralisme le plus radical ». En fait, bien qu’il s’y réfère implicitement par la suite, il joue sur le mot « minimal » pour affirmer que « cet Etat minimal, nous l’avons bel et bien aujourd’hui en France, et c’est à la gauche que nous le devons, mais aussi à une droite qui a cessé d’être libérale depuis 1919.  »

Ce que Revel désigne ironiquement par « Etat minimal » c’est cette « bureaucratie obèse » qui « n’est pas un Etat, puisqu’elle ne parvient ni à faire régner l’ordre, ni à faire respecter les lois, ni à mener à bien les réformes nécessaires. »

On comprend bien l’intention ironique de Revel: les socialistes vénèrent l’Etat mais ils n’ont produit qu’une bureaucratie protéiforme, qu’un « monstre prédateur et omniprésent qui traite en ennemis tout individu ou entreprise faisant preuve d’autonomie économique ».

L’inconvénient, dans cette analyse est sa faiblesse théorique, son pragmatisme utopique (!). Revel oppose clairement l’Etat tel qu’il est à un Etat tel qu’il devrait être et tel qu’il pourrait être, selon lui. Cette vision angélique de l’Etat est théoriquement et pratiquement insoutenable. La pratique, l’expérience, si chères à Jean-François Revel, devraient le conduire à constater qu’un Etat idéal, disons veilleur de nuit, pourrait exister un instant mais ne peut pas durer. Il est illusoire de penser que revenir à un Etat qui accomplit sa mission et rien que sa mission, quel que soit le sens plus ou moins extensible que l’on peut donner à ce terme, puisse résister à la logique de la croissance de l’Etat démocratique.

Les pragmatiques, qui veulent toujours garder en ligne de mire ce qu’ils croient être politiquement possible, ne souhaitent pas tirer les conséquences logiques de la déconstruction du mécanisme de l’Etat démocratique. Une logique qui conduit pourtant irrémédiablement à l’extension du pouvoir discrétionnaire de la bureaucratie, au règne du clientélisme et à la loi des groupes de pression et donc à la faillite de leur conception de l’Etat démocratique fort, veilleur de nuit, gardien des Droits individuels.

Si l’on abandonne la tournure d’esprit utilitariste et incohérente, qui domine encore chez les libéraux français (mis à part les économistes comme Pascal Salin, Bertrand Lemennicier, Henri Lepage…), on trouvera fort convaincantes les démonstrations de la logique de l’Etat si clairement exposées par Murray Rothbard dans  » L’éthique de la liberté  » (http://www.lemennicier.com/de%20l’Etat/nature_etat.htm) ou par Anthony de Jasay (L’Etat, édition Les Belles Lettres) http://www.lemennicier.com/de%20l’Etat/L’Etat.htm

Une démonstration plaisante de la nature de l’Etat est exposée ainsi par Rothbard:
« Imaginons plusieurs marchands de frites dans un même quartier. Un jour , l’un d’entre eux, le dénommé Beulemans chasse tous ses concurrents par la force et donc établit par la violence un monopole de la vente des frites sur son territoire. La violence de Beulemans dans l’établissement et le maintien de son monopole est-elle essentielle pour l’approvisionnement du quartier en frites ? À l’évidence, non. Car non seulement il y avait des concurrents auparavant, non seulement on verrait apparaître des concurrents potentiels dès que Beulemans aurait négligé de faire usage de la violence et de l’intimidation, mais, bien plus, la science économique démontre que cette entreprise, protégée par un monopole coercitif, ne rendra pas efficacement les services que l’on en attend. Isolé de la concurrence par la force, Beulemans peut se permettre d’être trop cher et relativement mauvais dans l’offre de ses services puisque les consommateurs n’ont pas d’autre choix. Et si un mouvement apparaissait pour réclamer l’abolition du monopole violent imposé par Beulemans, il y aurait vraiment peu de gens pour s’y opposer en prétendant que les abolitionnistes conspirent pour priver les consommateurs des frites qu’ils aiment tant.Or, l’Etat n’est rien d’autre que notre Beulemans imaginaire à un niveau gigantesque et totalitaire. »

C’est ainsi que, pour reprendre les termes de Pascal Salin dans « Libéralisme », l’ennemi est l’Etat. Et cela quelle que soit sa forme, car, pour reprendre les mots de Rothbard, « l’Etat est une institution fondamentalement illégitime qui se fonde sur l’agression systématisée, le crime organisé et banalisé contre la personne et la propriété de ses sujets. Loin d’être nécessaire à la société, c’est une institution profondément anti-sociale qui parasite les activités productives des citoyens honnêtes » (« l’éthique de la liberté », Les Belles Lettres, p.248).

Dans ce même ouvrage, Rothbard s’interroge sur « le statut moral des relations avec l’Etat ». Exemple concret: les élections présidentielles approchent. Faut-il aller voter et quelle signification donner à ce vote ? Voter signifierait-il une reconnaissance de la légitimité de l’Etat ? Certainement pas si l’on considère que « dans un cadre de coercition étatique » il n’est pas immoral de profiter du vote pour « essayer de détruire le pouvoir » des hommes de l’Etat.

Or une des stratégies proposée par Bertrand Lemennicier serait de voter nul en utilisant un bulletin sur lequel figurerait l’article II de la déclaration des droits de l’homme de 1789 inscrit au préambule de la constitution de 1958 :

« Article 2 – Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression. »
le texte entier de la déclaration est sur :http://www.liberte.ch/histoire/ddhc/

Cette idée doit faire son chemin.

Grenade contre un commissariat!

Non, ce n’est pas en Corse, c’est dans le Val de Marne, à Vitry. Une grenade a été lancée dans la cour du commissariat, par chance elle n’a pas explosée.
Après les AK47 kalashnikov, les lances roquettes anti-char, les lunettes de visée sniper, voici venues les GRENADES dans les mains de nos chers jeunes des banlieues « défavorisées ».
AUX ARMES CITOYENS!

Droit au logement

C’est l’hiver, et donc la saison du « droit au logement ». La surmédiatisation du DAL, l’association de l’Abbé Pierre, a permis en 1998 le vote d’une loi de réquisition des logements « vacants », c’est à dire inoccupés, invendables, insalubres, ou simplement des espaces de bureaux vides. Pourtant cette loi n’a rien changé. A quand des lois plus dures pour lutter contre le fléau de la rue ? Après avoir encadré les prix du logement, fixés des normes trop coûteuses pour être appliquées par les propriétaires… après les lois qui font qu’en réalité expulser un locataire indélicat est devenu un calvaire, et est même impossible de octobre à avril (par la loi)… après les impôts qui rognent la rentabilité de la location… bref, après des années d’interventions étatiques pour rendre la vie des locataires plus simple et celle des propriétaires plus infernale, le seul résultat effectif est d’avoir jeté à la rue des milliers de personnes.

Et le marché du logement est dur: toujours 50 candidats à la location pour un seul appartement, des loyers en hausse constante, des demandes de garanties toujours plus strictes. Pourquoi investir alors dans l’immobilier ? On se le demande, et s’il se construit bien de nouveaux logements, le bas de gamme, bas loyer est abandonné des investisseurs privés: l’état monopolise l’offre avec les offices HLM déjà.

Toute calamité trouve sa solution dans une nouvelle calamité dans la logique gouvernementale. Après avoir déglingué le marché, rendu impossible des relations contractuelles normales, limité les possibilités de bail, il fallait que l’état intervienne!

La calamité des « mal logés » a donc été doublée de celle des propriétaires de biens immobiliers persécutés, obligés de louer ou de céder un bien qu’ils voulaient garder vides: la loi de 1998 permet la réquisition par les préfets des locaux et logements vides pour y loger des personnes incapables de payer un loyer. Marie-Noëlle Lienemann secrétaire d’Etat au logement, et responsable du courant Gauche Socialiste au PS pensait par cette loi répondre à la « demande » de logement, ou plutôt à la pression de quelques centaines d’excités de l’association Droit au logement (au squatt ?).

Fait amusant, l’article du Monde où j’ai tiré cette nouvelle cite l’Iaurif (Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région Ile-de-France) qui explique qu’il n’y a pas pénurie mais…. au contraire une demande faible de logements en Ile de France d’où la vacance proche de 10%!! Les chiffres évoqués par les associations pour faire intervenir le gouvernement sont donc plutôt encourageants: on devrait assister à une baisse des loyers si le marché est en berne, ou alors il devrait être plus facile de trouver un appartement. Or il n’en est rien pour l’instant… mais le marché de l’immobilier à la vente est porteur: les logements vacants sont portés sur le marché de la vente.

Parallèlement, il est noté dans ce rapport que les logements vacants sont en général plutôt éloignés de Paris centre, plutôt moins confortables, plutôt anciens… En bref: personne n’en veut: ce ne sont pas les méchants propriétaires qui ne veulent pas louer, mais les méchants locataires qui ne veulent pas s’y installer!
Le meilleur ? C’est que certaines communes sont très touchées par la vacance: celles qui ont comme caractéristiques une « forte proportion de logements HLM dans des barres et des tours, présence importante de populations étrangères » En fait les zones touchées par la criminalité sont délaissées… Logique non ?

La loi de réquisition ne considère heureusement pas, à ma connaissance, comme vacant les logements mis en vente: les propriétaires menacés ont donc pu échapper en grande partie à la menace légale pesant sur eux. En attendant, qui investira dans l’immobilier avec une cette nouvelle épée de Damoclès suspendue aux perspectives électorales ou à la puissance d’un groupe de pression ? On peut donc s’attendre à ce que la situation demeure inchangée pendant un long moment encore.

Pour débloquer la situation, quel politicien osera suggérer de lever toutes les lois diverses qui empêchent les propriétaires de profiter de leurs biens ? Qui osera suggérer que taxer à 20% les matériaux pour construire des logements est néfaste ? Qui critiquera le fait que taxer à 50% le travail des ouvriers du bâtiments n’accroît pas la pénurie de travailleurs dans ce domaine particulier où les coûts humains sont très importants ? Et les permis de construire qui rendent telle ou telle zone inconstructible par décision seigneuriale ? Et le parc locatif de l’état, 20 ou 30% des logements locatifs en France ? Quand sera-t-il vendu à des gens capables d’en assurer la rentabilité, permettant d’en construire d’autres ? A tout celà nous n’avons aucune réponse. Tout ce que l’on peut imaginer pour l’instant, ce sont de nouvelles lois, de nouvelles calamités car « l’objectif n’est pas atteint » selon la secrétaire d’état au logement: il n’y a pas eu assez d’expropriations.

Le renouveau socialiste

Quand les soixant’huit tares auront disparu, qui prendra la relève ? Mais leurs enfants pardis! Elevés au bon grain socialisant de l’Education Nationale, du solidarisme comme doctrine, ils avaient une dizaine d’années en 1981, à la « libération » de la France. Ils forment la prochaine génération de politiciens, et déjà ils ont droit à leur tribune… dans Le Monde bien sûr! Même si la longévité d’un homme politique en France approche les 30 ans, car nul échec politique n’est sanctionné, et qu’aucune casserole ne saurait ternir la « présomption d’innocence », il arrive bien un moment où il faut renouveler un peu le personnel. Au parti socialiste il existe donc des jeunes qui montent, la nouvelle garde socialiste.
Un livre cosigné par deux néo-socialistes, Olivier Faure et Lucile Schmid, vient de paraître et nous donne une bonne perspective de l’évolution politique probable du PS dans les prochaines décennies: « le bruit du tic-tac », chez Robert Laffont.

La grande idée ? « Une société d’émancipation« . Eh oui, que voulez vous nous ne sommes pas libres! Nous sommes enchaînés à nos contrats, toujours liés par des impératifs économiques divers. L’émancipation voilà la nouvelle frontière socialiste! Les jeunes toucheront l’allocation émancipation comme cela a déjà été proposé, après ce sera le revenu d’existence garanti, puis la retraite minimale. La vie au minima en quelque sorte! D’ailleurs ils commencent déjà à théoriser: « Ils imaginent aussi un « intéressement permanent », permettant à tout individu de cumuler une allocation et un revenu d’activité tant que ce dernier n’atteint pas un certain niveau, comme par exemple celui du smic à temps plein.« . Rien de bien neuf au PS!

Comment en arriver là ? Par une « démocratie plus participative« . Je suis désolé de ne pouvoir vous en dire plus sur ce sujet, car la démocratie participative pour moi n’évoque que les soviets de quartier. Si un lecteur a une idée de ce que cela peut être qu’il me contacte.

Les autres thèmes abordés sont du même acabit, avec cette petite précision amusante du journaliste du Monde: « L’intérêt de l’ouvrage est de « penser à froid les sujets chauds de demain », en tentant d’introduire dans le débat politique des thèmes qui en sont absents. » En gros les socialistes veulent politiser de plus en plus la vie: toujours réduire l’espace privée de la décision individuelle ou familiale, réduire la vie à des problèmes collectifs, avec un pouvoir central. Où est l’émancipation promise ?

Les thèmes absents aujourd’hui sont les futures catastrophes de l’état, jugez par vous mêmes: « l’identité française, l’Europe et le monde, le développement durable, l' »Ã©cologie du vivant », le droit des enfants, la lutte contre les discriminations, la formation ou Internet« .
L’identité française ? Elle existe encore ? Avec une population qui dans 50 ans sera à plus de la moitié maghrébine je la vois mal subsister ailleurs que dans les livres d’histoire!
L’Europe et le monde ? Taxe tobin au niveau européen ? C’est déjà dans le programme de Jospin pour 2002….
Le développement durable ? C’est une nouvelle façon d’introduire la politique dans l’économie: il faut que l’état omniscient gère les ressources à la place des entreprises qui ne pensent qu’au profit! A noter que l’état soviétique ou la Chine populaire ne me semblent pas des modèles d’écologie…
L’écologie du vivant ? Encore un concept qu’il va falloir éclaircir, car pour moi cela ne veut rien dire!
Le droit des enfants… Parce qu’ils n’en ont pas aujourd’hui ? Les droits individuels inaliénables ne s’appliquent-ils pas aux enfants ? Ah, mais je me trompe certainement: les socialistes n’entendent pas la même chose que moi quand ils disent « droit ». Eux doivent penser aux « droits à« : droit au mac donald’s où aux sorties après minuit, droits aux vacances au ski et aux cadeaux de Noël etc… Encore de belles avancées sociales en perspective! Déjà que l’éducation nationale leur apprend la « solidarité républicaine » et la « citoyenneté démocratique », ils pourront mettre en pratique immédiatement. A quand le droit à ne plus aller suivre des cours imbéciles ?
La discrimination… un joli sujet encore une fois, propre à faire passer les lois les plus scélérates. En fait sous prétexte de lutte contre le racisme l’objectif est d’interdire de choisir en fonction de critères pertinents au regard de celui qui fait le choix. Exemple: vous cherchez un ingénieur avec 5 ans d’expérience, telle formation. Se présentent devant vous deux personnes, dont l’une a cette particularité d’avoir la peau noire. Pas de bol, cette personne malgré le fait que son profil corresponde à vos attentes présente un profil moins intéressant que l’autre qui a déjà dirigé une équipe, ou travaillé à l’étranger. Maintenant vous ne pourrez plus choisir le blanc, donc vous ferez un choix raciste en faveur des personnes de couleur pour « lutter contre la discrimination ». Amusant n’est ce pas ? Pourtant c’est bien ce qui va se passer!
Passons sur la formation, qui engloutit déjà des dizaines de milliards d’euros, et parlons un instant d’Internet. Aujourd’hui, en terme d’émancipation, qu’existe-t-il de mieux que l’Internet ? Pourquoi à votre avis en Arabie Saoudite il y a un proxy unique qui filtre les millions de requêtes de pages ? Pourquoi le gouvernement chinois a-t-il décrété que devaient fermer 30 ou 40.000 des 100.000 cybercafés ? Pourtant le gouvernement français estime qu’il y a trop de liberté sur Internet. Quel tribunal a demandé à Yahoo! d’interdire la consultation d’enchères d’objets aussi dangereux que… des insignes nazis!! Plus tard ce seront les sectes, ou les opposants politiques qui seront pourchassés avec des moyens techniques de plus en plus poussés…

Plus prosaïquement, les « jeunes » socialistes voient la concrétisation d’une participation à la vie politique accrue dans « un droit d’interpellation » des citoyens sur les instances politiques. Cela ressemble fort aux lobbys d’après moi. Peut-être est ce simplement une manière des les officialiser: désormais la « société civile » sera inclue au « débat public » et on devra donc en déduire que toute décision est « consensuelle », toutes les « parties » ayant été consultées. Dès lors impossible de contester une décision: la légitimité de toute décision sera d’emblée établie. Si vous voulez contester juridiquement, je vous rappelle que depuis 1983 et André Laignel ce n’est plus d’actualité: « Vous avez juridiquement tort car politiquement minoritaire ».

L’avenir sera rose avec des gens pareils, à n’en pas douter! Et dire qu’ils ont entre 30 et 40 aujourd’hui… avec l’allongement de la durée de la vie ils seront encore au pouvoir en 2030….

Drame du socialisme en Angleterre

Les erreurs de prescription ayant entrainé la mort d’un patient ont progressé de 500%!!!
Comment ? Ce n’est pas dans des hôpitaux privés ? Ben oui… mais qui ira crier au scandale en France ? Je dois dire que c’était *une phrase* dans un journal d’1h30 sur Europe 1!

République démocratique

Programme du PS pour les années à venir: l’euthanasie des hommes libres. Le collectivisme « démocratique » est une vraie mine d’or pour les plans quinquénaux (une législature et maintenant un mandat présidentiel !) du PS. Echantillon commenté.
Faudra-t-il un jour choisir entre la démocratie et la liberté ? Les socialistes n’ont pas d’autre horizon intellectuel qu’une
démocratie sans rivage. Le tout-démocratique, c’est l’indigeste plat de résistance mitoné par le PS dans les cuisines éléctorales présidentielles. C’est du moins ce qui ressort du compte-rendu fait par le journal Le Monde de « la vie en mieux, la vie ensemble », synthèse de 90 pages du projet 2002-2012 du Parti socialiste présentée au bureau national, mardi 11 décembre, par Martine Aubry ( LeMonde.fr : « Démocratiser la République ») « Pour réformer l’Etat, écrit le Monde, le PS préconise « un vaste débat public et une large concertation interne afin d’établir pour chaque service public une charte des objectifs et des missions ». Il veut « démocratiser la République » ».

« Démocratiser la république ». Tiens, personne n’y avait encore pensé. Ah si ! Je crois qu’il a existé autrefois des « républiques démocratiques ». Les Allemands doivent s’en souvenir. Voyons, je prends au hasard une des idées recensées par l’article du Monde. Par exemple quid des syndicats et des « partenaires sociaux » ? Toujours à l’avant-garde du progrès social, selon les idéologues crypto-marxistes du PS ? Plus que jamais! « Le financement des
syndicats serait « conforté » – aides publiques ou, « peut-être », chèque syndical. En début de législature, une « conférence sociale » fixerait les priorités du gouvernement et des partenaires sociaux et les moyens d’action (loi ou négociation). Le PS veut développer le « civisme ». » (Le Monde).

La bénédiction de Honecker n’est pas requise mais gageons qu’elle aurait été accordée avec enthousiasme par ce grand visionnaire à un projet qui permerttrait aux syndicats et au gouvernement de diriger une économie en voie de planification.

Ainsi, pour forcer les gens à être « civiques » selon l’acception socialiste, on va les obliger à se syndiquer. On va décourager les non-syndiqués en inventant une sanction sociale, c’est-à-dire une incitation financière à la syndicalisation. Vous êtes libres de ne pas vous syndiquer mais alors vous ne profiterez pas de certains avantages fiscaux etc. On connaît déjà la musique.
Vous voulez rester célibataires et ne pas procréer ? Soit, mais alors vous ne profiterez pas des allègements fiscaux pour les familles, ni des allocations familiales etc. Et c’est même vous qui les financerez.

Dans la RDF (république démocratique française), même si vous le voulez, vous ne serez pas abandonné à vous-même lorsque vous rechercherez un emploi car « Le PS veut « rechercher un travail pour tous mais aussi un bon emploi pour chacun ». » Le Monde). Moins le marché du travail est réglementé et plus il y a de travail et d’occasions pour chacun de trouver un emploi voire de créer son propre emploi. Mais non voyons, la vérité objective n’existe pas. La vérité est ce qui est « socialement utile » et donc politiquement utile. Il est bon d’avoir quelques rudiments de marxisme. Si un gros mensonge permet de gagner des voix, ce n’est plus un mensonge puisque tous les électeurs en deviennent des complices. Le mensonge devient vérité. C’est cette mascarade démocratique qui peut nous conduire à penser que la démocratie bat de l’aile.

En RDF il y aura 20 personnes payées par l’Etat pour tondre 100 m2. En effet, « Le PS propose de créer 200 000 contrats sociaux de travail pour les chômeurs de plus de cinquante ans. » Et nous verrons des vieillards tenir des manches à balais publics. C’est qu’il faudra bien patienter pour toucher une pension misérable obtenue grâce à la gestion publique irresponsable de nos
« représentants » (on pourra lire à ce sujet « France 2020 » (part
III) de Hervé Duray sur ce même site) et à un système de répartition sacralisé. « Sur les retraites, précise Le Monde, [le PS] affirme son « choix irrévocable » en faveur du système de
répartition, en aidant « ceux qui ont commencé à travailler jeune et qui ont réalisé des tâches pénibles »Ã  partir plus tôt. » La connerie aussi est irrévocable apparemment.

En RDF, les jeunes ne seront pas oubliés. Les socialistes prévoient que « pour les jeunes de 18 à 25 ans, un contrat d’autonomie proposerait, sur la base du volontariat, une formation, une insertion ou un emploi. Elaboré par une « conférence nationale de la jeunesse », il comprendrait une allocation « modulable ». Des « contrats volontaires de solidarité » de six à neuf mois,
indemnisés aux environs de 2 500 francs par mois, leur seraient proposés sur des projets « socialement utiles ». On a jamais vu « un contrat » proposer quelque chose. C’est évidemment les hommes de l’Etat qui « proposeront ». Le paysage orwellien se dessine plus nettement grâce à ce projet du PS. Les individus libres, indépendants sont littéralement « euthanasiés » par un
programme que l’on peut considérer comme un vrai retour aux sources du socialisme dur.

Euthanasie: « pratique consistant à abréger les souffrances des malades incurables ». C’est vrai, les hommes libres sont des « malades incurables » dans une société où les hommes de l’Etat, omniscients, s’emploient à vouloir guider le troupeau humain vers des objectifs sociaux prédéfinis.

Pour finir, les socialistes affirment vouloir « Construire un nouveau monde ». « Le PS souhaite (…) « gouverner la mondialisation » et « Ã©laborer un nouveau contrat entre le Nord et le Sud ». Un des objectifs affichés est de « promouvoir le développement durable »et de reconnaître à chaque Etat le droit de « disposer de services publics de manière à assurer la cohésion sociale et territoriale ». » Ainsi rien de nouveau sous le soleil. « L’Etat », voilà en
résumé le programme socialiste. Et gageons que la droite acquiescera aussi au principe selon lequel « l’économie de marché, avec ses logiques spécifiques, ne saurait être étendue à toutes les sphères de l’existence », édicté par le texte du PS. La droite récupérera également très vite cette idée que « pour « réguler la globalisation financière », il est envisagé de « taxer les
mouvements spéculatifs », dans l' »esprit de la taxe Tobin », au niveau européen » (Le Monde).

Y a-t-il un complot ourdi contre les hommes libres (ou les « coureurs des bois » qui sont les hommes libres Canadiens-Français défendus par Pierre Lemieux) ? Non! Il s’agit simplement d’une logique qui arrive à sa pleine maturité. La logique de la démocratie. Lorsque le livre de Hans-Hermann Hoppe, Democraty the god that failed, aura été traduit en Français, une pièce nouvelle et majeure sera versée au dossier de l’instruction contre un système politique qui s’enlise dans la politisation intégrale des comportements humains. En attendant on peut se reporter à cet article de Hoppe, « Ã  bas la démocratie » http://www.liberalia.com/htm/hhh_a_bas_democratie.htm ou celui de Christian Michel, http://www.liberalia.com/htm/cm_pas_democrate.htm  » Pourquoi je ne suis pas démocrate » sur www.liberalia.com

Après la 2e guerre mondiale la démocratie a été une planche de salut et elle a été « théorisée » ainsi par des philosophes comme Karl Popper pour qui la démocratie ne devait et ne pouvait pas être le pouvoir du peuple mais simplement un rempart contre la tyrannie. Jean-François Revel prétend lui aussi que les élections libres et les institutions classiques de la démocratie sont les conditions de la prospérité. En réalité, nous voyons bien que ce sont les principes libéraux qui garantissent la liberté, la justice et la prospérité. La démocratie ne vaut qu’en tant qu’elle permet de préserver la liberté individuelle et les principes libéraux. Aujourd’hui nous sommes sans doute au seuil d’une séparation définitive entre le libéralisme, seul facteur de paix et de prospérité, et une démocratie qui tourne à la tyrannie.. Peut-être faudra-t-il un jour réellement et concrètement choisir entre les deux.

Non à la liberté de penser!

C’est le message du SNES, le syndicat de l’enseignement secondaire qui demande à Jack Lang d’interdire l’inscription des élèves au jeu CIC les mastères de l’économie qui consiste à placer un capital fictif en bourse car « ce jeu véhicule des valeurs spéculatives contraires à l’éthique du service public d’éducation ».

Un tel discours est honteux. Je rappellerais au SNES que le premier rôle de la bourse est de financer l’économie et notamment les grandes entreprises. L’épargne investi en Bourse est disponible et permet de financer l’économie contrairement à de l’argent dormant sous les matelas.

Les valeurs communisantes ne devraient pas être celles du secteur public et ne devraient pas être imposés de force à nos enfants. Oui à la liberté de penser et d’agir, non à la censure politique!