LÂ’illusion de lÂ’Etat-arbitre

Pascal Salin démontre de manière imparable que la solution libérale est celle qui se fonde sur le principe de non-agression et celui des droits absolus de propriété privée. Le véritable agresseur est donc l’état. La démonstation brillante est donnée par l’analyse d’un cas concret. A lire absolument! (M.G.) A travers le monde entier, lÂ’Etat moderne est omniprésent, omni-puissant. Certains, bien sûr, sÂ’en félicitent, dÂ’autres le déplorent. Mais parmi ces derniers, nombreux sont ceux qui estiment nécessaire que lÂ’Etat renonce à son rôle de producteur et même éventuellement à son rôle redistributeur pour se cantonner à son rôle propre qui consisterait à être un arbitre entre les prétentions supposées irréconciliables de différents groupes sociaux. Ceux qui défendent cette idée pensent sincèrement que, ce faisant, ils définissent un Etat minimal et que lÂ’exercice même de la liberté suppose lÂ’existence de cet Etat minimal. Il sÂ’agit pourtant là dÂ’une grave erreur : faire de lÂ’Etat un arbitre cÂ’est lui donner un rôle « totalitaire », cÂ’est-à-dire en faire un instrument de limitation illégitime des libertés individuelles. Pour le montrer, il nous a paru intéressant dÂ’utiliser un exemple éloigné de nos préoccupations quotidiennes et hexagonales, mais précisément pour souligner le caractère universel des solutions non-étatiques.

Cet exemple nous a été inspiré par un documentaire diffusé il y a un certain temps par une chaîne de télévision française et qui racontait le combat émouvant d’un peuple de Namibie, les Himba, contre un projet de barrage. Les Himba sont désespérés car le barrage va engloutir une partie des terres qu’ils ont toujours habitées et utilisées, il va, surtout, inonder les tombes des ancêtres, mais aussi menacer les conditions de vie du bétail, auquel ils attachent une grande valeur symbolique. Leur chef négocie avec les autorités d’une manière percutante et courageuse, il se lance même dans une tournée en Suède et en Angleterre pour essayer d’obtenir l’appui des opinions publiques. Mais on sait bien que le gouvernement gagnera. Dans une scène de grande tension, le chef des Himba redit son opposition, clame la douleur de son peuple devant la perte de leurs territoires traditionnels et des tombes des anciens. En face de lui un ministre replet affirme avec force que le problème n’est pas de savoir si le barrage se fera ou ne se fera pas, mais quand il se fera. Quel est son argument suprême ? Un rapport d’experts qui affirme que le barrage est économiquement viable. Mais que signifie cet “économiquement viable” ? Des experts, appelés économistes, ont certainement fait des calculs savants pour mesurer les coûts et les gains du barrage. On imagine facilement ce que peuvent être leurs pompeux calculs : d’un côté une perte de production de la part des Himba, le coût de leur transfert en d’autres lieux, probablement même le coût du transfert des tombes, de l’autre le supplément de production marchande obtenu grâce à cette nouvelle source d’énergie et probablement quelques gains “sociaux” annexes en termes de retombées favorables à l’éducation et à la santé des Himba eux-mêmes.

Mais cela n’a aucun sens de parler de l’aspect “économique” du projet en oubliant tous les autres aspects de la vie humaine. L’erreur vient fondamentalement du fait que les experts extérieurs substituent en réalité leurs propres jugements de valeur aux jugements de valeur de ceux qui sont concernés, les Himba, d’une part, et le reste de la population du pays, d’autre part. Les Himba se plaignent d’ailleurs que le rapport des experts ne mentionne qu’une seule fois et succinctement leur opposition et passe sous silence toutes leurs objections au projet. Dans leurs costumes traditionnels, avec leurs mots et leurs langues, ce sont eux, en fait, les bons “économistes”, car ils tiennent compte de l’ensemble des besoins humains, qu’ils soient mesurables ou non.

En laissant donc de côté la prétention scientiste du calcul “coûts-bénéfices” qui est souvent considéré comme le nec plus ultra de la science économique, mais qui a conduit à des ravages humains, essayons de caractériser le problème et de voir comment il peut être résolu. Pour le simplifier, supposons que la construction du barrage oppose deux catégories de personnes : d’une part les Himba qui reprochent au barrage de bouleverser leur mode de vie ancestral et d’anéantir les tombes des ancêtres, d’autre part le reste de la population qui pourrait ainsi disposer d’une énergie bon marché et abondante. Comment résoudre ce conflit potentiel ? La solution qui est généralement préférée à notre époque est la solution politique : le gouvernement est censé représenter l’intérêt général, il arbitre entre des conceptions opposées et, pour faire prévaloir “l’intérêt national” contre les intérêts particuliers, il décide de construire un barrage. Mais cette notion d’intérêt général ne peut être qu’une fiction à laquelle on a recours pour défendre en réalité les intérêts catégoriels particuliers défendus par les hommes de l’Etat.

Si les dirigeants sont élus démocratiquement, leur vision de l’intérêt général sera considérée comme légitime et, en tant que représentants d’une majorité, ils auront le droit de brimer une minorité. S’ils doivent leur position à une prise de pouvoir par la force, ils chercheront essentiellement à privilégier les intérêts des catégories de personnes qui soutiennent le régime. L’intérêt national servira de paravent idéologique et le projet tirera sa légitimité du soutien des experts économistes et de leurs savants calculs. Bien sûr, dans ce jeu politique il existera probablement quelques mouvements de soutien à la minorité, plus ou moins actifs, plus ou moins violents. Mais leur vision restera politique, c’est-à-dire antagoniste.

Or ce problème disparaît si l’on adopte une approche libérale, c’est-à-dire une approche reposant sur la définition des droits et sur la liberté contractuelle. Dans le cas qui nous intéresse, elle consiste à reconnaître tout d’abord les droits des Himba. Et pour cela on dispose d’un principe simple : le droit du premier occupant. Ce principe n’est pas seulement justifié par le fait qu’il est utile pour résoudre les conflits. Il est plus profondément justifié par le fait qu’il constitue la reconnaissance fondamentale du fait que la propriété ne résulte pas d’une simple proclamation, mais de ce que les individus ont appliqué leur esprit aux ressources existantes, leur donnant une finalité, les associant aux projets humains : ainsi, les Himba ont des droits sur l’eau et les terres qu’ils utilisent depuis longtemps, en particulier sur les emplacements des tombes des ancêtres. Ces droits sont absolus et ils doivent être défendus sans restriction aucune, comme peut l’être la vie humaine elle-même.

A partir du moment où ces droits sont définis et défendus, à partir du moment où toute atteinte à ces droits est sanctionnée, quelle quÂ’en soit lÂ’origine, cÂ’est-à-dire quÂ’elle soit provoquée par des particuliers ou par lÂ’Etat, alors un problème comme celui de la construction dÂ’un barrage trouve sa solution naturelle. Etant propriétaires, les Himba peuvent négocier à armes égales avec lÂ’Etat ou avec dÂ’autres communautés ou individus. Prenons pour exemple le problème des tombes des ancêtres auxquelles ils semblent attacher beaucoup dÂ’importance[1]. Très probablement, au cours de la négociation, ceux qui souhaitent construire le barrage proposeront aux Himba de leur acheter la terre où se trouvent ces tombes en leur promettant, par exemple, de les déplacer ailleurs et de les dédommager par une forte somme dÂ’argent. Si les Himba acceptent la transaction, cela signifiera quÂ’ils ne sont pas prêts à considérer le maintien à tout prix des tombes à leurs emplacements. Cela signifie aussi que, dans la mesure où ils ont décidé librement et à partir de la reconnaissance de leurs droits, ils sont plus heureux après avoir monnayé le transfert des tombes quÂ’auparavant, sinon ils ne lÂ’auraient pas accepté. Mais il se peut aussi – ce que nous ne pouvons pas savoir à lÂ’avance – quÂ’ils considèrent le maintien des tombes à leurs emplacements traditionnels comme un devoir sacré de telle sorte quÂ’aucune compensation ne pourrait justifier leur transfert. Dans ce cas ils refusent de signer un contrat avec les promoteurs du barrage et le barrage ne se fera pas. Les défenseurs du barrage auront alors beau jeu de dire que “ lÂ’intérêt général ” est sacrifié pour lÂ’intérêt dÂ’une minorité. Mais nous savons que lÂ’intérêt général quÂ’ils défendent ainsi est purement fictif.

Dans le cas où la décision résulte d’un processus politique, c’est-à-dire que l’Etat s’érige en arbitre des intérêts, il n’existe aucun moyen de comparer l’utilité des biens pour les uns ou pour les autres : les défenseurs du progrès technique diront que les intérêts des consommateurs d’énergie doivent prédominer. Les écologistes ou les défenseurs des minorités diront que les intérêts de ces dernières doivent prédominer. Mais il n’y a aucun moyen scientifique ou moral de trancher entre ces deux conceptions opposées. La décision sera donc nécessairement le résultat de luttes de pouvoir : la décision politique est toujours le résultat d’une violence.

Il en va tout autrement avec la solution libérale dont il convient de dire qu’elle repose non pas sur la médiation du “marché” mais sur la reconnaissance des droits légitimes. La procédure de décision est alors pacifique, elle permet de révéler les désirs des uns et des autres et de respecter ces désirs. Ceux dont les droits de propriété sont reconnus, peuvent se contenter de les faire respecter en refusant de les céder, ils peuvent les échanger, contre une somme d’argent ou contre toute autre chose. Ce qui est surprenant c’est que l’on reproche en général à l’approche libérale de vouloir tout ramener à une dimension économique, au marché, à l’argent. C’est bien le contraire qui est vrai : la position libérale est simplement respectueuse des finalités individuelles, quelles qu’elles soient, donc des droits individuels. Et elle laisse aux détenteurs des droits la liberté de négocier la transmission totale ou partielle de leurs droits aux conditions qu’il leur plaira, sans se permettre de porter le moindre jugement de valeur sur les motivations de ceux qui sont concernés : ainsi, c’est le droit des Himba de refuser de vendre leurs droits pour que la construction d’un barrage soit possible, sans que nous puissions les accuser d’obscurantisme ou d’égoïsme par rapport à la “communauté nationale”. C’est aussi le droit des promoteurs du barrage d’offrir aux Himba une somme d’argent (ou toute autre chose) pour obtenir les terrains nécessaires à leur projet, sans que nous puissions les accuser d’être hostiles aux Himba ou de détruire la nature. La solution libérale consiste non pas à essayer de donner une expression monétaire à toutes les activités humaines, mais seulement à définir les droits et à permettre la liberté contractuelle : ceux qui ont des droits peuvent alors librement décider de les monnayer, ou non, mais cela ne concerne qu’eux.

C’est dans la solution politique au contraire que tout se quantifie, que tout se mesure, que tout fait l’objet de jugements a priori sur le comportement des uns et des autres. Ainsi, les fameux experts qui prétendent qu’un barrage est “économiquement viable”, fournissant ainsi une prétendue légitimation au projet gouvernemental, ne sont guère que les auteurs d’une véritable escroquerie intellectuelle : ils font croire qu’ils connaissent ce qu’ils ne peuvent pas connaître, car ils ne connaissent pas le “prix” que les Himba attachent à leurs tombes ou à leurs maisons. Précisément parce que ce “prix” est probablement très élevé et que les biens en question n’ont jamais été échangés, de telle sorte qu’ils n’ont pas de prix de marché, les experts les considèrent comme de valeur négligeable ou nulle. Leur comportement est totalitaire puisqu’il consiste à substituer leur propre appréciation des choses à l’appréciation de ceux qui sont concernés, c’est-à-dire les légitimes propriétaires.

LÂ’histoire des Himba est donc exemplaire. On la retrouve en fait dans tous les problèmes dÂ’organisation sociale et cÂ’est pourquoi elle est en fait très proche de nous et très actuelle. Elle nous permet en effet de comprendre que, par un fabuleux renversement intellectuel dont notre époque est friande, on accuse lÂ’approche libérale de tout évaluer à travers le prisme des prix de marché et dÂ’oublier les autres valeurs humaines, au point quÂ’on va jusqu’à dénoncer “la dictature du marché”. Mais les libéraux ne sont pas concernés par le marché, ils sont concernés par les droits, ce qui nÂ’est pas du tout la même chose. Le marché existe toujours, dans une société collectiviste comme dans une société libérale, parce que l’échange existe toujours. Mais le problème consiste à savoir si lÂ’on échange sur le marché des droits légitimes – cÂ’est-à-dire que lÂ’on a acquis pas ses propres efforts – ou illégitimes, cÂ’est-à-dire que lÂ’on a acquis par lÂ’usage de la contrainte, fût-elle légale. En réalité, et contrairement à ce que lÂ’on dit trop souvent, cÂ’est lÂ’approche politique des problèmes sociaux – que le gouvernement soit démocratique ou non – qui est nécessairement violente et matérialiste. CÂ’est lÂ’Etat-arbitre qui est de nature dictatoriale. Et lÂ’on doit de ce point de vue faire attention à des confusions dangereuses dans le sens des mots . Le véritable rôle dÂ’un arbitre en effet cÂ’est de dire le Droit et, de ce point de vue, on nÂ’a pas besoin dÂ’un Etat, mais dÂ’un juge, ce qui nÂ’est pas du tout la même chose. Quant à lÂ’Etat-arbitre, il ne dit pas le droit, il crée des droits, mais il le fait nécessairement de manière arbitraire et en usant de la contrainte.

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[1] A ce sujet on peut consulter le beau livre de Carlos Valiente-Noailles, Kua et Himba, Genève, Musée d’ethnographie, avril 2001.

Monsieur le Président…

Je viens d’apprendre que vous souhaitez instaurer une taxe de 1% sur les entreprises.
J’ose espérer que c’est une plaisanterie.
J’ai l’occasion de reprendre l’entreprise familiale qui compte 4 salariés, croyez vous que nous taxer d’avantage va aider en quoi que ce soit ?! Vous le savez, c’est faux.
95% des entreprises en France sont des TPE et des PME, le 1er employeur de France est l’artisanat.. Aucun de ces ignobles patrons ne gagne votre salaire ; la grande majorité travaille 2 fois le temps « règlementaire » pour toucher un salaire moyen dépassant à peine le SMIC. Mais 100% de ces patrons ont pris des risques pour créer de l’emploi et des services dont les clients sont satisfaits.

Monsieur le Président, vous faites fausse route ! Baissez massivement les charges, supprimez l’ISF, laissez les business angels faire leur boulot, rendez nous la liberté d’entreprendre et la croissance Française repartira.

Une taxe supplémentaire ne fera qu’empirer la situation, je suis moi même sur le point de reprendre l’entreprise familiale, ce que je ne ferais pas si vous continuez dans cette voie, j’irais en Suisse, ou aux Etats Unis, j’irais prospérer ailleurs.
Nous sommes constamment spoliés, et nombreux sont les jeunes français qui refuse cette condition de semi-esclave.

Vous perdez les meilleurs !

Encore une fois : renoncez à taxer encore et toujours les entreprises ;
cet argent, vous pouvez l’obtenir en supprimant les aides et subventions qui ne profitent qu’aux grosses structures,
cet argent, vous pouvez l’obtenir en réduisant les gaspillages de vos administrations,
cet argent, vous pouvez l’obtenir en arretant de financer les syndicats illégitimes, les associations ATTAC, AC! et compagnie,
cet argent, vous pouvez le récuperer sur le budget scandaleux du fonctionnement de l’état, en réduisant votre train de vie par ex. (voir votre programme de 1995 !),
cet argent viendra tout seul si nous sommes libres de créer des richesses (donc libres d’entreprendre).

Monsieur le Président, j’aime la France, j’aime ma région et mes compatriotes, je serais désolée d’avoir à partir ; mais je refuse de vivre dans cette France là : celle qui hait l’entreprise et les patrons, celle qui reglemente à outrance les relations humaines, celle qui se complait dans l’assistanat.

Monsieur le Président, j’ai bientot 26 ans, et mon voeu le plus cher serait que notre pays accepte enfin les réformes dont il a besoin.
J’ai 26 ans et presque plus espoir de vivre cela, ne trouvez vous pas cela pathétique ?! Moi si, et c’est désolant. www.elysee.fr

Un sacré bouquin

J’ai lu et aimé « Sacrés français », un bouquin ou un américain se fout gentiment de notre gueule (à nous les français).

C’est facile à lire, pertinent et plein d’humour.

Bref, je vous le conseille.

Tour d’horizon

Désolé pour le silence prolongé, mais 6 des plumes de la Page Libérale se sont retrouvées en Suisse le weekend dernier. Alors voilà quelques nouvelles et quelques commentaires pour nous faire pardonner! Dans 20 Minutes Alain Riou, président des Vers au Conseil de Paris déclare: « la capitale est sous-fiscalisée« . Oui, chers Parisiens, vous payez bien TROP peu d’impôts, et la seigneurerie, oh pardon, la Mairie ne pourra peut-être pas aller au bout de tous ses projets. Couvrir le périphérique de verdure, aménager les portes de Paris, doubler le budget de la culture, et éradiquer l’insalubrité. Rien que ça!

Heureusement dans cette affaire Delanoë se refuse à écouter les Verts: « les Parisiens payent déjà des surloyers ». Et les propriétaires encaissent des surprofits ? Encore un qui n’a rien compris au marché. On paye le prix du marché, un marché pas libre du tout qui plus est!

Un communiste, toujours au conseil de Paris, veut quand à lui emprunter. « Paris est sous-endettée« , mais il ajoute,: « nous avons déjà fait passer la dette de 500 à 1500 euros par habitant pour 2006, nous pouvons aller encore plus loin… » dans la catastrophe! Chaque Parisien a maintenant 500 euros d’impôts en retard, bientôt 1500, et lui il veut faire monter ce chiffre. C’est vrai que dans certaines villes le chiffre atteint 6 ou 7.000 euros. Les maires savent-ils compter ? 6.000 ou 7.000 euros, c’est pas une paille! Pour une famille de 4 c’est 24.000 euros. Une voiture neuve par exemple, ou quelques mètres carrés d’appart en plus, 1 an d’un bon salaire! Mais non, comme Paris est sous-endetté, il faut rejoindre le club des dépensiers incontinents, pour finalement terminer sur-endetté ensuite!

Evidemment, ils nous promettent tous que seuls les RICHES payeront. Et les TOURISTES, beurk, les japonais et les pourritures américaines. Et les salauds de PUBLICITAIRES qui déforment notre paysage avec leurs pollutions visuelles. Bref, des minoritaires politiquement parlant, auxquels il est facile d’extorquer, et que personne ne défendra. Notez quand même que les impôts proposés s’élèvent à 120 millions d’euros, soit 3 fois environ le chiffre d’affaire de l’entreprise pour laquelle je travaille qui fait vivre 300 personnes. En gros c’est 1000 emplois privés que cette mesure détruira durablement, pour faire des comptes à la Michel de Poncins (voir le Tocqueville Magazine).

Allez, je continue mon tour d’horizon. Dans la colonne de droite, le point sur les grèves: quelques perturbations ici et là, une accalmie là-bas, on croirait lire la météo presque. Amusant, navrant, j’hésite. Non, je n’hésite pas: c’est consternant. C’est nul. Mais tellement BANAL. On s’habitue à tout, même au pire.

Page suivante: « un jeune homme enlevé et mutilé« . Une histoire mafieuse: une pourriture connue de la police pour divers trafics (interdits uniquement par les hommes de l’Etat) et des vols avec violence (là je vais pas le défendre) est enlevée par un gang rival et amputé d’une phalange. Il finit par rentrer chez lui en RER. Ouf , y avait pas grève ce jour là. La sécurité sociale lui remboursera-t-elle la prothèse ?

Et puis c’est au tour du sang contaminé: dans les années 80, pour ne pas « gaspiller » (pour une fois qu’un fonctionnaire se préoccupe de gaspillage) un stock d’une valeur de 12 millions d’euros de sang, ce stock est écoulé auprès des malades. Dangereux ? Bah, 5000 morts. Une erreur étatique. Une seule erreur, 5000 morts. Et pas de condamnation. C’est ça le pouvoir: c’est celui de se tromper et de s’en tirer tout blanc. Vous imaginez, vous, Nestlé ou Glaxo qui tuerait 5000 clients et les dirigeants libres, tranquilles ? Et si en plus on devait juger le patron, vous imaginez que les juges soient issus du MEDEF ? Jugés par les copains, c’est sympa tout de même! Ah et puis j’oubliais, au moins avec la concurrence, si Nestlé empoisonne 5000 clients, ceux qui vont chez le concurrent eux survivront. Avec les monopoles d’Etat, c’est moins sûr!

Des nouvelles de VGE ? Allez, des nouvelles de VGE. Il a écrit avec des potes à lui la Constitution Européenne. Evidemment c’est un monument d’horreurs, voir pour cela le site Samizdata (samizdata), et il faut maintenant faire avaler ça aux 15 (ou 17 ? ou 18 ? 25??!!) pays européens. La France et l’Allemagne ont déjà dit oui, enfin, les hommes de l’Etat français et leurs collègues allemands, tandis que d’autres résistent. C’est vrai qu’il n’y a pas de droit de sécession, qu’un tas de décisions importantes seront prises à la majorité, que Tony Blair ne pourra plus envoyer « son » armée en Irak par exemple, la fiscalité normalisée aux taux français, fin de l’habeas corpus en Angleterre, de la common law et du « due process »… Bref, le cauchemar.

Vous voulez une bonne nouvelle pour terminer ? A Taïwan des poissons génétiquement modifiés illuminent les aquariums. Lisez donc toute l’histoire ici: the Guardian (oui je sais, c’est à gauche, et alors ?). Ah que j’aime la liberté.

Retraite par spoliation

« Elle existe, au même titre que celle par répartition ou capitalisation, si l’on suit la logique d’un tract « enseignant » distribué aux carrefours alésiens ces derniers jours : par rapport aux projets de financement gouvernementaux des retraites, « d’autres choix sont possibles »… Parmi eux, piocher dans les « 529 milliards de revenus d’épargne mobilière, dont 269 échappent à l’impôt ».
S’agissant majoritairement d’assurances vie destinées à arrondir les fins de mois des retraités prévoyants, l’on peut craindre que l’on va encore nous faire le coup de la cigale et de la fourmi.
Les bons gogos incités à épargner pour passer au chaud l’hiver de leur vie, à coup d’incitations fiscales, par les gouvernements de droite comme de gauche, devraient donc payer pour des cigales qui se la coulent douce… Et ce d’autant que le ministre Aubry avait déjà ponctionné de ce coté pour la sécu, ne laissant plus aux retraités écureuils que quelques 4% d’intérêt net.
Un comble du capitalisme pour la gent enseignante, qui pousse à ponctionner comme il se doit ses privilégiés au profit de travailleurs harassés par 6 mois de travail annuel !

(article tiré de « Le Réveil du Midi » n°1746)

SOS Racket ?

La cour des comptes s’est penchée sur les comptes de l’association SOS Racisme.

Elle y a relevé à ce que j’ai compris diverses « anomalies ».

L’ancien dirigeant de l’association, Malek Boutih (qu’il m’excuse si j’écorche son nom) a ainsi confirmé que son prédécesseur, Fodé Sylla, était parti sans rembourser un prêt de 60.000 francs et avec sa voiture de fonction !

Propagande anti-libérale

En suivant une recherche Google ayant mené sur un de mes sites, j’ai trouvé cette lecture du libéralisme par une association tiers-mondiste: Les théories libérales de l’économie publique. Difficile de dire s’ils sont plus bêtes qu’ignorants ou plus ignares qu’imbéciles. Toujours est-il que c’est un affligeant amoncèlement de contre-sens. Bref, ces gens-là, qui organisent avec autorité des conférences sur des sujets qu’ils ne connaissent manifestement pas du tout, nagent dans la malhonnêteté intellectuelle la plus crasse.

À défaut qu’un débat rationnel soit possible avec de telles personnes, il est possible de recenser pour les démasquer tous leurs mensonges. Et ce site a l’air d’être un concentré particulièrement gratiné d’idées reçues national-socialistes, appuyées de tous les bons sentiments bienpensants possibles. L’enfer est pavé de bonnes intentions. Le paradis est pavé de bonnes actions. À eux l’enfer très clairement.

Le jour le plus long

Les médias, d’habitude peu avares de rappels « devoir de mémoire », ont délaissé le sujet: il y a 59 ans, des millers d’Américains, de Polonais, de Canadiens, de Français, etc ont débarqué sur les plages de Normandie.

Evidemment, ils sont venus dans leur propre intérêt, comme en témoigne ce récit poignant: First Wave at Omaha. Ou regardez « Saving Private Ryan », si vous pouvez le supporter.

Ensuite revenez affirmer qu’ils sont venus dans leur propre intérêt. Se faire déchirer par de l’acier, laminer par les balles, brûler vif par le phosphore, ou se noyer dans la mer froide à 6h du mat.

Dire ce genre de conneries (il n’y a pas de terme plus approprié), c’est tomber dans une abstraction collectiviste: « il était dans l’intérêt des Etats-Unis de s’opposer au nazisme/communisme ». Il y aurait donc l’intérêt « général » des « Etats-Unis », dissocé de celui des « Américains » en tant qu’individus ? Quel était l’intérêt de ces anonymes venus mourir ce matin du 6 Juin 1944 sur les plages de Normandie ?

Merci à ces hommes courageux, qui ont cru en une idée simple, simpliste même, celle de la liberté. Thank you boys.

Une réponse et une nouvelle question

Les grèvistes bloquent les trains, les avions, coupent les routes (camionneurs), empêchent les élèves de passer les examens, obligent les parents à rester à la maison pour surveiller les enfants sans école, emmerdent les touristes qui croyaient, les naïfs, passer un bon moment en France, font perdre des contrats aux entreprises, empêchent les candidats à un boulot de se rendre à l’entretien et j’ai pas fait le tour…

D’où l’inévitable question: pourquoi ne bloquent-ils pas le(s) ministère(s) en question, ou voire même les ministres dont les réformes inadmissibles, à la solde du patronnariat, ultranéolibérales, auront pour résultat inévitable l’appauvrissement très particulier de leur propre clique ?

La raison, voyez-vous, est bien simple. Il y a deux France: celle d’en haut et celle d’en bas. C’est pas moi qui l’affirme, c’est raffarin. Et celle d’en haut compte parmi ses privilèges d’avoir un service de police à ses ordres.

C’est ainsi que lorsque 200 instits et profs ont investi (pris d’assaut ?) une succursale du ministère des finances à Paris, même pas le vrai ministère, juste un immeuble isolé, ils ont été manu-militari foutus dehors par des CRS, arrivés sur les lieux en quelques dizaines de minutes.

Etrange égalité.

D’où cette lancinante question désormais: pourquoi ne pas faire la même chose quand 15 brutes de la CGT bloquent un dépôt de bus ?
Pour ne pas apparaître comme un briseur de grève ? Et le droit de travailler, il est pas constitutionnel aussi ? Et la liberté de circulation ? celle de gagner sa vie honnêtement sans avoir recours à la violence des impôts, ni à celle des piquets de grève ?

Modération: rappel

J’ai bloqué récemment pas mal de commentaires du troll local, j’ai nommé el stalnino. En privé il se plaint de « censure ». Petit rappel de la définition par Richard M.:

censure
n. fém.
1. Restriction apportée à l’exercice de la liberté d’expression par une autorité administrative, au nom de la défense de certaines valeurs morales, religieuses, philosophiques ou idéologiques. / Par ext. Les organes officiels chargés de l’examen des écrits, des films, etc., soumis à la censure.

1/ cette définition s’applique à des Etats.
2/ cette définition s’applique à l’exercice de la liberté d’expression, c’est à dire dans la limite des moyens qui sont propres à la personne qui veut exercer ce droit. Pas question par exemple au nom de la liberté d’expression de crier « CENSURE » si quand vous taggez le mur de votre voisine celle-ci vous file un coup de balai!

Je rappelle donc à tous mes détracteurs qu’ils sont LIBRES de faire un site ailleurs, sur lequel ils pourront développer toutes leurs idées nihilo-relativo-déterministes, si ils en ont réellement, et qu’ils pourront alors MODERER et non pas CENSURER les commentaires comme bon leur semble, et exercer ainsi leur DROIT DE PROPRIETE qu’ils dénigrent tant, tant que ce n’est pas du leur qu’on parle!