entretien avec Pascal SALIN

« Là où la politique avance, la liberté et la prospérité reculent »
Pascal Salin.

Pascal Salin est professeur d’économie à l’université de Paris Dauphine. Il a présidé la prestigieuse « Société du Mont-Pèlerin » fondée par Hayek en 1947, et qui vise à réunir les plus grands penseurs libéraux de la planète. Marc Grunert:Depuis le 11 septembre, on nous somme de prendre
position pour ou contre la « guerre contre le terrorisme » en nous
disant qu’il s’agit de choisir entre deux civilisations. Avez-vous
choisi ?

Pascal Salin:Qu’il faille faire la « guerre au terrorisme » me semble
être une évidence dans la mesure où le terrorisme se définit comme une atteinte aux droits individuels. Ce qui est moins évident est de déterminer qui est en droit de faire cette guerre, mais aussi – si l’on se réfère à la situation actuelle selon les termes de votre question – s’il s’agit de choisir entre deux civilisations.

Le point de départ de la réflexion commence évidemment par le rappel du principe libéral (ou libertarien ?) selon lequel on a le droit de protéger par la force (la « guerre ») ses propres droits et le droit d’obtenir une compensation pour les dommages causés par autrui. Il est bien clair par ailleurs que, dans une société parfaitement libertarienne, l’état américain n’existerait pas et qu’il reviendrait aux propriétaires des « Twins » de les protéger contre le terrorisme et de réagir éventuellement aux attaques terroristes, c’est-à-dire de défendre leurs droits. Il convient certes de rappeler qu’une société libertarienne de ce type fonctionnerait, non pas parfaitement car la perfection ne peut pas exister dans les affaires humaines, mais en tout cas mieux que les sociétés étatiques que nous connaissons (la preuve en étant que la protection des « Twins » n’a pas été assurée).
Il serait vain de vouloir décrire dans le détail la manière dont
serait assurée la sécurité dans une société de ce type, précisément
parce que l’un des grands mérites des sociétés libertariennes, c’est
que l’aiguillon de la concurrence conduit constamment à imaginer des solutions nouvelles.

L’une des objections fréquentes que l’on oppose à l’utopie
libertarienne d’un monde structuré en millions ou en milliards de
petites copropriétés en concurrence, c’est qu’il existe toujours le
risque que le monde entier ne soit pas structuré de la même manière et qu’il existe, par exemple, un grand terroriste. Les micro-sociétés libertariennes ne pourraient alors pas se protéger des attaques. Mais cette hypothèse suppose implicitement que les
individus ne sont pas capables d’être conscients des dangers qui les menacent et de trouver les moyens de les éviter. Très probablement, dans une telle situation, les micro-sociétés passeraient des accords mutuels de défense ou adhéreraient à des organisations de sécurité.

Il nous faut certes travailler pour que le monde se dirige vers une
organisation en micro-sociétés libertariennes de ce type. Mais il nous faut aussi vivre dans le présent et savoir donner des réponses pour l’action dans un monde de « second best », un monde qui ne nous satisfait pas. Or, si nous prenons l’exemple des événements effroyables du 11 septembre, la première question qui se pose est la suivante : quelles sont les victimes de ces événements ? Il est évident que les morts et les blessés des « Twins » – ainsi que les propriétaires de tours – sont les premières victimes. Ils sont – eux-mêmes ou leurs ayant-droits – légitimement habilités à demander réparation sous la forme qui leur convient, c’est-à-dire en se vengeant des terroristes et/ou en demandant réparation à leur fournisseur de sécurité défaillant (l’état américain qui a prétendu détenir le monopole de la « sécurité nationale »).

Mais la difficulté vient aussi du fait que les terroristes – mus par
un mode de pensée collectiviste – ne s’attaquaient pas spécifiquement aux personnes qui ont été leurs victimes, mais plus généralement à des abstractions collectives, les « Etats-Unis », le « capitalisme américain » ou, peut-être, les « valeurs occidentales ». De ce point de vue, d’ailleurs, les réactions de beaucoup d’américains ont été intéressantes: en manifestant, par exemple, leur attachement au drapeau américain,ils manifestaient non pas leur attachement à une attitude nationaliste étroite, mais leur attachement aux valeurs occidentales sur lesquelles,pour eux, les Etats-Unis sont fondés. N’oublions pas, en effet, que la Constitution américaine avait pour but de défendre – outre la liberté des échanges entre les Etats américains – la liberté individuelle contre les empiétements du pouvoir (ce qu’elle n’a pas bien réussi à faire, évidemment). Et si l’on peut considérer que l’état américain, malgré la terrible dérive des deux siècles passés, reste malgré tout l’expression de cette idée, on peut considérer sa réaction à l’égard des terroristes comme légitime.

Il me paraît donc justifié que ceux qui croient à des principes
s’organisent collectivement pour défendre leur droit à vivre selon ces principes (s’ils ne portent pas atteinte aux droits des autres). Si les valeurs occidentales signifient le respect et la défense des
droits individuels, je n’ai aucune hésitation à dire que je souhaite
voir défendre ces valeurs. Mais je me refuserais cependant à
qualifier le conflit actuel de conflit entre deux civilisations dans
la mesure où il serait erroné de considérer les terroristes, par
exemple, comme les défenseurs des « valeurs de l’Islam ». En résumé je n’ai pas de problèmes de conscience en prenant position pour la « guerre contre le terrorisme », mais je ne l’interpréterais pas pour autant comme l’expression d’un conflit de civilisations (mais peut-être comme un conflit de valeurs)

M.G.: Comment interprétez-vous les attentats du 11 septembre ? Quelle est, selon vous, la responsabilité de l’Islam dans le conflit
actuel ? La pauvreté et le capitalisme sont-ils des causes de ces
attaques contre l’Amérique ?

P.S.: N’étant pas un spécialiste de l’Islam, je me garderai de donner ma propre opinion sur l’éventuelle responsabilité de l’Islam dans les attentats du 11 septembre. Je suis frappé de voir que des commentaires diamétralement opposés ont été publiés à cet égard par des personnes que l’on peut a priori considérer comme des « experts » de ces questions. Je préférerais en tout cas, pour ma part, parler non pas de « responsabilité (ou de non-responsabilité) de l’Islam », mais de « responsabilité (ou de non-responsabilité) de personnes se réclamant de l’Islam ». Or, croire à la responsabilité, c’est croire à la liberté et c’est donc refuser d’être esclave d’un texte ou d’une religion : autrement dit, le fait d’être musulman n’exonère personne de sa propre responsabilité, quelle que soit l’interprétation que l’on puisse donner des textes du Coran.
Mais par ailleurs, il est également bien clair que tout texte est
susceptible d’interprétation et c’est là que peut se glisser une marge de liberté humaine.

Par ailleurs, même si certains pensent que l’Islam conduit
nécessairement à la « guerre sainte », cela ne peut pas constituer une raison suffisante pour faire la « guerre à l’Islam ». Le droit de se
défendre n’implique en effet pas le droit d’attaquer des ennemis
potentiels. Il implique seulement le droit de se protéger et le droit
de demander compensation pour les dommages causés. Aussi longtemps que des droits concrets ne sont pas attaqués, il n’y a pas de justification à la « guerre ». Et si l’on pense que certaines
convictions sont fausses et même dangereuses, au lieu de leur faire la guerre, ne faut-il pas plutôt essayer de convaincre, comme le recommandait Frédéric Bastiat dans ce beau texte : « L’Unité doit
résulter de l’universel assentiment de convictions libres et de la
naturelle attraction que la vérité exerce sur l’esprit des hommes .
Tout ce qu’on peut donc demander à la loi, c’est la liberté pour
toutes les croyances, quelque anarchie qui doive en résulter dans le monde pensant . Car, qu’est-ce que cette anarchie prouve ? Que
l’Unité n’est pas à l’origine, mais à la fin de l’évolution intellectuelle. » (« Justice et fraternité ») .

Il me paraît en tout cas ridicule de proclamer, comme cela a été trop fréquemment fait depuis le 11 septembre, que la pauvreté et le capitalisme ont été la cause des attaques. C’est confondre causes et conséquences. En effet, le mépris porté à la liberté individuelle conduit évidemment à la pauvreté. Il conduit aussi au terrorisme. L’un et l’autre sont la conséquence d’un manque de capitalisme.

M.G.: L’utopie libérale d’une société libre est-elle menacée par cette guerre selon vous ?

P.S.: L’utopie libérale n’est pas menacée par cette guerre, parce que les principes sont universels et éternels et que les chaos de la vie ne peuvent pas les atteindre. Ce qui est par contre caractéristique de notre époque et du manque de culture de nos concitoyens, c’est qu’on a vu fleurir partout l’idée absurde selon laquelle ces attentats étaient la preuve qu’une société libérale ne pouvait pas fonctionner correctement, en particulier parce qu’elle était incapable de se défendre. Nombreux sont donc ceux qui appellent à un renforcement des pouvoirs étatiques. Il n’est sans doute pas nécessaire d’expliquer en détail l’absurdité de cette position.

M.G.: Le mondialisme politique, l’intégration politique, que vous avez critiqués dans votre livre, Libéralisme, semble être un concurrent sérieux de la mondialisation. Cette action anti-terroriste ne va-t-elle pas inverser les rapports de force entre ces deux événements ?

P.S.: Effectivement, là où la politique avance, la liberté et la
prospérité reculent. L’intégration politique va à l’encontre de
l’intégration économique. Malheureusement, beaucoup de nos
concitoyens voient d’un bon oeil le renforcement de l’intégration
politique et se méfient de l’intégration économique
(la »mondialisation »). En réalité, la mondialisation signifie
seulement un accroissement de la concurrence. Et pour qu’elle soit en harmonie avec la politique, il faudrait donc que la politique
devienne, elle aussi, plus concurrentielle : au lieu de centraliser
les pouvoirs, il faudrait au contraire les fractionner, les
rapprocher des citoyens et les mettre en concurrence.

Je ne prétends pas, pour ma part, jouer les devins et être capable, de prévoir, par exemple, si les événements récents vont renforcer ou non l’intégration politique. On sait bien que la guerre a presque toujours été un instrument de renforcement des pouvoirs étatiques. Mais il serait excessif d’interpréter la situation actuelle comme une situation de guerre mondiale qui autoriserait les gouvernements à mobiliser les citoyens pour une action commune. Il s’agit de phénomènes localisés et spécifiques. Certes, devant la crainte d’un ralentissement économique, on voit renaître les propositions en faveur de politiques publiques de relance (qui sont en fait essentiellement nuisibles). Mais peut-être devrions-nous aussi faire confiance, en particulier, à tous ces américains qui sont prêts à défendre leur liberté contre les emprises étatiques. Le monde a changé depuis que Ronald Reagan les a aidés à retrouver l’inspiration initiale de leur société.

M.G.: Que vous inspire la remise du Prix Nobel de la paix au
secrétaire général de l’ONU ?

P.S.: Sans doute pas de l’étonnement car le jury du Prix Nobel de la paix est coutumier de ce genre de décisions; mais évidemment de l’agacement. En effet, l’ONU et son secrétaire général sont les
instruments de la collusion inter-étatique et de la cartellisation du
pouvoir. Il serait vain d’imaginer – et l’expérience le prouve –
qu’une telle organisation puisse être un facteur de paix. Elle
transfère à l’échelle du monde le mythe de l’absolutisme
démocratique, comme si une décision pouvait être juste – pouvait donc conduire à la paix entre les hommes – parce qu’elle est prise à la majorité des voix. Il se passe à l’ONU ce qui se passe dans toute démocratie : on exacerbe les conflits – alors que le marché les supprime – on foule aux pieds les droits des minorités.

M.G.: Vous êtes un libéral cohérent. Alors, selon vous, peut-on en
appeler à l’Etat pour garantir la sécurité des citoyens ? Dans une
période de crise internationale, l’intellectuel libéral que vous êtes
n’est-il-pas tenté par le pragmatisme ?

P.S.: Il est évident que je ne crois pas que l’Etat soit capable de
garantir la sécurité des citoyens. En effet, les hommes de l’Etat
sont, par nature irresponsables et l’Etat fait donc toujours moins
bien que des personnes privées unies par des liens contractuels.
L’idée qu’il faille un Etat pour assurer la sécurité des citoyens est
l’un des grands et dangereux mythes de nos sociétés. Nous sortons d’un XXème siècle atroce et qui a été atroce précisément parce que les Etats se sont faits la guerre. Ce sont les hommes de l’Etat, non les « marchands », qui sont responsables des dizaines de millions de morts qui ont jalonné ce siècle. Est-ce là la sécurité ?

Et nous voyons, à une autre échelle, dans la vie quotidienne, que
l’Etat est totalement incapable d’assurer notre sécurité. C’est lui
qui a construit les banlieues sinistres et les HLM-poulaillers, c’est
lui qui a favorisé une immigration de mauvaise qualité, c’est lui qui
est incapable de sévir, c’est lui qui a le monopole d’une justice
peureuse et sans moyens.

Mais il est vrai que la tentation du pragmatisme existe toujours car
devant les dangers immédiats, à l’intérieur comme à l’extérieur, on est tenté de se retourner contre la seule force qui existe, à savoir le monopole étatique (qui tient sa position précisément du fait qu’il interdit aux autres de le concurrencer). Nous devons évidemment souhaiter que, dans l’immédiat, l’Etat assure le mieux possible notre sécurité, mais demander en même temps qu’il soit concurrencé dans ces tâches.

M.G.: Le 2 décembre devrait avoir lieu la « marche pour le
capitalisme » partout dans le monde. Dans le contexte actuel, cette
marche a-t-elle des chances de succès ?

Pascal Salin: Qu’est-ce que le succès ? Cette marche réunira
probablement un nombre limité de gens, d’une part parce que les
moyens pour l’organiser sont rares, d’autre part parce que les
esprits ne sont pas encore préparés à défendre le capitalisme, alors qu’ils entendent dire tous les jours que le capitalisme est à la
source de tous leurs maux. Mais le vrai succès c’est que cette marche existe. Elle est donc, d’ores et déjà un succès. Je m’en réjouis profondément, car elle est un signe annonciateur d’un changement. Et l’on peut espérer que, d’année en année, elle prendra de l’importance et qu’elle contribuera à faire comprendre que défendre le capitalisme c’est défendre l’humanisme.

————
Pascal SALIN a publié récemment « Libéralisme » aux éditions Odile Jacob.

France 2020 (part III)

Toutes les calamités que j’ai évoquées ont pour seule origine leur traitement étatique. Michel De Poncins (*) parle dans ses livres d’un effet boule de neige, qu’il appelle « loi des calamités ». Un homme de l’état, pour réparer la première catastrophe qu’il vient de causer, loin de remettre en question sa propre action, légitime son pouvoir en « réparant » ses premiers dégâts, créant ainsi les conditions d’un nouveau désastre, qui en appelle un troisième et ainsi de suite.
Cette loi simple suffit à prévoir les actions des hommes de l’état. Il suffit de savoir aussi qu’ils sont avides de pouvoir, et la seule contrainte réelle pour eux est de réunir 50.1% des voix aux élections. Des éléments encourageants:

L’Europe: ce monstre bureaucratique représente à court terme un potentiel libérateur pour la France. Les cours européennes ont déja condamné l’état français pour de nombreux manquements aux lois européennes, et ces décisions ont un sens nettement libérateur: la CSG par exemple est prélevée illégalement (**), le monopôle de l’électricité devrait être abattu, celui des télécoms l’a été récemment….
Je ne pense pas qu’à moyen-terme une telle organisation (***) puisse avoir d’autre ambition que de grandir, prospérer… et donc de vouloir contrôler, réguler. Et avec l’ouverture vers l’Est de l’Europe, la commission de Bruxelles va vouloir de nouveaux budgets, de nouvelles interventions, de nouveaux « rééquilibrages » qui ne sont rien d’autres que l’égalitarisme pratiqué au niveau des états eux-mêmes!

Le vrai renouveau ne peut venir que de l’intérieur de la France: si la classe politique est probablement incapable aujourd’hui, c’est de la société civile qu’il viendra.

Prise de conscience

Je maintiens que les années 2002-2010 vont être très dures à vivre pour les Français, avec notamment la découverte de l’inévitable: les retraites vont dégringoler et il va falloir pour un grand nombre de futurs retraités compter sur leurs économies, réduire leur train de vie etc.

De cette réalité sordide peuvent résulter deux réponses opposées: il y aura les étatistest, ce qui dans mon scénario noir impliquerait pressurer les jeunes au profit des retraités, et certainement des partisans de la liberté. Les libéraux n’auront qu’à tenir ce discours simple: l’état n’a pas de parole, ni de responsabilité, avec l’état il n’y a ni contrat, ni garantie. Ceux qui croient en l’état n’ont donc que leurs yeux pour pleurer si jamais il vient à faillir à ses faux engagements, et c’est donc dans la liberté que peuvent se préparer les retraites, par l’épargne individuelle, des mécanismes collectifs… acceptés par contrat, garantis par un capital.
Déjà de nombreux Français préparent leur retraite de cette façon, en investissant dans de l’assurance vie ou des plans étatiques comme le PEL (plan d’épargne logement). Ces placements servent actuellement au financement de l’état par le biais des bons du Trésor. Pour permettre que l’épargne des Français soit enfin rentable et qu’elle puisse réellement servir aux retraités futurs, toutes les lois taxant les revenus de l’épargne doivent être détaxés. Nul doute qu’un parti politique proposant de telles mesures saura réunir une majorité si les Français épargent massivement.

D’autre part, les scandales du Crédit Lyonnais, avec ses 30milliards d’euros partis en fumée, ou de la SNCF 10 milliards d’euros chaque année, sont des « pécadilles » (****) à coté des retraites et n’ont jamais ébranlé l’état comme celui des retraites pourrait le faire: 3000 à 3200 milliards d’euros de retraites non provisionnées à payer représente par contre trois ans de PIB français. Voilà qui pourrait constituer l’un des éléments majeurs de déstabilisation de l’état français. De quoi ouvrir les yeux de façon plus large encore aux Français.

L’insécurité:

Le thème est déjà accepté comme majeur pour l’élection présidentielle française de mai 2002. Pas un jour sans qu’il soit abordé dans les médias, même si constamment édulcoré, minimisé. Mais il y a une réelle évolution. Et plus que les médias, les Français constatent: tous les jours telle ou telle personne pourra vous raconter que son fils/neveu/concierge a eu tel ou tel problème, agression, vol, témoin d’une bagarre. Beaucoup d’entre nous ignorent que le taux de criminalité en France a depuis l’année 2000 dépassé celui des Etats-Unis ou que Paris est une ville bien moins sûre que New-York. D’où par exemple le site web sos-racaille (http://www.sos-racaille.org), où des propos très virulents sont tenus à l’encontre des « racailles ».
Depuis peu les policiers réagissent aussi: 7 morts en service depuis le début de l’année, mais aussi de plus en plus de policiers blessés ou pris en embuscade, voilà qui les a réveillés. Combien de temps avant qu’ils ne fassent de grèves ? Combien de temps avant qu’ils ne décident de faire justice eux-mêmes ?
Si l’état central ne fait rien de bien concret concernant la police comme distribution générale de gilets pare-balles, voitures plus puissantes, matériel adéquat, formation de personnel anti-émeutes, embauches ou réorganisation des services, nul doute que de nombreuses compagnies privées vont se former pour répondre à la demande croissante de sécurité. La carence même de l’état permettra ainsi à un secteur privée de se développer. La petite délinquance, la plus insupportable, constituées d’insultes, d’humiliations quotidiennes, de petites vexations, pourrait enfin être jugulée.

Toutefois, cela ne peut arriver que par un seul miracle: que la justice soit recentrée sur les victimes et non les criminels. Dans la logique socialiste, un criminel ne saurait être puni: il est victime de la méchante société, raciste, injuste, qui l’exclut, le repousse, l’empêche d’accéder à toutes les richesses qui sont « dûes » à tout homme. C’est donc la société qu’il faudrait punir plutôt que le criminel. Alors plutôt que de punir, les juges formés dans une école unique d’état, l’école nationale de la magistrature, préfèrent relâcher, sermonner, ne pas poursuivre… Il en résulte des absurdités telle que ce criminel arrêté pour un crime et relâché 3 fois… même après avoir fui son propre procès (*****). Il arrive aussi que les juges d’application des peines décident de liberté conditionnelle parce que des prisons sont trop pleines. Il arrive aussi qu’une personne en attente de procès pour meurtre soit relâché et soit impliqué dans les meurtres de 6 personnes, dont deux policiers.
Sans même parler de justice libérale, un premier pas serait de rapprocher la justice des victimes, en élisant les juges et non pas en les nommant par décret ministériel.

L’immigration

Pour beaucoup de Français, elle est devenue synonyme de fléau. A la manière des hordes barbares s’abattant sur l’Empire Romain, les immigrés viendraient affaiblir l’Europe de l’Ouest, la miner de l’intérieur en créant des communautés fermées sur elles-mêmes, répondant à leurs propres règles. Imaginez par exemple que 60% des musulmans anglais déclarent être des musulmans vivants en Angleterre, et non pas des sujets de sa Majesté de confession musulmane. Le sondage n’a jamais été fait en France, mais on serait certainement surpris du résultat!

La vérité sur cette immigration est qu’elle n’est nullement un fléau en soi. Ce ne sont que des personnes qui sont venues là parce qu’elles y espéraient une vie meilleure. Elles ne sont pas venues pour nuire. Ce sont les allocations d’état, les assistantes sociales, les aides qui les maintiennent dans la pauvreté qui leur nuisent. C’est la culture de la victimisation qui nuit à tout le monde: après avoir répété aux immigrés que les Français sont de dangereux racistes, profondément opposés à leur venue et à leur séjour, et qu’ils sont responsables de leur pauvreté relative, nul doute que certains immigrés se révoltent. Et il est logique que les problèmes les plus graves en matière de sécurité proviennent des quartiers à majorité immigrée. Et il est logique qu’ils fassent peu d’efforts pour s’assimiler aux Européens. Et il est tout aussi logique que beaucoup d’entre eux soient traversés par un fort racisme anti-blanc (http://www.racismeantiblanc.bizland.com).

Quel rapport avec la liberté me direz vous ? Supprimez les aides sociales diverses, faites le ménage dans les universitaires payés à pondre des études sur les méchants Français (http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3230–243584-,00.html) et vous verrez le progrès. Stoppons aussi les subventions aux associations prétenduemment antiracistes qui ne font qu’attiser la haine des communautés immigrées envers les Français « de souche » (blancs). Arrêtons de tresser des lauriers à un comique noir condamné pour incitation à la haine raciale envers les blancs, rendons le inéligible. Bien sûr j’emploie le « on », impersonnel, collectiviste par essence, mais n’oubliez pas que je raisonne dans une France politique qui ne sera jamais libertarienne, si tant est qu’elle soit un jour libérale (ce dont je ne désespère pas).

L’économie

Les libertés économiques peuvent jouer un grand rôle dans une réduction des problèmes communautaires en France. Plus l’économie sera libre, plus il y aura de travail. Supprimer le salaire minimum et les charges liées aux retraites pourrait certainement faire plus pour l’emploi que 10 ans de croissance à 3%! Les moins productifs auront enfin un espoir de retrouver un emploi en France, tandis que la qualité de vie globale s’améliorerait, car les services à très faible valeur ajoutée sont des services « de luxe » comme d’avoir suffisamment de personnel dans les restaurants, moins d’attente aux caisses des supermarchés.
A l’autre échelle des salaires, supprimer l’impôt sur le revenu devrait inciter les plus riches à créer toujours plus de richesses, celles-ci n’étant pas confisquées comme auparavant. La suppression de l’impôt sur la fortune, assis non pas sur des revenus mais directement sur les biens d’une personne devrait permettre le retour au pays de nombreux exilés (ce serait chaque année 30 milliards d’euros qui sortiraient de France sous forme d’exil fiscal).

Pour tout de même assurer un fonctionnement de l’état, une flat tax devrait garantir un niveau de prélèvement suffisant pour des services réduits: police, justice, armée… A horizon 2020, peut-être un homme politique aura le courage de révéler que punir la réussite par des impôts progressifs est une injustice en soi, et renverser la logique socialiste qui prévaut ?

Ces mesures peuvent-elles être prises par un gouvernement dans les 20 années qui viennent ? Oui, si le choc des retraites est assez fort, et qu’il est bien exploité politiquement par des libéraux qui enfin auraient foi en leurs valeurs.

En attendant, j’incite fortement les Français à s’intéresser à Alain Madelin, qui même si son parti ne semble pas partager ses idées, et qu’il soit lui-même parfois incohérent, est le plus libéral des hommes politiques français. Peut-être saura-t-il briser la loi des calamités ?

*: l’un des auteurs du site http://www.libeco.com, auteurs de « la République Fromagère » et bien d’autres livres exposant comment les Hifis (les hommes de l’état) s’emparent des richesses des Français, en toute légalité bien sûr.
**: consulter le site de Claude Reichman (http://www.conscience-politique.org) ou Sos action santé (http://www.sos-action-sante.com/) ou Sos justice (http://www.sos-justice.org)

***: je veux bien sûr parler des hommes de cette organisation. Une organisation n’a jamais eu de volonté.
****: terme argotique provençal qui signifie infime partie, quantité négligeable.
*****: véridique. A Montpellier, dans le sud de la France, un homme poursuivi pour viol a été arrêté, puis relâché en attente de son procès, après ne pas s’être présenté pour son procès, re-arrêté, puis remis en liberté, repris pour un second procès, mais relâché encore! Les forces de police lui courent donc après pour la 3ème fois!

France 2020 part II

« La yougoslavisation, c’est quand on pense que la situation est pire que tout. Jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’en fait, elle est en passe d’empirer encore! »
Rennie/Harrison, « Le Temps des Lumières ».
Les retraites:

A chaque échéance électorale, le problème des retraites a été soigneusement évité par les camps en présence, trop soucieux d’ouvrir un dossier que chacun sait explosif. Tout au plus un rapport vient souligner l’urgence de la réforme de temps à autre, mais aucun gouvernement n’a eu le courage politique de dire la vérité: les retraites ne pourront être versées intégralement. Le système par répartition repose uniquement sur le renouvellement des générations, dès lors qu’il n’est plus assuré, il s’écroule. Et depuis 1970 les naissances se sont effondrées.

Les solutions: couper les retraites ou augmenter terriblement les impôts sur les actifs. La France étant une démocratie, c’est la loi du plus nombreux qui prévaut. Et justement, la démographie n’est pas en faveur des actifs: la population vieillit très vite, même si une partie du vieillissement est compensé par la vigoureuse natalité des populations immigrées. Le rapport de force politique s’inverse donc très vite, et si dans les années 90 à 2010 les retraites ont été rognées, maintenant ce sont les actifs qui supportent la charge fiscale. Les impôts sur le travail augmentent: de 7 actifs par retraité, le ratio passe à 2 pour 1. Les cotisations retraites représentent 35% du salaire brut.
Conséquence: les Français entre 20 et 50 ans voient leur niveau de vie baisser d’année en année, et à mesure que la retraite s’approche les plus de 50 ans voient bien qu’elles ne pourront être versées par l’état. Mais ils ne peuvent pas non plus épargner car les salaires ne le permettent plus!

L’impossibilité de se constituer une épargne provoque une deuxième crise: les entreprises françaises ne trouvent pas de capitaux localement pour se financer. L’euro a permis d’améliorer la situation par l’élargissement du marché financier, mais les petites entreprises françaises n’ont d’autre choix que de s’endetter, ce qui les fragilisent d’autant plus. Au moindre retournement de conjoncture, les faillites sont nombreuses et ce ne sont pas les lois interdisant les licenciements qui les empêchent d’avoir lieu dans ce cas là.

Les salariés de grosses entreprises en faillite ont commencé à bénéficier de plans spéciaux en 2001, avec les « Moulinex »: 8.000€ environ par salarié, après une occupation d’usine aux slogans tels que « du fric sinon boum! ». Les mêmes salariés ont bénéficié de programmes de reclassement à grands frais: 150M€ pour 3000 personnes, 50.000€ par personne, un vrai pactole.
Mais comme ça coute cher, et que reclasser c’est difficile, une solution plus simple est apparue: un statut hybride, avec un administrateur judiciaire dans un cadre privé, a été inventé. Maintenant les entreprises ne font plus faillite du jour au lendemain. Plus question de vastes plans sociaux, générateurs de baisses dans les sondages pour les ministres. Maintenant l’état organise une faillite douce, sur deux ans… trois ans… pendant lesquels le personnel doit être reclassé, mais est payé, et l’entreprise continue son activité.
Bien sûr, les entreprises concurrentes en patissent. Bien sûr le chômeur lambda n’a droit à aucune aide. Bien sûr la PME qui coule n’a pas cette considération.

Le taux de chômage n’a globalement pas augmenté malgré cela: toujours proche des 10%, avec des pointes à 12 et des creux à 9. Il faut dire qu’avec l’exemple venu d’en haut, il n’est pas rare que les boulangeries soient « municipales » ou qu’un magasin fasse partie de la « coopérative du conseil régional ». L’agriculture aussi a emboîté le pas: après les demandes de subventions répétées, comme le secteur de la santé, ils ont fini par se dire qu’un revenu fixe valait mieux que tant de travail pour si peu de résultats: ils ont donc décidé de devenir fonctionnaires salariés. Ils sont responsables du cadre de vie environnemental, aménageurs du territoire ou régulateurs de la faune (la chasse a été interdite). Le pourcentage de fonctionnaires dans la population frise les 40% en 2020, mais officieusement il serait déja proche de 50% en comptant les activités « semi-publiques ».

Une minorité d’actifs nourrit la population:

Les actifs productifs, créateurs de richesses sont donc confrontés à d’énormes problèmes: l’état leur fait très souvent une concurrence déloyale, bien que de mauvaise qualité, leurs bénéfices sont saisis pour combler les trous des « concurrents », alors que leurs maigres salaires partent payer les salaires des fonctionnaires et des retraités. En 2020, il y a en France 1 actif productif pour 5 (1 actif doit faire vivre 5 personnes), contre 1 pour 4 en l’an 2000. Au même moment le taux est de 1 pour 2 aux Etats-Unis, stable sur la période. On comprend dans ce cas que les créations d’entreprises se font de plus en rares… d’autant plus que le financement est difficile à assurer.

Les perspectives économiques étant mauvaises en France même, les personnes en dessous de 35 ans cherchent désespérement à partir à l’étranger. La loi de 2012 sur le service économique oblige pourtant toute personne ayant reçu une instruction publique gratuite à travailler 10 ans en France pour rembourser sa « dette » envers l’état.

Mais les écoles privées n’existent plus suite à la loi About Picard de 2001 sur les sectes, et surtout qu’un incendie ait tué 10 élèves dans une école catholique en 2009. Puisque les écoles privées font passer le profit avant même la sécurité des élèves, l’état devait forcément reprendre en main la situation, ce qui fut immédiatement fait

Bien sûr, la dette peut être « rachetée », au prix de l’année scolaire: 7000€ par année de collège, 9000 par année de lycée, 15000 par année universitaire, 30.000 pour un bac+5. En 2010, le bac est devenu un QCM (questionnaire à choix multiple) ne comportant ni maths ni français mais une épreuve de citoyenneté, une de sport, et une d’anglais, presque 99% des élèves sont reçus. L’objectif d’une génération au bac est « atteint ». L’objectif bac+2 est la norme désormais: cela représente une dette de 90.000€ par personne à la fin des études. Si vous ne payez pas, une caution doit rembourser à votre place: ce sont vos parents, pour les orphelins c’est l’état lui-même (sic). Dans ces conditions, la natalité déja déclinante devient franchement plate.

Les élites s’en vont

Les plus instruits partent donc, sans espoir de retour, car rentrer signifie devoir faire face à la dette. Ils préfèrent partir et aider leurs parents dans le besoin en France, voire même les faire partir aussi… 90% des bac+5 partent, 95% des bac+8. Les % restants trouvent bien évidemment des postes très élevés dans l’administration ou les entreprises. Malgré cela, les salaires réels n’augmentent pas car la progressivité des impôts a été augmentée.
Les difficultés d’embauche dans les entreprises relancent aussi l’immigration, mais le niveau de l’encadrement baisse constamment. Les entreprises voient de nombreux problèmes s’accumuler pour les cadres restant, surchargés de travail. Pour eux les 35 heures ressemblent à une douce rigolade, et les 30h dans l’administration leur donnent des nausées de dégoût.
N’ayant plus ni ingénieurs ni financiers, beaucoup d’entreprises font appel à des consultants forcément extrêmement onéreux puisque très recherchés, ce qui dégrade encore un peu plus leurs marges. D’ailleurs, les métiers techniques ne sont plus enseignés dans les universités où une large part est donnée aux fonctions citoyennes hors marché: aide sociale, éducateur, pour ensuite travailler dans les plans « emplois-jeunes » II et III et IVème du nom.

L’immigration solution ?

L’autre nouvelle force électorale, avec les retraités, sera bien évidemment les immigrés. Pour élever le taux de participation aux scrutins, une multitude d’associations financées par l’état s’occupe de les faire voter, au besoin établit les procurations pour les multiples analphabètes. D’ailleurs ils sont de plus en plus nombreux, étant donné la qualité extraordinaire des écoles de banlieue, sortes de camps retranchés en territoire ennemi.

Ainsi, la politique française est nettement marquée à gauche. Devant cet afflux pourtant, une partie de la droite se radicalise autour de thèmes anti-immigrations, certains faisant remarquer qu’avoir mis l’arabe comme langue officielle aux cotés du français dans certains départements (en plus de Paris, Marseille, Lyon, Lille) ne peut permettre aucune assimilation. Heureusement ces dangereux fââchistes sont soigneusement muselés par la loi Gayssot 2: elle interdit de parler de l’immigration en politique, car laisser entendre que l’immigration pourrait être liée à des problèmes de sécurité est un catalyseur pour le racisme.

De toute façon il y a bien longtemps que la citoyenneté a remplacé la nationalité, et désormais les Français « nationaux » sont des « citoyens » au même titre que les Guatémaltèques ou les Hongrois en France. Pour mémoire, les premiers étrangers à avoir le droit de vote furent les résidents parisiens en 2005, pour la réélection de Delanöé, sur recommandation de sa commission sur la citoyenneté des extra-communautaires (créée fin 2001). Seule l’armée est réservée aux Français nationaux, la Légion Etrangère étant chargée fort heureusement d’accueillir les étrangers.

A la télévision, les économistes officiels sont chargés de faire régner l’ordre intellectuel, au cri de « c’est notre seule chance de payer les retraites ». Avec de tels raisonnements, les étrangers qui étaient environ 10% de la population française en l’an 2000, sont passés à plus de 20% en 2020.

L’insécurité chronique:

Déja amorcée entre 1980 et 2000, l’explosion du crime se confirme entre 2000 et 2020: 17 millions de plaintes enregistrées pour une population de 62 millions de personnes contre 4 en l’an 2000, et 1 million en 1980. Alors qu’en l’an 2000 les plaintes pour coups et blessures ayant entrainé un constat médical étaient au nombre de 400.000, elles sont 4 millions par an. Le gouvernement a restreint l’usage de tout objet contondant, il est interdit de vendre de l’alcool en bouteille de verre, mais las, les criminels parviennent on ne sait comment à se procurer des AK 47, des RPG7 etc. Dès l’an 2000 les premières saisies importantes de matériel militaire avaient eues lieu, et les incidents comme celui dit du « fou de Béziers », où un homme armé d’une Kalashnikov AK47 a parcouru la ville en entonnant des versets du Coran (août 2001) sont devenus monnaie courante. Mais la police a ordre de ne plus poursuivre les criminels, de peur de « provoquer » des bavures, depuis la fin des années 90. Et de toute façon, après les 4 cars de CRS détruits par des tirs de roquettes dans une banlieue de Lyon, la police refuse d’entrer dans les cités sans soutien militaire, impossible à fournir, puisque la Légion est dans la province Est de la Grande Albanie (ex-Serbie) pour une mission de maintien de la paix.

Les « citoyens », y compris les « nationaux », n’osent plus sortir. Les biens et les personnes ne sont plus protégés, la police servant désormais à sécuriser les périmètres autour des ministères et des résidences officielles. Dans ces conditions, on comprend aussi pourquoi tant de gens préfèrent vivre avec le REG (revenu d’existence garanti) de 400€/personne/mois plutôt que de s’aventurer dans les transports en commun, de toute façon en grève semi-permanente étant donné les agressions quotidiennes.

A terme l’armée pourrait bien revenir en France toutefois: depuis que le département autonome de Seine Saint-Denis a déclaré son indépendance (en 2019) les RER et bus n’y circulent plus et les agents EDF y sont aussi interdits. L’Education Nationale (rebaptisée ministère de la citoyenneté et du civisme) avait fermé toutes ses écoles en 2016, au profit d’écoles coraniques, agréées et financées par l’état pourtant laïc. Il est vrai que dès l’an 2000 de nombreuses mosquées se construisaient déjà sur fonds publics.

Le problème avec l’émirat islamique du Nord de Paris ne vient pas de sa population, très calme depuis l’interdiction de la musique et de la télévision, mais de ses troupes de maintien de l’ordre. Aux portes de Paris elles n’hésitent pas à attaquer les voitures passant sur le boulevard périphérique, sur le territoire de l’émirat selon elles. L’ONU doit envoyer bientôt une mission pour évaluer la situation et proposer une force d’interposition.

Mais déjà d’autres territoires parlent de sécession…

France 2020

Je vais vous donner deux scénarios de ma vision toute personnelle de la France à horizon de 20 ou 30 ans. L’un dans lequel la France connait un tournant libéral, et un autre dans lequel rien n’est fait. A vous de choisir lequel est préférable, et lequel est le plus probable. Et rappelez vous: il y a des élections dans peu de temps!
Première partie: le bilan.
Avant de faire des prédictions sur l’avenir de ce pays, je vais m’attacher à décrire un peu la situation actuelle. Une fois posée les bases, il est ainsi facile d’extrapoler, en s’aidant de ce que l’on voit ailleurs, et d’un peu de théorie libertarienne.

Dans les années 40, dans la droite ligne du gouvernement de « Front populaire », Vichy a étendu ou promulgué tout un ensemble de lois qui aujourd’hui encore constituent le cadre indépassable sur nombre de sujets économiques. On compte notamment la retraite par répartition, des nationalisations, le contrôle du système bancaire… En 1945, le fameux De Gaulle, adulé par certains, a laissé au pouvoir le parti communiste: les lois encerclant la libre entreprise se sont donc faites plus nombreuses, le pouvoir des syndicats a augmenté et la gestion paritaire a été inventée.
Gestion paritaire ? Mais quelle est cette chose étrange ? Tout simplement que les syndicats cogèrent avec le patronat, dans la grande tradition de la lutte des classes, les organismes publics de Sécurité Sociale et afférents: retraires, malades, allocations familiales.
Parallèlement, EDF, la SNCF, et d’autres grandes entreprises ont été nationalisées: expropriation et contrôle d’état!

Les années 50 et 60 n’ont rien arrangé: la « modernisation » de la France par De Gaulle a résulté en toujours plus de contrôles sur l’économie, l’invention d’une commission du Plan, qui existe toujours, bref en toujours plus de catastrophes étatistes. La grande prospérité de l’époque tient au fait que la relative liberté économique permettait tout de même aux entrepreneurs de travailler. Cette prospérité s’est concrétisée dans le baby-boom, véritable étalage de la confiance et de la joie de vivre de l’époque, loin des clichés gauchistes sur « la France qui s’ennuyait ».

Les années 70 et 80 ont vu malheureusement la croissance s’effondrer. Le remède ? Plus d’état évidemment! D’où des dépenses de l’état en perpétuelle hausse et des impôts… toujours en hausse! Les années 80 ont vu le summum de la catastrophe avec le grand virage, style « grand bon en avant » maoïste, de Mitterrand. Sous la pression internationale tout de même des secteurs ont été relativement libéralisés (banques et assurances).

La fin des années 80 et les années 90 ont connu cette évolution ambigüe: la pression internationale accrue ne permet pas au gouvernement de tout régir comme il l’entendrait, et ouvre des brêches dans l’étatisme. Pourtant entre Balladur qui double la dette de l’Etat en deux ans et Lionel « 35h emplois jeunes » Jospin, la France reste le pays du socialisme appliqué.

Avec le mouvement continu de restriction des libertés économiques, la mainmise sur l’école a aussi permis aux socialistes de gagner idéologiquement: non seulement les crimes communistes sont passés sous silence, en tout cas bien moins étudiés que ceux du national-socialisme, mais l’école sert de relais pour inculquer des valeurs de « solidarité », de « tolérance », tout ce qui compose le vague concept de « citoyenneté républicaine ». D’autre part, le CSA, les législations sur les quotas d’oeuvres françaises, sur la durée des publicités, sur les abattements fiscaux pour les journalistes, les publicités des organismes d’état, permettent de contrôler de façon efficace les médias. Lisez Le Monde et regardez France2: la voix de son maître!

Un problème nouveau et très inquiétant s’est révélé dans toute son ampleur dans les années 90: les Français ne vivent plus en sécurité. L’explosion de la criminalité dans les banlieues « difficiles » a fini par se répandre partout, faisant de la vie de millions de personnes un calvaire quotidien. Quelques chiffres ? Entre 1950 et 2000, pour une population sensiblement égale, il y a eu 8 fois plus de plaintes déposées. 4 millions l’an dernier! Ce chiffre serait à multiplier par deux ou trois, voire quatre, pour avoir une vue réelle de l’insécurité car nombre de plaintes ne sont même pas reçues par les commissariats. L’année dernière il y aurait eu quelques 400.000 blessures, y compris bénignes, liés à des agressions.
Cette criminalité à croissance exponentielle utilise aussi de nouveaux moyens: l’AK 47 est en train de devenir une arme courante, alors que se multiplient les cas de saisies de lance-roquettes. Dernièrement ce sont des lunettes de visée, donc pour des armes de tireur d’élite, qui ont été saisies à la Courneuve. La barrière entre criminalité et pseudo-terrorisme ou même guerre urbaine est vite franchie il est vrai…

Le paysage politique français n’a globalement pas changé en 20 ans, et les élections présidentielles de 2002 devraient encore le démontrer, en se résumant à un duel Jospin/Chirac.
Un seul candidat sort du lot: Alain Madelin. Je ne voudrais pas faire de propagande politique, mais il a tenu des propos nettement plus acceptables à mes yeux que tout autre homme politique. Il a des valeurs et les assume, comme quand il parle de libéraliser les drogues. Toutefois les hommes de son parti ne sont pas dans la ligne de Madelin: le discours général de Démocratie Libérale m’apparaît assez brouillé, et les déclarations de barons du parti sont souvent très loin du libéralisme.

Malgré l’espoir libéral de Madelin, il est quasi certain que le président futur sera Chirac ou Jospin. On ne peut donc espérer de changement de politique en France dans les 5 ou 10 prochaines années.

Voilà donc pour cette première partie. Le bilan est bien sombre, je vous l’accorde. Il faudrait le nuancer par la modernisation économique de la France qui continue, par la force des entreprises, mais au prix de nombreux chômeurs étant donné les coûts salariaux astronomiques. Il faudrait aussi ajouter une semi-prise de conscience dans la population, car l’insécurité touche tout le monde, sauf quelques politiciens de toute façon surprotégés par leurs gardes du corps et voitures blindées.
Il n’en reste pas moins que le niveau de vie des Français est en chute constante depuis 20 ans, que d’ici dix ans le système de retraite par répartition va s’écrouler, et que l’insécurité gagne du terrain tous les jours.

Dans la prochaine partie, je vais m’attacher à décrire ce que cette France pourrait devenir si rien n’est fait, et vite.

Lyssenkisme éducatif

Le ministre de l’éducation nationale s’apprête à redonner des crédits et des commandes aux sciences de l’éducation. Taillée sur mesure pour renforcer le monople public, cette science lyssenkiste n’est rien d’autre qu’une idéologie d’Etat. On ne sait jamais si notre pravda locale exprime son opinion, une vérité, ou si elle prétend donner simplement une information. L’article du Monde « interactif » (sic) « Jack Lang veut relancer la recherche sur l’éducation et la pédagogie » (http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3226–243870-,00.html) commence par une pétition de principe qui est en même temps un vrai chef d’oeuvre de jargon technocratique: « La rénovation du système éducatif passe par le développement et l’amélioration des recherches scientifiques sur l’éducation.  » En clair: pour changer le système sans le changer il faut développer l’organe qui le justifie, les « sciences de l’éducation ».

Lyssenko était un argronome soviétique. Il avait, dans les années 1930 à 50, réussi à devenir le scientifique le plus honoré du régime en traitant de « réactionnaire » la génétique classique et en fabriquant de toute pièce une nouvelle « science » dont le seul critère de vérité résidait dans son utilité pour l’Etat, dans sa justification de l’idéologie officielle.

Nous avons donc aussi notre science préfabriquée, formatée pour justifier la machinerie de l’éducation nationalisée. Sciences de l’éducation ou Idéologie d’Etat ? Notre Lyssenko du moment, Jack Lang a tout prévu pour que les « scientifiques » ne soient pas trop tentés de nier la Vérité officielle, l’utilité indiscutable de l’éducation nationalisée. «  »Pour la première fois », un programme incitatif de recherches sur l’éducation et la formation (Piref) sera lancé.Doté d’un financement propre, à hauteur de 40 millions de francs sur quatre ans, il devra permettre de relancer des recherches « trop rarement évaluées », « trop mal utilisées » et « trop peu coordonnées ». Et aux frais de qui tout cela, je vous le demande. Et pour quel résultat ? Eh bien vous le saurez à la prochaine évaluation, puisqu’on vous le dit, tout est prévu dans le plan quinquennal.

Et quel sera l’objet des recherches ? « Ce programme contribuera, selon le ministre, à identifier les enjeux majeurs dans le domaine de l’éducation et de la pédagogie pour, ensuite, proposer des thèmes de recherche ». On croit rêver, véritablement.Quel charabia, quelle langue de bois. On a vraiment le sentiment que la nomenklatura du ministère de l’éducation nationale ne croit plus à la vérité de l’idéologie mais seulement à sa fonction pratique: justifier leur existence. C’est comme ça que le système soviétique avait fini par s’effondrer. Trop de parasites, plus assez de croyants.

Poursuivons notre découverte du lyssenkisme éducatif « rénové ». On nous dit que « Le Piref aura vocation à assister l’ensemble des organismes qui interviennent dans le domaine éducatif (IUFM, universités, grands établissements, école, INRP, etc.). Il devra également participer à la diffusion des recherches auprès d’un large public, et notamment des enseignants. » Ah, ça y est, l’atterrissage a eu lieu. Nous sommes au niveau des enseignants et donc des clients, les parents et les élèves. Cette litanie de sigles, véritable marque de fabrique du soviétisme à la française, PIREF, INRP, IUFM nous indiquent clairement que c’est toujours la même méthode centralisée, constructiviste, bureaucratique, soviétique, qui est à l’oeuvre.

Une clique d’experts va donc diffuser la bonne parole aux enseignants qui ne sont déjà plus que des marionnettes. Quant aux clients captifs, ils n’auront rien à dire; d’ailleurs ont-ils seulement la liberté du choix ?

Et tenez-vous bien, nos chercheurs sont priés de tout reprendre à zéro. C’est qu’on s’y était mal pris avant. On avait plus ou moins fait confiance à l’expérience et à la liberté pédagogique (et là j’idéalise beaucoup) mais désormais, le « discours de la méthode » sous les yeux, on va commencer par la base de toute réflexion pédagogique: « concrètement, le ministère a demandé à l’Institut de lancer une recherche sur le thème « comment apprenons-nous ? » Pour mieux comprendre les processus d’apprentissage. »
Nul doute que le projet est prométhéen, nul doute non plus que c’est une vaste fumisterie qui coûtera cher et ne servira à rien. Cette approche est ridicule, bureaucratique. Et on voit bien que ces gens-là n’ont jamais su répondre à la question « comment satisfaire une demande? », et en l’occurrence une demande d’éducation.

Au lieu de faire confiance en la liberté, en l’intérêt qu’a le producteur de satisfaire une clientèle, en l’expérience des individus, l’éducation nationale, sous la houlette de Jack Lang, crée des commissions d’évaluations, dilapide l’argent dans une pseudo-science. Devrait-on dire plutôt que la bureaucratie investit dans son avenir ? Ma foi, vu comme ça, au moins les choses sont claires.

le 11/09 des jeunes

Qui n’aimerait pas savoir ce qui se dit dans les « banlieues » depuis le 11 septembre ? Le Parisien avait bien dévoilé les concerts de klaxon boulevard Poissinière (quartier de Barbès) à Paris, d’autres à Marseille. Des manifestations de joie auraient eu lieu un peu partout aussi dans les cités, quelques voitures brûlées, des tags « vive ben laden ». Au-delà de cette minorité à laquelle je me garderai bien d’amalgamer l’ensemble des « jeunes », qu’en est-il réellement ? Un journaliste du Monde est allé dans une cité, à Saint-Aubin les Elboeuf, pour tenter d’en savoir plus. Le premier personnage interviewé par Le Monde est posé en ces termes: « sa voix, douce, coule comme un torrent. Les mots se bousculent, les formules chocs claquent, les arguments pleuvent ». C’est un jeune « engagé »: il a fondé un parti politique local, le Parti des citoyens de l’avenir, 4.9% aux élections municipales. Il a travaillé pour les inévitables associations d’insertion et autres. Un gars bien en somme.

Et pourtant: son avis sur le 11 septembre ? Dommage pour les victimes, bien fait pour les USA dit-il en substance. Il déplore « que des civils aient été tués »: j’imagine que les morts du Pentagone n’ont pour lui aucune importance. D’ailleurs, « c’est de leur faute quelque part, ils ne peuvent pas le nier ». Les pauvres gens ensevelis sous les tours du WTC n’ont pour la plupart aucune connection avec le gouvernement des USA. L’assimilation du gouvernement d’un pays à ces citoyens est justement ce que refusent les même personnes quand il s’agit de défendre les victimes civiles des bombardements en Afghanistan. Qui osera dire que les Afghans l’ont bien cherché ?

Alors, qu’est ce qui vaut ce triste sort aux Etats-Unis ? Tout et rien: « ils se prennent pour les shérifs de la planète ». Oui, le gouvernement américain nous a sauvé par deux fois en ce siècle: une fois en 1918, une fois en 1944. J’oublie la troisième fois: en 1949 à Berlin. Par la présence constante des militaires américains sur le sol européen depuis 1945 nous sommes saufs. Bienvenue aux Pershing. Vive les GIs ! Effectivement oeuvrer pour le triomphe du Bien donne des ailes. Et malheureusement des calculs tactiques font prendre de mauvaises décisions, comme celle de soutenir les plus extrêmistes des combattants afghans au lieu de Shah Massoud, comme celle d’aider le Pakistan à se doter d’une arme qui on ne sait si elle tombera un jour sur nos têtes. Oui, les analystes de la CIA et les gouvernements américains ont fait d’énormes conneries. Il n’en reste pas moins que les plans criminels mis en oeuvre, anthrax, le WTC et ce qui viendra ensuite, ne sont pas l’oeuvre de la CIA mais des cerveaux malades d’illuminés islamistes. Les experts idiots de la CIA n’y sont pour rien.

Mais ce n’est pas là le principal reproche fait aux Etats-Unis: il y a « le passé esclavagiste de ce pays, les bombardements sur Hiroshima et Nagasaki, les dictateurs noirs africains qui ont été installés par les Américains… » .

Et hop une petite réécriture de l’histoire pour l’Afrique. je fais une citation en vrac ou je détaille ? Allez, prenons 30 secondes: Patrice Lumumba, dont une célèbre université porte le nom à… Moscou, dans quel camp était-il ? Julius Nyéréré prenait lui ses conseillers en Chine maoïste: en 20 ans de règne la Tanzanie est passée de pauvre à extrêmement pauvre. N’Krumah, qui se nommait le Rédempteur, préférait les russes. Amin Dada a un temps passé une alliance avec Israël, puis l’affaire d’Antebe ou un avion détourné a du être libéré par les commandos de Tsahal a mis fin à cette alliance de circonstance. Le colonel Mengitsu en Ethiopie: encore un qui a fait rouler ses chars T64 sur la population: résultat 25 ans de guerre civile, des famines à répétition l’aide internationale détournée. On continue ? Bokassa avec sa réplique de sacre de Napoléon, n’a jamais été soutenu par les USA. Par contre Moscou aidait Ratsiraka à Madagascar, qui se bat toujours avec Haïti pour savoir quel est le pays le plus pauvre de la planète. Un dernier pour la route ? Sekou Touré en Guinée: encore un qui avait des conseillers en industrialisation lourde de Moscou. Les USA ne sont pas intéressés à la zone Afrique, sauf au Congo et à ses richesses inestimables: mais ce furent les Français et les Belges qui ont fourni le soutien effectif.

Pour le passé esclavagiste, il faudrait rappeler à notre jeune que d’une part, c’est terminé depuis plus de cent ans dans un bain de sang américain: 500.000 morts pour cette seule guerre. 10 fois le ViêtNam. 5 fois la Première Guerre Mondiale côté US. N’est ce pas là un lourd tribut déjà ? Faut-il aussi rappeler qu’aujourd’hui les seuls pays esclavagistes sur terre sont des pays musulmans: Arabie Saoudite, Emirats, Soudan ?
Et puis de toute façon on peut balayer d’un revers de la main ce genre d’argumentations: personne n’est redevable des crimes commis par de lointains ancêtres!

Dans cette déclaration pleine d’ignorance, surtout pour un « jeune » de 30 ans de mère Guinéenne, on voit l’étendue de l’échec de l’éducation nationale, ou plutôt de sa réussite: nul ne connaît l’histoire africaine, sauf quelques rares spécialistes comme Bernard Lugan. Résultat: on peut tout mettre sur le dos des « puissances coloniales », et maintenant des Etats-Unis. Sur ce terreau de l’ignorance, tous les mensonges peuvent prendre racine, et les discours haineux trouvent alors un écho, d’ailleurs notre « jeune » voit les USA comme un ennemi, au même titre qu’Al Qaeda (ouf!), avec un mais: les USA auraient un passif plus lourd. Un pays qui a sacrifié 50.000 des siens pour sauver le ViêtNam, sans succès hélas, 20.000 en Corée, dont les principes de base ont toujours affirmé la primauté de la liberté et du droit sur la barbarie, pire qu’Al Qaeda ? Le pays qui concentre en lui toute l’essence de la civilisation occidentale, un ennemi ? Si ce pays est détesté, c’est au-delà de lui toute notre civilisation qu’ils détestent ces « jeunes ». C’est bien de la civilisation occidentale qu’il s’agit. Pourtant d’autres citent volontiers Zola ou Hugo quand il s’agit de défendre leurs libertés face aux contrôles de Vigipirate, mais remettent en cause toute idée de réformer l’Islam.

Enfin, les « jeunes » s’offusquent aussi de l’attention projetée sur eux-mêmes: ils aimeraient être considérés comme tout un chacun, considérant qu’ils partagent notre sort. Voilà des nouvelles rassurantes, si elles étaient corroborées dans les faits, mais les incidents se multiplient en France, d’attaques de commissariat en feux de voitures, et maintenant les policiers qui se font tirer comme des lapins. Alors forcément, malgré le non-dit en France sur l’immigration, les gens s’interrogent, et moi avec: maintenant je sais: ils ne partagent nos valeurs que quand ça les intéresse. Ils aiment la tolérance quand elle est en leur faveur. La guerre, ils veulent bien quand c’est la Serbie qui est bombardée. L’adhésion pour moi n’est que de façade, les positions mitigées me laissent plutôt inquiet. Placés devant un choix, comment agiront-ils ?

Police en grève

Il est difficile de ne pas sympathiser avec les policiers. Ne pas être agresser injustement est un des droits fondamentaux de l’individu. Mais au delà de cet élan spontané de sympathie, nous pouvons nous demander si l’on doit encore attendre de l’Etat qu’il assure notre sécurité. Les « mouvements sociaux », sur lesquels se penchent gravement les sociologues crypto-marxistes à l’affût du « progrès social »,sont l’apanage de la France. Nous en avons un nouvel exemple avec l’annonce de la « grève » des policiers et la manifestation qui a eu lieu samedi 10 novembre à Paris.

Encore une exposition des oeuvres du musée français des monopoles publics. Le monopole de l’État des services de sécurité est en faillite. Il est vrai que les hommes de l’Etat ont préféré satisfaire d’autres clientèles, très consommatrices d’assistance publique.

Les droits sociaux n’ont cessé de progresser en cent ans au détriment des services de l’Etat régalien, police et justice. Aujourd’hui, la demande légitime de sécurité ne semble pouvoir être satisfaite qu’en augmentant les dépenses publiques en faveur des Ministères de la justice et de l’intérieur. Et cela sans pouvoir diminuer d’autres dépenses qui sont nécessaires pour acheter les divers groupes d’électeurs à quelques mois des élections générales. On peut donc s’attendre à une prédation fiscale en hausse.

Dans une interview parue sur le site de TF1, le secrétaire régional du Syndicat national des Officiers de Police (le SNOP), nous explique les revendications des policiers et leurs raisons. « Il y a beaucoup plus de violence aujourd’hui. On a franchi un palier dans le non-respect de la police. Là où il fallait deux ou trois fonctionnaires pour intervenir dans une cité, il en faut maintenant le double. A savoir deux véhicules emportant à chaque fois trois fonctionnaires, le premier véhicule « surveillant » l’autre.  »

Il est logique qu’un service étatique et monopolistique ne raisonne qu’en termes de moyens, puisqu’il n’a pas à en supporter les coûts, ceux-ci étant à la charge des contribuables. Bien sûr, les policiers réclament aussi des changements de priorités politiques. Mais ça c’est une mécanique dans laquelle ils ne sont qu’un rouage. Les politiciens procéderont à un calcul coûts-avantages dans lequel les revendications des divers groupes ne sont que des paramètres, des variables qu’il faudra, en temps utile, évaluer au plus juste.

La seule solution, la solution libérale cohérente, est aussi la plus improbable. Le libéralisme classique est incohérent ; il ne nous sera d’aucun secours, puisque ce serait un retour en arrière de demander à l’Etat de se replier sur ses fonctions régaliennes. Il n’y a pas de raisons de penser que la logique de la croissance de l’Etat conjuguée à celle du marchandage démocratique ne nous conduirait pas finalement à la même situation. Non, il faut aller de l’avant et libérer totalement l’ « industrie de la sécurité ».

Privatiser les services de Police et de Justice, c’est possible et c’est même réaliste. Permettre aux individus de se réunir en une multitude de copropriétés qui passeraient des contrats avec des entreprises fournissant des services de police et de justice, ce serait l’accomplissement de la justice par la suppression du vol légalisé qu’est l’impôt et celle du pouvoir discrétionnaire de la bureaucratie. Et pour ce qui est de l’efficacité, il n’y a pas de raisons de penser que les consommateurs et les producteurs, guidés par leurs propres intérêts, disciplinés par la nécessité pour eux de faire les bons choix, créeraient un ordre social moins harmonieux que celui produit par la force des baïonnettes de l’Etat.

Education en prison

Au sommet de Doha, un nouveau « round » de négocation de l’OMC va être lancé, avec en ligne de mire la « libéralisation » des échanges de services.
Et déja nos syndicalistes français se sentent menacés: le président de la Fédération Syndicale Unitaires (FSU) a donc réagi dans une interview à tf1.
Le fromage de la FSU, c’est l’enseignement. Un fromage bien gras qui n’en finit pas de couler: chaque année l’état français y engloutit 30% de son budget, soit pas loin de 400 milliards de francs. Et ce ne sont pas moins de un millions de fonctionnaires pour remplir cette glorieuse mission de service public!

L’inertie qui caractérise cette caste empêche régulièrement toute tentative de « réforme », par des grèves, où je suppose que sont défendus des acquis de haute lutte contre le citoyen corvéable à merci. Et même mieux: tout discours non politiquement correct comme le fameux « dégraisser le mammouth » de Claude Allègre (ministre en 1997) provoque l’ire des syndicats. Suivent alors les manifs de profs, grèves à répétition, revendications farfelues… Pour Allègre, le coup fatal a été celui des relais des pseudos syndicats lycéens: et v’là 100.000 adolescents dans les rues de Paris!

On a du mal à comprendre alors pourquoi un syndicaliste se donnerait la peine de répondre à tf1 à propos d’un sujet au Qatar, un obscur « round » de l’OMC, organisation anti-libérale s’il en est. Sauf que ce « round » traite des services. Et l’éducation sera peut-être inclues dans les services, bien que rien ne soit sûr, sinon à quoi bon discuter au bord d’une piscine avec un cocktail dans la main ?

Notre syndicaliste de service, aidé de son servile journaliste, va donc nous démontrer toute l’horreur qu’il y a de considérer la formation et l’éducation comme des services. Il faut donc justifier l’exception française, et au passage nous mettre en garde contre la (très) dangereuse mondialisation néo-libérale: n’allez surtout pas étudier aux USA, hein, compris ?

Comme d’habitude, la méthode tient en une série de questions absurdes, abusant de néologismes comme « marchandisation », et d’un vocabulaire guerrier, où l’économie est présentée comme un combat, mené d’ailleurs par les anglo-saxons. Ah ceux-là, entre l’Angleterre qui nous fait des guerres de Cent Ans et l’Allemagne qui veut notre Alsace et notre Lorrainne, voilà que maintenant ils veulent échanger des services avec nous, rendez vous compte, quelle bassesse!

Le décor est donc posé: « Ã  terme l’éducation et la formation pourraient être soumises aux lois du marché, à la concurrence, à la rentabilité ». Je traduis: à terme, l’éducation et la formation pourraient être enfin payées selon la valeur de l’enseignement prodigué, financées volontairement par les élèves, les entreprises, et non plus par vos impôts. Enfin le choix, enfin le prix, le vrai, déterminé par le marché.
Pour la FSU, l’éducation doit être un « service public », donc sans aucun souci de « rentabilité ». A croire que l’un des critères pour être un service public c’est perdre de l’argent. Pourquoi est-ce que ça doit être public ? On ne sait pas. C’est comme ça, c’est tout. Argumentation ? Zéro pointé. Il suffit de brandir la « dérive libérale » pour couper court à toute question.

Cette dérive ferait déjà sentir ses effets en France, au grand dam de notre syndicaliste bien pensant: même le gouvernement français s’y met! Il tente en effet de vendre de la formation à la française à l’étranger. L’idée en elle-même est déja absurde, l’état agit en tant que société commerciale, et c’est bien ce qui pose problème à la FSU: si commerce il y a, c’est bien qu’il y a produit. Donc l’éducation est un produit. Et puis il y a aussi le CNED, Centre national d’études à distance, poursuivi par ses concurrents privés pour cause de concurrence déloyale: eux ne touchent pas de subventions!

Mais il y a pire: « la formation professionnelle et l’enseignement supérieur sont placés dans une logique de marché grandissante ». Enfer et damnation! Ces deux domaines sont en effet le premier marché pour une entreprise privée d’éducation: difficile d’entrer sur le marché du collège ou du lycée: l’implantation commerciale de l’éducation nationale rend toute tentative impossible, alors que sur le secteur de l’enseignement supérieur, rien de plus simple presque. Il faut des profs bien payés, des adapatations constantes à la demande, à l’inverse des programmes de faculté, et des élèves motivés. D’ailleurs certaines banques ne s’y trompent pas, associant leur nom et leurs deniers à des mastères en économie. Les entreprises à la recherche de formations pour leurs cadres se tourneront elles aussi vers des organismes privés: comment trouver LE spécialiste de tel domaine qui soit en plus réceptif aux contraintes de l’entreprise ? Certainement pas dans une fac, bien plus surement dans une école de commerce!

Et ce n’est pas mieux ailleurs: partout dans le monde l’éducation est une marchandise! Et notre syndicaliste de dénoncer le « pillage des cerveaux » par le Nord et ses salaires mirobolants. Ah oui quel dommage que de permettre à des pauvres d’utiliser au mieux leurs talents, là où ils sont reconnus et pleinement utilisés! Et dire que la France elle-même se fait piller… enfin piller est un bien grand mot: si demain je pars au Canada, est ce que la France se fait piller ? C’est moi qui la pille ? Faudra-t-il reverser ses frais d’éducation à l’Etat français si on part, comme il a été envisagé un temps de le faire pour limiter l’exil des « expats » (expatriés) ?

Face aux perspectives décidemment peu engageantes de libéralisation de l’éducation, un front du refus s’organise, mondialement. Et déja un premier sommet a eu lieu… à Porto Alegre! Et déjà les forums, les manifs, les sommets, les sensibilisations…

Finalement, tout cela ne sert qu’à défendre le fromage de l’éducation nationale en France. De toute l’interview, jamais l’intérêt des élèves n’est évoqué. Jamais l’intérêt des entreprises. Pourquoi des gens payent-ils en France même alors qu’il existe des formations gratuites en université publique ? Pourquoi alors tant de Français choisissent l’étranger pour leurs études, où les frais sont souvent astronomiques comparé à la France ? Ces questions ne sont pas posées bien évidemment au président de la FSU. Les réponses par contre sont évidentes: parce que le choix permet d’adapter exactement sa formation à ses désirs, permet de se positionner sur le marché du travail le plus précisément possible, de bénéficier d’une formation de très haut niveau que seuls quelques spécialistes peuvent dispenser dans le monde, parce que le niveau d’équipement d’un labo d’université US dépasse de très loin celui d’une fac parisienne… Il y a milles raisons de payer son enseignement. D’ailleurs je l’ai fait, ici, en France. Et je ne le regrette pas (publicité: www.esc-grenoble.com)!

Et puis je parle de l’intérêt des élèves, mais quid de l’intérêt des profs ? Oui il est vrai que l’emploi public garanti a une « valeur », bien que non mesurable, mais les salaires misérables et les conditions de travail apocalyptiques font clairement pencher la balance en la défaveur de l’enseignement public. Sans parler de l’extension, pour ne pas dire explosion, de la violence dans le cadre scolaire. Comment penser qu’une entreprise privée, avec un directeur dans chaque établissement, responsable devant les parents d’élèves, avec sous sa responsabilité des profs, laisserait l’insécurité gagner son collège ou lycée, menaçant les profs physiquement, ruinant toute tentative de réellement enseigner ? Cela signifierait à terme la destruction de son établissement: comment facturer un enseignement de piètre qualité ? Comment embaucher des profs sans argent ? Ce ne serait tout bonnement pas possible, si tant est que les parents n’aient pas déja retiré leurs enfants pour les placer chez un concurrent plus sérieux!

Pour parler en homme de l’Etat, il en va de l’avenir de la France de se défaire de son système d’éducation sclérosé, post soixante-huitard égalitariste. Les problèmes sont tels aujourd’hui que libéraliser l’enseignement supérieur permettrait déja de régler nombre de problèmes de surcharges d’universités. La barrière à l’entrée ne sera pas problématique: les étudiants doués profiteront de bourses, et de prêts. Après on peut imaginer une vente petit à petit des lycées et collèges, aux enchères par exemple: le produit pourra toujours être déduit de la dette de l’Etat (rêvons un peu).

Je me risque à cette politique-fiction en ignorant volontairement les manifs de profs et les réactions indignées des politiques. Mais déjà aujourd’hui le système prend l’eau de toute part et dans les banlieues difficiles les écoles privées font le plein, et sont même obligées de rejeter des candidats. Comble du comble, dans les écoles catholiques il y a parfois plus de musulmans!
D’ici quelques années, la « marchandisation rampante » aura peut-être bien évincé l’école payante, quand bien même cela signifiera payer deux fois: une fois pour un système étatique ruiné, et une fois pour une école libre!

Constructivisme mondial

C’est reparti pour une nouvelle conférence de l’ONU sur le réchauffement planétaire. Elle se tient à Marrakech cette semaine. Et elle pose une nouvelle fois les jalons de l’Etat mondial, machine infernale qui va détruire la liberté. Le destructionisme continue. Non, décidément rien ne semble pouvoir arrêter la construction de fait d’un Etat mondial. A force de se batailler pour la mondialisation, on ne considère pas avec assez d’importance le mondialisme politique. Il diffère de la « mondialisation » par son caractère résolument planifié, « constructiviste » pour employer le vocabulaire hayékien. (La vie et l’oeuvre de Friedrich HAYEK http://www.iedm.org/library/crowler_fr.html )

Pour illustrer ce « constructivisme » tenons-nous en simplement aux objectifs des délégués des Nations-Unis réunis à Marrakech pendant la semaine du 29 octobre pour la Conférence de l’Onu sur le réchauffement de la planète: « Il s’agit pour les délégués de tenter de mettre au point un texte contraignant, qui oblige les pays industrialisés à réduire de manière significative ces émissions [de gaz à effet de serre. NDLR] dans la décennie à venir »(Reuters). S’il fallait une énième preuve de l’existence d’un proto-Etat mondial, la voici. Or la nature de l’Etat réside dans l’usage de la force légale, dans la contrainte, dans la violation permanente du droit le plus élémentaire de l’individu: la propriété de soi.

En plus l’Etat mondial se construit en référence au modèle de la démocratie représentative. Sa légitimité est fondée sur l’adhésion plus ou moins réelle des citoyens selon le principe « un homme, une voix ». Selon le règlement onusien, « pour que ses objectifs deviennent contraignants, il faut que 55 des 84 pays signataires, représentant 55% des émissions de dioxyde de carbone des pays développés, ratifient le protocole. Pour l’instant, 40 pays l’ont ratifié, dont un seul, la Roumanie, est concerné par des objectifs chiffrés. »(Reuters). Cette démocratie des Nations est encore très indirecte mais la tare démocratique n’en est pas moins présente comme un ver dans le fruit.

Le spectre de la démocratie mondiale ! Hans-Hermann HOPPE en a prévu les effets par une expérience de pensée qui fait froid dans le dos. « Imaginez , écrit Hoppe,un gouvernement mondial, démocratiquement élu à l’échelle mondiale en suivant le principe un homme-une-voix. Que serait le résultat probable d’une telle élection ? Le plus vraisemblable est que nous aurions un gouvernement de coalition sino-indien. Et qu’est-ce que ce gouvernement serait le plus enclin à faire pour complaire à ses électeurs et se faire réélire ? Il découvrirait probablement que l’Occident a beaucoup trop de richesses et que le reste du monde, particulièrement l’Inde et la Chine, bien trop peu, et par conséquent mettrait en œuvre une redistribution systématique du revenu du riche Occident vers le pauvre Orient. Ou alors, imaginez qu’aux Etats-Unis on étende le droit de vote aux enfants de sept ans. Le gouvernement ne serait peut-être pas composé d’enfants, mais ses politiques, selon toute probabilité, refléteraient le « souci légitime » des enfants de disposer d’un accès « suffisant » voire « Ã©gal » à des hamburgers, des limonades et des vidéocassettes « gratuits ». ( La démocratie selon HH Hoppe http://www.liberalia.com/htm/hhh_a_bas_democratie.htm ). Voilà résumée de manière très parlante la logique de la démocratie réelle.
J’ai déjà présenté dans un article précédent ( en route pour le gouvernement mondial http://www.quebecoislibre.org/010929-3.htm ) l’idée que les hommes de l’Etat mondial se servent du prétexte de problèmes écologiques supposés globaux – auxquels « la main invisble » du marché libre ne saurait trouver de solution – pour étendre leur pouvoir et justifier leur existence objectivement parasitaire. Mais il faut peut-être enfoncer une nouvelle fois le clou à propos de l’imposture scientifique du réchauffement anthropique de la planète. Nous pouvons nous appuyer sur deux analyses récentes pour mettre sérieusement en doute l’origine humaine de l’effet de serre, et en tous cas pour jeter un voile d’incertitude très opaque sur cette question. Seul le principe complètement irrationnel dit « de précaution » déchire ce voile. Mais il n’est pas anodin de noter que, encore une fois, c’est à la classe des exploiteurs, les hommes de l’Etat, que profite ce principe prétendument éthique et réellement machiavélique.

Dans son livre décidément très précieux, l’empire écologique, Pascal Bernardin ( http://www.euro92.org/edi/biblio/bernardin2.htm ) résume parfaitement les motifs politiques de l’invention du réchauffement planétaire d’origine humaine. « Réduire les rejets de CO2, écrit Bernardin, réclame donc une refonte, et surtout un contrôle, complets de toutes les activités humaines. Il s’agit effectivement d’un problème transversal et systémique. Faire admettre à la société la réalité même du problème de l’effet de serre serait modifier radicalement le potentiel de situation: les seules solutions envisageables nécessiteraient une socialisation complète de toutes les activité. Les prémisses accordées, le syllogisme révolutionnaire se déroulerait inexorablement. Et ici encore, il s’agirait d’une révolution non aversive puisque tout un chacun, conscient de la menace qui pèserait sur la Terre, et ayant reçu dès son plus jeune âge les valeurs écologiques qui feront de lui un citoyen globalitaire, aurait à coeur de lutter contre l’ennemi commun, le réchauffement global » ( L’empire écologique, p.178). Dans le système de l’Etat mondial en train de se construire la demande d’intervention étatique sera donc inscrite dans la logique du système.

Ceci étant dit, Bernardin démolit tous les modèles les plus alarmistes concernant le réchauffement planétaire d’origine humaine. Il apparaît que les scientifiques sont incapables de produire une théorie exacte, cohérente avec les faits, du réchauffement planétaire d’origine humaine. L’insistance des imposteurs scientifiques ne s’explique donc que par l’idéologie malthusienne et constructiviste fondée sur l’idée qu’un monde rationnel peut être construit de toute pièce. Il faut aussi prendre en compte l’intérêt pécuniaire de ces pseudo-scientifiques. Autrement dit, dans cette affaire les experts sont soit des « idiots utiles » soit des bureaucrates qui lorgnent sur le magot que représenterait une politique internationale de « lutte contre l’effet de serre ».

En ce qui concerne l’aspect strictement scientifique, il faut insister sur le fait que « les données scientifiques sur lesquelles s’appuie la théorie de l’effet de serre sont très minces. Elles proviennent de mesures effectuées par satellite, et de modèles dont personne ne songe à nier les lacunes considérables. Ainsi la réalité d’un accroissement dangereux de l’effet de serre n’est nullement assurée, bien au contraire. L’étude de l’évolution des températures au cours du XXe siècle montre qu’elles sont redescendues alors que cette concentration continuait d’augmenter. Les mesures effectuées par satellite montrent que la température globale décroît légèrement. Enfin l’étude des liens entre le soleil et le climat, omis par les modèles, offre une explication suffisante des variations climatiques sans qu’il soit besoin d’invoquer l’augmentation de la concentration en gaz carbonique. » (p.248)

Et puis pour ceux qui s’intéressent à la méthode scientifique douteuse utilisée pour établir certains faits, comme la teneur en CO2 dans les atmosphères du passé, le détour vers l’excellent texte de Yan Barcelo ( http://agora.qc.ca/textes/barcelo3.html ) ne sera pas inutile. Il met à nu la fragilité extrême de la matérialité des faits de base qui fondent les modèles. Dans ce pamphlet scientifique Barcelo explique d’abord le caractère arbitraire de certains choix méthodologiques: « Tout d’abord, la hausse annoncée du CO2 dans l’atmosphère relève d’une décision unilatérale de ne retenir dans les lectures d’atmosphère emprisonnée dans les glaces que les lectures de ppm [parties par millions de particules] les plus basses, alors que les échantillons correspondant au XIXe siècle ont des variations qui vont de 250 à 550 ppm En fait, une lecture plus véridique et exacte établirait que les niveaux du milieu du XIXe siècle ne sont pas beaucoup plus bas que ceux d’aujourd’hui (« Ice Core Data Show No Carbon Dioxide Increase, Zbigniew Jaworowski », 21st Century Science and Technology, November 1997, pp. 62 à 72).
Ensuite « on n’a jamais pu démontrer d’une façon concluante qu’une concentration de 350 ppm de CO2 se traduisait par une concentration identique enfermée dans une bulle de glace. » Or il faut savoir que toutes les « connaissances » que nous avons de la composition en CO2 des atmosphères du passé, et donc de son évolution au cours du temps, se fondent sur la teneur en CO2 des bulles d’air qui ont été emprisonnées dans la glace, et dont la profondeur augmente avec le recul dans le temps.

En conclusion, l’imposture scientifique du réchauffement anthropique de la planète ne fait aucun doute. Il s’agit d’une idéologie pure et simple destinée à convaincre les opinions publiques mondiales qu’elles doivent continuer à VOULOIR se faire exploiter par les parasites de l’Etat.
Hayek avait donc raison de voir dans la mentalité constructiviste, planificatrice, rationalisante, l’ennemie principale de la liberté.

Propositions pour l’Education Nationale

Point de vue clair et concis qui expose les problèmes et les solutions pour éradiquer la logique bureaucratique qui détruit l’enseignement en le soviétisant. Les élections présidentielles approchent, il est donc normal que chacun tente de proposer quelques idées de réforme. Il y a un problème que je connais bien, celui de l’Education Nationale, tout au moins de mon point de vue de prof de lycée. On peut distinguer quatre catégories de problèmes: celle des élèves, celle des parents, celle des personnels et celle des contribuables.

problèmes et solutions

1. Les élèves.

A part quelques-uns qui bénéficient d’une bonne éducation à la maison les élèves sont généralement très peu motivés. Ils sont victimes, primo, du caractère obligatoire de leur présence à l’école, secundo, d’une politique éducative incarnée dans ce beau morceau de novlangue, « la vie scolaire ». La « vie scolaire » consiste à transformer un établissement scolaire en « lieu de vie », où l’on se plaît à vivre mais plus à apprendre.

solution: supprimer l’école obligatoire. Supprimer l’éducation nationale. Libérer l’offre de services d’éducation. Supprimer toute réglementation régissant la mise sur le marché d’une offre. Le contrat fera loi.

2.Les parents

Ils veulent la réussite scolaire de leurs enfants. C’est bien normal. Pour cela ils deviennent de plus en plus vigilants et ont tendance à se préoccuper de problèmes à court terme, ceux qui touchent leurs enfants ici et maintenant. Ils forment pour cela des syndicats qui demandent à l’Etat « toujours plus ».

solution: les parents n’ont pas le droit de prendre les citoyens sans enfant en otage. Leur intérêt est de pouvoir choisir librement le produit éducatif le plus propre à satisfaire leurs besoins, ceux-ci étant strictement dépendants de leur propre hiérarchie des besoins, dont l’éducation de leurs enfants n’est qu’un élément. En rejetant sur l’Etat, le coût de l’éducation de leurs enfants, ils se comportent comme si certains besoins étaient absolus et donc à la charge de la Providence. La solution est donc encore une fois: suppression de l’EN, libération totale du marché éducatif.

3.Les personnels

Formatés à la soviétique par un statut immuable qui engendre la démotivation, la paresse et le nivellement des revenus par le bas, ils tiennent à leur statut. Enseignants, chefs d’établissement, inspecteurs etc, tout ce beau monde n’agit qu’en fonction de la logique de caste. On produit des textes, on tente de les appliquer: voilà en gros le travail. La textocratie.

solution: déréglementer, libérer le travail. Laisser faire ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus. Rétablir la logique du contrat. Restaurer la responsabilité en remplaçant la sanction administrative arbitraire par la sanction pécuniaire du marché.

4. Les contribuables

« L’Etat c’est nous » mais c’est un peu plus les uns que les autres. D’une part il y a ceux qui paient pour des services dont ils n’ont aucune utilité. D’autre part, pour satisfaire les premiers, l’Etat produit d’autres services qui seront inutiles à d’autres. Et cela à l’infini. Jusqu’à l’explosion des dépenses publiques, et la socialisation complète de la richesse produite.

solution: mettre un terme à la solidarité obligatoire et au vol par l’impôt. Le marché est seul capable de fournir au meilleur prix les services que les uns réclament et que les autres ont le droit de ne pas payer.

Quant à la conclusion générale, elle est simple. Tuons le Mammouth et vendons ses restes au plus offrant.