A la folie…

« En 2005, l’état pourrait être assez fou pour dépenser plus » nous dit Libération! (Quoi enfin un peu de bon sens?)

Un proche du Premier ministre désespère de résoudre le casse-tête budgétaire: «A quoi bon vouloir absolument respecter cette norme de stabilité absolue de la dépense publique ? Si nous la dépassons de 0,1 ou 0,2 %, serait-ce vraiment un drame ?»

Oui, c’est vrai que la réduction des dépenses n’est vraiment pas une priorité surtout lorque l’on dépense l’argent que l’on a pas. A quand la commission de surrendettement?

Rendez EDF aux français !

Avec l’affaire du changement de statut d’EDF-GDF(1) (ci-après dénommée simplement EDF pour les besoins de l’article), les Français sont confrontés une nouvelle fois aux éternelles manifestations, «actions syndicales», débats atterrants de niaiserie et de mauvaise foi desquels les tenants du «service public» sont coutumiers. Au-delà des discussions techniques concernant la nature exacte de ce changement de statut, les intentions vraies ou supposées des uns et des autres, les ersatz d’arguments avancés par chacun des deux camps, je voudrais insister sur un point essentiel du débat. Essentiel et simple.

Il est apparemment clair pour tout le monde que l’«entreprise publique» EDF appartient aux Français. C’est en tous cas ce que l’on entend vociférer quotidiennement. On peut imaginer, compte tenu de l’engouement unanime pour l’égalité, que cela signifie plus précisément: à tous les Français, de manière égale.

Bien que la situation me semble plus complexe, pour une fois je ne me battrai pas. Je me rallie au point de vue général. J’accepte sans discussion l’idée qu’EDF appartient de manière égale à tous les Français, et c’est sur cette base admise que je vous demande de raisonner avec moi. Commençons.

Bout de papier plutôt que bonne parole

Une question vient immédiatement à l’esprit: si EDF appartient aux Français, pourquoi ne pas le leur signifier par écrit? Quand on possède quelque chose, il est toujours plus sûr et plus sain d’en détenir la preuve écrite. Cela évite des situations gênantes, où de prétendus gestionnaires, par exemple, s’arrogent de fait la jouissance de la propriété d’autrui. Ainsi, il semble que la moindre des choses serait que chaque Français dispose d’un papier, signé par une administration de l’État, précisant qu’il est effectivement propriétaire d’EDF à hauteur d’un soixante millionième, puisqu’il y a soixante millions de Français. Sur la question des mineurs et des incapables, il n’y a rien de particulier à dire, si ce n’est que leurs titres seraient confiés à leurs tuteurs, comme en toute autre affaire.

Bref, au-delà des détails secondaires, il serait normal que chaque Français détienne chez lui un titre de sa propriété dans EDF, pour pouvoir l’encadrer ou le ranger dans ses dossiers personnels, à côté de sa carte grise et du titre de propriété de son logement (pour ceux qui ont la chance d’en posséder un). Je ne vois vraiment pas ce qu’on pourrait opposer à un tel projet, si on croit vraiment que cette «entreprise publique» appartient aux Français.

En langage plus technique, c’est une façon de dire que chaque Français est actionnaire d’EDF à hauteur d’une action. Il ne s’agit donc pas de débattre pour savoir si les changements de statuts préparent une privatisation, ou si EDF doit ou non être privatisée, mais de constater qu’EDF est déjà une entreprise privée. Je le répète, toute personne qui ouvre la bouche pour prétendre qu’EDF appartient aux Français est en train d’affirmer que tous les Français sont actionnaires d’EDF à parts égales. Sinon, qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire? En tant qu’homme pratique et conséquent, je demande donc simplement que chacun ait un bout de papier au lieu d’une bonne parole. Et que chacun ait le droit de faire ce qu’il veut de son bout de papier.

Si chaque Français est propriétaire d’une action EDF, au nom de quoi voudrait-on empêcher ceux qui ne s’intéressent guère à cette entreprise de vendre leurs actions à d’autres personnes? Et pourquoi voudrait-on interdire à tous ces braves gens de se rencontrer régulièrement en un lieu donné pour échanger leurs titres au gré de leur humeur, puisque ces titres seraient à eux? Et si, finalement, on dématérialisait les titres en question, pour plus de commodité, et qu’on les inscrivait à la cote d’une place boursière pour plus d’efficacité, où donc serait le mal?

Ceux qui pousseront des hauts cris en lisant cela considèrent au fond qu’il faut empêcher les gens d’échanger ce qu’il leur appartient, ce qui est une façon inavouée de prétendre que cela ne leur appartient pas vraiment. Ils sous-entendent donc qu’EDF n’est pas réellement à tous les Français. Oh! Dois-je comprendre qu’une minorité possède en réalité bien concrètement EDF quand les autres n’ont rien? Dois-je comprendre que nous sommes face à une corporation organisée qui spolie les masses à son profit? Je ne veux pas faire cette hypothèse qui pourrait blesser nos braves manifestants.

•Mais, me dira-t-on, c’est ingérable! Vous rendez-vous compte des millions et des millions d’actionnaires que cela ferait? Comment prendraient-ils leurs décisions de gestion? Il faudrait organiser des élections et des assemblées à l’échelle du pays. Non, ce n’est pas raisonnable.

•Qu’entends-je? Répondrai-je. Quand il s’agit d’élections politiques, donc à l’échelle du pays, vous n’y voyez pas tant d’inconvénients. Quelle difficulté supplémentaire y a-t-il donc là? En outre, des sociétés anonymes comptant des millions d’actionnaires sont chose banale de nos jours.

•Peut-être, me répliquera-t-on, mais certains se défausseront de leurs titres, et d’autres s’engraisseront, amassant des milliers et des milliers d’actions. C’est injuste.

•Et pourquoi? Sursauterai-je. Remarquons d’abord que c’est là un remède naturel à la dispersion du capital que vous évoquiez à l’instant. Ensuite, si certains se défaussent de leurs titres, ce ne sera qu’en échange d’autre chose, et dans la mesure où ils seront libres d’échanger ou non, il n’est pas possible de voir là une injustice. Ce sera simplement le signe que beaucoup de gens ne souhaitent guère s’occuper de la gestion d’EDF, probablement les mêmes que ceux qui aujourd’hui, sont importunés par tout le bruit qu’on fait autour de cette entreprise dont ils n’ont que faire, si ce n’est lui acheter de l’électricité. Mais en voulant absolument que ce soit l’affaire de tous, on empêche cette évidence d’apparaître. Est-ce mal de vouloir s’occuper d’autre chose que de la gestion d’EDF?

•Assez! Vous savez fort bien que des groupes organisés se constitueront en vue d’intérêts personnels. Les petits porteurs seront lésés.

•Ah bon? M’étranglerai-je. Parce qu’actuellement, ce ne sont pas des groupes organisés en vue d’intérêts personnels qui contrôlent effectivement l’entreprise? Les petits porteurs, à savoir l’immense majorité des Français, ne sont pas lésés, peut-être, quand on leur demande leur argent, toujours, et leur avis, jamais? Vous souvenez-vous que les subventions au comité d’entreprise d’EDF aient jamais été soumises à l’approbation des Français? Quand bien même ce serait le cas, croyez vous vraiment qu’ils voteraient de tels crédits si on leur donnait maintenant la parole? Les inconvénients que vous voyez dans mes propositions sont précisément les maux monstrueux qui rongent éhontément le système actuel que vous défendez.

•Suffit! Ignorez-vous qu’EDF possède un parc nucléaire qui ne peut être placé entre toutes les mains? N’avez-vous pas retenu la leçon de Tchernobyl?

•WHAT? Suffoquerai-je. Avez-vous dit, ou non, qu’EDF appartenait aux Français? À tous les Français? De quels autres mains pourrions-nous donc parler? Nous sommes en France, il n’y a que des Français. Si vous voulez dire que ceux-ci risquent de choisir de mauvais gestionnaires, il n’y a pas moyen d’échapper à ce risque: ils peuvent en choisir d’aussi mauvais par le processus politique que vous vénérez tant. Les énarques et les syndicalistes ne sont ni meilleurs ni mieux intentionnés que les autres. Quant à Tchernobyl, la catastrophe ne serait peut-être pas arrivée si le parc nucléaire russe avait échappé à la gestion de technocrates irresponsables et inamovibles. Ces mêmes technocrates que vous souhaitez voir régner pour l’éternité à la tête d’EDF.

•Mais vous ne cherchez que le profit?

•Vraiment? Qui donc recherche le profit, de celui qui demande que le capital d’EDF soit distribué à parts égale entre tous les Français, ou de celui qui bataille pour que son syndicat encaisse pendant que la masse paye?

•Sale capitaliste! Hurlera-t-on dans mes oreilles en brandissant bâtons, gourdins et coutelas.

Et là, je m’enfuirai, n’étant guère spécialiste de l’usage de la force brute, que ne manquent jamais d’employer dans toute discussion les partisans acharnés du «service public».

Pour finir ma petite histoire, je me bornerai à souligner que si les «entreprises publiques» appartiennent aux Français, il est scandaleux de leur en vendre les titres sous prétexte de privatisation. Car c’est vendre aux gens ce qui leur appartient. Comment appelle-t-on cela? De l’escroquerie?

Politiciens, fonctionnaires et syndicalistes! Distribuez les actions EDF aux Français, maintenant. Ou cessez de prétendre que cette «entreprise publique» leur appartient!
Les directives européennes de 1996 et 1998 imposent à l’Etat Français l’ouverture du marché de l’électricité à la concurrence.
Ainsi, le 1er juillet 2004, 70% du marché français a été ouvert pour les professionnels (les particuliers ne sont pas encore concernés).
C’est dans ce cadre que les statuts des entreprises EDF et GDF ont été modifiés, notamment afin de leur permettre de proposer d’autres produits et services que l’électricité et le gaz.
Cette transposition des directives européennes s’est heurtée à une vive opposition syndicale, avec manifestations et coupures de courant inopinées, sous prétexte de risque de privatisation.

Article paru dans le Québécois Libre.

Garden party

Qui n’a pas rêvé de participer à la garden party de l’Elysée ? Pour Noël (sic), c’est un rêve enfin concrétisé… commentaires sur un article paru dans Le Parisien. Il est ahurissant de voir à quel point certaines personnes font preuve de révérence vis-à-vis des politiciens:

Etudiant en droit à Cergy, Noël est un passionné de politique et a toujours rêvé d’assister à la garden-party du président de la République.

Passionné de politique ? Moi je suis passionné d’apolitisme. Je n’ai qu’une envie, c’est qu’on me foute la paix, qu’on me laisse vivre ma vie, faire mes choix, sans vouloir me dicter ma conduite, ce que je dois consommer, ce que je dois regarder, où je dois envoyer mes enfants à l’école, si même je dois les y envoyer, quels produits je peux inhaler ou boire, si je dois mettre ma ceinture ou pas, si j’ai le droit d’avoir tel ou tel objet, avec qui je peux ou non m’associer, et surtout qu’on arrête de me piquer 70% de mes revenus sous le prétexte on ne plus fallacieux de me rendre la vie meilleure. Ma vie sera meilleure quand vous arrêterez de me prendre pour un esclave décérébré ayant besoin de papa-maman pour la moindre petite décision dans ma vie!

Après plusieurs tentatives, il a réussi à se faire inviter. «j’ai réussi, par moments, à m’approcher pour me retrouver tout à côté de Jean-Pierre Raffarin et de Bernadette Chirac, ou encore de Nicolas Sarkozy, qui était là avec sa femme », raconte Noël.

Vous vous rendez compte ? Il a pu approcher les seigneurs! Raconte nous, Noël, comment sont les seigneurs ? Sont-ils aussi grands qu’à la télé ? Et le maquillage ? Possèdent-ils toujours cette prestance ? Leur charisme t’a affecté ?

Hier, dans les jardins de l’Elysée, cet étudiant de Cergy a assisté à la garden-party du président de la République. La concrétisation d’un rêve, mais surtout le fruit de sa persévérance. A quatre reprises, Noël a pris sa plus belle plume pour solliciter une invitation le 14 juillet. Et, cette année, ça a marché. Le mois dernier, il a reçu, « à titre exceptionnel », le précieux carton. Ce n’est pas pour le star system qu’il a souhaité vivre ce moment.

Le cadeau de Noël le 14 juillet… et ce n’est pas pour le star system, non, c’est pour un motif encore pire:

Lui qui espère entrer en politique, quand il aura exercé quelque temps la profession d’avocat, est venu avant tout pour se convaincre que ces hommes politiques, qu’il admire, sont des gens ordinaires. « Cela m’a fait du bien de voir ces personnalités de si près. Quand ils sont juste à côté, on réalise vraiment que ce sont des gens comme tout le monde. »

D’autres rêvent de devenir le second Bill Gates, mais Noël a trouvé un plus court chemin vers la renommée et la richesse (sans compter l’impunité qui va avec la plupart des fonctions politiques)! Sauf que les surhommes politiques, eux qui prétendent tout savoir et surtout le savoir mieux que les personnes concernées, ne sont que des hommes. Mais cela ne convainc pas Noël que son héros, l’homme politique, est homme avant tout: celui le laisse imaginer que lui aussi peut en devenir un!

Comme tout le monde, mais intimidants ! Pour Noël, il était bien plus facile de circuler entre les groupes, pour écouter ce que racontent ces hommes et ces femmes, que de se présenter directement aux ministres avec la main tendue et l’assurance dans la voix. « J’ai réussi à approcher de très près énormément de personnes, comme Michel Rocard, PPDA, Jack Lang, donc c’est génial ! Mais j’aurais dû essayer de serrer des mains, je n’ai pas osé », regrette-t-il.

Il venait préparer sa future carrière de bandit de grand chemin, dont l’une des clés est se constituer un carnet d’adresses, et il n’a même pas osé dire bonjour ? Ce pauvre naïf ne va pas aller bien loin dans un monde de requins politiciens… et ce n’est pas moi qui lui souhaiterait bonne chance: je ne veux pas que sa créativité s’exprime dans des lois qui viendront restreindre encore plus mes choix, et en impôts synonymes de baisse de niveau de vie…

Haute Autorité

J’apprends par Reuters que « La France » (comprendre Jean-Louis Borloo et Jacques Chirac) a décidé de se doter d’une « institution essentielle » à la lutte contre la discrimination et pour l’égalité. Rien que ça.
On aurait espéré, pour une fois, de la nouveauté: Par exemple, halte à la discrimination en faveur des femmes pour la garde des enfants lors d’un divorce, ou bien: halte à la discrimination en faveur des gays festifs qui occupent impunément la rue pendant que vous devez aller à pied parceque votre voiture est inaccessible (quand il faut aller à l’hôpital, c’est sympa), ou encore: halte à la discrimination en faveur des oisifs sur le dos des travailleurs, que ce soit en matière d’accès aux crèches ou aux logements « publics ».
Mais non. C’est bien l’hystérie répressive qui est de retour, comme une maladie chronique:

« En créant une autorité chargée de lutter contre toutes les formes de discriminations, qu’elles proviennent du racisme, de l’intolérance religieuse, du sexisme, de l’homophobie ou du rejet des handicaps, la France se dote d’une institution essentielle pour la défense des droits et des libertés individuels et pour l’intégration », a déclaré le chef de l’Etat.

Tout est dit: si vous faites partie d’une de ces catégories, vous avez plus de droits que les autres. Dans le cas contraire, vous n’avez qu’à trimer un peu plus pour que les associations de défense de ces castes modernes puissent faire la fête avec votre argent: c’est ça, l’égalité des chances.

Il faut donc rappeler ici que tout acte est discriminatoire, car personne n’est omnipotent, et ne peut exécuter en même temps (et même en un temps très long) tous les actes possibles.
En particulier, en fréquentant vos amis, vous discriminez à l’encontre des milliards de gens que vous ne fréquentez pas. Quand vous entrez comme salarié dans une entreprise, vous discriminez à l’encontre de toutes celles dans lesquelles vous n’entrez pas. Quand vous faites vos courses chez Champion, c’est de la discrimination à l’encontre de Carrefour. Et votre nouvelle Peugeot ? Vous auriez pu l’acheter chez Fiat, tout de même ! Et surtout ne vous avisez pas de vous promener à pied. Ce serait de la discrimination contre les marchands de trotinettes !
Sans parler de toutes les prostituées avec lesquelles vous refusez obstinément de passer la nuit: vous n’avez pas honte ?

Bref, l’accusation de « discrimination » est valable partout, de tous temps et pour tout le monde. La dicrimination est une composante de l’action humaine.
Vouloir réprimer la discrimination, c’est vouloir réprimer l’action humaine et donc la vie humaine elle-même. Cette idée n’est pas morale, mais mortelle. Elle est une porte ouverte aux répresssions les plus arbitraires, puisqu’à tout moment les hommes de l’Etat pourront découvrir une nouvelle forme de « discrimination » et brimer des pans entiers de la population en conséquence.

Au fait, Chirac, dans son Palais, il ne discrimine pas peut-être ? Ai-je été invité à la garden Party de l’Elysée, moi ? Et combien y avait-il de Noirs à la Garden Party ? Et de handicapés ? Hypocrite.

Les idéologies absurdes se remarquent aussi au fait que ceux qui les prônent sont ceux qui s’en moquent le plus dans leur conduite personnelle.

En particulier, l’activité essentielle des hommes de l’Etat est précisément de discriminer en permanence, et d’introduire des inégalités massives entre les personnes.
Quand le Maire de Paris accorde une subvention de 100 000 Euros à l’association Bidule (pour ne pas la nommer, chacun connaissant les goûts de notre Delanouille national), n’est-ce pas de la discrimination à l’encontre de toutes celles à qui l’on n’accorde rien ?

Une des plus scandaleuses discriminations est évidemment le système des concours de la fonction publique. Vous passez un concours et cela vous donne le droit de vivre toute votre vie sur le dos des autres. Comme le nombre de places est limité, ce système est dicriminatoire dans son principe même. Et ne venez pas me dire qu’il « suffit » de passer le concours. Le critère de la réussite à un concours est tout aussi arbitraire que le critère du sexe ou de la couleur de peau.
En quoi le fait de réussir un concours donne-t-il des droits particuliers aux lauréats ?
L’argument selon lequel « n’importe qui a le droit de passer le concours » est du même genre que celui selon lequel « n’importe qui a le droit d’être Noir »: quand il faut certaines capacités intellectuelles et culturelles pour réussir un concours, l’accès au poste est purement et simplement impossible, et donc en l’occurence légalement interdit, aux gens simples et peu cultivés. Mais les gens simples, qui s’en soucie ? Certainement pas nos pourfendeurs de la « discrimination ».

Il faut donc redire encore et toujours que ce qui est juste, c’est de respecter la propriété des gens, non de forcer Dupont à accepter que Durant se serve de ses affaires: que ce soit son argent, son entreprise ou sa boîte de nuit.

 » L’instance pourra demander des explications à toute personne privée mise en cause devant elle et demander communication d’informations et de documents afin d’établir la réalité des faits portés à sa connaissance. »

Voilà certainement de quoi ramener un climat de confiance et de fraternité dans notre société festive.

Source: http://fr.news.yahoo.com/040715/85/3ytj3.html

Le déclin américain

On entend souvent parler du déclin américain, alors voilà quelques chiffres qui démentent ces absurdités.

Chiraq fait le beau

Ho, vla Chiraq à la télé! Alors les 35 heures on aura plus de liberté (de quoi ?), mais la durée légale c’est toujours 35h et on pourra gagner plus (comment ?)… D’autre part il y aura un référendum sur la constitution européenne: tant mieux! J’espère qu’elle sera jetée à la corbeille… Les baisses d’impôt faut pas y compter, mais y aura des baisses de charge (si si…).

Si vous avez le câble, regardez I-Télévision avec un journaliste de RTL (Jean-Michel Aphatie) invité qui détruit Chiraq totalement… La politique c’est vraiment inintéressant, mais pour une fois ce journaliste me fait approcher l’hilarité tellement il frappe juste et franchement, complètement à l’opposé de la langue de bois journalistique standard.

Invasion musulmane

La question de l’immigration n’est qu’un sous-problème de celui du mouvement des populations et des individus. Et comme toujours, la politique, en empêchant les régulations naturelles par le respect des droits de propriété privés, provoque des effets pervers dont nous mesurons, en France, toute l’étendue avec l’ «invasion» musulmane. Invasion

Une invasion est une intrusion de populations étrangères dans l’espace dit public sans le consentement unanime et explicite de la population locale. Comme l’explique Hans-Hermann Hoppe, « l’immigration, pour être libre [/légitime] au sens où l’échange est libre, doit être une immigration invitée ». Les droits de propriété et l’accord entre deux parties sont des conditions nécessaires à la légitimité d’un mouvement de population, et plus généralement à celui d’un individu.

Christian Michel exprime cela avec clarté dans un texte non encore publié :

«L’ouverture du marché du travail implique celle des frontières. On reproche parfois aux libéraux de se battre pour la libre circulation des marchandises, mais de la restreindre quand il s’agit d’être humains. C’est oublier que les marchandises ne viennent pas de leur propre chef se poser devant votre porte. Il a fallu que vous manifestiez le désir de les y voir, au point même de payer pour cela. Il doit en aller de même pour la circulation des humains. Je voyage parce que je suis attendu, attendu par un client, un ami, un hôtel auprès duquel j’ai effectué une réservation. Je n’ai rien à faire dans le jardin du voisin si celui-ci ne m’y attend pas, si je n’ai pas la certitude d’y être bienvenu (et si je me suis trompé sur ses intentions, je pars avec des excuses).

«Le débat sur l’immigration est faussé, parce que les hommes de l’Etat prétendent décider à notre place qui nous avons le droit d’inviter. Je conteste totalement à quelques bureaucrates dans un bureau du Quai d’Orsay de me dire si j’ai le droit de recevoir chez moi ma petite amie russe ou zambienne, si j’ai le droit d’employer mon cousin turc ou un génie indien de l’informatique… Inversement, si j’ai invité ces personnes à venir, il est juste que je sois civilement responsable de leur comportement (comme je le suis, si je prête ma voiture). Cette responsabilité peut être levée dans le cas de ressortissants de pays où il est possible d’actionner la justice (ceux de l’UE, par exemple), mais elle doit rester pleine pour les autres.

«Donc délivrance immédiate, sans discussion, de visa sur simple demande d’un résidant français, quitte pour ce résidant à assurer l’emploi, l’hébergement, etc., de l’étranger selon la convention passée entre eux.»

La même idée est reprise par Philippe Simonnot dans un article du QL:

«Pour mieux comprendre le problème, il convient en effet de partir d’une situation imaginaire dans laquelle l’espace d’un pays donné serait totalement privé. Dans un tel contexte, aucune parcelle de territoire n’échapperait à l’appropriation privée par des personnes physiques ou morales et le problème de l’immigration, qui agite tant l’opinion, n’existerait tout simplement pas.

«En effet, le principe qui gouvernerait la circulation des personnes dans une telle société consisterait à reconnaître la liberté fondamentale d’émigrer et d’immigrer. Chaque propriétaire n’admettrait, en revanche, chez lui que les personnes qu’il aurait librement invitées, qu’il s’agisse de compatriotes ou d’étrangers.»

En fait, ce principe de justice devient évident dès que lÂ’on prend la vie quotidienne comme pierre de touche. NÂ’importe qui ne pénètre pas chez vous sans invitation. De même, nÂ’importe qui nÂ’utilise pas vos ressources, si ce nÂ’est, évidemment, lÂ’Etat-brigand. Il y faut votre consentement, sans menace de la force. Or précisément le pouvoir politique repose sur l’usage de la force et la violation des droits de propriété. Il s’ensuit que l’immigration légalisée dans sa forme actuelle ­est illégitime (car relevant de la violence politique). L’immigration clandestine/illégale est pareillement illégitime (1). Donc l’immigration telle qu’elle existe actuellement, qu’elle soit légale ou illégale, est toujours illégitime puisqu’elle ne remplit pas les critères d’une immigration invitée. Comme elle est illégitime c’est une invasion. Je ne donne pas ici de connotation péjorative à cette invasion. CÂ’est simplement un fait. La valeur attribuée à cette invasion est purement subjective (2). Mais partant du fait quÂ’elle est déjà illégitime, il est inadmissible de devoir supporter, en plus, la dégradation de son environnement social, lorsque cÂ’est le cas (3).

Une religion totalitaire

La problématique générale étant posée, que peut-on dire maintenant de l’invasion musulmane légalisée par l’Etat français ?
On peut déjà observer que les musulmans immigrés transportent avec eux une religion active et totalitaire. Pour les musulmans les lois qui régissent un pays doivent être une émanation du Coran. Aucune activité humaine ne peut échapper à la juridiction coranique. Et si la science se met en contradiction avec le Coran, cÂ’est un nouveau procès de Galilée (1633) qui sÂ’engage comme en témoigne une contestation stupéfiante du fait de l’évolution des espèces relevée par l’Inspection générale de l’éducation nationale.
Dans un livre lucide sur cette question, Guy Millière écrit en préambule que «l’islam sera le problème français au vingt et unième siècle, le problème qui déterminera si la France survit ou si elle meurt». Cette façon de s’exprimer est évidemment fallacieuse. La France n’est pas un être vivant, et n’a pas de conscience ni de volonté. Mais l’avertissement peut être reformulé ainsi : l’invasion musulmane forcée va profondément bouleverser l’environnement social de ceux qui étaient présents avant elle et dont les mœurs, les lois, le mode de vie, de type occidental, sont radicalement incompatibles avec ceux des nouveaux arrivants, ne serait-ce que sur la place que doit tenir la religion dans la société.

S’agissant du régime politique démocratique, les libertariens dont je suis le critiquent en raison de ses contradictions internes qui le conduisent à violer les droits de propriété et à devenir inéluctablement une démocratie sociale (4), l’espace politique de tous les marchandages possibles et imaginables. Les musulmans avec qui j’ai pu m’entretenir en privé ne cachent pas leur hostilité à l’égard de la démocratie. Mais pas pour les mêmes raisons. Leur conception de la politique est un pouvoir fort qui fait régner la loi coranique (interprétée de manière plus ou moins douce).

Racisme

L’intégration forcée, l’invasion, est la cause finale des faits et délits qualifiés de « racistes » qui soulèvent l’indignation générale. Tombes profanées, agressions… Comme dans un monde orwellien où le mensonge devient vérité, où l’histoire se réécrit chaque jour pour cacher la réalité, les premiers à lancer une alerte au sentiment raciste qui gagnerait la population sont ceux qui en sont la cause : les politiciens.

Il faut vraiment ignorer la réalité de la vie quotidienne en France pour ne pas voir que lÂ’invasion musulmane modifie lÂ’environnement social, tant par le communautarisme que par la volonté affichée des musulmans de devenir une force politique. Le gourou politique musulman, Tarik Ramadan, espère déjà « que l’électorat musulman constitue une puissance avec laquelle il faut compter et qui peut tenir désormais en respect la puissance publique ».

Bien conscients dÂ’avoir immigré dans une démocratie, ils se soumettent à la loi de la majorité en attendant d’être suffisamment nombreux pour imposer leur loi. Car la démocratie, finalement, qu’est-ce d’autre que ce que décrit Hoppe en quelques mots:

«Imaginez un gouvernement mondial, démocratiquement élu à l’échelle mondiale en suivant le principe un homme-une-voix. Que serait le résultat probable d’une telle élection ? Le plus vraisemblable est que nous aurions un gouvernement de coalition sino-indien. Et qu’est-ce que ce gouvernement serait le plus enclin à faire pour complaire à ses électeurs et se faire réélire ? Il découvrirait probablement que l’Occident a beaucoup trop de richesses et que le reste du monde, particulièrement l’Inde et la Chine, bien trop peu, et par conséquent mettrait en œuvre une redistribution systématique du revenu du riche Occident vers le pauvre Orient. Ou alors, imaginez qu’aux Etats-Unis on étende le droit de vote aux enfants de sept ans. Le gouvernement ne serait peut-être pas composé d’enfants, mais ses politiques, selon toute probabilité, refléteraient le « souci légitime » des enfants de disposer d’un accès « suffisant » voire « Ã©gal » à des hamburgers, des limonades et des vidéocassettes « gratuits ». »

Alors il n’y a pas de «racisme» sans raison. Les actes racistes répréhensibles, ceux qui agressent la propriété d’autrui, sont évidemment condamnables, non pas en tant qu’acte raciste mais en tant qu’agression. Quant au racisme qu’on leur attribue il n’est que l’émanation d’une sourde tension entre les nouveaux arrivants imposés par l’Etat pendant des décennies de laxisme et les résidants.

L’empire européen

Nos politiciens veulent fabriquer un grand empire européen, plus puissant politiquement, capable de se mesurer aux USA. Le mouvement logique de cette construction est la centralisation du pouvoir (déjà revendiquée par la commission européenne) et une démocratie européenne. Dans un tel contexte plus l’Union européenne est grande, en terme de population, plus elle sera puissante politiquement. C’est à peu près le calcul que font les «visionnaires» de l’Etat.

Mais à cette vision dÂ’une unité politique impérialiste sÂ’opposent certaines populations soucieuses de leur environnement social et de leur indépendance : la Suisse, la Pologne, le Royaume-Uni, la Norvège, Monaco, Andorre, le LiechtensteinÂ… L’euroscepticisme des populations dont les Etats sont déjà membres de l’U.E. indique que cette marche forcée vers un Etat européen n’a même pas l’approbation de la majorité.

QuÂ’adviendra-t-il lorsque lÂ’empire européen absorbera – ou sera absorbé par- la Turquie ? LÂ’invasion musulmane sera légalisée au niveau européen, lÂ’environnement social bouleversé à une échelle continentale. Et cela par la simple volonté du cartel des Etats européens motivés par la quête de puissance. Si l’Union européenne a été bâtie sur lÂ’espoir dÂ’une pacification de lÂ’Europe après la seconde guerre mondiale -elle a bien démarré par un marché commun- elle risque de sÂ’achever dans un nouveau conflit quÂ’il faudra mettre sur le compte de lÂ’intarissable quête de puissance des hommes de lÂ’Etat, européen celui-ci.

L’intégration forcée de populations étrangères dans l’Union européenne se heurtera nécessairement à la volonté et aux droits légitimes des populations résidantes qui n’auront d’autres ressources que de se retourner contre l’empire par un processus de libération, la sécession.

Sécession

La sécession est simplement un acte sain, celui de se séparer d’un Etat pour créer une entité plus petite, plus compatible avec l’exercice de ce moindre mal qu’est la démocratie et, historiquement, plus respectueuse des droits de propriété individuels. C’est aussi un choix pour le libre-échange économique car on voit mal comment une petite entité politique peut survivre en autarcie. Or le libre-échange est la garantie de la prospérité et de la paix. Le pouvoir politique est nécessairement plus contrôlé, voire même inutile. Car, ainsi que l’analyse Hoppe :

«plus petites seront les unités territoriales et plus il y aura de chances qu’un petit nombre de gens, à partir de la reconnaissance par le peuple de leur indépendance économique, de leur exceptionnelle réussite dans leur métier, de leur vie personnelle moralement impeccable, de la supériorité de leur jugement, de leur courage et de leur goût, s’élèvent au rang d’élites naturelles, volontairement reconnues. Ils prêteront leur légitimité à l’idée d’un ordre naturel de pacificateurs, de juges en concurrence, c’est-à-dire non monopolistiques, et par conséquent volontairement financés, de juridictions parallèles, tel qu’il existe aujourd’hui même dans le domaine du commerce et des déplacements internationaux —une société de droit purement privé— comme réponse à la démocratie et à toute autre forme de domination politique, imposée par la violence.»

Il existe une lourde menace dans le fait de l’invasion musulmane et l’entrée quasi-certaine à moyen terme de la Turquie dans l’Union européenne ne pourra qu’aggraver la situation dont l’origine est une politique impérialiste européenne, faite pour les hommes de l’Etat et contre l’intérêt des populations résidantes.

La paix réside dans le libre-échange et le strict respect des droits de propriété, non pas dans une démocratie dévoyée et dans une quête suicidaire de puissance politique.

(1) L’immigration illégale n’est pas, ipso facto, illégitime car la loi n’est pas nécessairement juste. La légalité n’est pas le critère de justice. Mais tant qu’il existe un espace «public» toute entrée non désirée unanimement est une agression, certes marginale, mais réelle.

(2) La définition de l’invasion se fonde sur des critères a priori et universels :

– violation des droits de propriété ;
– violation de la condition d’un accord unanime pour une intrusion sur un espace public (condition quasi-impossible à remplir, d’où justement les problèmes insolubles induits par l’existence de « l’espace public »).
Comme l’Etat ne demande pas son avis à chacun et se comporte comme s’il était propriétaire du territoire, il se peut que l’invasion, toute invasion qu’elle soit, pour des raisons subjectives (idéologie, « enrichissement culturel », que sais-je…), ait néanmoins une valeur positive pour certains.

Par exemple en Alsace il y a aussi quelques (petits) mouvements de populations, notamment les Allemands qui viennent s’installer chez nous pour passer leur retraite. C’est de l’invasion mais je ne pense pas que cela pose de problème, et ce pour des raisons de proximité culturelle évidentes

(3) L’expression « environnement social » peut prêter à confusion. Il ne s’agit pas ici d’accoler l’adjectif « social » à un mot dans l’idée que l’Etat, le pouvoir politique, ou qui que ce soit auraient des droits quelconques, au-delà des droits de propriété, sur cet environnement. Il s’agit simplement ici de se référer aux relations que chacun entretient avec les autres, relations qui peuvent être soit imposées par l’Etat, soit non imposées, naturelles.

(4)Une « démocratie sociale » est une démocratie qui produit des « droits sociaux », c’est-à-dire qui fabrique des lois pour satisfaire des groupes sociaux sur la base purement théorique et fictive selon laquelle ces groupes ou individus bénéficieraient d’une créance légitime sur la « société ». Toute démocratie est instable et tend vers la démocratie sociale (in fine il n’y a pas de différence de nature). C’est la logique même du pouvoir politique en démocratie qui le veut (cf. Hayek et surtout de Jasay).

Quelques nouvelles…

Un petit tour d’horizon comme j’en ai l’habitude, en feuilletant 20 Minutes.
En gras les sujets abordés, avec mes commentaires à côté.

Comparatif public/privé: Une étude de l’Education Nationale montre que les résultats du privé sont meilleurs. Evidemment tous les journaux ont repris l’explication officielle de l’écart: les élèves du privé sont meilleurs parce qu’ils sont de famille « favorisées » (par quoi ? par le travail acharné de leurs parents ?).
Pourtant la même étude dit clairement qu’à « situation sociale égale, l’écart est toujours en faveur du privé » (20 Minutes n°549 du 6/07/04)…

Delanoë libertarien ?:

L’Etat doit nous rembourser, à l’euro près, ces sommes dérobées aux Parisiens

En fait il s’agit d’une affaire de gros sous entre l’Etat et la Mairie de Paris… pour lui « Mairie de Paris »= »Les Parisiens »…

Pollution online: Airparif, une association para-administrative « en charge de la qualité de l’air », publiera tous les matins une carte de l’air. Vous pourrez ainsi vous abstenir de respirer si l’indice de pollution est trop élevé dans votre coin.

Subventions aux HLM: en échange d’une augmentation des constructions de logements HLM de 5% pendant 3 ans, les 8 plus gros offices HLM vont pouvoir recevoir un tas de subventions, des prêts spéciaux etc. Le marché ? Connait pas.

Zéro sanction, sinon ça va péter

Ca c’est la déclaration pleine d’intelligence, pleine de bonne volonté, d’un agent d’EDF. Couper l’électricité sur les lignes de la SNCF au petit matin, et gêner 500.000 personnes, le tout sans aucune sanction, c’est possible en France. Je croise les doigts pour que les syndicalistes responsables soient licenciés. Le contraire serait franchement scandaleux… et oseront-il mettre leurs menaces à exécution s’ils sont enfin sanctionnés ?

Première conférence contre l’exclusion: avec une hausse du nombre de RMIste de 9,6% l’an dernier, le nombre d’ « exclus » progresse vite. Il faut bien une conférence avec petits fours et cocktails pour remonter le moral des experts qui planchent sur le sujet, non ?

Les viticulteurs dans la rue: celui qui gueule le plus fort arrache la subvention. Alors ils gueulent. Ils ont compris comment ça marchait…

Charte de la fraternité

Une centaine de maires de grandes villes -dont Paris, Marseille et Lyon- ont signé une charte de la Fraternité. Ils s’engagent à « valoriser la convivialité, l’écoute et l’entraide » dans leur ville

Magique, hein ? Et à part une occasion à faire la fête, ça sert à quoi ?

Le squat de la rue de Rivoli légalisé:Le « collectif » Chez Robert va pouvoir occuper légalement un immeuble squatté rue de Rivoli. La Mairie de Paris va payer les travaux pour rénover l’immeuble, et ensuite pas de loyer, pas de CRS pour expulser. A 10.000 euros le m², sans compter le coût des travaux, ces artistes ont gagné en un trait de plume de Delanoë plus que moi en dix ans…

Voilà l’actualité française: intervention de l’Etat ici, absurdités festives là-bas, le tout sur fond de revendications corporatistes… la France est un pays à la dérive, avec des élites auto-proclamées vivant dans une bulle. Et pendant ce temps les RMIstes survivent avec 400 euros par mois, à peine de quoi nourrir un ministre pour deux jours…

Encore des milliards de dettes…

Enron et sa comptabilité créative n’a qu’à bien se tenir, l’état français défendra chèrement ses chances…

« L’Etat est sur le point de se faire piéger par la dette ferroviaire. En 2003, celle-ci a dépassé 41 milliards d’euros. Plus préoccupant encore, la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) – chargé depuis 1997 de la gestion des infrastructures – coûtent chaque année au contribuable 10,8 milliards d’euros » d’après un rapport parlementaire.

Le tout est tellement opaque qu’un rapport était bien nécessaire…

« Le rapport propose aussi de simplifier la «tuyauterie» du système. Aujourd’hui, coexistent trois dettes ferroviaires: 7 milliards d’euros pour la SNCF, 25,5 milliards d’euros pour RFF et 8,7 milliards pour le Service annexe d’amortissement de la dette (SAAD). Créé en 1991 pour alléger la dette de la SNCF, ce mystérieux «SAAD» – «un objet financier non identifié», selon Hervé Mariton – n’apparaît ni dans les comptes de la SNCF ni dans ceux de l’Etat. Et pourtant, cette dette invisible coûte bon an mal an 677 millions d’euros au contribuable. Avec l’arrivée de nouvelles normes comptables, il faudra qu’elle soit inscrite quelque part. »

Il serait bien de savoir le montant des dettes cachées dans des véhicules comptables douteux… Ce qui est certain, c’est que la situation est pire qu’elle ne l’apparait (c’est possible apparemment).

A nous de vous faire préférer le train…

N°1 du concours: Contre l’en-deça du profit

(premier prix de ce concours)

Contre l’en-deça du profit : esthétique de l’Ubermensch et éthique du pli dans la pensée néolibérale

Par B. Logogrov, membre fondateur du Derrileuze Institute, Maître es Subversion Subventionnée

(a.k.a Blogographe)

« Une limite ne se touche pas. »
Jacques Derrida

Derrière les contempteurs de l’humanisme dont ils dénoncent le sous-érotisme désuet et/ou misérabiliste, les grands gagnants du jeu institué par le darwinisme inexorable et pourtant artificiel du néolibéralisme ne renoncent jamais à la volonté de puissance dont le nietzschéisme latent leur échappe, pour insaisissable qu’il est, car auto-contradictoire. Dans le même temps celui qui meurt de faim n’a plus de voix, et le puissant est en-tendu tandis que le subissant est dé-tendu car le divertissement mercantiliste (de l’entertainment/brainwashing) étend son lebensraum à l’envi du pouvoir des multi-nationales, qui n’a pas pour terre d’épanouissement le terreau humain mais les résidus pourrissants des feuilles de comptes de la logique du chiffre, en un macabre sepher yetzirah de la finance militaro-industrielle, une kabbale de la banque mondiale, un messianisme du pourcentage, une numérologie de la bourse.

Or Isidore Ducasse a dit : « Ô mathématiques saintes, puissiez-vous, par votre commerce perpétuel, consoler le reste de mes jours de la méchanceté de l’homme et de l’injustice du Grand-Tout ! »

L’appel maldororien prophétise la déviance libérale qui a sous-tendu l’évolution du dogme originel vers un néo-libéralisme qui est à l’inverse des objectifs téléologiques des grands innovateurs du véritable (vérifiable/observable/probable/etc.) libéralisme classique comme Platon, Kant, ou Hegel, que les néolibéraux méprisent et à qui dans un révisionnisme qui leur est naturel ils préfèrent l’oublié/manipulable Bastiat (cf l’affaire des vrais-faux manuscrits numérisés) d’obscurs autrichiens de la pré-guerre, ou les délires indicibles randiens ou même rothbardiens. Le néolibéral est l’en-soi de l’ancien libéral qui était assis sur une branche du l’humanisme occidental, après le détour par l’islam savant, avant de la scier et par conséquent d’être séparé de sa racine altruiste. C’est là que le pli social (cause de la fracture du tissu/accroc social) qui se fait jour dans la texture du rhizome humain que contitue la polis que le néolibéral marginalise économiquement la pensée commune/individuelle altruiste. La différAnce politique et sociale est dénoncée comme un sous-continent au climat étouffant, une mousson de la non-pensée, c’est à dire un climatique/climaxique monde des idées dont le gulf stream serait ou en ab-sens et/ou en vacance au profit d’un mainstream prétendument bénéfique.

Il faut être vigilant à cette rhétorique binaire opposant axe du bien et axe du mal car comme le cinéma américain révèle la psyché contemporaine dans le monde d’après Reagan/Thatcher/Jean-Paul II, il nous donne à voir notre sombre a-venir. Or, à l’esthétique de la catastrophe ne peut répondre que celle de l’Ubermensch . Comme par hasard, après l’entrée dans l’âge de la catastrophe (9/11, AZF), les plus grands succès cinématographiques montrent systématiquement des figures de l’Ubermensch implicites ou explicites dans un contexte de révisionisme historique pro-colonialiste comme dans Amélie Poulain, Harry Potter et surtout Le Seigneur des Anneaux d’après le roman réactionnaire de l’ultra-conservateur Tolkien. Ainsi quand les magnats de la finance et les tireurs de ficelles de la politique se déguisent en artistes, font-ils dire à leur poupées animatroniques qui ne sont depuis bien longtemps plus des acteurs

« Aujourd’hui, nous combattrons. Pour tout ce qui vous est cher sur cette bonne terre, je vous ordonne de tenir, hommes de l’ouest ! »
Le Retour du Roi – Peter Jackson

Voilà bien le programme néolibéral tel qu’il est martelé à nos enfants: sauvons-les de cette folie messianiste et de ces busheries !

Par la mimesis non-aristotélicienne, l’artiste/artisan de l’autre pensée, celle de la différAnce, utilise le désir (naturel mais abusé par Hollywood/Bollywood/Pinewood) de catharsis pour retourner contre elle-même l’image violente de la volonté de puissance américaine.

Ce pattern est: Golden-boys et/ou Cow-boys et/ou Boys (GI’s).

Il doit être retourné par une ironique mise en abîme multi-médiatique et elle-même rhizomique.

En effet, le pattern culturel machiste et phallocrate, en processus symbolique auto-validant perpétuel de la psyché américaine, dont le texture est violence, anti-altruisme, volonté adolescente d’exister par la con-frontation, nous rappelle macabrement à nos propres erreurs coloniales. Pour ne pas les renouveller, il faut utiliser une mimesis efficace transformant en meme circulatoire l’ex-périence individuelle, fusion du seul en tous, et il est nécessaire de radicaliser l’usage de la parole et le dé-tournement. Parodie/parousie, virtualité du réseau, l’âge est celui de la différAnce et du dot com.

Car, n’en déplaise aux manipulateurs, jamais le vrai-libéralisme, c’est à dire l’humanisme altruiste, social/organisationnel (versus le néolibéralisme, la loi de la jungle élevé au rang d’éthique) c’est à dire le libéralisme-socialiste ou socialisme de la liberté, ne cède car devant la nécessité historique, l’information parcourt les réseaux et se sauvegarde toujours. L’information compte plus que l’individu qui la transporte. On peut ainsi voir là un espoir de résistance dans la différence.

J’affirme que l’autre mondialisme, ce grand espoir nouveau de l’humanité, cette flamme vacillante mais ô combien brillante, doit sauver le libéralisme de ceux qui l’ont perverti, comme il doit sauver le socialisme de ceux qui l’ont aussi détourné. Ces personne sont les néolibéraux qui par goût du profit, par hubris anti-humaniste ont favorisé la naissance d’un nouveau fascisme, économique, comme le prouve l’émergence inexorable du mythe de Bernard Tapie dans les années 80 malgré le socialisme bienveillant de la France mitterandienne, imagos du libéral populiste, ou dans la res publica française, le succès lepéniste.

Comment l’autre mondialisme, humaniste celui-là, peut-il espérer reprendre sens malgré la toute-puissance du feu médiatique ultralibéral ? C’est possible si l’on avance masqué mais au vu et au su de tout le monde car le pouvoir du meme humaniste-altruiste, réellement libéral, c’est dire de gauche, submerge la propagande machiniste et triomphe systématiquement de l’Histoire comme il a triomphé du soviétisme et commence actuellement à éroder le capitalisme totalitariste néolibéral sans contre-pouvoir.

Ensemble/séparément, collectivement/individuellement, par le logos immanent forcément présent dans la parole (erreur que d’avoir voulu confier à l’écrit-symbole seulement la pensée, au mépris de l’histoire de la philosophie vraie – toute orale), le message sera transmis comme un virus, crié sans voix par la vérité, car celle-ci ne peut être en-tendue que si l’on tend l’oreille. La parole est la confiance et l’écrit-image la défiance. Fermons l’œil, ouvrons l’oreille. Voilà notre pli, l’autre pli. Librement inspiré des travaux de Gilles Deleuze