La démocratie participative.

Les dernières élections auront eu le mérite d’enrichir le vocabulaire journalistique d’un nouveau terme très en vogue: la « démocratie participative ». Ce slogan a permis à certains, comme la liste Motivé-e-s à Toulouse, de gagner plus de 10% des suffrages à peu de frais (intellectuels), l’intégralité de leur programme résidant dans ces deux mots magiques, répétés avec repect et admiration par les médias français, comme s’il s’agissait d’une découverte fantastique, d’une formule magique à tous les maux dont souffre la société.
Quel journal, quel homme politique, quelle chaîne de radio ou de télévision ne s’est pas extasié sur ces nouveaux chevaliers blancs de la politique, issus des milieux associatifs (gage infaillible de respectabilité), porte-voix des exclus des cités, défenseurs d’une culture populaire? Il est d’ailleurs amusant de parler de réveil citoyen, de « nouvelle façon de faire de la politique », et d’apolitisme, quand on regarde un peu le parcours politique des leaders de la liste Motivé-e-s, par exemple: disque de chants révolutionnaires du groupe Zebda, financé par la LCR en personne il y a quelques années, passage par les Jeunesses Communistes pour certains… quel apolitisme!

Ce mouvement est animé par un rejet de la démocratie municipale actuelle, accusée de ne pas être à l’écoute des citoyens, des quartiers de banlieue, de ne pas soutenir comme il se doit la culture et les milieux associatifs. En bref, ces nouveaux conquérants de la démocratie dénoncent un système, où quelques élus agissent et décident, coupés de la base qui les a porté au pouvoir.

Qui sont-ils? Ces défenseurs de la « démocratie participative » sont les relais locaux du mouvement anti-mondialisation. Ils mènent au niveau local le même combat que celui livré par Attac, Le Monde Diplomatique and Co à une échelle plus internationale. Ils introduisent dans le débat politique de quartier la notion de « contrôle citoyen », déjà chère aux ennemis de la libéralisation internationale. Et, sans surprise, le « contrôle citoyen » en question prend la même signification dans la bouche des « locaux » que dans celle des « internationaux »: toujours plus de social, d’assistance, de moyens pour les associations (leurs associations), de subventions, d’aides, de sollicitudes, au profit, évidemment, de ceux qui savent se faire entendre (eux) et de leurs groupes de pressions. Ces Bové de proximité savent aussi bien ce qui est bon pour leurs voisins que José pour le monde entier. Leur seule qualité est d’être plus modeste (en terme d’échelle) dans leur désir profond de régulation et de mise au pas de la population selon leur schéma de société idéale. Mais sur le fond, la haine de la liberté individuelle est la même.

Cette « démocratie participative » vise à remplacer un système où quelques élus ont le pouvoir sur tout le monde par un système où « tout le monde » a le pouvoir sur « tout le monde ». Un nouveau système censé être plus juste mais en réalité encore plus dangereux car soumis à la loi de la rue exercée par une foule de décideurs sans légitimité aucune. La « démocratie participative », c’est donner les pleins pouvoirs au mégaphone. Dès lors que l’on instaure le principe de décision populaire pour la gestion de la cité, comment envisager que chaque communauté, chaque association, chaque mouvement ne placera pas en tête de ses objectifs l’obtention d’un maximum d’argent public et de pouvoir? Les gens qui appellent à ce changement de gestion ne sont pas innocentes puisqu’elles émanent quasiment exclusivement du milieu associatif, envers qui, estiment-ils, les municipalités ne sont pas assez généreuses.
On ne veut pas nous donner la part du trésor que l’on réclame? Réclamons donc le pouvoir de décider de sa répartition… et de l’augmentation des impôts qui l’alimentent!

La « démocratie participative » n’est pas une nouveauté, loin s’en faut. Sa tentative de mise en oeuvre la plus accomplie, la plus admirable sans doute aux yeux des Motivé-e-s et autres permanents associatifs déjà sur-subventionnés mais encore assoiffés, a été la création en URSS des Soviets. Voilà certainement où veut en venir ce nouveau courant ultra-gauchiste, promis à un bel avenir par tous les bien-pensants de notre pays, trouvant là certainement la chance inespérée de voir un ersatz de leurs rêves de jeunesse soixante-huitarde se réaliser.

Et voilà encore une nouvelle bataille en perspective pour tous ceux qui sont près à se battre pour la Liberté.

Contre cette nouvelle dictature en gestation qu’est le pouvoir de « tout le monde » sur « tout le monde ».

Pour le seul pouvoir légitime qui soit, le pouvoir individuel, le pouvoir de chacun sur soi et soi seul. La vraie Liberté.

Du plomb dans l’essence

Encore une fois tf1.fr nous gratifie d’un petit article tout neutre, qui vraiment s’en tient aux faits. Mais encore une fois, les lecteurs commentent de manière assez critique!
Et comme d’habitude, on mettra tous la main au porte-monnaie! Le gouvernement français doit avoir une haine particulière envers les automobilistes. Dès lors que vous conduisez, vous êtes taxés: une taxe d’un taux variable d’environ 400% sur l’essence (1.50HT sortie de raffinerie, 6FF à la pompe + 1.20FF de TVA). La TVA est calculée après la TIPP, ce qui rajoute d’autant au prix final.

Ce mécanisme n’a jamais joué qu’à la hausse, car c’est un impôt. Et aucun impôt ne baisse jamais. Même les baisses édulcorées du gouvernement Jospin n’en sont pas puisque en valeur réelle, en volume, ce sont encore des hausses. Mais voilà que l’an dernier, suite aux protestations violentes de certains, la taxe a subi une modification.

Maintenant, la taxe va avoir un effet tampon: quand le pétrole augmente, la taxe va baisser et quand le pétrole va baisser la taxe.. augmente. Pour le consommateur/contribuable, rien de changé: on paye soit à l’émir, soit à l’Etat et entre nous, c’est du pareil au même, hormis que l’Emir a le bon goût de ne pas cacher qu’il fait partie d’une caste et qu’il vit dans le luxe le plus incroyable que l’on puisse imaginer, si tant est qu’on puisse!

Ces derniers temps, le prix du pétrole a baissé, et donc la taxe va augmenter. Ce qui provoque la colère des contribuables. Vous auriez souhaité un peu de pouvoir d’achat ? Bah, tant pis vous avez plus de temps libre (sous entendu, il va falloir le financer).

Le poste « essence » est un facteur hautement limitatif pour les déplacements sur des longues distances. Combien de personnes ne peuvent partir en vacances parce que taxes sur l’essence+taxes sur les autoroutes = je reste dans ma banlieue pourrie ? La SNCF ? faites moi rire… vous allez faire toutes vos vacances à pied arrivé à destination ? Ce genre de mesure qui contribue à une faible mobilité est aussi générateur d’un formidable outil de taxation sur les plus pauvres. En effet, ils doivent travailler loin de chez eux. Ils ne peuvent pas avoir un logement dans les beaux quartiers de Paris ou dans le 92/78. Et ils prennent leur voiture. Et ils passent à la caisse. Les transports en commun ? Pour perdre son boulot à la prochaine grève ? Pour les agressions multiples ? Pour les contraintes horaires rigides ?

S’il y a bien un impôt qu’il faut supprimer de toute urgence… hmm je me reprends: il faut supprimer tous les impôts de toute urgence, mais celui là en particulier. Hommes de l’Etat qui proclamez la liberté de circulation, laissez nous l’exercer!

Passons maintenant aux commentaires des lecteurs: comme d’habitude, ils ne perdent pas le nord et ne s’en laissent pas conter. Il est toujours amusant de voir comme l’esprit critique n’a pas disparu malgré la propagande.
Extraits: « …. Encore une fois j’ai du mal a comprendre la politique socialiste qui ne cesse d’augementer la taxe des pauvres. Et je copmprends encore moins comment la France soutiens encore cette gauche caviare depuis tant d’annee « . Ce commentaire est signé d’un Stephan, USA. USA bien sur… il semblerait que beaucoup de français exilés aux USA lisent le site de tf1.fr puisque nombre de commentaires proviennent des USA. Allez encore un: « Vous qui êtes si friands d’aides, d’allocations en tous genres et subventions diverses, où croyez vous que le gouvernement cherche ses sous? Vous voulez un gouvernement-providence, eh bien payez!
Jean-Jacques Bohl, Sun Valley – USA ». Forcément. Mais le « on » général qu’il assène est en fait l’agrégat des lobbys divers, comme celui de l’agriculture, dont on ne fait jamais les additions des aides versées: 3milliards pour la vache folle, 1 milliard pour la fièvre aphteuse… Etc… moi je ne réclame rien!
« De Droite ou de Gauche, aucun gouvernement français n’a veritablement pris les mesures permettant de laisser souffler les consommateurs… Et le français continue de penser qu’a la prochaine election il suffira de voter pour l’autre parti politique pour que les choses s’arrangent par magie… Evidemment, toutes ces prestations sociales distribuees avec largesse a tout le monde coutent une fortune…  » Comme il a raison lui aussi, et lui encore écrit des USA. Droite ou Gauche, quelle différence ? Moi je réponds: AUCUNE!
Dernier extrait pour un tour complet des réactions: « En tant que pétrolier je préfère vendre aux USA que de vendre en France. Aux USA, je suis sur de vendre à une bande de dégénéré du bulbe qui consomme du pétrole comme les français boivent du vin.  » Là vous vous en doutez, c’est un français. Je suppose qu’il doit voter Voynet/Mamère aux élections ce brave garçon!

Vivement que j’aille les rejoindre ces exilés américains, cela m’évitera ce genre de remarques racistes anti américaines si jamais j’ose faire l’éloge d’une particularité US!

Prime pour l’emploi

Le gouvernement Jospin a décidé de remettre les chômeurs au travail: il y a maintenant une prime pour l’emploi.
Comme tout mécanisme étatique, elle est à la fois inutile et pernicieuse. Et comme d’habitude, elle génère un complément de complexité bureaucratique. L’article de tf1.fr montre la déroute administrative de cette prime à l’emploi. Il a aussi le mérite de rappeler le dispositif « technique », ce qui va me permettre de revenir sur cette mesure qui illustre cette règle immuable du socialisme: l’effet boule de neige.

Une mesure prise engendre des effets pervers. Il faut donc prendre une mesure qui les corrige. A son tour cette mesure devra être corrigée dans un cycle sans fin. Un exemple ? Intervention économique dans un secteur donné. Faillites, licenciements s’ensuivent. Traitement « social ». Fraudes. Contrôles. Et voilà, la boucle est bouclée: on part d’une intervention par essence liberticide, et on arrive à des mesures encore pires, celles du contrôle de la vie des personnes que l’Etat est supposé aider. Contrôle total puisqu’il s’exerce aussi bien au niveau des ressources de ces personnes qu’ultérieurement avec le contrôle de leur vie pour la fraude…

Cet mesure de prime à l’emploi n’échappera pas à cet enchaînement et déja l’administration se trouve en face d’un problème: « Le taux d’erreur constaté sur les premières déclarations envoyées dans les centres d’impôts est de 75 à 80% ». Bien sûr, l’information émane d’un syndicaliste, mais il est indicatif de l’énormité du problème.
Comme d’habitude, même l’administration ne sait pas lorsqu’on lui pose une question: « en demandant conseil, j’ai eu trois réponses différentes sur la prime pour l’emploi ». Le pauvre artisan! Mais qu’il se rassure: s’il ne touche pas la prime il ne sera pas la victime de l’inquisition qui s’ensuivra ni de la perte de dignité induite.

A l’origine de tout ça ? « un problème de calendrier ». Forcément, Lionel Jospin n’avait pas compté sur le retard de la mesure. Sûr de son droit, les feuillets des impôts nécessaires à l’attribution de la prime ont été imprimés avant que le Conseil Constitutionnel ne chamboule tout en rejetant la première mesure!

Les contribuables concernés « risquent » donc ne pas toucher leur prime. Quelle catastrophe n’est ce pas… L’Etat aurait moins d’esclaves à sa disposition, Jospin moins d’électeurs, les fonctionnaires moins de justifications à leur travail inutile. Mais là encore, les personnes qui auraient pu profiter de cette prime auront de toute façon jusqu’en 2003 pour faire part d’un problème.

Notons enfin qu’une prime à l’emploi est vraiment ridicule. S’il n’y avait pas les mesures socialistes de « traitement social » du chômage et autres calamités telles que les charges sociales qui plombent les travailleurs, il ne serait nul besoin d’une prime à l’emploi. Mais comme je l’ai évoqué, la prime à l’emploi fait partie de l’effet boule de neige.

Elections municipales

Les élections municipales en France n’ont pas tourné à la vague rose promis. Par contre, on note une poussée verte et une déconfiture rouge. Quand à la droite… quelle droite ? Où ça la droite ? La gauche PS/PC/etc n’a pas profité de sa victoire annoncée. Malgré tous les sondages répétés annonçant l’inévitable marée rose, c’est bien d’une « vague bleue » que parle tf1.fr.
En fait, à part Lyon et Paris, qui tombent sur des conflits de personnes à droite, le reste de la France a plutôt changé de ton. Les cas de Paris et Lyon sont réellement représentatifs de l’incurie des appareils politiques de droite à être cohérents, à présenter des idées, à être unis. Dès que l’enjeu dépasse le cadre local, comme dans le cas de Paris et Lyon, c’est terminé, les partis de droite ne maîtrisent plus les barons et sans chef, c’est la bataille des chefs! Moralité: Lyon et Paris tombent.
Je tirerais de cette analyse un pronostic pour l’année prochaine: une assemblée à droite et Lionel Jospin président. A moins que les déchirements à droite empêchent les candidats à l’Assemblée de se démarquer de leur parti, auquel cas…
Le cas de Strasbourg est différent avec un enjeu local bien identifié: la sécurité. Mme Trautmann a été balayé, et c’est tant mieux. Offrir des fêtes aux brûleurs de voiture (record français avec 20 voitures jours), ce n’était pas une solution. Espérons que Mme Keller en trouvera une.
A Toulouse on note aussi le poids des « Motivé-e-s » qui au premier tour on fait pencher la balance à gauche. Mais au deuxième tour l’effet a disparu ou alors cette extrême gauche a effrayé l’électorat centriste du PS… Tant mieux dans tous les cas, car ces listes extrêmes gauches sont nuisibles, au sens premier du terme. Le programme soi-disant citoyen cache en fait des appels à l’Etat pour réguler, taxer etc. Bien sûr à Toulouse, si la droite a gagné c’est parce que le « fâchisme » a encore frappé: « Mouss, l’un des chanteurs du groupe Zebda, symphatisant des Motivé-e-s a regretté « que le discours raciste ait payé » ». Le groupe Zebda, à l’origine un groupe de rap a dérivé vers la politique, leur disque étant notamment financé par la Ligue Communiste Révolutionnaire (mais oui!). On voit que les frontières sont perméables entre business et révolution.
Ces listes « Motivé-e-s » prennent un essor inquiétant au plan national, mais il faut noter le total écroulement du PCF, qui perd quasiment toutes les mairies qu’il avait. Tant mieux. Mais l’étiquette floue des « Motivé-e-s » peu amener certains à voter pour des communistes de la pire espèce sans même s’en rendre compte…

Sur un plan plus global, la droite gagne. Mais peut on s’en féciliter ? La droite développe les mêmes maladies que la gauche, et n’a toujours pas d’idées. Espérons encore une fois qu’au niveau local des gens responsables soient aux commandes!

Mangez des kiwis!..

Le Figaro, a publié en première page, il y a quelques jours un article qui illustre bien la thèse développée par P.Salin dans son dernier ouvrage, l’excellent « Libéralisme », en faveur de la privatisation des espèces animales en voie de disparition. En Nouvelle-Zélande, le kiwi, pittoresque petit oiseau également connu sous le nom d’apteryx, est menacé d’extinction, dévoré par les hermines et des chats sauvages. Cette histoire en devient presque une affaire d’Etat dans la paisible île du Pacifique dont l’emblème national n’est autre que le petit animal, du coup plus vénéré que jamais.

Devant cette tragédie écologico-symbolique, quelle est la proposition de certains écologistes?
John Wansley, directeur du groupe Environmental Sanctuaries la résume ainsi: « si chaque famille pouvait manger un kiwi lors de son déjeuner dominical, alors, le problème serait résolu ».

Bigre! Quelle méthode radicale… cet écologiste voudrait donc régler le problème en incitant ses concitoyens à s’allier aux chats sauvages et aux hermines pour éradiquer au plus vite l’espèce menacée?…
Pas du tout!
Contrairement au Département Néo-Zélandais de l’Environnement, qui, évidemment, s’est élevé contre cette proposition peu politiquement correcte (lui préférant sans doute la mise sur pied de 2 ou 3 commissions chargées de travailler sur le sujet), ces (vrais) défenseurs de l’environnement ont compris le problème.
Il ont compris que la seule façon réaliste de sauver cette espèce en voie de disparition était d’encourager une situation où l’homme tirerait le profit maximum de sa prolifération: son élevage dans un but lucratif (la vente à la filière agro-alimentaire). On imagine effectivement les débouchés florissant d’un tel marché si quelques millions de kiwis étaient dégustés tous les dimanches. Il fallait y penser. Il fallait surtout oser le dire!

Après lecture de « Libéralisme », dans lequel P.Salin se livre à un brilliant plaidoyer en faveur de la privatisation des espèces animales en voie de disparition (l’exemple clef étant celui des éléphants), une telle proposition, pour le moins originale, est d’une évidence singulière.

Mais il reste quand même une question majeure dont dépendrait la réussite d’une telle opération: c’est bon, un kiwi?…

Affirmative action

La prestigieuse école de Sciences Politiques de Paris (IEP Paris) a décidé que la mixité sociale se pratiquerait même à Sciences Po. Fini les 80% d’élèves issus de milieu « favorisé »: il y aura 15% de hors concours admis sur entretien! La décision de Mr Descoings, directeur de l’IEP Paris a de quoi surprendre: l’école a passé des partenariats avec certains lycées d’Ile de France et de Nancy (7 au total), qui vont exempter des « jeunes » issus de ces établissements à entrer sans concours à l’IEP.
L’IEP Paris est comme toute les Grandes Ecoles françaises, on n’y entre qu’en montrant patte blanche, après avoir passé des concours difficiles, ou après des années de « prépas », sortes de camps de travail forcé.

Exempter de concours des personnes au motif qu’elles vont dans tel ou tel lycée est donc bien arbitraire…. D’ailleurs pourquoi ce lycée plutôt qu’un autre ? Il en existe partout des lycées mal famés!
Mais l’arbitraire de la décision de Mr Descoings est recherché: il réalise par ce geste « un acte social, politique et moral ». Oui c’est un acte politique. Par contre c’est parfaitement antisocial et amoral. Les critères de sélection sur concours réalisent un tri en fonction de critères pertinents: la capacité à résoudre des problèmes complexes, à travailler rapidement, à mémoriser un grand nombre d’informations et les réutiliser de manière adéquate, vérifier qu’une personne peut subir un stress et le surmonter.
Les critères nouveaux mis en place n’auront pas cette pertinence. Les 15% hors concours passeront « un entretien de motivation très exigeant ». Mais pour les admettre à cet oral, il leur faudra d’abord répondre à certains critères « sociaux et non plus académiques ».
Comme le souligne le journaliste de l’Express « une sorte de quota humanitaire ».

Pourquoi commettre cet acte injuste envers tous ceux qui se sont épuisés au travail, et qui verront leurs efforts ruinés parce que 15% des places auparavant accessibles ne le seront plus ? « Tout le monde admet que les grandes écoles reproduisent les inégalités sociales, mais personne ne fait rien! » dixit Mr Descoings. Il veut donc ouvrir son école aux « défavorisés » (par qui sont ils défavorisés ?). Le premier risque dans cette aventure, c’est que l’IEP Paris produise deux classes différentes d’élèves: ceux qui auront suivi un parcours exigeant et les autres. Peu importe si ceux qui sont entrés par le quota sont de bons élèves, révèlent des capacités fortes: ils risquent de se voir fermer bien des portes de ce simple fait. Les autres élèves pourraient aussi bien leur mener une guerilla… Ou encore l’école pourrait perdre de son prestige actuel!
Hormis le destin de cette école, qui finalment ne nous concerne que peu, il faut considérer ce problème des 80% d’élèves issus de « milieux favorisés ». Il est parfaitement normal que dans un système comme celui pratiqué en France on retrouve les mêmes aux mêmes endroits génération après génération.
La qualité de l’Education Nationale ne permet pas à ceux qui ne sont pas structurés de se former des schémas de pensée cohérents, de réfléchir, de travailler. Ce ne sont pas les parents qui peuvent structurer leurs enfants souvent, car eux mêmes sont hors du coup (chômeurs, smicards, rmistes). Dans ce contexte, seuls ceux dont la famille a assuré une réelle éducation, a permis un développement normal de l’enfant, ont toutes leurs chances.
Le système éducatif français gratuit favorise d’autant plus les plus riches qu’il est gratuit d’ailleurs! Il faut d’ailleurs noter que si 20% des 4 plus prestigieuses écoles de France venaient de milieu défavorisé, c’est maintenant 9% seulement! (et encore, reste à voir comment sont calculés ces pourcentages!).

La discrimination positive en France est ouverte désormais, et si elle est critiquée pour Sciences Po, son directeur note que « je ne fais que reproduire que le système discriminatoire des ZEP » (zone où les écoles disposent de plus de budget, de professeurs etc…). Pauvre homme, il ne sait pas que quand il ouvre ainsi l’IEP et qu’il ouvre le débat sur la discrimination positive dans les grandes écoles il menace les fils de ministre et ceux des journalistes ? Car ceux-ci font partie des 80% issus de milieu favorisé….

La peste menace Lyon

La capitale des Gaules, Lyon, deuxième ville de France va peut être avoir pour maire Charles Millon. Charles Millon avait en son temps été élu au conseil régional avec l’appui inconditionnel d’élus Front National, parti nationaliste/traditionnaliste. Ce rassemblement hétéroclite est en France l’expression du Mal, le Grand Fâchisme contre lequel il faut lutter. Charles Millon est donc compromis! La vérité, c’est ce qui sert le Parti, car le Parti a raison. C’est en substance ce que disaient il y a encore peu de temps ouvertement les idéologues de l’Est. Mais s’ils ont disparu à l’Est, ils subsistent au sein de nos pays occidentaux. En France, il en reste beaucoup, notamment parmi les médias.

Une victime de la propagande médiatique en ce moment c’est Charles Millon, peut être futur maire de Lyon. Son programme ? On ne le connaît pas. Mais par contre on rapporte ce que dit son adversaire de lui: « Charles Millon est nourri de la pensée réactionnaire et antirépublicaine du XIXe siècle ». D’ailleurs, c’est même dans le résumé de l’article!

Encore une fois, on appelle à la rescousse le Monsieur Culture. Ici, l’ex adjoint de Raymond Barre, un prétendumment libéral qui en fait est un pur keynésien. Cet homme a choisi d’abandonner le camp de Millon, pour rejoindre le parti Socialiste.
Il est vrai qu’en matière de culture, on est toujours plus généreux chez les socialistes… Les « artistes » crient fort, et sont entendus par les journalistes, alors quelle meilleure cible pour une subvention ?

Espérons que Lyon ait pour prochain maire Charles Millon. Depuis que cet homme est devenu pestiféré, renvoyé du parti duquel il était devenu l’élu, il a bien réagi. Son mouvement, La Droite, s’est transformé en parti politique. Le programme défendu par son parti ressemble à celui d’un W. Bush: un peu de conservatisme, un peu de libéralisme économique. A défaut d’être libertarien, c’est quand même une solution des moins pires pour nous. Quand on voit ce que défendent les grands partis dits de droite, comme le RPR ou l’UDF: des programmes d’intervention marqué de l’Etat, de réglementation et d’impôts. Souvenez vous de Juppé. Quand à Chirac….

Bonne chance Mr Millon!

Guerre en Macédoine

Après nous avoir fait croire (pas à moi), que les Méchants Serbes attaquaient les Gentils Albanais, que le sort du monde était en jeu, qu’il fallait enrayer la marée brune de Milosevic (et de Charles Millon), voilà que les Albanais changent de rôle.
Désormais, ce sont des extrêmistes dangereux, fauteurs de guerre! La guerre de l’OTAN contre la Serbie était largement justifié selon nos médias occidentaux. Les Méchants Serbes attaquaient les Gentils Albanais, tout était simple. Les réfugiés étaient Albanais, les nettoyeurs ethniques Serbes. Les Bons et les Méchants. Digne d’un bon western. Où à défaut d’une guerre gratuite contre un pays qui ne nous a rien fait. Je dis gratuit, mais certains émettent l’idée que soutenir les Albanais musulmans c’est faire plaisir aux monarchies du Golfe, donc une compensation de la guerre menée en Iraq. Je ne rentrerais pas dans ce débat, sauf pour dire que seuls les hommes de l’Etat peuvent raisonner en des termes aussi scabreux, aussi éloignés de toute réalité, de toute humanité.

Aujourd’hui la donne a changé au Kosovo. Les populations Serbes se font virer à coup de grenades, de petits meurtres derrière la grange, bref, un nettoyage ethnique comme il faut. Tout ça dans l’indifférence la plus totale des médias… Quelques articles par ci par là, mais pas la Grande Mobilisation autour du « fâchisme » comme lors des opérations de défense des populations Serbes.
Le résultat, c’est que les Albanais sont maîtres là bas. Et l’UCK ne compte pas s’arrêter là. Maintenant, la Macédoine est dans le collimateur. Arrêtés au Nord par les soldats français, les Albanais s’en prennent à leurs voisins du Sud.

La situation de la Macédoine est très précaire: la population est découpée en trois grands groupes, les Albanais 25%, les Slaves, 65%, et les autres (turcs, bulgares etc…). Et bien sûr, l’Etat macédonien joue son rôle d’intégrateur des populations, et tisse le nécessaire lien social. Hmm non, pardonnez moi cette envolée lyrique à caractère socialisant. Revenons à la réalité: le pouvoir macédoniens est détenu par la majorité slave, et les emplois gouvernemtaux sont bien sûrs réservés: 3% d’albanais dans l’administration!
Dans le même ordre d’idée, 1% des mariages sont mixtes. Et parlez moi encore des sociétés multicuturelles…. Sans bases communes, il n’y a rien d’autre qu’une juxtaposition de personnes.

Sur ce conflit, les médias occidentaux ont soudain une vision plus claire. Il manque le « fâchisme » pour les motiver certainement. Pourtant l’UCK est plutôt révolutionnaire et à gauche toute… Mais bon, ils ne bénéficient pas du soutien des médias! L’Express parle ainsi de la stratégie de l’UCK en ces termes: « Par leurs actions terroristes, les partisans de la lutte armée, actifs sur la frontière comme dans la vallée de Presevo, dans le sud de la Serbie (où les policiers serbes servent toujours de cibles) visent à déclencher une répression disproportionnée de la part des troupes macédoniennes et serbes. Dans l’espoir de susciter, grâce aux images télévisées montrant l’exode de civils fuyant la déstabilisation qu’ils auraient provoquée, une sympathie occidentale qui, croient-ils, ferait progresser leur cause d’un saut de géant. »
Oui, les actions de l’UCK sont qualifiées de terroristes. Elles l’étaient déja quand ils massacraient des Serbes au Kosovo pendant l’intervention de la police Yougoslave. Et l’Express de noter qu’ils cherchent à provoquer la répression pour attirer l’attention des médias. On ne change pas une stratégie gagnante, non ?
« Hélas pour eux, les Occidentaux ont désormais compris le piège grossier qu’on leur tendait. » Amusant encore cette citation: la première fois tous les médias sont tombés dans le panneau.

Encore un bel exemple de dualité des médias. En moins de 6 mois, les victimes sont devenus les bourreaux!
Et après on se fait traiter de fachiste quand on défend les serbes!

Fièvre taxeuse

La Commission Francis Brun Buisson a attrapé l’épdidémie de fièvre taxeuse. Cette commission s’occupe de la copie privée. C’est sous impulsion que tous les français consommateurs de supports vierges sont désormais présumés coupables et versent une taxe sur les supports vierges. La présentation du président de cette commission par le Point nous éclaire sur le rôle de son président. La taxe sur les supports vierges n’est pas passée inaperçue: depuis le 22 janvier, il existe un barême de taxe sur tous les supports vierges: pour un très bon résumé de la situation, lisez donc cet article sur Vaches à lait.. Cette taxe a été instituée par la Commission Brun Buisson, du nom de son président: Francis Brun Buisson. Le Point a consacré une page à cet « inconnu du grand public ».

Pour une fois, le parti-pris n’est pas évident. Le ton est plutôt neutre. Mais c’est bien justement là qu’il faut chercher: cet homme, qui a pris une mesure hautement liberticide, puisqu’elle consiste à taxer toute production de contenu par son support numérique, restreint la liberté d’expression. Elle porte aussi atteinte au principe populaire « pas vu, pas pris » qui en Droit donne: innocent jusqu’à ce que prouvé coupable (innocent until found guilty on a court of law en anglais). En effet, la taxe supposée lutter contre le piratage taxe les innocents aussi bien que les coupables. Puisqu’il est impossible de les différencier, punissons les tous! Selon la même logique, on devrait mettre tous les français en prison un jour par an, pusqu’on n’attrape pas tous les criminels. En fait, Mr Brun Buisson nous dit tous coupables sans procès. L’innocence ne doit pas exister dans ses schémas mentaux.

Sur ce rappel des faits, voici la description de cet homme faite par Le Point. Dès le titre, dérapage: « portrait de cet iconoclaste qui ne compte plus ses ennemis ». Un iconoclaste, c’est un destructeur d’icônes. Aujourd’hui on en trouve chez les talibans. Mais la connotation est globalement positive en langage courant: c’est quelqu’un dont les idées sont en marge du mainstream, qui brise les tabous. Personnellement, je l’admettrais au sens de destructeur du sacré, ce qui convient bien quand on voit ce qu’il fait des règles de droit!

La suite de l’article relate son action: « dans cette bagarre où s’affrontent les ayants droit, les assocations de consommateurs, et les industriels, Francis Brun Buisson a remporté le premier round ». Et comment. Il a le pouvoir de l’Etat lui. Il ne fait pas des pétitions pour mettre en place une taxe. Il décide de la faire. Et il n’a de comptes à rendre à personne… sauf au ministre pour qui il travaille, celui de la Culture… Et la culture en France, c’est une affaire d’Etat, et pour avoir tous les « artistes » qui pensent bien, il faut qu’ils connaissent leur maitre. A cause de lui « le jackpot sera de 700MF ». Le jackpot en effet. Comme au casino. Il faut avoir de la chance, appuyer sur la bonne commission. Groupe de pressions, lobbys. Le socialisme c’est la redistribution de tous vers les plus vindicatifs, les plus actifs, les plus nuisibles.

Bien sûr, il faut trouver une justification à cette taxe: « Si la création n’est pas rémunérée, elle dépérira ». Au lieu de s’adapter, l’industrie du disque et du cinéma devrait compter sur l’Etat. Or c’est bien le contraire qui se produit: quand les créateurs sont subventionnés, ils ne cherchent plus le public, mais le fonctionnaire. Et c’est bien ce qui se passe en France. Il faut donc les laisser se débrouiller.

Sa mission initiale outrepassait déja les droits sur la copie privée, puisqu’il devait « faire payer Mr Dupont lorsqu’il fait une copie de son CD de Brassens pour l’écouter dans sa voiture ou sur son Walkman ». Vous lisez bien: « lorsqu’il fait une copie de son CD ». Vous n’êtes donc pas propriétaire de l’oeuvre que vous achetez selon lui. Et si vous n’avez pas de lecteur CD dans votre voiture, il faut vous taxer!
Non seulement la mission initiale était ridicule et inutile, mais « il a décidé de lutter contre le piratage à grande échelle ». Suivent une éloge de son parcours de fonctionnaires, puisqu’il est passé à France 2, radio France, SFP…. Bref un parfait petit fonctionnaire, qui retourne sa veste quand il faut. D’ailleurs « la politique il connait bien ». Il reconnait ses maîtres ? La réponse est oui: « Pour survivre à la tête de ces structures, il faut savoir composer » suivi d’un magnifique: « je n’ai d’ailleurs jamais su s’il était de droite ou de gauche, s’amuse un de ses proches ». Moi je sais: il est à gauche toute. Pour lui les droits de propriété n’existent pas pour ceux qui ont acheté des oeuvres, mais seulement pour les auteurs: droits différentiels!

Mais ce n’est pas fini… il veut taxer toujours plus! Les disques durs, téléphones mobiles, tout ce qui est susceptible de contenir une oeuvre doit être taxé. Susceptible. Et si ce susceptible ne se transforme jamais en affirmation ? Pas grave… c’est « une redevance, pas une taxe ». Vous m’expliquerez la différence!

Pour plus d’informations, je vous conseille tous d’aller voir le site Vaches à lait., et aussi l’excellent taxa.

A quand une quarantaine autour de cet homme ? Il est pris de fièvre taxeuse!

La faillite de Berlin

Depuis la réunification, tout n’est pas rose à Berlin, bien au contraire. Le nombre de fonctionnaire est tellement élevé que la ville est en quasi faillite. De plus, le déficit de la ville n’a cessé d’augmenté. pourquoi? Les subventions de l’état fédéral ont représenté jusqu’à 50% du budget. Du coup, les partis au pouvoir n’ont pris aucune mesure pour rectifier la situation. C’est tellement facile de dépenser l’argent des autres. Aujourd’hui au pied du mur à cause de la baisse des subventions (20% du budget); la ville doit agir dans l’urgence : la mairie estime qu’il faudra 25 ans pour revenir à une situation normale… Donner nous des subventions : tel était le message des politiciens Berlinois jusqu’en 1995. Cela leur éviter ainsi toute réforme douloureuse et leur assurait dond une réelection bien plus aisée. Oui mais voilà, aujourd’hui la source est tarie et il faut bien faire des réformes car la ville est en quasi faillite. Les politiciens font aujourd’hui leur mea culpa : ils reconnaissent la déresponsabilisation qu’a entrainé la chasse aux subventions et engage des réformes, encore trop lentement malheureusement…

A Berlin, tout est en double et même parfois plus comme par exemple tout ce qui touche au culturel : Théatre, Opéra… Rien n’a été fermé après la réunification pour ne choquer aucune des deux parties de la ville réunifiée. Résultat à Berlin où le chômage dépasse les 15%, on se retrouve avec pléthore de fonctionnaires mais pas de recettes : peu d’entreprises et une population peu solvable : les subventions ont permis un temps à la ville de sauver la face tout en laissant la situation se détériorer. Le temps des réformes est venus et il est difficile : on ne devrait jamais différer les réformes urgentes. Berlin en paiera le prix pendant au moins 25 ans.

La fermeture d’un théatre plus que centenaire à l’ouest a été un signal fort. Depuis 60000 fonctionnaires sont déjà retourné chez eux mais ils sont encore beaucoup trop nombreux. Des économies sont partout réalisées même dans l’éducation : les enseignants sont souvent obligé de sortir eux même les poubelles. Tant mieux : ils comprendront les effets pervers des subventions et que le discours gauchiste mène à la catastrophe (l’argent ne tombe pas du ciel)

La France devrait regarder un peu du coté de Berlin, le gaspillage des deniers de l’état par le gouvernement en place n’est pas signe de bonne gestion. Ce n’est pas parce que le chômage baisse que la France est bien gérée. Cela n’a aucun rapport avec le gouvernement. La réforme des retraites toujours différée pourrait bien devenir le Berlin français.