Un bon papier d’Edouard Fillias sur le site Liberté-Chérie à propos de la pétition initiée par le journal « Les inrockuptibles » s’élevant contre la soit disant « guerre à l’intelligence » menée par le gouvernement Raffarin.
Fini les subventions
Pas de chance (pour moi), dans la série d’interviews des têtes de liste aux régionales c’est aujourd’hui le tour d’Arlette dans 20 minutes.
c’est là que je travaille le plus souvent. Ce n’est pas mon bureau des camarades peuvent y venir quand je suis en déplacement. Tout ça c’est collectif.
C’est bien Arlette, y a pas de doutes, c’est pas une interview bidonnée: elle prête « son » bureau quand elle est pas là même. Ah ouais, y a pas à dire, Arlette la propriété privée elle connaît pas.
Quand le journaliste lui donne l’état des sondages (mauvais), Arlette répond:
on ne sait pas ce que ça va donner et on ne s’en occupe pas
En politique, c’est courageux. Quand on a des idées minoritaires, c’est ce qu’il faut faire. Pour Madelin c’est trop tard, mais le prochain champion libéral devrait en prendre de la graine.
il faut défendre nos idées phares: interdiction des licenciements collectifs, le contrôle de la population sur les comptes des entreprises
Interdire les licenciements, le meilleur remède à l’emploi. Plus ce sera interdit, plus il y aura de chômage: les entreprises n’oseront plus embaucher, sauf en CDD (dont l’interdiction sera ensuite réclamée), et comme elles ne pourront plus débaucher, elles feront faillite en cas de difficultés (et là LO demandera la nationalisation…).
Le contrôle de « la population » sur les comptes des entreprises est bien marrant. Ca s’appelle l’actionnariat. Mais comme très peu de gens savent réellement lire un bilan et comprendre ce qu’il y a derrière de toute façon… alors donner à « la population », ensemble mythique incapable en lui-même de prendre une quelconque décision le « contrôle des comptes ». Bref un non sens.
la spéculation immobilière à Paris a fait partir les couches populaires de plus en plus loin. Pour eux, le coût des transports revient à un surloyer. Nous, on pense que la carte orange doit être remboursée à 100% par les employeurs.
La carte « orange » c’est le ticket mensuel de transport des parisiens, il est de plus en plus cher quand on s’éloigne de Paris: 40 euros pour Paris intra-muros + petite couronne à 50 euros environ, 100 euros quand on habite à 1h de Paris.
La gratuité de la carte orange est aussi dans le programme de « droite ». Ah comme on rigole en France: la droite, la gauche, ça commence où, ça s’arrête où, on sait pas très bien.
Encore une mesure financée par des impôts, payés par la France entière au profit des parisiens. Pendant ce temps là les parisiens financent les factures d’EDF du gars isolé en Lozère dont la ligne électrique vaut 8 fois le prix de la maison qu’il habite… Bref, la solidarité interrégionale à la française.
Le conseil régional doit s’occuper des problèmes quotidiens de la population.
Ca c’est le genre de phrases qui font vraiment peur dans la bouche d’un représentant d’un parti dont la dictature du prolétariat fait toujours partie du programme!
Ceci dit, Arlette a une bonne idée: supprimer toutes les subventions aux entreprises! Dommage, elle veut les verser à la population. Pourquoi ne pas baisser les impôts, tout simplement ? Vous allez me dire, si c’est trop compliqué pour Raffarac, alors pour Arlette!
on a pleins de lycées où des élèves prennent des cours dans des préfabriqués alors qu’on verse de l’argent à Disney, pour la formation de ses salariés
Diantre, une multinationale touche des subventions! Vite il faut les supprimer! Et le pire ? JE LE DIS PAS IRONIQUEMENT! FORZA ARLETTE!
ces aides représentent 1/5ème du budget régional. En fait c’est beaucoup plus car il y a beaucoup d’aides indirectes. Certaines passent par des structures comme l’Agence régionale de développement et même nous, élus, avons du mal à savoir. On verse aussi beaucoup d’argent sous couvert de recherche aux entreprises.
Pas question de lire ce genre d’aveux du côté de l’UMPS. Le FN n’en parle pas, il a un autre fond de commerce. Décidément Arlette est bien la seule à pointer la bureaucratie, le gaspillage, l’effet d’aubaine, bref tout ce qui accompagne l’intervention étatique!
Au final, je crois qu’Arlette a le programme le plus libéral de tous les partis d’Ile de France: elle veut supprimer au moins quelques subventions. Les autres n’ont même pas ce courage!
Amis libéraux, pour faire progresser le libéralisme, votez Arlette!
Affaire Salin: G. Lane s’exprime
Petit message de Georges Lane:
Je me permets d’informer la « Page Libérale » que Claude Reichman m’a invité à son émission du mardi 9 mars 2004 prochain sur Radio Courtoisie (95,6FM sur Paris):
- 95,6MHz à Paris et en Ile de France
- Chartres (28) 104,5 Mhz
- Le Mans (72) 98,8 Mhz
- Le Havre (76) 101,1 Mhz
- Caen (14) 100,6 Mhz
- Cherbourg (50) 87,8 Mhz
Il m’a proposé de faire le point avec lui, de 19H30 à 21H,sur tous les événéments cités précédemment et, plus généralement sur le monopole réglementaire de l’enseignement en France.
Les questions seront les bienvenues :
Téléphone :: 01.46.51.00.85, Télécopie : 01.46.51.21.82
L’AFI, on va lui faire sa fête !
La fête de l’internet est l’une de ces manifestations inutiles, stupides (et très vraisemblablement couteuses) dont la France a le secret, bref un pur produit du jus de crane de nos chers énarques.
Non contents d’avoir refusé de dévoiler l’année dernière à combien se montaient pour nous les frais de leur petite fiesta (le montant des subventions publiques perçues), voilà que l’AFI (Association pour la Fête de l’Internet) remet le couvert pour la cuvée 2004 ! La « fête » aura lieu cette année du 29 mars au 4 avril, et il n’y a toujours pas la moindre trace des subventions perçues et de l’usage qui en est fait sur leur site flambant neuf !!!
Il faut croire qu’ils touchent un max de subventions à l’AFI pour accepter ainsi d’être chaque année la risée du public (voir l’épisode de l’année dernière)
Puisque les gens de l’AFI se paient (grassement ?) avec les subventions qu’ils ont extorqués à nos politiciens grands amateurs de mulots en particulier et de l’informatique en général (comme de tout ce qui peut faire « dans le coup »), nous sommes parfaitement en droit nous, de nous payer la tête de ces imposteurs !
A cette fin, après m’être dûment (et longuement) enregistré, j’ai ouvert « l’initiative » suivante dans la rubrique « Ethique » de leur site :
PEUT-ON FÊTER INTERNET ET PAS LA TRANSPARENCE ?
Peut-on prétendre fêter internet et faire dans le même temps preuve d’opacité ?
Non !
C’est pourtant ce que fait l’AFI (Association pour la Fête de l’Internet qui s’occupe de ce site) qui n’a pas voulu l’année dernière réveler le montant des subventions publiques qu’elle touche et l’usage qu’elle en fait !
Nous attendons donc ses réponses à ce sujet.
Le plus drôle, c’est que mon « initiative » a été acceptée (par un robot pas très intelligent sans doute) et que vous pouvez la retrouver sur leur site à l’adresse suivante :
PEUT-ON FÊTER INTERNET ET PAS LA TRANSPARENCE ?
On parie que mon « initiative » va bientôt disparaître ? :-D (Pari gagné ! Dès le lendemain, mon initiative a mystérieusement disparu ! )
A suivre…
NB : Le site ODEBI mène campagne contre la LEN (Loi débile et liberticide sur l’Economie Numérique que nous ont pondu nos chers technocrates) mais aussi contre cette mascarade qu’est la fête de l’internet.
Allez donc faire un tour sur leur forum : A l’assaut de la fête de l’internet ! Le défoulement vaut le détour :-D
Libre expression ?!
J’apprends par 20 Minutes que la RATP va donner 47 emplacements aux « anti-pubs », cédant ainsi au terrorisme intellectuel de ce groupe, pour 10 jours. Est-ce que moi aussi j’aurai le droit d’écrire ce que je veux sur les emplacements ou seuls les anti-pubs auront leur mot à dire ?
J’encourage tous les libéraux à aller tagger les emplacements réservés, puisque c’est offert avec votre argent aussi. Rendez-vous sur le site de la RATP pour savoir où!
Pour une société plus juste
« Qu’est-ce qu’une société juste? Pour Aristote, c’est l’égalité (Ethique à Nicomaque). Mais il y a deux types d’égalité : l’égalité stricte qui doit prévaloir dans l’échange et l’égalité proportionnelle qui doit organiser la répartition des biens. Autrement dit, il peut être juste d’être inégal. »
« La dernière grande théorie de la justice est celle que John Rawls a proposé au début des années 70 » : elle est profondément libérale. « Chez Rawls, les libertés fondementales doivent être également distribuées mais la répartition des biens n’a pas à respecter la même règle : les inégalités peuvent exister mais dans un système ouvert. Les inégalités ne sont tolérables que dans une société fluide, sans déterminisme social ou biologique. Ainsi, les plus défavorisés ont toujours la possiblité d’améliorer leur situation.
Tout idée de statut, de privilèges, de droits acquis devenant injustes, il sont donc exclus. Cette théorie est aussi profondément libérale dans le sens où elles ne s’imposent pas aux individus une quelconque hiérarchie de valeurs. Elle explicite « le socle commun » sur lequels les hommes qui veulent rester libres de définir leurs projets doivent s’accorder pour profiter de leur association et que celle-ci soit stable.
« Interventionniste, étatiste, »démocrate » la culture française est à l’opposé de Rawls. Libéralisme et Démocratie ne sont certes pas incompatibles mais témoignent de deux façons différentes de penser.
Le démocrate impose un sytème de valeurs qui s’impose à tous quand le libéral pense contrat. Constatant qu’aujourd’hui les individus vivent très bien le fait de ne pas épouser les mêmes hiérachies des biens, le démocrate accuse l’économie et le libéralisme d’avoir permis cette libération des choix individuels au détriment des choix collectifs, d’avoir distraits les hommes de leurs véritables intérêts. Le démocrate s’affiche partisan des droits de l’homme mais il rêve que les hommes partagent la même vision de la vie » (il impose d’ailleurs la sienne aux autres).
La droite et la gauche française (Bastiat siégeait bien à gauche) ne sont pas libérales. « Et si le clivage premier n’était pas entre droite et gauche, socialisme ou capitalisme, mais pour les uns et les autres ,d’être ou non libéral? »
La Bull n’en finit pas d’exploser
Le gouvernement français propose à Bruxelles un nouveau plan de restructuration de Bull
Quand un groupe parapublic (comme dans paraplégique ?) coule, ça prend toujours des années. Voilà donc le nouveau nouveau plan de sauvetage de Bull. Avec votre argent, bien sûr.
La France accorderait près de 520 millions d’euros à l’informaticien pour l’aider à rembourser sa dette. L’augmentation de capital annoncée en novembre 2003 ne serait pas modifiée.
La France ? Non, le gouvernement de M. Raffarin/chiraq.
L’informaticien ? Non, les actionnaires de Bull et ses employés.
Afin d’apaiser les réserves de la Commission européenne sur le récent plan de recapitalisation du groupe informatique, le gouvernement français a notifié aux services de Mario Monti, le commissaire chargé de la concurrence, un nouveau projet de restructuration. Celui-ci prévoirait d’accorder un peu moins de 520 millions d’euros à l’entreprise, afin de lui permettre de rembourser les dettes contractées auprès de l’Etat.
1/ La Commission Européenne met son nez partout
2/ ce n’est pas le premier plan vous le saviez déjà …
3/ l’Etat file de l’argent à Bull pour que Bull lui rembourse les sommes prêtées antérieurement… si une banque faisait ce genre de plan, les dirigeants auraient droit à la prison…
Pour se conformer aux règles européennes, la France propose de n’engager cet ultime plan de restructuration qu’à compter du 1er janvier 2005, à l’issue des dix ans pendant lesquels le gouvernement n’a en principe plus le droit d’attribuer un soutien de ce type.
Ah si c’est pour les principes alors, parce que les traités on se les met là où je pense: déficit 4,1%, dette en progression exponentielle…
Je passe sur les arrangements possibles entre la commission de bruxelles et le gouvernement français, sur les modalités financières, etc.
Bon, revenons aux sources. Les entreprises publiques par définition n’ont pas de problèmes de compte: elles sont couvertes par l’Etat. Regardez Bull, le Crédit Lyonnais, la SNCF, France Telecom… Toutes ces entreprises auraient pu générer des profits, et d’ailleurs à part la SNCF elles en toutes réalisé. Mais il arrive toujours un moment où un enarque mégalo monte dans la barque et se met en tête de conquérir le monde (on pourrait appeler ça le syndrôme Messier, mais ça date d’avant lui). Ou alors la bureaucratie prend le pas sur la créativité et l’envie d’aller de l’avant au fur et à mesure que les cadres vieillissent: c’est toujours plus tranquille de rester dans la même boîte que d’aller dans le « privé »!
Il arrive donc toujours un moment où ces boîtes végètent, puis coulent plus ou moins doucement. Le Lyonnais a mis quelques années, avec la complaisance des Inspecteurs des finances, FT a mis 2 ans, Bull en est à sa 30ème année!
Dans une situation de marché libre évidemment ces entreprises n’auraient soit pas été gérées de cette manière mais de façon compétitive, soit elles auraient disparu par faillite. Mais voilà : nos gouvernements font du « social » et/ou décrètent certains secteurs « stratégiques »: télécom, banque, informatique, transport. Et alors là … la faillite devient éternelle, tous les ans une somme équivalente à plusieurs millions d’années au SMIC sera engloutie dans ces entreprises. C’est ça la protection de l’Etat: pérenniser la destruction de richesse, figer des situations, entraver le progrès. Au lieu de libérer les capitaux investis pour d’autres usages plus rentables, l’Etat remplit des tonneaux des Danaïdes. Avec votre argent, avec le mien.
Affaire Salin
En réalité, cette affaire est tout simplement symptomatique de la soviétisation de la France.
Dejà des cas isolés de « justice de classe » marxiste avaient été dénoncés, pas toujours avec succès, par leurs victimes ou leurs proches.
Déjà les médias avaient unilatéralement pris le parti du système, du plus important quotidien à la plus petite feuille de chou bimestrielle.
Le système d’éducation était marxisé depuis bien longtemps. Pourtant, la droite, au programme (sinon aux actions) presque libérales par défaut (puisqu’il n’existe aucun parti libéral en France), a été élue deux fois par le simple motif que les vrais exploités, ceux qui font vivre la raccaille politico-fonctionnaire par leurs impôts prélevés sur leur dur labeur, deviennent de vrais prolétaires : ils prennent conscience de l’illégitimité de leur exploitation. Pour parler un langage simple, ils en ont marre. Les serfs ne réclament pas la fin de leur servitude, oh non – ils n’en sont pas là . Ils voudraient simplement que leurs seigneurs les laissent un peu souffler.
Le Pen propose de baisser l’IR. Le Pen a eu 20%. S’il demeure le seul à faire de la baisse de cet impôt le plus inique un message fort, à la prochaine élection, il aura plus ; à la suivante, plus encore, jusqu’à ce qu’il soit élu ou que ses ennemis trouvent un statagène pour l’en empêcher. Pourtant, et sans préjudice de son nationalisme que je ne partage pas, je doute fort qu’il tienne jamais ses promesses. C’est un dirigiste et un brigand comme les autres membres du système auquel contre toute évidence il se prétend extérieur ; il a déjà volé (ses propres sympathisants!), et quand bien même il baisserait ce fameux IR, ça ne durerait guère plus que la réforme agraire Léninienne, et pour déboucher comme elle sur une situation pire que la précédente.
Qu’avons-nous aujourd’hui? Il ne faut pas s’y tromper. Nous sommes en face d’une tentative de terrorisme intellectuel. Pascal Salin, économiste de renommée internationalle, est traîné dans la boue par l’inteligentsia gardienne du temple étatiste. Insultes, invectives et autres preuves patentes d’infériorité intellectuelle ne sont que les arbres qui cachent la forêt. Le plus grave, c’est que des fonctionnaires aient failli à leur devoir de réserve en provoquant un vote non pas en leur nom propre (alors qu’il est évident que seuls leurs sympathisants ont voté) pour salir des hommes qui ont été choisis légalement selon les règles du jeu de leur propre système inique, au seul motif qu’ils s’y opposent.
Nous savons très bien que les jurys précédents étaient, eux, tous fortement marqués par le marxisme et le keynésianisme à divers degrés – et ceci, y compris quand la droite était au pouvoir. Cela n’a scandalisé personne, et cela est la preuve irréfutable de la malhonnêteté inhérente aux accusations de non-neutralité du jury.
Comment peut-on accepter pour acquis que l’ouverture d’esprit soit de gauche? Il n’y a que dans les pays communistes qu’on a jamais sélectionné les artistes autorisés à s’exprimer sur leurs origines sociales.
Ne croyez pas une seconde le contraire : ce qu’on attaque ajourd’hui, c’est la possibilité même pour un non-étatiste d’obtenir un poste de décideur dans l’administration et les organismes placés sous sa dépendance. Si vous croyez réellement dans la pluralité, qui que vous soyez, vous avez envers vous-même le devoir de vous lever et de dire non! à la censure idéologique des syndicalistes universitaires. Si vous croyez dans les Droits de l’Homme et dans la présomption d’innocence, vous avez envers vous-même le devoir de vous lever et de dire non! aux accusations calomnieuses selon lesquelles le jury serait partial, alors que celles-ci reconnaissent d’entrée que les candidats libéraux sélectionnés sont minoritaires.
Il faut agir maintenant. Demain, sous le joug d’un Le Pen, d’une Laguiller, voir même de Sarkozy ou Hollande, ce ne sera peut-être plus possible.
Liberté surveillée
« La mauvaise répartition des médecins menace leur libre installation« . Une situation libre déplaît aux politiciens, qu’à cela ne tienne, si la liberté ne donne pas le résultat souhaité, ils profèreront des menaces. Et si les individus n’abdiquent pas leur liberté, eh bien on les forcera! En France il y a de nombreuses lois régissant l’activité des médecins. Ainsi les numerus clausus définissent le nombre de médecins diplômés chaque année, il y a aussi les tarifs conventionnés (lisez: le contrôle administratif des prix), les quotas de soins (lisez: l’organisation de la pénurie), etc etc. Malgré tout, cela s’appelle « médecine libérale ». Allez savoir.
Toujours est-il qu’aujourd’hui le peu de libertés restantes sont remises en cause: l’exercice de la liberté ne donne pas satisfaction aux politiciens, via le « haut conseil à l’avenir de l’assurance maladie » (1):
« dans les zones de sous-densité médicale, les conditions d’accès à certains types de soins se dégradent » et que « cette disparité crée une situation d’inégalité sur le territoire difficilement justifiable » […] il faut s’interroger sur le bien-fondé de la totale liberté d’installation des professionnels de santé libéraux
La situation est donc la suivante: les tarifs étant bloqués, les prix ne peuvent pas augmenter dans certaines zones. Oh, bien sûr ils pourraient augmenter et être déconventionnés, donc non remboursables par la Sécurité sociale, mais puisque les assurés sont forcés de payer, ils devraient alors s’assurer deux fois pour un seul service et être ainsi remboursés de la totalité des frais. Un peu comme si devant la fermeture de l’école vous deviez envoyer vos enfants dans le privé!
Ceci dit, si l’on en est là aujourd’hui ce n’est pas la faute à ce système débile. C’est la faute à la liberté résiduelle des médecins, criminels contre l’égalité. Ah oui, celle-ci est difficilement justifiable parce que pour l’expliquer il faut remettre en cause le système!
Le sujet, révolutionnaire pour la profession, fait désormais partie des discussions menées par Jean-François Mattei, le ministre de la santé, avec les syndicats de médecins sur la réforme de la Sécurité sociale.
Révolutionnaire ? Le genre avec un Grand Matin et tout ? Drapeau rouge en tête ? Et c’est un ministre de « droite » qui mène la danse, main dans la main avec les syndicalistes-collabos!
le déséquilibre géographique dans l’offre de soins, qui, si rien n’est fait, ne pourra que s’aggraver du fait de la diminution attendue du nombre global de médecins, conséquence de la baisse significative du numerus clausus de 1982 à 1992
Comment ? Vous voulez dire que les problèmes actuels résident dans la mauvaise planification étatique ? Oh ? et la solution est ? Supprimer la cause ? Noooonnn vous n’y pensez pas! La solution c’est ajouter du sel sur la plaie!
A l’échelle départementale, les écarts sont encore plus criants : 75 spécialistes pour 100 000 habitants dans la Mayenne contre 242 dans les Alpes-Maritimes et 517 à Paris ; 130 généralistes pour 100 000 habitants dans l’Eure contre 224 dans les Bouches-du-Rhône. Ces fortes inégalités territoriales se répercutent sur l’organisation de la permanences des soins, la gestion des gardes étant de plus en plus difficile à assurer dans certains secteurs ruraux
Donc résumons: si il n’y avait pas de contrôle des prix les honoraires de médecins baisseraient à Paris et augmenteraient en Province, et étant donné la pénurie organisée via le numerus clausus globalement les tarifs augmenteraient. Mais non, la solution n’est pas là . Il faut supprimer des libertés!
Face à ces déséquilibres, les pouvoirs publics ont, pour l’instant, fait le choix de la méthode douce en proposant des mesures incitatives d’ordre financier et fiscal. Aide de l’Etat de 10 000 euros par an pendant cinq ans, financement des collectivités locales pour les espaces de soins, exonération de taxe professionnelle… Les idées ne manquent pas mais elles coûtent cher, et il n’est pas certain qu’elles suffisent.
La méthode douce: on vous volera moins si vous faites ce qu’on vous dit. Les idées coûtent cher ? Comment peuvent-elles coûter quoique ce soit ? Si un voleur passe son chemin plutôt que de vous faire les poches, cela lui coûte quelque chose ? C’est pourtant toujours ce raisonnement dès qu’on entend « cadeau fiscal », « incitation » et là c’est pareil.
« Je ne me fais pas beaucoup d’illusions sur l’impact de ces mesures », reconnaît l’ancien sénateur (RPR) Charles Descours, responsable d’un groupe de travail ministériel sur la permanence des soins et auteur, en 2003, d’un rapport sur la démographie médicale. Il y proposait, à l’instar de ce qui se fait au Québec depuis vingt ans, de majorer le tarif des consultations et des visites pour les praticiens qui s’installeraient là où leurs confrères ne veulent pas aller.
Que propose ce brave ex-sénateur de « droite » ? Tout simplement de faire ce que le marché fait spontanément: modifier les prix pour réguler l’offre et la demande. Cela ne demande pas de « commissions », ni de « haut conseil », ni de « rapport ». Il faut simplement laissez-faire. C’est tellement plus simple, mais tellement moins lucratif: pensez donc aux émoluments des présidents de toutes les commissions sur le sujet, et le tarif à la page des rapports produits…
Mais l’installation des médecins n’est pas seulement une affaire de sous ; c’est aussi, et de plus en plus, une question de qualité de vie.
Comment ? Il n’existe pas que l’argent dans la vie ? Eh! Cela se traduirait tout simplement par des tarifs plus élevés encore dans les zones en situation de pénurie! Mais pour le politicien, c’est un cache-sexe pratique: « on comprend rien au fonctionnement économique, alors on invoque des raisons non financières ». Sauf que même celles-là un marché peut les prendre en compte: le prix véhicule l’information, la synthétise.
Si l’incitation ne suffit pas, il faudra passer à la coercition. Ainsi, le haut conseil pour l’avenir de l’assurance-maladie va jusqu’à proposer de « lier la question du conventionnement et celle de l’installation ». En clair, un médecin qui poserait sa plaque dans une zone déjà surmédicalisée ne serait pas conventionné, donc ses patients ne pourraient pas se faire rembourser par la Sécurité sociale
On y arrive! Si la méthode « douce » ne suffit pas, PAN DANS LES DENTS! Là on en est au stade des menaces. Elles sont clairement énoncées: faites ce qu’on vous dit et on vous volera moins ou sinon…
N’est-ce pas la mort annoncée d’une des dernières libertés de la médecine dite libérale ? », s’interroge avec colère Olivier Marchand, président de l’Intersyndicale nationale autonome des résidents (Isnar)
Très perspicace. Je plains les médecins. En France ce métier tient vraiment du sacerdoce! Ils ont tous les inconvénients d’un fonctionnaire + ceux du privé sans avoir aucun des avantages des fonctionnaires, quant aux avantages du privé ils y goutent mais à quel prix… Leur salaire horaire est-il vraiment élevé ?
Si Pierre Costes, président de MG-France, considère qu’il serait « inadmissible » de déroger à ce principe [de liberté d’établissement], Dinorino Cabrera, président du Syndicat des médecins libéraux (SML), estime, au contraire, qu’il sera « forcément remis en cause, parce que c’est inexorable. La société ne peut se permettre de dire : je forme des médecins sans rationaliser ou réguler les installation
Puisque la pente nous mène à l’abîme, quoi de plus logique que de continuer pleine bourre ? C’est bien une logique politicienne, une logique de contrôle, une logique étatique en somme. Ils ont commencé à déglinguer le système, et moins ça marche plus ils le cassent.
Le ministre de la santé ne cache pas, depuis quelques mois, que des règles plus directives pourraient être étudiées. « Si les mesures incitatives ne suffisent pas, nous verrons comment aller plus loin », déclarait-il en janvier, en rappelant que « l’Etat doit garantir à tous un égal accès aux soins sur l’ensemble du territoire ».
Messieurs les médecins, bientôt vous n’aurez plus le choix. Demandez au moins la retraite à 50 ans, et prenez là au pire à 60 après négociation avec les mêmes conditions que tous les autres fonctionnaires. Ou plutôt comme les militaires puisque maintenant vous êtes en service commandé…
(voir aussi l’article de Brolsy sur Entrez Libre) 1: les conseils les plus lucratifs sont « hauts »: Aucun enarque ne siègerait dans un « bas conseil » sans en être au moins le président!
L’écologie progressiste
L’écologie façon soviétique: des animaux en liberté! Des villes enfin libérés des voitures!
Bien sûr, n’oubliez pas votre dosimètre. Vous êtes à Tchernobyl (oui je sais le panneau indique « Pripiat »).