L’UE montre son visage

Et c’est celui d’une bonne dictature, prise en main par la France et l’Allemagne: «Ces pays ont été à la fois, disons le mot, pas très bien élevés et un peu inconscients des dangers que comportait un trop rapide alignement sur la position américaine» (Jacques Chirac).

En gros: « filez droit ou sinon!« . Et c’est le même Chirac qui fustige les US pour leurs soi-disants « diktats » face à… un dictateur, quand Chirac s’adresse à des pays démocratiques ?

Evidemment, le soi-disant « isolement » des Etats-Unis dans cette affaire est tout relatif car sur les pays européens, beaucoup soutiennent l’usage de la force.

Et dire que ces pays ont déposé une candidature à l’Union Européenne… ils ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas…

Racket de douaniers

Dans un titre hilarant à lui tout seul, le Figaro nous annonçait lundi 10 février: « des douaniers rackettaient les routiers européens ».

Il faudra apprendre au journaliste que le métier de douanier est celui de racketteur, contrairement aux policiers qui arrêtent parfois des criminels, qu’il le fait au nom de l’Etat et non en son nom propre. C’est quand les douaniers se mettent en tête de collecter pour leur pomme qu’on leur reproche. Pourtant, ils font moins de mal en encaissant, puisqu’ils font une « ristourne » par rapport au « tarif » de l’amende étatique.

Encore un corps de fonctionnaires totalement inutile, qui n’ont d’autre fonction que de gêner le commerce et les voyageurs, qu’il faut supprimer de toute urgence: arrêtons les derniers bandits de grand chemin!

A lire sur les 4 vérités

La vérité sur la manifestation anti-guerre de samedi ? www.les4verites.com
Saddam a tué au bas mot 1.000.000 de musulmans, mais c’est Sharon et Bush qu’ils veulent voir au tribunal.

La loi Sarkozy passe

Le texte, d’un autoritarisme délirant, a été accepté. Récapitulons: interdiction de se rassembler dans les immeubles, interdiction de la prostitution, fichage policier accru, etc (pour une analyse plus détaillée voir là).

Mais le plus incroyable, c’est quand même le délit de « outrage au drapeau tricolore et à l’hymne national », passible de six mois de prison ! Non pas que ça m’étonne d’un Sarkozy dont j’avais déjà qualifié de fasciste la réforme des modes de scrutin, (voir ici et les liens-sources et plus récemment là), lequel ne fait donc que confirmer sa tendance ultra-autoritaire. Mais il y a plus hallucinant encore: le « gauche » (PS) a voté pour cet amendement ! Oui oui, la même « gauche » qui trouve Le Pen facho et nationaliste !

En fait, l’UMP n’est pas de droite, et le PS n’est pas de gauche: amusez-vous à répondre au quiz libéral à la place de l’UMP et du PS: les deux arrivent au même endroit, 0% de liberté, autoritarisme total. Le FN aussi dans autoritaire, peut-être un peu moins. Mamère arrive un peu à gauche, Madelin un peu à droite.

Au niveau des liberté économiques, ce gouvernement de « droite » ne fait rien de mieux que Jospin. Au niveau des libertés personnelles, il fait bien pire. Les libéraux devraient s’en distancier très clairement, et ne jamais voter pour l’UMP-UDF, tout comme il ne leur viendrait pas à l’idée de voter pour le PCF.

La cigale et la fourmi 2003

La fable de La Fontaine transmet une morale capitaliste petite-bourgeoise. Voici une version mise à jour, qui correspond à la morale social-démocrate de notre temps:
la cigale et la fourmi 2003.
Adapté d’une brève de Tibor Machan parue sur le site de Libertarian International.

Le « problème de la dette »

Les collectivistes aiment à brandir comme étendard un soi-disant « problème de la dette » qui démontrerait comment « les pays pauvres » sont victimes de « l’exploitation » des « pays riches » et surtout de leurs « méchants capitalistes ».
Voici une réponse libérale à de telles élucubrations. Pour un libéral, il n’y a pas a priori d’entité morale « pays » capable de prêter ou d’emprunter. Seuls des individus peuvent accorder crédit ou s’endetter. Certes, des individus peuvent s’organiser, les uns en une banque, les autres en une entreprise, et se répartir volontairement les responsabilités, les charges, les risques et les bénéfices, lors d’opérations de crédit, ou toutes autres sortes d’opérations. Mais ce qui fait la validité de telles organisations est précisément le caractère volontaire du contrat qui les noue, qui assure que la liberté-responsabilité des participants est conservée et répartie entre eux, et non pas confisquée par les uns et rejettée sur les autres. Or, dans un État, il n’y a rien de volontaire – et ce d’autant moins dans les États desdits « pays pauvres » qui ne sont même pas démocratiques (et même quand ils le sont, les citoyens n’avaient pas le choix de ne pas en faire partie). On peut en conclure que les dettes contractées par les États ne peuvent aucunement engager les citoyens opprimés par ces États, pas plus que la dette d’un d’esclavagiste ne retombe sur ses anciens esclaves une fois affranchis. Dès lors, la solution est simple: les dettes n’engagent que les hommes politiques qui les contractent, ainsi que leurs complices directs (autres hommes politiques, militaires, hauts fonctionnaires, chefs des principaux lobbies et syndicats, etc.). Face au refus de payer de la part des citoyens, les prêteurs (banques, autres États) peuvent se retourner contre ceux qui se sont personnellement engagés à la légère (présidents, ministres, etc.) et leurs complices, mais pas contre ces tiers innocents que sont les ex- citoyens opprimés victimes des emprunteurs. Ainsi, les prêteurs pourront recouvrer toutes les sommes détournées, moins ce qui a été dilapidé par les spoliateurs – pour le reste, ces prêteurs en resteront de leurs frais, ce qui leur apprendra à ne pas prêter à des voleurs. Ainsi, on verra se tarir les sources de financement des autres voleurs, plus personne ne voulant prêter aux États – et les systèmes d’exploitation politique cesseront de par le monde.

Il est clair qu’aucun dirigeant d’aucun État n’est prêt à reconnaître un tel argument, ni même à le discuter. La vision libérale est bien trop subversive. Les partisans de l’ordre étatiste mondial sont au contraire bien aises de discuter les arguments marxistes en terme d’exploitation de pays par des capitalistes, qui servent à justifier davantage d’institutions « régulatrices » transnationales, financées à gros coups d’impôts.
C’est ainsi que sur ce sujet, nous faire entendre, ce serait déjà gagner la bataille: arriver à faire reconnaître notre problématique comme celle essentielle à discuter.

Une guerre inutile

Cette guerre contre l’Iraq est inutile et incertaine, assurément contre-productive, dans la mesure où elle ne peut que conduire la multitude de terroristes potentiels
éparpillés sur la planète à poursuivre leurs actions sans que la moindre guerre étatique ne les dérange. Bien au contraire ils parient sur l’instabilité géopolitique du monde, sur le désordre et la discorde qui naîtront de cette guerre.
Martin Masse (Québecois libre) écrit:

On peut admirer la civilisation et la tradition libérales des États-Unis
sans nécessairement appuyer tout ce que font les politiciens américains, il
me semble. Les hommes de l’État américains sont aussi étatistes que les
autres, et sont d’autant plus dangereux qu’ils contrôlent l’institution la
plus puissante de la planète. Les libéraux français qui partagent ce point
de vue auraient à mon avis intérêt à faire moins preuve de naïveté, et à
adopter une approche un peu plus critique devant ce qui se passe à
Washington. En notant par exemple (ce dont personne en France ne semble
être
conscient), que l’État américain est devenu plus gros et répressif que
jamais depuis le 11 septembre 2001. Il faudrait cesser de comparer Bush ou
Reagan aux communistes qui peuplent le paysage intellectuel et politique
français et le remettre dans son contexte, qui est celui de l’Amérique du
Nord, où il n’est rien d’autres qu’un étatiste keynésien avec de fortes
tendances impériales et autoritaires.(Martin Masse, dir. du « Québecois libre »)

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je partage le point de vue argumenté de Martin. La guerre contre l’Iraq est
une guerre d’agression. La guerre contre l’Iraq n’est qu’une « bataille » en
termes militaires et même si la bataille sera gagnée avec une
quasi-certitude, la guerre « contre le terrorisme » est loin d’être gagnée et
il est probable que cette bataille n’aura servi à rien sinon à satisfaire les
militaires et la volonté de puissance des hommes de l’Etat américains, sans
oublier les libéraux va-t-en-guerre français qui, dans leur naïveté, pensent
que tous les coups portés, fussent-ils portés par des moyens étatiques, sont
bons du moment qu’il s’agit de régler un compte aux états-voyous. Car ainsi
que l’a écrit Hans-Hermann Hoppe:

« Si nous voulons combattre le terrorisme, il est nécessaire de pratiquer une
politique étrangère non interventionniste, d’avoir une population civile
fortement armée – plus il y a d’armes à feu, moins il y a de crimes. Il faut
aussi aborder le problème du terrorisme de façon réaliste: non pas comme une
attaque conventionnelle par les forces armées d’un autre État, mais comme des
complots et des crimes essentiellement privés qui doivent être combattus en
conséquence, c’est-à-dire par des opérations policières, des actions menées
par des mercenaires engagés, des corsaires, des commandos d’assassins et des
tueurs à gages.  » (voir l’interview sur le site du « « Québécois libre« )

Cette guerre est inutile et incertaine, assurément contre-productive, dans la
mesure où elle ne peut que conduire la multitude de terroristes potentiels
éparpillés sur la planète à poursuivre leurs actions sans que la moindre
guerre étatique ne les dérange. Bien au contraire ils parient sur
l’instabilité géopolitique du monde, sur le désordre et la discorde qui
naîtront de cette guerre.

Au lieu de cela les libertariens feraient bien de se rappeler les principes
fondateurs de notre mouvement: l’individualisme, le refus de cautionner les
hommes de l’état dans une guerre d’agression, hasardeuse qui plus est.

Valeurs, culture et racisme

J’ai tiqué en lisant une interview de Lilian Thuram dans le Figaro du lundi 10 février: si Thuram est l’un des meilleurs footballeurs français en activité, et l’un de ceux pour lesquels j’ai le plus de respect (il a bien failli taper les « supporters » algériens qui entraient sur le terrain en octobre 2001), il n’en reste pas moins qu’il mélange des notions différentes: culture, valeurs, et racisme.

Mise au point. D’abord je voudrais rappeler les propos tenus dans le Figaro:

Question: Dans les stades italiens, certains supporters ont des comportements racistes. Comment réagissez vous à ces attitudes ?
«Il est impossible de se blinder contre le racisme. Simplement il faut être conscient qu’il y a des choses qui ne vont pas, afin d’éduquer les personnes racistes pour que les générations futures ne reproduisent pas les mêmes erreurs. Il faut expliquer que le racisme a en réalité été inventé à un certain moment de l’histoire, quand des hommes ont voulu démontrer qu’il existait une supériorité de certaines populations sur d’autres. Ces démonstrations ont notamment réussi à justifier l’esclavage, mais pas uniquement lui. Par l’éducation, il est possible d’expliquer qu’il n’existe pas de cultures supérieures à d’autres.»

D’abord une note concernant le racisme: comme l’a dit François Guillaumat, c’est utiliser un mauvais critère pour juger une personne: il est violet, c’est un criminel. Il est bleu, il est bête. C’est une généralisation par essence: c’est parce qu’il appartient au groupe violet qu’il est bête. C’est donc tomber dans une représentation sociale collectiviste en attribuant des caractères mentaux (bêtise, intelligence, avarice, égoïsme, que sais-je encore) à une population donnée sur un critère qui n’a rien à voir: race, religion, sexe ou autre.

Le racisme est donc d’une bêtise absolue puisqu’il fait fi de l’individu et prend des critères non pertinents pour juger une personne au travers du groupe auquel elle est sensée appartenir.

De là à en faire un comportement répréhensible par la loi, c’est autre chose, contre laquelle je suis contre, puisque c’est instituer le délit d’opinion, et que le raciste devrait se punir tout seul: si un propriétaire refuse les violets, il aura plus de mal à louer son appart. Si un commerçant refuse de servir les verts, il aura plus de mal à faire du chiffre d’affaire… si un entrepreneur décide de se passer des services des oranges, il aura plus de difficultés à recruter… Idéalement donc, les racistes devraient être punis tous seuls. Et le marché contribuera à rétablir l’équilibre car des entreprises embaucheront des oranges plus facilement car d’autres n’en voudront pas… et des enseignes spécialisées pour les verts serviront les verts en priorité… Bref, le marché répond à ce genre de problème très bien.

Revenons à Thuram: il pense que le racisme a été inventé pour justifier l’esclavage. L’esclavage ? Mais c’est aussi vieux que l’humanité l’esclavagisme! Les pyramides d’Egypte auraient-elles été construites sans esclaves ? Et les serfs du Moyen Age, esclaves de leurs semblables, l’étaient-ils pour leur couleur, ou plutôt le fait qu’ils étaient faibles ?
Peut-être fait-il référence au procès de Valladolid, mais les esclavagistes ne s’en préoccupaient guère. L’esclavage existait bien avant, encore une fois. L’esclavage n’a pas été « inventé » par les blancs, Le racisme non plus.

Autre point: «il n’existe pas de culture supérieure à d’autres »:
Premièrement, il faut définir ce qu’est une culture. Si par culture on entend « ensemble des productions artistiques« , peut-être: à chacun sa préférence, à chacun sa définition du beau, de l’agréable.
Mais si on entend par là: « ensemble de croyances, coutumes, et valeurs partagées par une communauté« , alors là il en va tout à fait différemment.
Il existe des valeurs qui sont supérieures à d’autres, et en ce sens il est indéniable qu’il y a une hiérarchie des « cultures ». Pour moi la culture dite « occidentale », mais qui est partagée en grande part par les Taïwanais ou les Japonais, fondée sur l’individualisme (même « light »), le respect de droits imprescriptibles (propriété privée, propriété du corps, liberté de pensée, d’expression…), est supérieure aux cultures tribales d’Afrique, aux cultures violentes des religieux du Moyen Orient.

Tout noyer dans un relativisme culturel, dans un relativisme des valeurs revient en fin de compte à se mordre la queue: au nom de quoi la valeur de « tolérance » serait meilleure que son contraire ? Il faut donc bien affirmer des valeurs suprêmes, et pourquoi elles le sont.

Ceci dit, j’ai pris pour prétexte cette interview de Lilian Thuram, mais je suis certain que je lui fais un mauvais procès, car il a prouvé à de nombreuses reprises qu’il est un homme droit, de détermination, courageux, et travailleur. C’est un homme qui a des valeurs.

Liberté d’opinion et droit à réfléchir..

A t’on le droit de se faire une opinion en France ? A t’on le droit de réfléchir ?
2 mots : guerre + Irak, 1 opinion : contre
Je ne suis pas pour une guerre préventive en Irak, mais j’aime bien me faire une opinion toute seule, je trouve scandaleux le gavage anti-guerre que mène l’Etat français, aidé des médias et de toute la clique moralement correcte. Pas UN partisan de la guerre n’a été entendu (mis à part Bush et sa clique), pas une personne qui ne se pose des questions n’a pu s’exprimer dans les journaux télévisés…
Nos autorités ont elles réellement besoin de brider l’expression ? Croyez vous sincèrement qu’en laissant des personnes différentes s’exprimer on risque une large majorité en faveur de la guerre ?? Je ne pense pas. Irak ou pas, la majorité des hommes n’aiment pas la guerre.
On se satisfait de savoir que ce samedi 15 février aura lieu une des plus grandes manifestations contre la guerre que nous ayons connu. Que de publicité !! Sait on au moins si celle-ci sera le reflet d’une véritable réflexion ou simplement le résultat de la propagande orchestrée ? Rien n’est moins sur.
Je ne manifesterais pas aujourd’hui. En tant que pacifiste, je ne ferais pas la « guerre à la guerre », on ne soigne pas le mal par le mal, c’est un sophisme malsain, cela reste une guerre.
Et tant que les hommes auront la guerre dans la tête, il n’y aura pas de place pour la paix dans le cœur..
Quel dommage :(

Hollywood vu de France

Chronique de Hollywood à la télévision française, des méfaits de ses scénaristes et metteurs en scène gauchistes – certains étant très doués, Oliver Stone par exemple – et de leur réception enthousiaste par les médias européens (nda: je précise que je suis par ailleurs un consommateur passionné des productions venant de Hollywood ! ). Il faut dire que les critiques européens (et en particulier français) n’aime jamais autant le cinéma américain que lorsque celui-ci dénonce la société américaine (blanche évidemment), ses innombrables tares fantasmées (racisme, matérialisme, violence etc.) et les hommes politiques conservateurs (hier Reagan, aujourd’hui Bush). C’est pour cette raison que le pseudo-rebelle et escroc intellectuel Michael Moore est un chou-chou des journalistes français. En revanche lorsqu’un film américain montre la grandeur de l’Amérique en tant que société de liberté ou exprime des valeurs libérales ou conservatrices (l’entreprise, le mariage, la famille, la religion etc.), dans ce cas les critiques européens disent qu’il s’agit « d’une apologie d’une naïveté affligeante du « rêve américain » » ou « d’un détestable spectacle réactionnaire qui caresse dans le sens du poil l’Amérique profonde »…

Un exemple de film que les critiques européens ont aimé : « Hurricane Carter » de Norman Jewison

« 1966. L’ascension du boxeur noir Rubin  »Hurricane » Carter est stoppée net quand celui-ci est condamné à perpétuité pour un triple meurtre qu’il n’a pas commis. Derrière cette erreur judiciaire se cache l’acharnement d’un flic raciste et la passivité d’une opinion américaine, hostile ou peu réceptive, à l’émancipation des noirs. Grâce à la ténacité d’un jeune activiste, son procès est réouvert vingt ans plus tard.

Fidèle à son cinéma militant, Norman Jewison, qui réalisait ‘Dans la chaleur de la nuit’ (nda: avec une superbe bande-son signée Quincy Jones et Ray Charles!) en 1966, livre ici un film admirable, tiré d’une histoire vraie. Le sport, la justice, l’univers carcéral et l’histoire sont abordés dans un souci d’équilibre et portés par Denzel Washington, au meilleur de son jeu. »

EN RÉALITÉ :

Larry Elder « ‘Hurricane’ warning » : Jewish World Review
Hurricane Carter myths
Hurricane Carter